L'histoire coloniale en débat en France et en Grande-Bretagne

 

Ce colloque était co-présidé par Maurice Vaïsse, professeur des universités à Sciences Po et Robert Tombs, professor of History, University of Cambridge.

Matinée.

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Après-midi

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Programme

Présentation : (texte & vidéo)

Maurice VAÏSSE

Biographie

Maurice Vaïsse est professeur des universités à Sciences Po (histoire des relations internationales), responsable de la publication des Documents diplomatiques français (série des années 1960) et président du Conseil scientifique pour la recherche historique au ministère de la Défense ; il est notamment l'auteur de :

 

  • Diplomatie et outil militaire 1871-1991(Le Seuil, 1992)
  • La Grandeur, politique étrangère de la France, 1958/1969 (Fayard, 1998)
  • Les relations internationales depuis 1945 (Colin, 11e édition, 2008)
  • La puissance ou l'influence? La France dans le monde 1958/2008, (Fayard, 2009).

 

Résumé

L’aventure coloniale et son histoire soulèvent de nos jours un certain nombre de controverses, mais, au-delà des passions, ce qui est essentiel pour ce colloque, c’est de comparer, dans un dialogue objectif mais constructif, les perceptions qu’on en a dans chaque pays : Comment a été vécue l’aventure coloniale ? Comment s’est-elle achevée ? Comment et pourquoi constitue-t-elle un sujet de débat actuel en France et en Grande-Bretagne ?

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Professor Robert TOMBS

Biographie

St John’s College, Cambridge Professor of French History, University of Cambridge, and Fellow of St John’s College.

Robert Tombs's main area of research has been nineteenth-century French political history. His most recent work has been on the history of the relationship between the French and the British, from the end of the seventeenth century to the present day. He has published several works including :

  • Cross-Channel Currents: 100 Years of the Entente Cordiale (London, Routledge, 2004), which he co-edited and
  • That Sweet Enemy: The French and the British from the Sun King to the Present, with Isabelle Tombs (London, W. Heinemann, 2006).

Jean-Pierre RIOUX

Biographie

Historien, spécialiste de l'histoire politique et culturelle de la France contemporaine, ancien directeur des recherches au CNRS, inspecteur général honoraire de l'Education nationale, directeur de Vingtième Siècle. Revue d'histoire (Presses de Sciences Po), Jean-Pierre Rioux vient de diriger la publication du Dictionnaire de la France coloniale (Flammarion).

Résumé

 Sa communication sur "La France coloniale, qu'est-ce à dire ?" retiendra quelques dates, de 1815 à 1998, évoquera quelques visages, de Dupleix à de Gaulle. Elle examinera l'histoire contemporaine du rapport le rapport entre colonisation, colonisateurs et colonisés, avant de tenter d'établir comment et pourquoi en France l'égoïsme national l'a toujours emporté sur l'idée et l'ambition coloniale. 

Dr David WASHBROOK

Biographie

Fellow in History, Trinity College Cambridge, David Washbrook was elected fellow in history at Trinity College in 2008. He is particularly interested in Economic, Social and Political History of Southern India, 18th-21st centuries and the History of Modern Imperialism. His publications include :

  • "India 1818-1860: The Two Faces of Colonialism' in A. Porter (ed), Oxford History of the British Empire IV" (OUP,1999)
  • "Orients and Occidents: Theories of Colonial Discourse and the Historiography of the British Empire" in R. Winks (ed), Oxford History of the British Empire V (OUP, 2000).

Résumé

"British justifications of imperialism and colonialism focused on the necessities of defence and commerce, the 'emptiness' of much of the world and the 'primitiveness' of other peoples. These served a wide range of purposes between the 17th and 20th centuries and enabled Britain to integrate its global expansion within a broadly 'liberal' political framework. However, they became problematic in cases where the British Empire encountered spaces which were densely populated and 'Other' civilizations which could not easily be written down or off. Empire struggled for legitimacy in these contexts and frequently came to rest upon concepts and practices, which were far from 'liberal' and which contradicted domestic self-ideals".

Marc MICHEL

Biographie

Ancien élève de l´Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, Marc Michel est agrégé d´histoire, docteur de 3ème cycle, docteur d´Etat et actuellement professeur émérite à l´Université de Provence. Après avoir passé sa petite enfance en Afrique et ses études secondaires et supérieures à Paris, il est retourné en Afrique où il à exercé à Brazzaville et à Yaoundé lorsque y furent mises en place les universités d´Afrique centrale et du Cameroun. Revenu en France, il a occupé les fonctions de maître de conférences à la Sorbonne, puis de professeur à l`Université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand, enfin à l´Université de Provence dont il est actuellement professeur émérite.

Principales publications

  • La Mission Marchand,1972
  • Les Africains et la Grande Guerre, L´appel à l´Afrique (1914-1918),1982, Publications de la Sorbonne, 1979, réédition chez Karthala en2003.
  • Gallieni Fayard, 1980
  • Jules Isaac :Un historien dans la Grande Guerre - Lettres et Carnets 1914-1917,Colin, 2004
  • Décolonisations et émergence du tiers-monde, 1993 ;réédité revu et corrigé par Hachette en janvier 2005
  • Essai sur la colonisation positive, à paraître chez Perrin,2009.

Résumé

Histoire et Mémoire de la colonisation française: le passé du présent

Est-il possible de dégager l'histoire de la mémoire à propos d'une question aussi controversée que la colonisation française? Car ces deux instances de notre conscience contemporaine ne sont pas assimilables; tandis que la mémoire est un phénomène complexe où se juxtaposent, se superposent, se contredisent en réalité des mémoires particulières ou collectives, l'Histoire, dans la mesure où elle est une lecture du passé pratiquée par des professionnels, est, ou devrait être car les Historiens ne sont pas des purs esprits, le résultat d'une démarche distanciée, objective et critique du passé et de la Mémoire elle-même. C'est ainsi qu'on entendra ici revenir sur quelques idées revues sur la colonisation française: l'existence d'un soit-disant projet colonial, la continuité de la politique coloniale, la continuité d'une attitude de rejet de la part des colonisés, celle de l'hostilité radicale de la gauche française à l'expansion coloniale et sa subordination aux intérêts privés ou religieux etc... On en démontrera, autant que faire se peut, au contraire le lien entre République, Progrès et colonisation au XIXe siècle: valeur positive, alors, elle est devenue stigmate négatif dans la Mémoire collective française, aujourd'hui, explicable par la mauvaise conscience contemporaine. Certes justifiée, à bien des égards, cette mauvaise conscience ne devrait pas empêcher l'historien de montrer les ambiguïtés du passé.

Professor Stephen HOWE

Biographie

 Professor in the History and Cultures of Colonialism, University of Bristol Stephen Howe’s research interests lie in British imperial history, including the role of imperial questions in domestic British politics. His publications include :

  • Empire. A Very Short Introduction (Oxford University Press, 2002)
  • Ireland and Empire: Colonial Legacies in Irish History and Culture (Oxford University Press, April 2000).

 

Résumé

The British Empire’s Legacy in British Political Culture

2007 marked a coincidence of multiple anniversaries in Britain, all widely marked (though in very different ways, and almost entirely separately rather than together), and all in some ambiguous and contested sense ‘imperial’. These were the 200th anniversary of Britain’s Abolition of the Atlantic slave trade, the fiftieth of Ghana’s independence, the 25th of the war with Argentina over the Falkland Islands, the fourth of invasion/intervention in Iraq. Then the 300th anniversary of the Union of England and Scotland would be marked: at a time when seemingly more people than at any time in the intervening centuries either desired or expected that Union’s imminent end. So too – albeit far less in Britain than in India and America themselves – would be the 150th anniversary of India’s 1857 revolt and the 60th of its (and Pakistan’s) independence, plus the 400th of English colonial settlement in Jamestown, Virginia. These multiple commemorations intervened in what seemed a slowly building crescendo of debate over the legacies and significance of Empire for British history and identity, which in its turn interacted or (more often) worked in parallel with a heightened and transformed climate of attention to colonial questions in more specifically academic circles. John Darwin suggested of the post-1945 years that: ‘The shape of Britain’s future (and hence the meaning of its past) were debated with an intensity that has no parallel today.’ This, Darwin argues, was because then, and for the last time, it was possible to assume that Britain’s past and future mattered on a global scale. Yet in 2007-8, argument over what kind of British history, in what kind of association with citizenship education in British national identity and values (if any), should be taught in schools, had a probably unprecedented vigour. And central to such argument were clashing perceptions of Britain’s global role in the past – and the present. Indeed debate over the importance – or otherwise – of imperial legacies for contemporary British political culture has increasingly become a ‘hot’ subject; first among academics and then in wider political and media contexts. In attempting briefly to survey some of these diputes and dilemmas, this paper also (necessarily in even more abbreviated fashion) seeks to offer some comparative thoughts, relating recent British developments and disputes to those in France and other European states.

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Jacques FREMEAUX

Biographie

 Ancien élève de l’École normale supérieure, Jacques Frémeaux est professeur d’histoire à l’université de Paris-Sorbonne (Paris-IV). Il a publié:

  • La France et L'Islam depuis 1789, PUF, 1991.
  • L'Afrique à l'ombre des épées (1830-1930), 2 volumes, SHAT, 1993-1995
  • Les Bureaux arabes dans l’Algérie de la conquête, Denoël, 1993
  • Le Monde arabe et la sécurité de la France (1958-1991), PUF, 1995
  • Les Empires coloniaux dans le processus de mondialisation, Maisonneuve et Larose, 2002
  • La France et l’Algérie en guerre, 1830-1870, 1954-1962, Economica, 2002
  • Les Peuples en guerre (1911-1946), Ellipses, 2004
  • Intervention et Humanisme : le style des armées françaises en Afrique au XIXe siècle, Economica, 2005
  • Les Colonies dans la Grande Guerre: combats et épreuves des peuples d’outre-mer, Éditions 14-18, 2006.

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Dr Richard DRAYTON

Biographie

University Senior Lecturer in Imperial and extra-European History since 1500, University of Cambridge (until June 2009), Visiting Professor of History at Harvard University (January-April 2009)

Richard Drayton was born in Guyana and grew up in Barbados, where he went to school at Harrison College. He left the Caribbean as a Barbados Scholar to Harvard University, going then to Yale, where he wrote his doctoral dissertation under the direction of Paul Kennedy and Frank Turner. He also spent two years as a graduate student at Balliol College, Oxford as the Commonwealth Caribbean Rhodes Scholar. In 1992, he first went to Cambridge as a Research Fellow of St Catharine's College, moving back to Oxford in 1994 to be Darby Fellow and Tutor in Modern History at Lincoln College. After 1998, he was Associate Professor of History at the University of Virginia, returning to Cambridge in 2001.

 Richard Drayton is a historian of British and French imperialism, with a special interest in the history of the Caribbean. His book Nature's Government: Science, Imperial Britain and the 'Improvement' of the World was a reinterpretation of the ideological origins of the British Empire, and in particular of the connections between science, political economy, and the colonial state. It won in 2001 the Forkosch Prize of the American Historical Association for the best book on British and British Imperial History (1999-2001).

n 2002, he was awarded the Philip Leverhulme Prize for Modern History, the premier British distinction for historians under 40.

He is currently writing a history of the Caribbean and a book on the impact of imperial expansion on France c.1600-1850, one element of which as 'The globalisation of France: Provincial cities and French expansion c.1500–1800', Jl European Ideas (2008). In June 2009, he takes up the Rhodes Professorship of Imperial History at Kings College London.

 

Résumé

If the history of the British Empire may, very roughly, be divided into two periods – the first, c. 1600-c.1800, centred on the Caribbean and the eastern fringe of North America, and the second, after c. 1800 reaching into Asia, the Pacific, and Africa – there is relative consensus about 'the practices' of British colonial expansion during the first, while important public debates have surrounded the meaning of the post 1800 moment. When Britain since 1997 has joined the United States in a number of aggressive foreign adventures, some historians have sought to argue for a tradition of 'Liberal Imperialism', and to suggest that the general thrust of British imperial government in the nineteenth and twentieth centuries was towards emancipation, free trade, good government, and the creation of a stable international system. Others have argued that this 'liberal imperialism' was accompanied repeatedly by torture, brutality, and destructive social and economic interventions whose legacy is the proliferating civil and ethnic conflicts of the post-Imperial world. The apparent economic success of post-colonial India is claimed as evidence in support of both sides of this exchange. It is interesting to note that these twenty-first century debates reprise in interesting ways arguments about the meaning of British overseas expansion which themselves ran back to the 18th century. Included in this tradition are many implicit and explicit comparisons of British to French imperial practises: myths of the pacific efficiency of British imperialism, and its harmonious end, remain very much alive.

Benjamin STORA

Biographie

 Né à Constantine en Algérie, Benjamin Stora est Professeur des universités. Il enseigne l’histoire du Maghreb contemporain (XIXe et XXe siècles), les guerres de décolonisations et l’histoire de l’immigration maghrébine en Europe, à l’INALCO (Langues Orientales, Paris).

Docteur d’Etat en Histoire (1991), il est le fondateur et le responsable scientifique de l’Institut Maghreb-Europe depuis 1991. Membre de l’Ecole Française d’Extrême-Orient (EFEO), il poursuit en 1995 et 1996 des recherches au Vietnam. Il vit alors à Hanoï, pour une étude portant sur Les imaginaires de guerres Algérie-Vietnam. Puis, il a été Professeur invité à l’université de New York (NYU, 1998), et chercheur trois années à Rabat, au Maroc (1998-2001) pour une recherche sur les nationalismes marocain et algérien.

Il a publié une trentaine d’ouvrages, dont les plus connus sont :

  • une biographie de Messali Hadj (réédition Hachette-poche, 2004)
  • La gangrène et l’oubli, la mémoire de la guerre d’Algérie (La Découverte, 1991)
  • Appelés en guerre d’Algérie (Gallimard, 1997).

Dans le domaine des images, Benjamin Stora a été le conseiller historique du film Indochine, Oscar du meilleur film étranger (1993), le commissaire des expositions La France en guerre d’Algérie (Musée des Invalides, 1992). Il est l’auteur du documentaire Les années algériennes (quatre fois une heure) diffusé en 1991 sur France 2. Puis, avec Jean-Michel Meurice, il a réalisé le documentaire Eté 62 en Algérie, l’indépendance aux deux visages diffusé le 7 juillet 2002 sur France 5.

En 2006, Benjamin Stora publie Les Trois exils. Juifs d’Algérie, nommé pour le Prix Renaudot Essais. En 2007, il co-dirige avec Emile Temime un ouvrage sur l’histoire des immigrations en France, Immigrances, et publie un essai sur son parcours intellectuel, Les guerres sans fin. Un historien, la France et l’Algérie, Ed Stock, 2008. Benjamin Stora est membre du Jury du Prix livre d’Histoire décerné par le Sénat.

Résumé

La mémoire, comme un enjeu du présent.

Dans quelle mesure peut-on légiférer sur la mémoire, le pardon, la réconciliation ? Faut-il défendre un droit à l’oubli, et qu’en est-il alors d’un droit à la mémoire ?  Quel rôle peut jouer une loi incitant à reconnaître des crimes passés, dans la protection et la promotion des droits de l’homme ? Ces questions nouvelles ont surgi depuis quelques années dans de nombreux pays. Le débat sur l’histoire récente, ses crimes et ses traumatismes dans les populations civiles, fait rage. Le problème de la réconciliation mémorielle touche des pays qui se sont combattus, et ne parviennent pas à se réconcilier. Le cas des rapports entre le Japon, ancienne grande puissance impériale et de ses colonies jusqu’en 1945, la Chine et la Corée est spectaculaire. Le contentieux porte sur les demandes d’excuses adressées au Japon, que ce dernier refuse toujours de faire. En France, la polémique enfle au tour des « lois mémorielles » : loi Gayssot réprimant la négation de l’extermination des populations juives en 1990, loi reconnaissant le génocide arménien en 2001, loi Taubira condamnant l’esclavage comme un crime contre l’humanité en 2001,… Les lois portant sur le rapport à l’histoire se sont multipliées ces dernières années en France. Mais, de manière significative, le débat sur les « lois mémorielles » a éclaté dans la sphère publique à partir de la loi du 23 février 2005 traitant du problème de la colonisation. Son article 4 qui dispose que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord », a été abrogé par le Président de la République française en janvier 2006. Le débat sur la mémoire d’un fait historique concerne de très larges secteurs des sociétés à l’échelle internationale. Comment expliquer que les rapports à l’histoire, à la loi, à la mémoire soient devenus si cruciaux, par exemple au Maroc ou en Afrique du Sud, au Japon, en France ? Le trop-plein mémoriel qui commence à surgir dans les années 1990 fonctionne comme symptôme : on se tourne vers le passé dans une panne de projet d’avenir. Le voyage perpétuel vers un passé personnel signale une crise du futur, une angoisse de l’avenir en terme de projet politique.

Ouvrages de Benjamin Stora sur ce sujet :

  • La gangrène et l’oubli, la mémoire de la guerre d’Algérie, Paris, La Découverte (Poche), réédition, 2006.
  • Les guerres sans fin, Paris, Ed, Stock, 2008.

Professor Bernard PORTER

Biographie

 Emeritus Professor of History, University of Newcastle.

Bernard Porter was educated at Corpus Christi College, Cambridge, becoming a Research Fellow there, before moving on to posts at the Universities of Hull and Newcastle, a Leverhulme Fellowship, and visiting Professorships at the Universities of Yale and Sydney. He currently lives mainly in Sweden, and teaches (part-time) at the University of Copenhagen. He has published in the fields of imperial, secret service and refugee history; in the first of these fields his major publications are :

  • Critics of Empire: British Radicals and the Imperial Challenge (!968, new edn. 2008);
  • The Lion’s Share: A Short History of British Imperialism 1850-2004 (4th edn., 2004);
  • The Absent-Minded Imperialists: The Empire in British society and culture, 1800-1940 (2004; winner of the AHA’s Morris D. Forkosch Prize);
  • Empire and Superempire: Britain, America and the World (2006)
  • .

Résumé

Rémanences de l’empire colonial…

This paper addresses the popular mythology that has begun to form around the British Empire since its demise. As in France, that empire has both its champions and its critics, retrospectively. Common to most of these, however, is an exaggerated view of the potency of the Empire, for good or ill. This is not only detrimental to a proper understanding of the complexity of the relationships that are often lumped together under this rubric, but may also do actual political harm. Examples range from the Neo-cons’ use of the British imperial precedent as a positive model for Anglo-American policy in the Middle East, to many Middle-Easterners’, and British liberals’, own identification of ‘modernity’ with an all-powerful Western ‘imperialism’.

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