Fraternité romantique

Posted in Saison 2017-2018

Suzanne Valadon (1865-1938)
La Boîte à violon (détail)
1923, huile sur toile
Musée d'art moderne de la ville de Paris

Avant-propos

Nous voici donc ensemble pour ce dernier concert de saison, avec deux immenses compositeurs sensiblement de la même génération – à quelques années près, Franck ayant dix ans de plus que Brahms – et qui ont joué, l'un comme l'autre, un rôle essentiel dans la vie musicale de la seconde moitié du XIXe siècle... Chacun fut en effet considéré dans son pays comme un maître, voire même un prophète, sans d'ailleurs que cette aura déborde tellement les frontières. Car cette France où l'on adorait Franck, considéré comme le chef de file d'un renouveau musical, ignorait alors quasiment tout de Brahms ; et inversement l'influence de Franck ne s'est guère exercée en Allemagne, quand bien même son art était nourri pas les influences allemandes, et surtout par le modèle de Beethoven qu'il avait en commun avec Brahms, mais dont ils allaient tirer des partis très différents.

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J'ajoute, pour en venir à la Sonate pour violon et piano de César Franck, que c'est une joie particulière d'accueillir Augustin Dumay dans cette œuvre à laquelle il est relié par un lien que j'oserais dire presque familial. Il ne faut certes pas exagérer l'importance des traditions et des écoles d'interprétation, quand chaque soliste a pour tâche de se réapproprier l'œuvre à partir du texte musical. Il se trouve toutefois qu'Augustin Dumay est, non seulement, l'un des plus fins interprètes de la musique française de cette époque, mais qu'il également étudié auprès de l'immense violoniste belge Arthur Grumiaux – qui était lui même, par son professeur Alfred Dubois le disciple d'Eugène Ysaye, violoniste de génie et personnalité centrale de la vie musicale de la fin du XIXe siècle. .Or Eugène Ysaye fut, précisément, le créateur de la Sonate de Franck et il allait beaucoup contribuer au rayonnement de cette composition, la plus célèbre du répertoire français pour violon et piano.

Si la Sonate en la majeur est dédiée à Ysaye, tout comme le Poème de Chausson, le Quatuor de Debussy ou le premier Quintette de Fauré, on ne saurait dire toutefois que Franck l'ait composée expressément pour lui ; car la naissance de cette œuvre est liée, surtout, à l'effervescence qui régnait dans ces années 1880 autour de la Société nationale de musique et à cette passion de la musique de chambre qui se répandait alors en France. César Franck, né à Liège puis installé à Paris où il faisait figure de professeur et d'organiste un peu obscur, allait alors apparaître, à cinquante ans passés, comme un des modèles de la jeune génération. Poussé par ses élèves, d'Indy, Chausson, Duparc, il allait composer avec un acharnement redoublé, d'abord son Quintette avec piano, en 1879, puis le Prélude, Choral et Fugue, les Variations symphoniques, et en fin en 1886 cette sonate considérée comme un modèle. Elle arrive chronologiquement dix ans après la sonate de Fauré, mais nous ouvre sur un monde complètement différent que ce soit par sa conception architecturale extrêmement solide, ou par ses accents expressifs, ses modulations qui faisaient dire à Émile Vuillermoz que Franck avait « acclimaté chez nous le chromatisme wagnérien ».

Il est frappant d'observer que César Franck a composé ce monument très rapidement, en trois semaines environ, presque d'un seul trait de plume, au moins pour ce qui concerne la partie de piano ; ce qui souligne la fermeté de sa conception. On y trouve en particulier ce trait caractéristique du style franckiste qu'est la forme « cyclique » : un procédé déjà en germe chez Beethoven ou Liszt, mais qu'il systématise et porte à son apogée en reprenant les mêmes motifs mélodiques dans les quatre mouvements, soumis à un jeu continuel de transformations et de modulations – ce qui donne une unité particulière à la composition. L'écriture de la partie de violon semble, en revanche, lui avoir donné plus de difficultés, peut-être parce qu'il fallait donner à cette construction savante un élan mélodique naturel adapté à cet instrument chantant. Mais force est de constater que Franck y est parvenu avec une force exceptionnelle, ce qui explique largement le succès de sa sonate.

Sa partition n'en allait pas moins commencer par surprendre ses premiers lecteurs, et notamment Ysaye lui-même, tant elle sortait des sentiers battus de la forme sonate – avec par exemple cette longue introduction lente du premier mouvement, puis un second mouvement inhabituel par son élan d'allegro farouche, ou encore la liberté du troisième mouvement qui semble par moments presque improvisé, et enfin ce finale en forme de récapitulation de thèmes apparus tout au long de l’œuvre. Eugène Ysaye n'en allait pas moins, rapidement, pénétrer puis s'approprier cette musique et en donner la première audition à Bruxelles en 1886, un an avant la première parisienne, et avant que tous les violonistes du monde ne fassent de la partition de Franck un de leurs chevaux de bataille.

J'ajoute que cette sonate fut sans doute, avec celles de Saint-Saëns, Fauré et Reynaldo Hahn, un des modèles de la fameuse Sonate de Vinteuil - César Franck offrant lui-même d'étranges ressemblances avec le compositeur imaginé par Marcel Proust. Ils sont quasiment jumeaux, nés au début des années 1820, morts dans les années 1890. L’un et l'autre ont traversé des périodes difficiles avant de connaître le succès sur le tard, lorsque de jeunes compositeurs passionnés les ont reconnus comme des maîtres et des précurseurs. Et le principe du « thème cyclique », cher à César Franck, et qui fait resurgir dans la partition un motif continuellement transfiguré, correspond précisément au principe de transformation évoqué par Proust lorsqu'il décrit la fameuse « petite phrase ».

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Après cette œuvre, nous allons remonter vingt cinq ans en arrière et retrouver le jeune Johannes Brahms et son premier sextuor à cordes qui – comme la sonate de Franck – marque un jalon dans l’œuvre du compositeur et dans l'affirmation de sa personnalité. 

On peut souligner en effet que si le talent de Brahms fut très tôt acclamé par Schumann, il n'en a pas moins tâtonné dans ses premières compositions : par exemple les Sonates pour piano, où le musicien cherche encore sa voie, entre l'influence du classicisme beethovenien et une expérimentation plus personnelle. Ses premiers chefs d'œuvres comme le premier Concerto pour piano, auraient pu d’ailleurs le rapprocher du courant de la « musique de l'avenir », qui se développait alors en Allemagne autour de Liszt, Berlioz, Wagner, et qui plaçait au premier plan l'imagination musicale et poétique. Mais à cette tendance s'opposait un autre courant se réclamant de la tradition du classicisme allemand, auquel appartenait notamment le meilleur ami de Brahms, le violoniste Joseph Joachim. Son influence allait jouer dans le rapprochement de Brahms avec la ligne conservatrice : rapprochement symbolisé par la parution, en 1860, d'un manifeste signé par Brahms et Joachim pour dénoncer les tendances de la nouvelle école et prôner la fidélité au classicisme allemand. Brahms éviterait par la suite de prendre directement part à ces polémiques, tandis que son art révélerait toute la singularité de sa personnalité. Il n'en resterait pas moins fidèle à un esprit musical hérité de Beethoven, Mendelssohn, Schubert et Schumann.

Composé en cette année 1860, le premier sextuor à cordes est à la fois la première grand réussite de musique de chambre du compositeur, et la première œuvre dans laquelle s'affirme pleinement cette fidélité au classicisme. On y retrouve notamment coupe traditionnelle des quatre mouvements : avec un vaste allegro en forme sonate ; un second mouvement conçu comme une série de variations sur un air populaire, genre très cher à Brahms dans la lignée de Haendel, Mozart et Schubert ; puis un scherzo et un finale qui sonne presque comme un hommage à Haydn. Mais on trouve aussi dans ces pages une inspiration poétique plus typiquement brahmsienne que le musicographe Claude Rostand définissait comme la musique d'un jeune allemand du nord « rêvant sur les bords de l'Elbe »  Cette fraîcheur poétique qui traverse l’œuvre, agrémentés de mélodies populaires, lui vaudra le surnom de « sextuor du printemps ». Une telle attitude faisait pour le moins contraste en ces années où la présence de Wagner grandissait dans la vie musicale européenne et semblait ouvrir une toute autre voie. Le célèbre critique Edouard Hanslick, un proche de Brahms, après avoir Tristan et Isolde au cours de l’après-midi, puis le même jour dans la soirée ce sextuor opus 18 et déclarera : « Cela sonna comme un délivrance. »

On peut souligner aussi que l'écriture pour six cordes seules est, d'une certaine façon, plus accessible que celle du quatuor à cordes à laquelle Brahms allait venir quelques années plus tard. Car le quatuor avec sa sonorité dépouillée est d'abord un pur exercice contrapuntique entre les quatre lignes de chant. Au contraire dans ce sextuor, avec ses deux violons, deux altos et deux violoncelles, les instruments jouent souvent par petits groupes qui se répondent et donnent à l'ensemble quelque chose de ludique et de séduisant – qui explique pour une part le succès immédiat de cette œuvre en Allemagne et en Autriche. Inversement, la France, allait demeurer longtemps rétive au néo-classicisme brahmsien, au moment où Paris s'engageait dans des voies musicales complètement nouvelles avec Franck, Fauré, et bientôt Debussy. Le critique Paul Landormy, tout en admirant maints aspects de Brahms, ne voit dans ce sextuor que l'influence de Beethoven « trop docilement subie ». Debussy de son côté, estime que Brahms et Tchaïkowski se disputent « le monopole de l'ennui », tandis que Ravel trouve ses développements « savants, grandiloquents, enchevêtrés et lourds ». Il faudra attendre l'après seconde guerre mondiale pour qu'une Françoise Sagan puisse poser la question Aimez-vous Brahms ? et que celui-ci entre peu à peu dans le répertoire où il occupe aujourd'hui la place de choix qui est la sienne.

Benoît Duteurtre

Programme

César Franck (1822-1890)

  • Sonate pour violon et piano en la majeur
    • Allegro ben moderato
    • Allegro
    • Recitativo fantasia. Ben moderato
    • Allegro poco mosso
Interprètes

Johannes Brahms (1833-1897)

  • Sextuor à cordes n° 1 en si bémol majeur opus 18
    • Allegro ma non troppo
    • Andante ma moderato
    • Scherzo (allegro molto)
    • Poco allegretto & grazioso
Interprètes

Biographies

Augustin Dumay violon

La critique internationale compare Augustin Dumay aux grands violonistes du XXe siècle, et souligne sa place particulière de «grand classique-styliste», confirmée par ses enregistrements incontournables pour Deutsche Grammophon : l’intégrale des sonates de Beethoven avec Maria João Pires « à classer sûrement aux côtés de Grumiaux-Haskil, Menuhin-Kempff, ou Perlman-Ashkenazy » (International Piano), les trios de Brahms où « l’héritage de Milstein dans le jeu de Dumay est admirablement évident » (Gramophone), ou encore les concertos de Mozart avec la Camerata Salzburg, « sans exagération l’un des plus beaux enregistrements des concertos pour violon de Mozart jamais réalisés » (Classic CD), où il « confirme qu’il est un merveilleux interprète mozartien, comme le furent jadis Stern ou Grumiaux » (Classica).

Augustin Dumay prend ses premières leçons de violon à l’âge de cinq ans, après avoir assisté à un concert de Nathan Milstein. À dix ans, il entre au Conservatoire de Paris. Récompensé du premier prix à l’âge de treize ans, il donne l’année suivante son premier concert au Théâtre des Champs-Élysées et se produit au Festival de Montreux devant Joseph Szigeti et Henryk Szeryng. Ce dernier propose alors au jeune violoniste de le remplacer pour une tournée en Amérique du Sud. À son retour, Augustin Dumay travaille à Paris avec Nathan Milstein, qui dira de lui : « Je pense qu’il prendra sa place parmi les grands violonistes de l’an 2000 ». Il travaillera ensuite à Bruxelles avec Arthur Grumiaux pendant cinq ans.

Très rapidement, il devient connu du grand public en France, mais sa carrière internationale prend un véritable essor grâce à sa rencontre avec Herbert von Karajan. Ce dernier, l’ayant entendu par hasard au cours d’une séance d’enregistrement dans un studio où il venait lui-même travailler, l’invite immédiatement à jouer avec l’orchestre philharmonique de Berlin. Il enregistre ensuite pour EMI les concertos de Mendelssohn, Tchaïkovski, Saint-Saëns et Lalo. Parallèlement à sa carrière de violoniste, il a développé au cours des dix dernières années une intense activité de chef d’orchestre. Il est régulièrement invité à diriger des orchestres tels l’English Chamber Orchestra, le New Jersey Symphony Orchestra ou le Sinfonia Varsovia. Il occupe depuis 2003 le poste de directeur musical de l’orchestre royal de chambre de Wallonie, et a été nommé en 2011 directeur musical du Kansai Philharmonic Orchestra (Osaka, Japon).

Depuis 2004, Augustin Dumay est Maître en résidence à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth (Bruxelles), où il enseigne à des jeunes violonistes de très haut niveau, la plupart lauréats de grands concours internationaux. Sa discographie – une quarantaine d’enregistrements, la plupart récompensés par des prix prestigieux (Gramophone Awards, Audiophile Audition, Preis der deutschen Schallplattenkritik, Grand Prix du Disque, The Record Academy Award) – est disponible chez Warner, Deutsche Grammophon et Onyx Classics.

Après deux enregistrements à la tête du Kansai Philharmonic Orchestra et deux CD avec le pianiste Louis Lortie – Franck & Strauss Violin Sonatas, par « l’un des grands violonistes d’aujourd’hui » (The Strad) et Brahms Sonatas, « un immense bonheur » (La Presse, Montréal), Augustin Dumay revient aux concertos : il a récemment enregistré le Concerto de Beethoven avec le Sinfonia Varsovia et le Concerto n° 2 de Bartók avec l’orchestre symphonique de Montréal et Kent Nagano.

Son prochain CD, à paraître en 2018, sera consacré au Concerto de Mendelssohn avec l’Orpheus Chamber Orchestra.

Augustin Dumay est artiste associé à la Fondation Singer-Polignac.


Shuichi Okada violon

Né en 1995 à Bordeaux, Shuichi Okada débute l'étude du violon à l'âge de cinq ans. Après avoir commencé ses études au Conservatoire de Bordeaux avec Stéphane Rougier, il est admis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris à l'unanimité à l’âge de quinze ans, dans la classe de Roland Daugareil, Suzanne Gessner et Christophe Poiget.

Passionné par la musique de chambre, il intègre la prestigieuse classe du quatuor Ysaÿe et a la chance de travailler avec des professeurs tels que Claire Désert, François Salque, Jérôme Pernoo ou encore le trio Wanderer. Il participe souvent à des master-classes, notamment avec Mihaela Martin, Pavel Vernikov, Patrice Fontanarosa, Donk Suk Kang, Sarah Nemtanu, Stephan Picard...

Shuichi est sélectionné pour participer à de prestigieuses académies, comme l'Académie SeijiOzawa (Suisse), l'Académie Carl Flesch (où il obtient le Prix Stennebrüggen ainsi que le Prix Ginette Neveu), ou le festival Santander.

Il est lauréat du 2e prix au Concours international Postacchini, du 1er prix au Concours international Ginette Neveu, 1er prix et Prix de la personnalité la plus remarquable au Concours international de Mirecourt, et il devient plus récemment lauréat du Concours Lipizer (Italie) et du Concours Fritz Kreisler (Autriche).

En 2015, il obtient le deuxième prix au Concours Markneukirchen, et reçoit le Prix Prince of Hessen lors des master-classes à la Kronberg Academy. Cela lui donne l'opportunité de jouer avec des orchestres tels que l'orchestre lyrique d'Avignon, l'orchestre de la Hochschule de Weimar, l'orchestre symphonique de Nancy, l'orchestre du DFO, l'orchestre de chambre Nouvelle Europe, l'orchestre philharmonique de Baden-Baden, le Philharmonique de Vogtland, l’orchestre de Normandie...

Shuichi est régulièrement invité à des festivals comme le festival Les vacances de Mr Haydn, le festival de la Roque d'Anthéron dans le cadre des ensembles en résidence, le festival de la Vézère, les Moments musicaux de La Baule, le festival de Pâques de Deauville, le festival de Giverny, le festival Musique à Guéthary, festival du Palazetto Bru Zane, où il s’est produit avec des artistes tels que Jerôme Pernoo, Jerôme Ducros, Michel Strauss, Raphael Pidoux, Jean-Claude Vanden Eyden, Peter Frankl, Philippe Jaroussky, Mathieu Herzog, Antoine Tamestit, Claire Désert, Lise Berthaud, Philippe Bernold, Pierre Fouchenneret, Itamar Golan, Jean-Claude Pennetier...

Il a eu l'occasion de jouer dans de grandes salles en tant que soliste ou en musique de chambre à la Salle Pleyel, au Théâtre des Champs-Élysées, à la Salle Cortot, la Victoria Hall de Genève, la Grande salle du Konzerthaus de Vienne, la Grande salle de la Philharmonie de Paris, la Fondation Louis Vuitton...

Shuichi participe au projet de l'enregistrement de l’intégrale de Brahms (B Records) avec notamment Pierre Fouchenneret, Lise Berthaud, Marie Chilemme, François Salque et Yan Levionnois. Il vient d’enregistrer son premier disque avec le pianiste Clément Lefebvre qui paraîtra courant 2018 chez le label Mirare.  Il joue un magnifique violon italien de Sanctus Seraphin (1735) prêté par la Fondation Zilber. Shuichi reçoit le soutien de la fondation Safran ainsi que la fondation l'or du Rhin. 

Depuis septembre 2016, il est en résidence à la Fondation Singer Polignac avec le trio Cantor.

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Lou Chang alto

L’altiste taïwanaise Lou Chang commence sa formation musicale à l’âge de cinq ans. Elle découvre l’alto vers douze ans et est immédiatement attirée par son timbre. Après quelques années seulement, elle est acceptée à l’unanimité au Conservatoire national supérieur de Lyon dans la classe de Tasso Adamopoulos. Elle reçoit son diplôme en 2009 avec les félicitations du jury. Lou Chang poursuit ensuite ses études à l’Université des Arts de Berlin, sous la direction de Hartmut Rohde.  En 2008, elle fonde la Quatuor Hermès avec trois collègues et reçoit les conseils inestimables du Quatuor Ravel, du Quatuor Ysaÿe, du Quatuor Artemis, d’Eberhard Feltz, d’Alfred Brendel et de bien d’autres. Après avoir remporté de multiples prix, y compris le premier prix du Concours de Genève et les Young Concert Artists à New York, le Quatuor Hermès apparaît régulièrement sur les plus grandes scènes internationales. Depuis décembre 2014, Lou Chang se perfectionne à la Chapelle musicale Reine Élisabeth de Bruxelles sous la direction de Miguel da Silva. Elle joue un alto de Carles Jacquot (Paris) prêté par un collectionneur privé.

Lou Chang est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec le quatuor Hermès.

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Manuel Vioque-Judde alto

Manuel Vioque-Judde est récompensé successivement aux deux plus prestigieux concours d’alto, remportant en 2014 le 2e prix du Concours Primrose de Los Angeles, puis en 2016 le 2e prix du Concours Tertis de l’Île de Man. Il est invité par de nombreux orchestres en France, en Allemagne, en Italie, en République Tchèque, aux États-Unis, au Venezuela. En 2015 son premier CD Viola Reflections paru dans la collection Jeune Soliste de la Fondation Meyer est salué par la critique comme un « fantastique enregistrement de musique anglaise ».

Son éducation musicale commence avec la pratique intensive du chant à la Maîtrise de Radio France. Il poursuit ses études au Conservatoire national supérieur de Paris dans la classe de Jean Sulem tout en bénéficiant des conseils des plus grands altistes contemporains Antoine Tamestit, Nobuko Imai, Tatjana Masurenko, Tabea Zimmermann et Lawrence Power.

Depuis 5 ans, il est membre de la Seiji Ozawa International Academy of Switzerland. Il a reçu le soutien de l’ADAMI, et est lauréat 2016 de la Fondation Banque Populaire.

Manuel Vioque-Judde joue sur un alto du luthier Stephan von Baehr.


Anthony Kondo violoncelle

Anthony Kondo débute le violoncelle à l’âge de cinq ans. Immergé très jeune dans la musique, c'est au sein de sa famille, son père violoncelliste et sa mère violoniste, qu'il va développer sa passion et son talent pour son instrument.

Après avoir obtenu plusieurs premiers prix dans les conservatoires nationaux de région de Lyon, Rueil-Malmaison et Saint-Maur, il est admis au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon dans la classe d’Anne Gastinel.

Son parcours au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon est jalonné de rencontres humaines et musicales fortes, qui le conduisent à développer un goût et une sensibilité particuliers pour la musique de chambre.

Il y rencontre notamment ses futurs partenaires de scène et forme avec eux le quatuor Hermès avec lequel il est en résidence à la Fondation Singer-Polignac.

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Simon Dechambre violoncelle

Né en 1991, Simon Dechambre a une formation de violoncelliste diversifiée. Il fréquente plusieurs conservatoires (CRR d'Avignon, CRD d'Aix en Provence, CRR de Reims et de Lille) avant d’entrer au CRR de Paris dans la classe d'Hélène Dautry en 2008.

Il aura la chance de suivre les cours de professeurs tels que Marc Didier Thirault et Francois Baduel. En parallèle, il approfondit son enseignement avec Jerôme Pernoo, Raphaël Pidoux, Raphaël Perraud et Marcel Bardon. En 2011, il est admis au conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Roland Pidoux et Xavier Phillips.

Au-delà de sa formation de soliste, Simon Dechambre tient à ouvrir ses horizons musicaux. Membre du quatuor Vivace depuis 2007 et du trio Euterpe depuis 2011, il travaille avec Marc Coppey en classe de musique de chambre au conservatoire national supérieur de musique de Paris et se produit ponctuellement en quatuor avec piano ou trio à cordes. Il est également membre du quatuor Hanson depuis 2013.

Plus jeune, il a participé à l'orchestre des jeunes de la Méditerranée et il accorde aujourd’hui une place toute particulière à l'orchestre dans son apprentissage en s'investissant dans la création de plusieurs ensembles instrumentaux tels que les formations Carminis et Gendron (où il a pu se produire en soliste) ou l'ensemble Jean-louis Florentz (ensemble de violoncelles).

Simon est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec le quatuor Hanson.

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Théo Fouchenneret piano

Théo Fouchenneret débute ses études musicales au conservatoire à rayonnement régional de Nice à l'âge de cinq ans dans la classe de Christine Gastaud. À treize ans, il obtient son prix de piano mention très bien à l’unanimité. Il entre alors au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe d’Alain Planès puis dans celle d'Hortense Cartier-Bresson. Après avoir obtrenu son master mention très bien, il est admis en 3e cycle supérieur pour le diplôme d'artiste interprète et suit l'enseignement de Yann Ollivo dans la classe d’accompagnement.

Théo s’est déjà produit dans de nombreuses salles en France et à l’étranger (Toppan Hall à Tokyo, Izumi Hall à Osaka, Munetsugu Hall à Nagoya, National Concert Hall à Taïwan). En octobre 2013, il remporte le 1er prix du concours international Gabriel Fauré. Il est l'un des membres fondateurs de l'ensemble Messiaen avec Raphaël Sévère, David Petrlik et Volodia van Keulena avec qui il remporte à l'unanimité le 1er prix du Concours international de musique de chambre de Lyon 2018 Aujourd'hui invité par de nombreux festivals (festival de Deauville, Rencontres musicales de Bélaye, festival de la Roque d'Anthéron, Cully Classique), il partage la scène avec des musiciens tels Victor Julien-Laferrière, Tatsuki Narita, Nicolas Bône, Roland Pidoux, Romain Descharmes, Éric Picard, Christophe Morin.

Théo est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec l'ensemble Messiaen.

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