Proust et ses amis

Organisé et co-présidé par Jean-Pierre Angremy et Jean-Yves Tadié, ce colloque se  déroule sur une demi-journée suivie d'une journée complète.

VENDREDI 7 NOVEMBRE 2008

Séance de l'après midi présidée par  Antoine Compagnon

 

CONCERT en soirée

SAMEDI  8 NOVEMBRE 2008

Séance de la matinée présidée par Pierre Brunel

 

Séance de l'après-midi  présidée par  Kazuyoshi Yoshikawa


Programme

Présentation : (texte & vidéo)

Biographies des intervenants

Anne BORREL

Agrégée des Lettres, conservateur en chef des bibliothèques (ministère de la Culture et de la communication), Anne Borrel a été secrétaire générale des Amis de Marcel Proust de 1987 à 1999, elle y a fondé l’Institut Marcel Proust international. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages, contributions, communications et éditions de textes. Elle a publié notamment Marcel Proust Écrits de jeunesse 1887-1895 et Marcel Proust Correspondance avec Daniel Halévy.

Pierre BRUNEL

Pierre Brunel, professeur émérite à l’université de Paris-Sorbonne, a consacré l’essentiel de ses travaux à la littérature du xixe et du xxe siècle, en particulier à la poésie. Depuis plusieurs années, il s’emploie à faire mieux connaître l’œuvre oubliée de la comtesse de Noailles. Il a réédité son roman Le Visage émerveillé et organisé à la Sorbonne un colloque sur Anna de Noailles. Il est président d’honneur du Cercle Anna de Noailles.

Antoine COMPAGNON

Antoine Compagnon est professeur de littérature française moderne et contemporaine au Collège de France et à l’Université Columbia de New York. Il a préparé l’édition de Sodome et Gomorrhe dans la Pléiade. Son dernier ouvrage est Les Antimodernes de Joseph de Maistre à Roland Barthes (Gallimard, 2005).

Adrien GOETZ

Adrien Goetz, ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé d’histoire, docteur en histoire de l’art est maître de conférences d’histoire de l’art à l’université de Paris-Sorbonne (Paris IV). Il a écrit sur Ingres et sur l’histoire de la critique d’art au xixe et au xxe siècle. Il s’intéresse tout particulièrement aux rapports de la littérature et des arts.

Roger GRENIER

Roger Grenier, né à Caen, a fait partie de la première équipe de Combat, avec Albert Camus et Pascal Pia. Il a reçu le prix Femina en 1972 pour Ciné-Roman et le Grand Prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. Il fait partie du Comité de lecture des éditions Gallimard.

Thierry LAGET

Thierry Laget, docteur ès lettres, a collaboré à l’édition de À la Recherche du temps perdu dans la Bibliothèque de la Pléiade  et dans  Folio classique. Il est en outre l’auteur d’une édition de Les Plaisirs et des jours, mais aussi d’éditions de Jacques Rivière et de Flaubert. Il a publié des monographies sur Un amour de Swann et Du côté de chez Swann chez Gallimard.

François « Mike » LE BAS

Ancien cadre dirigeant de groupes de communication et de médias et descendant de la famille Finaly qui inspira plusieurs personnages de l’œuvre de Marcel Proust, il se consacre, depuis plusieurs années, à l’exploitation des archives familiales et en particulier un fonds de plusieurs milliers de photos. Il recherche actuellement les financements nécessaires à la restauration de la villa familiale « Les Frémonts » à Trouville-sur-mer qui a servi de modèle à « La Raspelière ».

"Dans la description qu¹il fit de la société dont il était contemporain, Marcel Proust s¹est constamment inspiré de ceux qui lui étaient proches. Plusieurs membres de la famille Finaly étaient parmi ceux-là. Horace de Landau, Horace Finaly et Mary Finaly ont, d¹après les experts, inspiré les personnages de La Recherche tel que Nissim Bernard, Bloch et surtout Albertine. La Raspelière, lieu mythique de la littérature proustienne, est la description à l¹identique de la villa des Frémonts où séjourna Proust, invité par ses amis Baignières puis Finaly quand ceux-ci ont acquis la propriété grâce à son entremise. Des milliers de photos inédites de la collection particulière des familles Finaly et Le Bas viennent d¹être restaurées. Ces photos nous permettent désormais de mettre un visage sur cette famille. Elles viennent d¹être regroupées sous la forme d¹un film d¹une trentaine de minutes." 

Nathalie MAURIAC DYER

Nathalie Mauriac Dyer est chargée de recherche à l’Institut des Textes et Manuscrits modernes du CNRS (ENS, Paris). À la suite de la découverte dans les archives familiales d’une dactylographie de dernière main corrigée par Marcel Proust, elle s’est principalement intéressée à l’histoire et à l’édition des posthumes de À la recherche du temps perdu. Elle se consacre actuellement avec une équipe internationale de spécialistes à l’édition diplomatique des Cahiers 1 à 75 de la Bibliothèque nationale de France (BnF-Brepols, Cahier 54, 2008).

Jean MILLY

Jean Milly est professeur émérite à l’université de Paris III Sorbonne nouvelle. Ses principaux travaux portent sur la phrase et le style de Proust. Il a en outre dirigé une édition de À la recherche du temps perdu dans la collection GF, et il a publié une édition d’Albertine disparue chez Champion.

Laure MURAT

Docteur en histoire, diplômée de l’EHESS, Laure Murat s’intéresse à l’histoire culturelle des xixe et xxe siècles, et en particulier à l’histoire de la psychiatrie et des genres. Elle a notamment publié La Loi du genre. Une histoire culturelle du « troisième sexe » (Fayard, 2006), Passage de l’Odéon. Sylvia Beach, Adrienne Monnier et la vie littéraire à Paris dans l’entre-deux-guerres (Fayard, 2003, reprise Gallimard, « Folio », 2005) et La Maison du docteur Blanche. Histoire d’un asile et de ses pensionnaires, de Nerval à Maupassant (J.-C. Lattès, 2001, reprise Hachette, « Pluriel », 2002), ouvrage qui a reçu le Goncourt de la biographie et le Prix de la Critique de l’Académie française en 2001.

Mireille NATUREL

Mireille Naturel est maître de conférences à Paris III-Sorbonne nouvelle et a soutenu, en décembre 2007, une Habilitation à diriger des recherches intitulée « Proust et le fait littéraire » sous la direction d’Antoine Compagnon. Elle est secrétaire générale de la Société des Amis de Marcel Proust, et membre du Conseil d’administration de la Fédération des maisons d’écrivain. Co-rédactrice du Bulletin Marcel Proust, elle a publié Proust et Flaubert : un secret d’écriture (Rodopi, 1999, rééd. 2007), les volumes collectifs La Réception de Proust à l’étranger, (Institut Marcel Proust international, 2002) et Correspondances et manuscrits (SAMP, 2007), préfacés par Jean-Pierre Angremy.

Jean-Michel NECTOUX

Après des études de droit, de lettres et de musicologie à Paris, (doctorat sous la direction de Vladimir Jankélévitch), et à l’École nationale supérieure des bibliothèques, J.-M. Nectoux est nommé conservateur à Versailles, puis à la Bibliothèque nationale de France (département de la Musique) où il est chargé du fonds d’iconographie et de l’organisation d’expositions. Entré au musée d’Orsay à Paris (1985), il est conservateur, responsable des activités musicales et y présente cinq expositions en relations interdisciplinaires. En 1997, il devient adjoint du directeur de la musique à Radio France, chargé de la programmation musicale. Puis il rejoint le nouvel Institut national d’histoire de l’art fondé à Paris ; il y est conseiller scientifique, chargé des relations entre arts visuels, musique et arts du spectacle. Il a fondé en 1980 la collection de livres sur la musique Harmoniques, chez Flammarion. Ses travaux, sur Gabriel Fauré en particulier, sont reconnus internationalement. Il travaille actuellement sur les relations entre la musique et les arts à l’époque symboliste ; après avoir consacré un livre à  Nijinski : Prélude à l’Après-midi d’un Faune  puis un Un clair regard dans les ténèbres : Mallarmé, peinture, musique poésie (A. Biro), il vient de publier chez Fayard : Nocturne en bleu et or. Debussy, la musique et les arts.

Mihai STURDZA

Né en Roumanie en 1934, prisonnier dans les camps de concentration politiques de 1952 à 1954, instituteur de village puis traducteur technique de 1959 à 1963, il s’établit en France en 1964 et obtient le diplôme de l’IEP de Paris en 1970. Interprète officiel pour le général de Gaulle et le président Giscard d’Estaing. De 1986 à 1995, il est journaliste et rédacteur politique à Radio Free Europe, à Munich. Il est l’auteur d’études historiques et politiques et notamment du Dictionnaire historique et généalogique des grandes familles de Grèce, d’Albanie et de Constantinople.

Jean-Yves TADIÉ

Jean-Yves Tadié a dirigé l’édition de À la recherche du temps perdu dans la Bibliothèque de la Pléiade. Il est également l’auteur de Proust et le roman, Marcel Proust. Biographie, Proust et la cathédrale du temps, De Proust à Dumas et a dirigé le catalogue de l’exposition Marcel Proust, l’écriture et les arts organisée à la BnF.

Kazuyoshi YOSHIKAWA

Kazuyoshi Yoshikawa est professeur de littérature française moderne et contemporaine à l’Université de Kyoto et responsable de la Société japonaise d’études proustiennes. Auteur de la thèse sur la genèse de La Prisonnière (Paris IV-Sorbonne, 1976), maître d’œuvre de l’Index général de la Correspondance de Marcel Proust (1998), il a publié plusieurs livres en japonais : Musée Proust (1998), Lecture du monde proustien (2004), Lecture d’«Un amour de Swann» (2004), Proust et la peinture (2008), et prépare un livre en français : Le Musée de Marcel Proust, à paraître chez Champion.

 

 Résumés

Marcel Proust et Gaston Gallimard, Roger Grenier

Quand Marcel Proust et Gaston Gallimard se rencontrent pour la première fois, en Normandie, le premier n’a pas encore écrit À la recherche du temps perdu et le second n’est pas encore éditeur. Après le rendez-vous manqué avec la NRF, en 1912, c’est Gaston Gallimard qui, en 1916, entreprend de récupérer Proust. Mais celui-ci se révélera un auteur difficile, presque impossible. Ses lettres sont un mélange d’accusations, de plaintes, en même temps que de protestations d’affection. Roger Grenier a eu la chance d’entendre Gaston Gallimard, pendant plusieurs années, évoquer cette relation avec Proust et faire de lui un portrait inattendu.  

Read 7488 times
Published in Colloques
More in this category: « Les Ballets russes à Paris L'espace tcheco-slovaque, sismographe de l'Europe au XXe siècle »
back to top