Les troubadours : un art poétique et musical

Posted in Saison 2015-2016

Introduction

À l’aube du XIIe siècle, un nouvel art musical et poétique naît dans le Sud de la France, le premier à se détacher d’un contexte religieux. Aussi, lire les troubadours, est-ce « remonter à la source de la poésie, et une poésie exigeante », selon l'expression de Michel Zink. Origine de notre musique savante profane, l'art complexe de trobar garde encore une partie de son mystère. Cet art réunit la composition du poème et de sa mélodie, comme le spécifie au début d’une de ses chansons l’un des premiers troubadours, Marcabru : « Fetz Marcabru los motz e·l so » (« Marcabru fit les mots et le son »). L’habile combinaison de l’un et de l’autre facilite également la mémorisation de la chanson. Que savons-nous de cet art raffiné et énigmatique neuf siècles après sa floraison ? Le colloque interdisciplinaire, qui réunit quelques-uns des meilleurs spécialistes des troubadours, en musicologie, en philologie et en histoire de l’art, s'efforcera de répondre à cette question.


Programme

 

ouverture du colloque par Michel Zink

Discussion

Discussion

Discussion

Table ronde : Interpréter les troubadours aujourd’hui

Discussion

19h30 - Concert commenté par Michel Zink, Secrétaire Perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Professeur au Collège de France


Résumés

Ouverture du colloque, par Michel Zink


Les Troubadours aux Amériques par le Professeur John Haines

Comme l’avait souligné Michel Zink il y a vingt ans dans son ouvrage pionnier, Le Moyen Âge et ses chansons ou Un passé en trompe-l’œil, la création du Moyen Âge débute au XVIe siècle.  En effet, dès la fin du XVIe siècle, le portrait du Moyen Âge est complet.  C’est une époque à la chronologie imprécise, une ère barbare et féerique, une antiquité – c’est ainsi qu’on l’appelle – légendaire où se dessinent les personnages principaux qui désormais ne quitteront plus la scène : le chevalier, la sorcière, et, avant tout, le troubadour.  Or, ce troubadour, une combinaison ingénieuse de faits historiques et de nostalgies fantaisistes, est fortement influencé par la grande entreprise européenne de la conquête des Amériques dans le courant du XVIe siècle.  Dès 1500, la figure du troubadour européen s’insinue dans le Novus Mundus, car le façonnement de « l’antiquité françoise » et la découverte de l’Eden américain se font tous deux dans un même temps ; l’une s’assimile à l’autre.  Les voyageurs européens pensent retrouver aux Amériques un âge d’or, le Moyen Âge qu’ils venaient juste de perdre, et avec lui, le troubadour.  Dans beaucoup des récits de voyages transatlantiques, on trouve le thème d’un chanteur-danseur primitif, troubadour européen, perdu dans le chaos de l’industrie naissante et retrouvé par miracle dans les Amériques.  Ainsi nait l’idée-maîtresse du médiévisme moderne : que le chant médiéval a disparu avec la marée du commerce transatlantique, et qu’il se cache dorénavant dans l’océan des rites folkloriques.  Peu importe le pays, du moment que le chant soit miraculeusement préservé dans son état brut, donc oral et non pas écrit.  Les chants mystiques du Moyen Âge rôdent tout aussi bien aux Amériques sauvages que dans les campagnes européennes.  Du behique de Ramon Pané (1498) aux joueurs de maracas chez Jean de Léry (1578), des cantares d’Oviedo (1535) à la chanson de la couleuvre de Montaigne (1580), du Brésil au Canada, le troubadour américain-européen émerge peu à peu dans l’élan de l’industrie naissante, cette industrie à la fois rapace et nostalgique.  On aura trop souvent vanté la résurrection du Moyen Âge à l’époque romantique au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, mais c’est bien au XVIe siècle qu’on doit la légende du troubadour médiéval dans toute sa complexité.  Des chansons marotiques de Moncrif à Bob Dylan, sacré « American troubadour », la source est toujours ce même personnage.  C’est le troubadour « à l’antique », troubadour déjà hétéroclite et international : déjà le métis des sauvagesses américaines et du ménestrier européen, déjà ce paradoxe de naïveté ancienne et de sagesse post-moderne, déjà le danseur aux instruments multiples – trompette, guitare, violon, harpe ou tambour, au choix – ce ménestrel qui chante vaillamment son défi rieur au cauchemar de l’industrie moderne, industrie insatiable dans sa gourmandise mais éternellement languissante du bon vieux temps et du troubadour perdu.

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Du chant à la narration. La part du musical dans les novas occitanes médiévales par Florence Mouchet

Au-delà du corpus noté des troubadours, il a existé dès la fin du XIIe siècle un procédé d’insertion lyrique de ces chansons dans certains textes narratifs contemporains. Processus bien connu dans le domaine d’oïl, son apparition précoce dans la littérature occitane a été encore peu étudiée, bien que présentant des modalités de mise en œuvre sensiblement différentes : ainsi l’élément musical, au sens sonore du terme - par le biais de la notation mélodique -, n’est que rarement présent. Seules les citations de certains vers renvoient au corpus troubadouresque, explicitement ou non. Malgré cette aporie mélodique, l’analyse des modalités d’insertion de ces  vers dans un cadre narratif en dit long sur la place qu’ils y occupent et sur leur statut. Référents musicaux tout autant que paradigmatiques, ils apportent une « plus-value » au discours tout en l’étayant. Et ce n’est certainement pas un hasard si les troubadours cités sont parmi les plus célèbres, (tels Bernart de Ventadorn, Guiraut de Borneill ou Raimon de Miraval) et contemporains de la période d’élaboration des deux novas dans lesquelles ce procédé d’insertion apparaît pour la première fois : Abril issie et En aquel temps de Raimon Vidal de Besalu, composées toutes deux entre 1199 et 1213. Cette communication sera l’occasion de mieux comprendre les formes de cohabitation et d’articulation de ces deux types de discours au sein des novas et les raisons d’une interpolation musicale en creux.

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Figurer les troubadours dans les manuscrits enluminés : des images anachroniques ? par le Professeur Martine Clouzot

Etudier les figurations des troubadours dans les manuscrits enluminés n'est pas chose aisée, tant elles sont relativement rares par rapport à d'autres types de poètes-musiciens, et posent des problèmes d'ordre méthodologique. Comme le rappelle Michel Zink dans son ouvrage sur Les troubadours. Une histoire poétique (2013), les livres les contenant - les chansonniers - sont postérieurs de cent à cent cinquante ans des troubadours. Sur le plan de l'histoire sociale, ce décalage chronologique les situe alors à l'époque des trouvères et des premiers ménestrels (de cour et de villes). Dans le domaine des arts visuels, en particulier l'enluminure, il les fait correspondre à l'émergence au début du XIIIe siècle d'une figure nouvelle dans les manuscrits, celle du "jongleur", histrio bientôt remplacé par joculator. Cinétique et cinesthésique, comme le nomme Horst Wenzel, ce joueur d'instruments, acrobate et dresseur d'animaux, est une figure visuelle de la performance corporelle et vocale. Contemporaine de la formation de l'Université et de la fondation des ordres mendiants, cette figure semble condenser l'art du rire, la facétie et la plaisanterie, parlant aux sens et aux émotions, propres à certains troubadours, tel le célèbre Guillaume IX d'Aquitaine.

Moins que les "portraits de troubadours" en tant que tels, la comparaison suscitée par la chronologie entre les figurations des troubadours et celles des jongleurs aux XIIIe et XIVe siècles pourrait peut-être soulever plusieurs questions, comme la confusion ou la distinction entre le poète et le jongleur, ou encore la fabrication culturelle de ces figures visuelles du savoir et de la performance vocale et musicale, dans des contextes sociaux où les usages du livre et la circulation de la parole par l'enseignement universitaire, la prédication, la poésie de cour, sont nouveaux.

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Bon espoir/mal espoir dans la poésie des troubadours par le Professeur Stefano Asperti

Cette intervention a comme fin d’aboutir à un réexamen d’un motif central dans la lyrique des troubadours : l’espoir, bien ou mal placé, qu’entretien le poète d’obtenir l’amour de la dame qu’il chante.

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Mouvance et subjectivité chez les troubadours par le Professeur Simon Gaunt

La communication examinera les diverses versions manuscrites de deux des chansons que nous entendrons lors du concert prévu : ‘Lo vers comens’ de Marcabru et ‘Can l’erba fresch’ de Bernart de Ventadorn. Il démontrera qu’une chanson médiévale est loin d’être fixe et évolue à travers sa transmission dans l’espace et dans le temps. L’ordre des strophes, le nombre des strophes, et les détails du texte peuvent varier de manuscrit en manuscrit. La même chanson peut donc prendre une allure bien différente selon le contexte.

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De quoi parlons-nous quand nous parlons d’intertextualité chez les troubadours par le Professeur Maria Luisa Meneghetti

Il concetto d’intertestualità si è da tempo dimostrato uno strumento molto efficace d’analisi letteraria, in particolare nell’ambito della poesia lirica, medievale e moderna. Ma, come accade appunto per gli strumenti di analisi efficaci e popolari, l’intertestualità rischia spesso di essere trasformata in una sorta di passepartout ermeneutico. La poesia dei trovatori, così ricca di intrecci tematici, di dibattiti intellettuali e perfino di incroci personali, è uno dei terreni più adatti per un ripensamento di questo concetto e per un suo utilizzo pertinente, finalizzato a una miglior messa a punto di un quadro culturale che non cessa mai di affascinarci.

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Table ronde : interpréter les troubadours aujourd'hui

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Biographies

John Haines John Haines

John Haines est professeur à l’Université de Toronto, où il enseigne à la Faculté de Musique et au Centre d’Etudes Médiévales.  Ses recherches se portent sur divers aspects de la musique du Moyen Âge, et sur la réception de cette musique dans les temps modernes.  Il a publié, entre autres, Eight Centuries of Troubadours and Trouvères: The Changing Identity of Medieval Music (Cambridge University Press, 2004) et Music in Films on the Middle Ages: Authenticity vs. Fantasy (New York: Routledge, 2014).

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Florence MouchetFlorence Mouchet

Après des études de musique et musicologie à l’Université de Paris IV-Sorbonne, Florence Mouchet est maître de conférences en musicologie médiévale à l’Université Toulouse – Jean Jaurès depuis 2002. Elle est également membre du laboratoire LLA-Créatis, centré sur les dispositifs de création et les croisements disciplinaires. Ses axes de recherche portent prioritairement sur les trois champs suivants : les questions d’imitation et de réemplois dans la musique médiévale (elle a soutenu une thèse de doctorat sur le contrafactum dans la lyrique occitane), la circulation des manuscrits et des répertoires musicaux dans l'Europe médiévale et l’étude dialectique des rapports entre musique théorique et musique « pratique ».

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silhouette homme 150Martine Clouzot

Martine Clouzot est professeur d'histoire médiévale à l'Université de Bourgogne-Franche Comté (Dijon) et membre de l'UMR CNRS 6298-ArTeHis (Archéologie, Terre, Histoire, Sociétés). Son domaine de recherche concerne les images médiévales et plus particulièrement les figurations de la musique et des musiciens (jongleurs, fous, ménestrels, animaux, hybrides) dans les manuscrits enluminés (XIIIe-XVe siècles).

Ses principales publications sont les suivantes : Musique, folie et nature au Moyen Âge : Images des musiciens (1350-1500). Typologies, figurations et pratiques sociales, Turnhout, Brepols, 2008, 72 ill., coll. "Epitomè" ; Le Jongleur, Mémoire de l’Image. Figures, figurations et musicalité dans les manuscrits enluminés, 1200-1330, Berne, Peter Lang Verlag, 2011, 378 p., 5 ill. ; Musique, folie et nature au Moyen Âge : les figurations du fou musicien dans les livres enluminés entre le XIIIe et le XVe siècle (images et textes), Berne, Peter Lang Verlag, 500 p., 13 ill.

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silhouette homme 150Stefano Asperti

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Il est professeur de philologie romane à l’Université de Rome la Sapienza. Il est l’auteur de nombreux travaux sur la littérature occitane médiévale, il a édité une réfonte de la Bibliographie der Troubadours de Pillet-Carstens (bedt.it).

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Simon GauntSimon Gaunt

Après avoir enseigné à l’Université de Cambridge, Simon Gaunt est professeur de langue et de littérature françaises à King’s College London depuis 1998. Son livre le plus récent est Marco Polo’s Le Devisement du Monde : Narrative Voice, Language and Diversity (2013). Sur les troubadours il a publié Troubadours and Irony (1989), Marcabru : a Critical Edition (2000, avec Ruth Harvey et Linda Paterson), et The Troubadours : an Introduction (1999, avec Sarah Kay)

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Maria Luisa MeneghettiMaria Luisa Meneghetti

Maria Luisa MENEGHETTI è professore ordinario di Filologia romanza nell'Università degli Studi di Milano. Ha tenuto lezioni e seminari in molte università europee e americane. Nel 2009 è stata Professeur invité (Chaire Dupront) presso l’Université Paris-IV Sorbonne.

Si è occupata soprattutto di storiografia anglo-normanna, del romanzo cortese europeo, di poesia trobadorica, del genere epico in area francese e castigliana, di lirica romanza dei primi secoli, dai galego-portoghesi ai siciliani e agli stilnovisti, nonché di iconografia letteraria.

Tra i suoi volumi principali: Il pubblico dei trovatori. La ricezione della poesia cortese fino al XIV secolo, Torino, Einaudi, 1992; Le Origini delle letterature medievali romanze, Roma-Bari, Laterza, 2003; Il romanzo nel Medioevo. Francia, Spagna, Italia, Bologna, Il Mulino, 2010; Storie al muro. Temi e personaggi della letteratura profana nell’arte medievale, Torino, Einaudi, 2015.

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Paulin BündgenPaulin Bündgen

Fondateur de l'ensemble Céladon, le contre-ténor Paulin Bündgen chante également au sein des ensembles Doulce Mémoire, Akadêmia, Clématis, le Concert de l'Hostel-Dieu, Vox Luminis, Elyma, le Concert Spirituel, les Traversées Baroques... en Europe (France, Angleterre, Croatie, Allemagne, Pologne, Italie, Autriche, Portugal, Belgique, Monaco, Suisse, République Tchèque, Espagne...), en Russie (Moscou), au Moyen-Orient (Maroc, Turquie, Israël), aux Etats-Unis (Miami) et en Asie (Taïwan).

A l'opéra Paulin Bündgen a interprété les rôles de Pastore dans l'Orfeo de Monteverdi, Endimione dans la Calisto de Cavalli, Mercurio dans la Morte d'Orfeo de Landi, Cirilla dans Gli amori di Apollo e di Dafne de Cavalli.

A ces occasions, il s'est produit dans des salles prestigieuses comme le Théâtre du Châtelet, l'Opéra de Versailles, l'Opéra de Massy, la Salle Gaveau, la Cité de la Musique, l'Opéra de Rennes, l'Opéra de Reims, l'Arsenal de Metz, le Théâtre Royal de Namur, le Teatro Arriaga de Bilbao, l'English National Opera de Londres...

Il a incarné en 2010 et 2011 le personnage d'Ottone dans l'opéra de Monteverdi l'Incoronazione di Poppea, avec l'ensemble les Paladins, sous la direction de Jérôme Corréas, dans la mise en scène de Christophe Rauck (opéras de Versailles, Reims, Rennes, Massy, Poitiers...) et a participé à des productions scéniques signées par Alain Perroux, André Fornier, Philippe Vallepin, Jacques Chambon.

Il a chanté sous la direction de Gabriel Garrido, Hervé Niquet, Françoise Lasserre, Paul Agnew, Jean Tubéry, Leonardo Garcia-Alarcón.

Paulin Bündgen est par ailleurs régulièrement invité à chanter en concert dans les principales capitales du monde : Paris, Moscou, Genève, Londres, Monaco, Bruxelles, Lisbonne, Prague, Taïpei, Varsovie, Riga, Rome, Istanbul...

Particulièrement attiré par les liens unissant la musique et la danse, Paulin Bündgen a eu l'occasion de travailler avec la Compagnie Ana Yepes, Il Ballarino de Bruna Gondoni, les Ballets de Monte-Carlo avec Jean-Christophe Maillot et Sidi Larbi Cherkaoui, la compagnie taïwanaise Han Tang Yuefu, les danseurs étoiles Natalia Osipova et Ivan Vaisiliev. Sa curiosité l'a ammené à travailler aux côtés du musicien turc Kudsi Erguner ou de la chanteuse folk Kyrie Kristmanson.

Il a également créé des oeuvres du répertoire contemporain avec Jean-Philippe Goude, Jacopo Baboni-Schilingi, Régis Campo.

Sa discographie comprend plus d'une trentaine d'albums, couvrant un large répertoire allant de la chanson médiévale à la musique contemporaine.

 

Paulin Bündgen interprétera en 2015 les rôles de Paul Emerson dans le spectacle de l'ensemble Boréades Farinelli-XXIe-sexe et de Zéphyr dans l'opéra de Mozart Apollo et Hyacintus (mises en scène de Pierre-Alain Four).

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Christelle Chaillou-AmadieuChristelle Chaillou-Amadieu

Christelle Chaillou-Amadieu a soutenu une thèse de musicologie médiévale en 2007 au CESCM de Poitiers sur les liens entre le texte et la musique dans les chansons de troubadours. Un premier livre issu de sa thèse de doctorat, Faire los motz e.l so. Les mots et la musique dans les chansons de troubadours, a paru aux éditions Brepols en décembre 2013. Ses travaux portent principalement sur les chansons monodiques profanes du Moyen Âge, comme celles des trouvères et des troubadours. Elle accomplit aussi une œuvre d’expertise auprès d’ensembles de musique médiévale et anime des séminaires sur l'interprétation musicale. Depuis 2013, elle est attachée de recherche au Collège de France, pour la chaire "Littératures de la France médiévale" du Pr. Michel Zink.

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Marco GrimaldiMarco Grimaldi

Marco Grimaldi enseigne la Philologie italienne à l’Université de Rome - Sapienza. Il s’occupe principalement de littérature romane médiévale : il a écrit un livre sur les troubadours (Allegoria in versi, 2012) et a publié en 2015 la première partie d’un commentaire aux Rime de Dante. Il travaille maintenant sur les poésies des troubadours relatives à l’histoire de l’Italie et sur l’histoire du genre lyrique du Moyen Âge aux temps modernes.

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Fabio ZinelliFabio Zinelli

Fabio Zinelli est Directeur d’études en Philologie romane auprès de l’EPHE.

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Michel ZinkMichel Zink

Officier de la Légion d’Honneur

Commandeur de l’Ordre des Palmes académiques

Élu, le 3 juin 2000, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, au fauteuil de Félix LECOY. Président pour 2011.

Secrétaire perpétuel le 28 octobre 2011.

Spécialisation : PHILOLOGUE et MÉDIÉVISTE [philologie et littérature de la France médiévale aux XIIe-XIVe siècles (poésie lyrique, en particulier pastourelle ; romans, notamment Jean Renart, Chrétien de Troyes ; Rutebeuf), philologie et littérature religieuse (sermons en langue romane, contes), historiographie (Froissart), histoire générale de la littérature française au Moyen Âge, critique littéraire (subjectivité de la littérature médiévale, regard de la littérature médiévale sur le passé)].

Carrière : - 1964. École Normale Supérieure. - 1967. Agrégé de lettres classiques. - 1975. Docteur ès lettres. - 1968- 1970 : 1972-1976. Assistant, puis maître-assistant à la Sorbonne. - 1970-1972. Assistant à la Faculté des lettres de Tunis. - 1976-1987. Professeur à l’Université de Toulouse II-Le Mirail. - 1980-1983. Directeur de l’UER de Lettres modernes de l’Université Toulouse II-Le Mirail. - 1987-1994. Professeur à la Sorbonne. - Depuis 1994. Professeur au Collège de France (chaire de littérature de la France médiévale). - 1999. Correspondant français de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

  • Professeur invité aux Universités suivantes : Yale (New Haven ; 1974 ; 1982 ; 1986), Californie (Berkeley ; 1978), Constance (1981), Pennsylvanie (1992), Johns Hopkins (Baltimore ; 1996 ; 1998), Rome (La Sapienza ; 1997), Naples (Federico II ; 1997), Saint-Jacques de Compostelle (1997) et Genève (1999-2000).
  • Vice-président de l’Assemblée des Professeurs du Collège de France, de la Fondation Hugot du Collège de France, de la Société française d’Histoire des Religions Ernest-Renan et de l’Association Sauvegarde des Enseignements littéraires, membre de la Société internationale arthurienne, de la société internationale Recensvals et de la Société internationale d’Études courtoises.
  • Administrateur de la Société des Amis de la Romania, membre du Conseil d’Administration de l’Association Guillaume-Budé, du Conseil de la Société des Anciens Textes français, du Conseil de Surveillance des P.U.F., du Conseil scientifique de l’Institut Collégial européen, du Conseil scientifique du Centre de Recherche sur la Musique médiévale de la Fondation Royaumont et de la Commission de la République française pour l’Éducation, la Science et la Culture (Commission nationale pour l’UNESCO).
  • Membre de l’American Academy of Arts and Sciences (Cambridge, Massachusetts) et de l’Académie de Versailles.
  • Docteur honoris causa des Universités de Sheffield et de Bucarest.

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