Le centenaire du Grand Prix du Roman de l'Académie française
Introduction
Le Prix du roman de l’Académie française, dont le projet de création date de mars 1914, a été décerné pour la première fois en juillet 1915. Il résulte d’une transformation du Grand Prix de littérature, avec lequel il est alors décerné, et consacre – tardivement – la reconnaissance académique du genre romanesque. Cent ans après, il est le plus connu des prix de l’Académie auprès du public et ouvre la saison des grands prix littéraires d’automne.
La journée de table ronde, accueillie par la Fondation Singer-Polignac, sera l’occasion de parcourir ces cent années de Prix du roman et d’évoquer les ouvrages des cent deux lauréats, en prenant pour articulation l’année 1961 au cours de laquelle l’attribution du prix passa du printemps à l’automne. Il s’agira de s’interroger sur les éventuelles modifications induites par ce changement dans la vocation du prix. La matinée sera donc consacrée à la période qui va de 1915 à 1960, pour cerner les enjeux de la création du prix et examiner le rapport du roman aux genres académiques. L’après-midi, consacrée à la période qui débute en 1961, s’intéressera davantage au lien du Prix du roman à la rentrée littéraire et à la question du succès littéraire.
Pour croiser les points de vue, la journée de table ronde fera dialoguer des Académiciens, membres de la Commission du Prix du roman ou membres d’un autre grand jury littéraire, des universitaires spécialistes du roman (Jean-Yves Tadié, professeur émérite de l’Université Paris-Sorbonne, Bruno Blanckeman, professeur à l’Université de la Sorbonne nouvelle) ou des prix littéraires (Sylvie Ducas, professeur à l’Université Paris Ouest-Nanterre), des romanciers anciens lauréats (François Taillandier, Joël Dicker), des éditeurs (Bernard de Fallois, Richard Ducousset pour Albin Michel, Alban Cerisier pour Gallimard), et des critiques (Pierre Assouline, Olivier Barrot).
Programme
9h30 - Accueil et inscription des participants
Vidéos
Ouverture du colloque par Hélène Carrère d'Encausse et Yves Pouliquen
Table ronde 1 - La création du Prix du Roman
Table ronde 2 - Romans de l'Académie et littérature académique
Table ronde 3 - Des romans de rentrée littéraire
Table ronde 4 - Prix du Roman et succès littéraire
Biographies
Hélène Carrère d'Encausse, de l’Académie française
Née à Paris dans une famille que l’esprit cosmopolite et la révolution russe ont de longue date dispersée à travers l’Europe. Compte parmi ses ancêtres de grands serviteurs de l’Empire, des contestataires du même Empire, le président de l’Académie des sciences sous Catherine II et trois régicides. Cette hérédité la prédisposait naturellement à l’étude de l’histoire et de la science politique, qu’elle a enseignées à la Sorbonne avant de transférer sa chaire professorale – l’esprit nomade de la famille aidant – à l’Institut d’études politiques de Paris. Elle a aussi enseigné durant plusieurs années au collège d’Europe de Bruges. Professeur invité dans de nombreuses universités étrangères, en Amérique du Nord et au Japon surtout, elle est docteur honoris causa des universités Laval et de Montréal au Canada, de l’université de Louvain et de l’université de Bucarest. Président de Radio Sorbonne-Radio France de 1984 à 1987, membre de la Commission des sages pour la réforme du Code de la nationalité en 1986-1987. Durant l’année 1992, elle occupa le poste de conseiller auprès de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, participant ainsi à l’élaboration d’une politique d’assistance à la démocratisation des anciens États communistes. Élue au Parlement européen en juin 1994, elle fut vice-président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense. Vice-président de la commission des Archives diplomatiques françaises ; elle a aussi présidé la commission des Sciences de l’homme au Centre national du livre de 1993 à 1996. Nommée en 1998 membre du Conseil national pour un nouveau développement des sciences humaines et sociales. En 2004, elle devient président du conseil scientifique de l’Observatoire statistique de l’immigration et de l’intégration.
Elle a reçu le prix Aujourd’hui pour L’Empire éclaté en 1978, le prix Louise Weiss en 1987, le prix Comenius en 1992 pour l’ensemble de son œuvre, et le prix des Ambassadeurs en 1997 pour Nicolas II. Elle est membre associé de l’Académie royale de Belgique, membre étranger de l’Académie des sciences de Russie, membre d’honneur de l’Académie des beaux-arts de Russie, de l’Académie de Géorgie et de l’Académie de Roumanie.
Élue à l’Académie française, le 13 décembre 1990, au fauteuil de Jean Mistler (14e fauteuil).
Élue secrétaire perpétuel le 21 octobre 1999.
Yves Pouliquen, de l’Académie française
Né à Mortain le 17 février 1931. Études secondaires au lycée Littré, à Avranches. Études médicales à Paris. Interne des hôpitaux en 1956 ; docteur en médecine, spécialisé en ophtalmologie en 1963. Professeur agrégé, ophtalmologiste des hôpitaux en 1966. Professeur d’ophtalmologie et chef du service d’ophtalmologie de l’Hôtel-Dieu de Paris de 1980 à 1996. Directeur de l’unité de recherches en ophtalmologie de l’INSERM de 1979 à 1998. Professeur consultant en 1996. Président de la Banque française des yeux de 1985 à 1998. Président de l’Organisation pour la prévention de la cécité de 1997 à 2010. Ex membre du Conseil de l’ordre national du Mérite. Président de la Fondation Singer-Polignac.
Yves Pouliquen a reçu plusieurs prix scientifiques, pour ses travaux sur le kératocône (Paul Reiss, Paris, 1971, Doyne Lecture, Oxford 1986, Neeley Award Lecture, Los Angeles en 1999), sur la structure de la cornée normale et pathologique (prix Chauvin-Blache, Paris, 1971, prix Cas-troviejo, Atlanta, 1984, Award Lecture de l’Association for Eye Research, Palma de Majorque, 2000), pour l’ensemble de son œuvre scientifique le prix Claude Bernard de la Ville de Paris (1999). Il a reçu une médaille de l’Académie française en 1992 et le prix littéraire du Rotary en 1996 pour des ouvrages d’intérêt général. Il a reçu le prix mondial Cino del Duca en 1994 et en 2000 celui de la Fondation Hassan II pour ses activités dans la prévention de la cécité au Maroc. Il a présidé le XIIIe Congrès international de recherche en ophtalmologie à Paris en 1998. Docteurhonoris causa de l’université de Conception du Paraguay, et de l’université Laval de Québec. Membre honoraire de l’Academia Ophtalmologica Internationalis et du Concilium international d’ophtalmologie, il est membre associé de l’Académie royale de médecine de Belgique et de l’Académie du Royaume du Maroc.
Élu membre de l’Académie nationale de médecine en 1992 et de l'Académie française, le 29 novembre 2001, au fauteuil de Louis Leprince-Ringuet (35e fauteuil).
PRINCIPAUX TRAVAUX
Les travaux d'Yves Pouliquen furent consacrés à la pathologie de la cornée et à l'identification des mécanismes d'altération de sa transparence dans les cicatrices et les dystrophies héréditaires dont il a décrit maints aspects.
Ses travaux sur le kératocône lui ont valu : le Prix Paul Reiss (1971), la Doyne lecture (1986), le Neeley Award (1999), le World Conceal Medal (2005).
Frédéric Vitoux, de l’Académie française
Après des études de lettres, Frédéric Vitoux a soutenu une thèse sur Céline, publiée en 1973 sous le titre Louis-Ferdinand Céline. Misère et parole. Devenu journaliste critique, à la fois littéraire et cinématographique, il est dans le même temps devenu essayiste et romancier. Il est notamment l’auteur des romans Cartes postales, Sérénissime, Charles et Camille,La Comédie de Terracina (Grand Prix du roman de l’Académie française en 1994), Esther et le diplomate, L’Ami de mon père, Villa Sémiramis ou, plus récemment, Jours inquiets dans l’île Saint-Louis et Les Désengagés. Il a été élu à l’Académie française le 13 décembre 2001, au fauteuil de Jacques Laurent.
Jean-Yves Tadié
Jean-Yves Tadié, professeur émérite de littérature française à l’université de Paris-Sorbonne, est également directeur de la collection Folio classique et de la collection Folio théâtre chez Gallimard. Spécialiste de Proust sur lequel il a fait paraître de nombreux ouvrages (Lectures de Proust ; Proust et le roman ; Études proustiennes ; Marcel Proust. Biographie ; Proust. La cathédrale du temps ; Marcel Proust. La culture et les arts ; De Proust à Dumas ; Le Lac inconnu. Entre Proust et Freud), éditeur d’À la recherche du temps perdu dans la Bibliothèque de la Pléiade, il est aussi l’éditeur de Nathalie Sarraute, d’André Malraux et de Walter Scott. Il a publié des études fondamentales sur le récit et le roman : Le Récit poétique, Le Roman d’aventures, Le Roman au xxe siècle et, en collaboration avec Blanche Cerquiglini, Le Roman d’hier à demain.
Bernard de Fallois
Bernard de Fallois est d’abord l’éditeur qui établit les textes de Jean Santeuil et du Contre Sainte-Beuve de Proust. Il est aussi l’auteur d’une étude sur Georges Simenon qui a fait date pour la reconnaissance littéraire du romancier. Entré dans le monde de l’édition, il s’est occupé du livre de poche chez Hachette, est devenu directeur d’Hachette Livre puis directeur général des Presses de la cité. Il a fondé en 1987 sa propre maison d’édition, où il a publié Alain Peyrefitte, Raymond Aron ou Mgr Lustiger mais aussi un grand nombre de romanciers, de Marcel Pagnol à Françoise Chandernagor, Vladimir Volkoff, François Taillandier. Trois ouvrages édités par ses soins ont obtenu le Grand Prix du roman de l’Académie française : ceux d’Henriette Jelinek en 2005, de Marc Bressant en 2008 et de Joël Dicker en 2012.
Pierre Assouline
Pierre Assouline, membre de l’Académie Goncourt depuis 2012, est écrivain et journaliste. Biographe de Simenon, Hergé, Gallimard, Kahnweiler, Cartier-Bresson, Albert Londres et de quelques autres, il est l’auteur de plusieurs romans (>La Cliente, Lutétia, Le Portrait, Les Invités, Sigmaringen). Il est actuellement chroniqueur à L’Histoire et critique au Monde des Livres et au Magazine Littéraire.Les émissions qu’il a consacrées sur France Culture, en 2013, aux débats de la Société littéraire des Goncourt ont été enrichies et publiées sous le titre suivant : Du côté de chez Drouant. Cent dix ans de vie littéraire chez les Goncourt.
Dominique Bona, de l’Académie française
Agrégée de lettres, Dominique Bona s’est engagée dans le journalisme et a été critique littéraire au Quotidien de Paris, au Figaro littéraire, etc. L’écriture, à laquelle elle s’est parallèlement consacrée, suit deux voies : le roman (Les Heures volées, Argentina, Malika, Le Manuscrit de Port-Ébène, La Ville d’hier) et la biographie (Romain Gary, les sœurs Heredia, Stefan Zweig, Camille et Paul Claudel, les sœurs Rouart, Jean Voilier notamment). Elle est membre du jury du prix Renaudot depuis 1999. Elle a été élue à l’Académie française le 18 avril 2013, au fauteuil de Michel Mohrt.
Alban Cerisier
Alban Cerisier est archiviste-paléographe. La thèse qu’il a soutenue à l’École des Chartes est consacrée aux clubs de livres dans l’édition française de 1946 à la fin des années 1960. Entré aux éditions Gallimard en 1995, il y est chargé de la conservation et de la mise en valeur des fonds patrimoniaux ainsi que du développement numérique. Il en est aujourd’hui secrétaire général. Il a publié divers ouvrages et études qui relèvent de l’histoire de l’édition, de l’histoire du livre et de l’histoire littéraire, notamment Gallimard, un éditeur à l’œuvre et Une histoire de « La NRF ».
François Taillandier
François Taillandier est romancier, auteur notamment des Nuits Racine (prix Roger-Nimier), d’Anielka qui a obtenu le Grand Prix du roman de l’Académie française en 1999, et du cycle romanesque en cinq volumes La Grande Intrigue. Plus récemment il s’est penché sur l’histoire antique et médiévale avec L’Écriture du monde, La Croix et le croissant, Solstice. Il a consacré par ailleurs des essais à Louis Aragon, Jorge Luis Borges, Balzac. En 2009, il a publié La Langue française au défi, une réflexion sur l’avenir de notre langue.
Jean-Marie Rouart, de l’Académie française
Jean-Marie Rouart est romancier, essayiste et journaliste, auteur d’une trentaine d’ouvrages. Il a travaillé au Magazine littéraire et au Figaro, a dirigé les pages littéraires du Quotidien de Paris, puis Le Figaro littéraire. Il collabore aujourd’hui à Paris Match. Son premier roman, La Fuite en Pologne, est suivi de La Blessure de Georges Aslo, Les Feux du pouvoir, Le Mythomane, Avant-guerre, Le Cavalier blessé, La Femme de proie, Le Voleur de jeunesse, Le Goût du malheur, L’Invention de l’amour. Il est membre du jury du prix Interallié depuis 1981. Il a été élu à l’Académie française le 18 décembre 1997, au fauteuil de Georges Duby.
Jean d’Ormesson, de l’Académie française
Jean d’Ormesson, normalien et agrégé de philosophie, s’est tourné vers le journalisme et l’écriture. Chroniqueur au Figaro, il en a été le directeur général de 1974 à 1977. Il a été secrétaire général à partir de 1950 puis, en 1992, président du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines à l’UNESCO. Son œuvre de romancier a commencé en 1956 avec L’amour est un plaisir et s’est poursuivie avec de nombreux titres comme Au plaisir de Dieu ou La Douane de mer ; La Gloire de l’Empire a reçu le Grand Prix du roman de l’Académie française en 1971. Il a été élu à l’Académie française le 18 octobre 1973, au fauteuil de Jules Romains.
Sylvie Ducas
Sylvie Ducas est maître de conférences en littérature française à l’université Paris-Ouest et est rattachée au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines de l’université de Versailles-Saint-Quentin ; elle dirige le master Métiers du livre à Saint-Cloud.
Elle place au cœur de ses recherches, qui portent plus généralement sur le monde du livre et de l’édition à l’époque contemporaine, l’histoire des prix littéraires. Sa thèse était intitulée La Reconnaissance littéraire. Littérature et prix littéraires : les exemples du Goncourt et du Femina et elle a publié en 2013 La littérature à quel(s) prix ? Histoire des prix littéraires.
Bruno Blanckeman
Professeur de littérature contemporaine à l'université de la Sorbonne nouvelle, Bruno Blanckeman est spécialiste de la littérature narrative postérieure à 1968. Il a notamment publié Les Récits indécidables : Jean Echenoz, Hervé Guibert, Pascal Quignard ; Les Fictions singulières, étude du roman contemporain ; Le Roman depuis la Révolution française ; Lire Patrick Modiano et a dirigé deivers ouvrages collectifs sur le roman aux xxe et xxie siècles, sur Marguerite Duras ou Marguerite Yourcenar.
Danièle Sallenave, de l’Académie française
Normalienne et agrégée des lettres, Danièle Sallenave a consacré son enseignement à l’université de Nanterre à la poétique du récit en littérature et au cinéma. Entrée elle-même en littérature avec Paysages de ruines avec personnages, elle a publié une trentaine d’ouvrages qui abordent tous les genres, traduction, essai, théâtre (elle a assuré une collaboration artistique auprès d’Antoine Vitez), récit de voyage, roman (Les Portes de Gubbio, La Vie fantôme, Les Trois Minutes du diable, La Fraga). Elle est membre du jury du prix Femina depuis 1988 et du jury du Prix du roman historique de Blois. Elle a été élue à l’Académie française le 7 avril 2011, au fauteuil de Maurice Druon.
Joël Dicker
Joël Dicker est un jeune écrivain suisse de langue française. Après un premier roman (Les Derniers Jours de nos pères), il a obtenu le Grand Prix du roman de l’Académie française en 2012 pour son second ouvrage, La Vérité sur l’affaire Harry Quebert. Le livre a obtenu un immense succès en France et dans le monde ; il est traduit en 38 langues.
Olivier Barrot
Journaliste, producteur et animateur de télévision, Olivier Barrot, qui a commencé sa carrière dans le domaine du cinéma et de l’image, a par la suite privilégié celui du livre et de la littérature. Créateur en 1991 de l’émission Un livre, un jour, il est le producteur de divers magazines audiovisuels relatifs à la littérature française ainsi qu’à la littérature anglophone, et l’animateur de conférences sur le théâtre. Les rencontres qu’il organise à la Maison française de l’université de New York lui ont valu le Prix Hervé Deluen, prix de francophonie de l’Académie française. Olivier Barrot a également écrit un certain nombre d’ouvrages d’histoire littéraire et cinématographique, d’essais et de romans.
Richard Ducousset
Ancien diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, Richard Ducousset a été conseiller du groupe France éditions auprès de Pierre Lazareff, puis directeur du marketing de Régie-presse et Publicis. Il rentre en 1977 chez Albin Michel. Il en a été le vice-président jusqu’en 2011. Il est depuis cette date conseiller éditorial et membre du Conseil de surveillance.
- 1915 Paul ACKER
- 1916 AVESNES
- 1917 Charles GÉNIAUX
- 1918 Camille MAYRAN, Récits de l’invasion ( Histoire de Gotton Connixloo et L’Oubliée )
- 1919 Pierre BENOIT, L’Atlantide
- 1920 André CORTHIS, Pour moi seule
- 1921 Pierre VILLETARD, Monsieur Bille dans la tourmente
- 1922 Francis CARCO, L’Homme traqué
- 1923 Alphonse de CHÂTEAUBRIANT, La Brière
- 1924 Émile HENRIOT, Aricie Brun ou les Vertus bourgeoises
- 1925 François DUHOURCAU, L’Enfant de la Victoire
- 1926 François MAURIAC, Le Désert de l’amour
- 1927 Joseph KESSEL, Les Captifs
- 1928 Jean BALDE, Reine d’Arbieux
- 1929 André DEMAISON, Le Livre des bêtes qu’on appelle sauvages
- 1930 Jacques de LACRETELLE, Amour nuptial
- 1931 Henri POURRAT, Gaspard des montagnes
- 1932 Jacques CHARDONNE, Claire
- 1933 Roger CHAUVIRÉ, Mademoiselle de Boisdauphin
- 1934 Paule RÉGNIER , L’Abbaye d’Évolayne
- 1935 Albert TOUCHARD, La Guêpe
- 1936 Georges BERNANOS, Journal d’un curé de campagne
- 1937 Guy de POURTALÈS , La Pêche miraculeuse
- 1938 Jean de LA VARENDE, Le Centaure de Dieu
- 1939 Antoine de SAINT-EXUPÉRY, Terre des hommes
- 1940 Édouard PEISSON, Le Voyage d’Edgar
- 1941 Robert BOURGET-PAILLERON, La Folie Hubert
- 1942 Jean Blanzat, L’Orage du matin
- 1943 Joseph-Henri LOUWYCK, Danse pour ton ombre
- 1944 Pierre LAGARDE, Valmaurie
- 1945 Marc BLANCPAIN, Le Solitaire
- 1946 Jean ORIEUX, Fontagre
- 1947 Philippe HÉRIAT, Famille Boussardel
- 1948 Yves GANDON, Ginèvre
- 1949 Yvonne PAGNIEZ, Évasion 44
- 1950 Joseph JOLINON, Les Provinciaux
- 1951 Bernard BARBEY, Chevaux abandonnés sur le champ de bataille
- 1952 Henry CASTILLOU, Le Feu de l’Etna
- 1953 Jean HOUGRON, Mort en fraude (tome iv de La Nuit indochinoise )
- 1954 Pierre MOINOT, La Chasse royale
- Paul MOUSSET, Neige sur un amour nippon
- 1955 Michel de SAINT-PIERRE, Les Aristocrates
- 1956 Paul GUTH, Le Naïf locataire
- 1957 Jacques de BOURBON BUSSET, Le Silence et la Joie
- 1958 Henri QUEFFÉLEC, Un royaume sous la mer
- 1959 Gabriel d’AUBARÈDE, La Foi de notre enfance
- 1960 Christian Murciaux, Notre-Dame des désemparés
- 1961 Pham VAN KY, Perdre la demeure
- 1962 Michel MOHRT, La Prison maritime
- 1963 Robert MARGERIT, La Révolution ( L’Amour et le Temps ; Les Autels de la peur ; Un vent d’acier )
- 1964 Michel DROIT, Le Retour
- 1965 Jean HUSSON, Le Cheval d’Herbeleau
- 1966 François NOURISSIER, Une histoire française
- 1967 Michel TOURNIER, Vendredi ou les Limbes du Pacifique
- 1968 Albert COHEN, Belle du Seigneur
- 1969 Pierre MOUSTIERS, La Paroi
- 1970 Bertrand POIROT-DELPECH, La Folle de Lituanie
- 1971 Jean d’ORMESSON, La Gloire de l’Empire
- 1972 Patrick MODIANO , Les Boulevards de ceinture
- 1973 Michel DÉON , Un taxi mauve
- 1974 Kléber HAEDENS, Adios
- 1975 non décerné
- 1976 Pierre SCHOENDOERFFER, Le Crabe-Tambour
- 1977 Camille BOURNIQUEL, Tempo
- 1978 Alain BOSQUET, Une mère russe
- Pascal JARDIN, Le Nain jaune
- 1979 Henri COULONGES, L’Adieu à la femme sauvage
- 1980 Louis GARDEL, Fort Saganne
- 1981 Jean RASPAIL, Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie
- 1982 Vladimir VOLKOFF, Le Montage
- 1983 Liliane GUIGNABODET, Natalia
- 1984 Jacques-Francis ROLLAND, Un dimanche inoubliable près des casernes
- 1985 Patrick BESSON, Dara
- 1986 Pierre-Jean RÉMY, Une ville immortelle
- 1987 Frédérique HÉBRARD, Le Harem
- 1988 François-Olivier ROUSSEAU, La Gare de Wannsee
- 1989 Geneviève DORMANN, Le Bal du dodo
- 1990 Paule CONSTANT, White Spirit
- 1991 François SUREAU, L’Infortune
- 1992 Franz-Olivier giesbert, L’Affreux
- 1993 Philippe BEAUSSANT, Héloïse
- 1994 Frédéric VITOUX, La Comédie de Terracina
- 1995 Alphonse BOUDARD, Mourir d’enfance
- 1996 Calixthe BEYALA, Les Honneurs perdus
- 1997 Patrick RAMBAUD, La Bataille
- 1998 Anne WIAZEMSKY , Une poignée de gens
- 1999 Amélie NOTHOMB, Stupeur et Tremblements
- François TAILLANDIER , Anielka
- 2000 Pascal QUIGNARD, Terrasse à Rome
- 2001 Éric NEUHOFF, Un bien fou
- 2002 Marie FERRANTI, La Princesse de Mantoue
- 2003 Jean-Noël PANCRAZI, Tout est passé si vite
- 2004 Bernard du BOUCHERON, Court Serpent
- 2005 Henriette JELINEK, Le Destin de Iouri Voronine
- 2006 Jonathan LITTELL, Les Bienveillantes
- 2007 Vassilis ALEXAKIS, Ap. J.-C.
- 2008 Marc Bressant , La Dernière Conférence
- 2009 Pierre MICHON, Les Onze
- 2010 Éric FAYE, Nagasaki
- 2011 Sorj CHALANDON, Retour à Killybegs
- 2012 Joël Dicker , La Vérité sur l’affaire Harry Quebert
- 2013 Christophe ONO-DIT-BIOT, Plonger
- 2014 Adrien BOSC, Constellation