La princesse de Polignac par son petit-neveu
par le Prince Edmond de Polignac
Je suis le seul survivant qui ai vécu dans cet hôtel auprès de ma grand-tante et marraine, que j’aimais appeler tante Winnie. C’est pourquoi je souhaite parler d’elle telle que je l’ai connue, avec ses qualités de grand respect familial et de tendresse maternelle. « Je me souviens encore de mon arrivée, à l’âge de 12 ans, dans l’‘atelier’, ainsi qu’on appelait sa maison de la rue Cortambert, glaciale comme elle-même qui était assise à son orgue, raide, silencieuse, énigmatique. ‘ Regarde ’, me dit-elle, tout en se mettant à jouer. Ce fut son premier enseignement que de m’inviter à voir, là où j’aurais cru suffisant d’entendre. Par la suite, je me rendis compte avec quelle attention elle examinait ainsi tout artiste qui se présentait à elle.