L'héritage d’Offenbach

Posted in Saison 2015-2016

Gustave Doré, « De l’influence de la propagation du violoncelle », Petit Journal pour rire, n°15, 1856. Source : BMVR de Nice.

Programme

18h-20h - rencontre autour d'Offenbach

Introduction par Benoît Duteurtre

Débats animés par Benoît Duteurtre, avec un choix d'archives visuelles et sonores

20h30 - spectacle Les jeux de l'amour et d'Offenbach

Fantaisie musicale en un acte autour de l’oeuvre de Jacques Offenbach

Ecrit et mis en scène par Yves Coudray


Rôles et interprètes

Biographies

B DuteurtreBenoît Duteurtre

Benoît Duteurtre est né à Sainte-Adresse, près du Havre. Il a grandi non loin des écrivains qu'il aime : Flaubert, Maupassant ou Alphonse Allais. Passionné de musique, il a d'abord gagné sa vie en jouant du piano.

Son premier texte est paru dans la revue Minuit en 1982. De Tout doit disparaître (1992) à Gaieté parisienne en passant par Drôle de temps et Les Malentendus, ses romans racontent avec humour la France contemporaine. En 2001, il obtient le Prix Médicis pour Le Voyage en France. Ses livres plus récents s'aventurent parfois aux frontières du réel : Service clientèle, La Cité heureuse et surtout La Petite fille et la cigarette (2005), ont été traduits dans plus de vingt langues. Les Pieds dans l'eau en 2008, puis Ballets Roses (2009), explorent une veine plus autobiographique. Le Retour du Général, sorti en 2010, est une fantaisie qui imagine le retour du Général de Gaulle, âgé de 120 ans dans la France d'aujourd'hui. Il est suivi par deux nouveaux romans à caractère autobiographiques : L’Été 76 (2011), inspiré par l'adolescence de l'écrivain, et A nous deux Paris ! (2012) qui évoque le début des années 1980.

Son dernier texte, Polémiques paru en 2013 est une série de chroniques, certaines originales, d'autres déjà parues, sur des sujets aussi différents que la France déprimée ou le roman contemporain en pleine forme.

La plupart de ces ouvrages sont parus chez Gallimard ou chez Fayard.

Benoît Duteurtre écrit régulièrement dans Marianne, Le Figaro Littéraire, L'Atelier du Roman. Ses chroniques ont été rassemblées dans Ma Belle Époque. Il a suscité une vive polémique par son essai Requiem pour une avant-garde (1995), avant de fonder avec Marcel Landowski l'association Musique Nouvelle en Liberté qui soutient les jeunes compositeurs. On lui doit également une histoire de L'opérette en France et des documentaires pour la télévision. Depuis dix ans, il anime sur France Musique une émission au succès jamais démenti : Étonnez-moi Benoît.

Au théâtre, Benoît Duteurtre est l'auteur de Viva l'opéra comique qui a connu un vif succès salle Favart en 2004. Il a également signé l'adaptation de Véronique présentée en 2008 au Châtelet. Une nouvelle édition de L'Opérette en France est parue chez Fayard fin 2009.

Benoît Duteurtre est un des conseillers musicaux de la Fondation Singer-Polignac.


Jean Christophe Keck JBM5737cJean Baptiste MillotJean-Christophe Keck

Dirigeant depuis 1999 l’édition monumentale de l’œuvre d’Offenbach (Boosey & Hawkes), Jean-Christophe Keck est reconnu comme le spécialiste mondial du compositeur.

En Allemagne, Jean-Christophe Keck a remporté deux ans de suite le Grand Prix des Éditeurs musicaux. Le Festival de Radio France a créé son édition du grand opéra Les Fées du Rhin. L'enregistrement, très remarqué, a notamment reçu le prix Michel Garcin de l’Académie du disque lyrique.

Ses articles dans L’Avant-Scène Opéra sur les Contes d’Hoffmann restent une référence en matière de recherche. Différentes personnalités font appel à lui comme conseiller artistique, particulièrement Marc Minkowski pour La Grande-Duchesse de Gérolstein et le Concerto militaire pour violoncelle et orchestre, enregistrements couronnés par un Diapason d’or.

Jean-Christophe Keck est également producteur à Radio France. Issu du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, il a une formation éclectique : direction, musicologie, écriture, chant, piano... Il enregistre pour le cinéma, la radio et la télévision, notamment des opéras-bouffes et musiques de films de sa composition.

Il a récemment enregistré des œuvres d'Offenbach chez Universal : "Ballade symphonique" avec l’Orchestre National de Montpellier, puis "Le Financier et le Savetier et autre délices", ainsi que "Folies dansantes" avec l’Orchestre Pasdeloup, disques salués par la critique. Il vient de fonder Orphée 58, label plus particulièrement consacré à Offenbach. L’Opéra-Théâtre de Metz a créé en 2005 son opéra-bouffe Monsieur de Chimpanzé, sur un livret original de Jules Verne.

Depuis 2007, il est directeur musical de l’Orchestre de Chambre des Hautes-Alpes, ainsi que du Festival lyrique des Châteaux de Bruniquel depuis 1998. Il est directeur artistique des « Offenbachiades du Briançonnais », une série d’évènements comprenant la « Saison lyrique de Briançon » ainsi que le Festival « Offenbach et ses amis » de Serre-Chevalier.

Depuis 2004, il partage une relation privilégiée avec l’Orchestre des concerts Pasdeloup, permettant la découverte de nombreuses œuvres inédites d’Offenbach et une véritable approche stylistique de ce génial compositeur.

Dernièrement, il a dirigé l’Orchestre National d’Île-de-France et l’Orchestre de l’Opéra de Tours. Sa toute dernière redécouverte offenbachienne, la musique de scène de La Haine, a connu un vrai triomphe au Festival de Radio France à Montpellier en 2009, magistralement soutenue par les voix de Fanny Ardant et Gérard Depardieu.

Depuis 2012, Jean-Christophe Keck est « Gast Professor » à la Musikhochschulle Hanns Eisler de Berlin.


dghesquiereDominique Ghesquière

Dominique Ghesquière a publié récemment des articles concernant ses nombreuses découvertes plus intéressantes les unes que les autres sur la vie du " compositeur toqué ".
 
Sa passion remonte à l'enfance, Dominique Ghesquière est le spécialiste de compositeurs comme Offenbach, Monsigny, Hervé. Il travaille pour certains opéras français, il anime des conférences à travers le pays, avec toujours le même objectif : mettre l'opéra comique à la portée de tous !
« Quand j'avais 6 ans, mes parents m'ont emmené voir un opéra comique. J'ai tout de suite eu le déclic ! se rappelle Dominique Ghesquière. Je trouve que c'est un bon moyen d'apprendre tout en se divertissant. »
Avec un père violoniste amateur, difficile de passer à côté de la musique. Dès l'âge de 14-15 ans, Dominique Ghesquière se plonge dans les recherches. Il s'intéresse en particulier à la musique du XIXe siècle, dont Offenbach.
« Derrière ce comique se cache un génie, affirme Dominique Ghesquière. Le comique, est un masque ... Il y a quelque chose d'extraordinaire dans sa musique, je l'ai vraiment en moi.  »
 
En 1980, la famille du compositeur le présente à Alain Decaux, qui lui dédicace sa biographie du compositeur « A Dominique Ghesquière, qui connaît Offenbach mieux que moi. »
Les recherches le mènent en Autriche, en Angleterre, en Allemagne ...  En 1996, il rédige la biographie d'Offenbach dans le catalogue de l'exposition que le musée d'Orsay consacre au musicien.
 
Il s'intéresse aussi à Hervé, natif du Pas-de-Calais, rival d'Offenbach, et publie sa biographie en 1992. Des biographies, il en écrit également sur Mozart qu'il écoute beaucoup : « On trouve de tout dans sa musique »
Ses connaissances le conduisent à travailler pour les opéras de Nice et de Bordeaux :
« J'écris des textes qui rassemblent le résumé de l'intrigue, une analyse musicale de l'ouvrage et une biographie du compositeur. Je suis très difficile avec mes textes, je cherche aussi la meilleure iconographie possible. »
 
Dominique Ghesquière est l'auteur d'une biographie de Monsigny, éditée en 2006 par la ville de Boulogne : Monsigny, un des pères de l'opéra comique.
Il a « co-écrit deux pièces : "L'emprunt russe", en 1996, avec Pascal Chivet, en 2004, "Chirurgie artistique" avec Pierre Hardy. 

Dominique Ghesquière anime des conférences partout en France, pour parler d'Hervé.
 
Dévoreur de livres « au moins trois en même temps ! » et grand visiteur de musées, Dominique Ghesquière souhaite transmettre ses connaissances et « prouver que l'opéra comique, on peut en parler en jean, pas besoin de noeud pap ! Il faut le démystifier, le démocratiser. »

 

Par Céline Rudz - La Voix du Nord


andre tubeuf 2009 jean baptiste millot 623André Tubeuf

Né en Turquie, André Tubeuf s’installe à Paris pour ses études, tout d’abord au lycée Louis-le-Grand puis à l’Ecole Normale Supérieure. Il obtient l’agrégation de philosophie qu’il enseignera à Strasbourg de 1957 à 1992. Dans les années 70, il travaille dans les cabinets des ministres de la culture Jacques Duhamel et Michel Guy comme conseiller à la musique. Il est également présent dans la presse depuis 1975. Ses critiques musicales paraissent dans Opéra international, L’Avant- Scène Opéra, Harmonie, Diapason, Classica, et Le Point. Ses analyses de l’actualité lyrique sont également disponibles sur son blog Qobuz : L’œil et l’oreille.

André Tubeuf est aussi l’auteur de nombreux ouvrages sur la musique, parmi lesquels : Divas (Assouline), L’Offrande musicale : Compositeurs et interprètes (Robert Laffont, collection “Bouquins”), le Dictionnaire amoureux de la musique (Plon), un titre qui résume sa démarche qui allie connaissance encyclopédique et sensibilité artistique. Il a également consacré des études sur les plus grands chanteurs de notre époque, d'Elisabeth Schwarzkopf à Cecilia Bartoli. André Tubeuf s’adonne aussi à l’écriture de romans dont La Quatorzième Valse, publié en juin 2008 par Actes Sud.

André Tubeuf en 5 dates :
- 1954 : obtient l’agrégation de Philosophie
- 1957 : enseigne la philosophie à Strasbourg jusqu’en 1992
- 1972 : devient conseiller pour la musique au cabinet des ministres de la culture Jacques Duhamel puis Michel Guy
- 1975 : devient critique musical pour Le Point
- 2009 : reçoit le Prix de l’Essai de l’Académie Française pour son ouvrage Beethoven


Jacques Bourdon Comte-Offenbach

Jacques Bourdon Comte-Offenbach

arrière arrière petit-fils de Jacques Offenbach

Quels sont vos liens de parenté avec le compositeur Jacques Offenbach ?

Jacques Offenbach a eu cinq enfants : un fils Auguste, mort hélas à 21 ans et quatre filles. Je descends en ligne directe de Jacques Offenbach par sa fille aînée Berthe, qui était la grand-mère de ma mère.

Berthe avait épousé en 1865 Charles Comte, fils de Louis, fondateur du théâtre du passage Choiseul, que Jacques Offenbach louera en 1855 en lui donnant après travaux le nom de “Bouffes-Parisiens”. Les murs de ce théâtre sont toujours restés dans la famille Comte-Offenbach.

Le souvenir de Jacques Offenbach est-il toujours vivant dans votre famille ?

Je dirais oui et non. Non, parce que ses filles ne semblent pas s’être intéressées de très près à l’œuvre de leur père et que son fils Auguste a disparu prématurément.

Oui, parce qu’il s’est trouvé à chaque génération un membre de la famille pour promouvoir, écrire et parler de l’œuvre du compositeur. Entre les deux guerres une association Jacques Offenbach a été créée par la famille dont, si mes souvenirs ne me trahissent pas, Marcel Achard fut le président.

Je suis moi-même venu sur le tard à la musique de mon illustre ancêtre et j’avoue que je l’écoute souvent, appréciant son incomparable gaîté.

Et s’il est un trait de Jacques Offenbach qui a survécu dans ma famille, parmi tant d’autres aussi remarquables, c’est bien sa gaîté.

Jacques Offenbach aimait séjourner dans sa villa d’Étretat qu’il avait baptisée “Orphée”. Existe-t-elle toujours ?

Oui, elle existe mais n’est plus dans la famille depuis longtemps.

Pourtant le souvenir de son ancien propriétaire demeure à travers P. Brindejont-Offenbach, mari de Pépita Offenbach, qui a été maire d’Étretat, et plus récemment l’Association des Amis de Jacques Offenbach, qui organise chaque année un festival en son honneur, ainsi que dans certains détails amusants, comme par exemple le nom du Brésilien donné à un gâteau du pâtissier Lecoeur malheureusement à la retraite et qui était une allusion très claire au personnage de La Vie Parisienne.

D'après des propos recueillis par Gilbert Dunoyer de Segonzac


Edwige BourdyEdwige Bourdy soprano

Edwige Bourdy se forme au conservatoire de Toulouse dans la classe de Berthe Monmart, à l’Ecole d’art lyrique de l’Opéra de Paris, au Centre de musique baroque de Versailles et suit les master-classes de Rita Streich au CNIPAL de Marseille, celles de Daniel Ferro à l’Abbaye de Royaumont. Elle interprète Mozart, Rameau, Poulenc et Monteverdi sous la direction de J.E. Gardiner, René Yacobs et Michel Plasson. Elle aborde avec le même bonheur des répertoires variés qui vont du baroque (Dévergondages baroques avec l'ensemble Almasis) au music-hall (Marie Dubas du haut en bas, mise en scène de Vincent Vittoz, L'Oiseau Rare écrit par Yves Coudray, mise en scène de Caroline Loeb) en passant par le récital avec piano, la musique contemporaine (Les Cantates de Bistrot, musique de Vincent Bouchot d’après les Brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio, En attendant le Messie : musique de Denis Chouillet textes d’Hanok Levin), l’Opéra (elle fut Sœur Constance dans les Dialogues des Carmélites de Poulenc, le Feu, la Princesse, le Rossignol dans l’Enfant et les Sortilèges de Ravel) et l’Opérette (Rayon des soieries de Manuel Rosenthal, Agathe dans Véronique de Messager).

Sa carrière lyrique l’a vu chanter notamment à l’Opéra-Comique à l’opéra de Lyon, à l’opéra de Montpellier, au Capitole de Toulouse, au Théâtre des Champs-Elysées, au Royal Albert Hall de Londres, avant de l’orienter plus particulièrement vers le théâtre musical : Musique de Placard (Dubillard/Offenbach), Le Chant des Correspondances (Mozart/Coudray), Café Allais (Allais-Mechanick-Bugeaud/Ducloux), Les Boulingrin (Courteline/Aperghis au Theater an der Wien). Elle a participé à de nombreuses créations de Mireille Larroche à la Péniche-Opéra : Le Toréador d’Adam, les Docteurs Miracles (Bizet-Lecocq), les Comédies Madrigalesques avec l’ensemble Clément Jannequin, les Caf’Conc’ Hervé, Shadoks et Compagnie. On a pu la voir dernièrement au Festival Offenbach d’Etretat dans Bagatelle, L’Ile de Tulipatan, à l’Opéra-Comique dans Robert le Cochon et les kidnappeurs, une création d’Ivan Grinberg et Marc-Olivier Dupin, au Théâtre de la Croix Rousse à Lyon dans le rôle d’Anna dans The King and I mis en scène par Jean Lacornerie et tout récemment à Paris au Vingtième Théâtre dans Cent miniatures de Philippe Minyana et Bruno Gillet, mise en scène de Mireille Larroche. Elle sera prochainement en tournée avec Théodorine dans l’Ile de Tulipatan mis en scène par Yves Coudray et à l’Opéra de Nancy pour interpréter Junon dans Orphée aux enfers.


Franck Leguerinelx630Franck Leguérinel baryton

Après des études au CNSM de Paris et à l'Ecole d'Art Lyrique de l'Opéra de Paris, Franck Leguérinel débute à l’Opéra de Nantes dans la Finta Giardiniera de Mozart et chante depuis sur les scènes françaises les grands rôles mozartiens et belcantistes : Papageno, Figaro et le Comte, Don Alfonso et Guglielmo, Don Giovanni, Mustafa dans l’Italienne à Alger, Dandini et Magnifico dans la Cenerentola, Bartolo dans le Barbier de Séville, le Poète et Geronio dans le Turc en Italie, Raimbaud dans le Comte Ory, les rôles titre de Don Pasquale et de Viva la Mamma de Donizetti, Dulcamara dans l'Elisir d'Amore du même Donizetti. Il a chanté à deux reprises le rôle de Falstaff dans l'opéra éponyme de Verdi.

Il s’affirme également dans le répertoire français : Albert dans Werther, Henri de Valois et Fritelli dans le Roi malgré lui, Mercutio dans Roméo et Juliette, le rôle titre de Don Procopio, Clavaroche et Maître André dans Fortunio, Sulpice dans la Fille du Régiment, Lescaut dans Manon, l’Horloge et le Chat dans l’Enfant et les Sortilèges, ainsi que dans l'opérette classique: le Baron dans la Vie Parisienne, le Vice-Roi dans la Périchole, Calchas et Agamemnon dans la Belle Hélène, Frank dans la Chauve-Souris ou encore l’Abbé Bridaine dans les Mousquetaires au Couvent.

Il s’est produit fréquemment à l’Opéra National de Paris dans un vaste répertoire. Il est aussi l’invité du théâtre du Châtelet, de l'Opéra-Comique, de l'opéra national de Lyon, des Chorégies d’Orange, du festival de Salzbourg, du festival de Verbier, du Haendel Festival de Halle, du festival de Saint-Céré, de l’Opéra des Flandres, du Grand-Théâtre de Genève, de l’Opéra de Lausanne, de l’Opéra Royal de Wallonie, de l'Opéra de Bilbao...

Parmi ses projets, Orphée aux Enfers à l’Opéra de Nancy, la Cenerentola à l’Opéra de Tours, le Médecin malgré lui au Grand-Théâtre de Genève…

Sa discographie comprend entre autres les enregistrements de Carmen (direction Alain Lombard), de Lakmé (direction Michel Plasson), de la Grande Duchesse de Gerolstein (direction Marc Minkowski), ainsi que plusieurs récitals de mélodies françaises.

Il se consacre aussi à l’enseignement, dans une optique plus spécifiquement axée sur le personnage et l’aspect scénique du métier de chanteur lyrique.


Ninax600Nina Uhari pianiste

Nina Uhari est née en Finlande, où elle a effectué ses études professionnelles à l’Académie Sibelius d’Helsinki. Elle est ainsi élève dans la classe de piano de Matti Raekallio et de Eero Heinonen puis travaille la musique de chambre avec Ralf Gothoni et l’interprétation du lied avec Ilmo Ranta et Gustav Djupsjöbacka.

Elle approfondit ensuite sa formation pianistique à Baltimore (USA) avec Julian Martin, puis à Paris à partir de 1997 avec Bernard Ringeissen et entreprend également des études d’accompagnement au Conservatoire National de Région du Rueil-Malmaison auprès d’Angeline Pondepeyre, Monique Bouvet et David Selig.

De 2003 à 2012 Nina Uhari travaille comme Chef de Chant au CNIPAL (Centre National d’Insertion pour des Artistes Lyriques) à Marseille, où elle devient chef de chant principal en 2008. En parallèle, elle travaille, d’abord en tant qu'assistante de la classe de rôle de Jean-Philippe Lafont, à l’Ecole Normale de Musique de Paris ; à partir de 2008 elle devient titulaire de cette classe.

En septembre 2012, Nina Uhari est engagé à la Haute Ecole de Genève pour le site de Neuchâtel, où elle travaille comme Chef de Chant pour le département vocal.

Elle a eu l’occasion de se produire en récitals de piano, récitals de lieder et concerts de musique de chambre en Finlande et en France mais aussi en Allemagne, en Autriche, en Espagne, en Colombie, au Togo et aux USA. Nina Uhari a obtenu le premier prix de piano aux concours Hannikainen et Fazer en Finlande et le prix Spedidam au concours du forum de Normandie en France.

En 2010 elle forme le duo Alma avec le violoniste Augustin Bourdon.

De 2007 à 2013 elle a été régulièrement invitée par le baryton Tom Krause pour accompagner sa master class au Mozarteum de Salzburg. En 2008 elle a accompagné la master class de Mme Janine Reiss à la salle Cortot à Paris. En 2008 elle travaille au festival de Aix en Provence pour la production de Così fan tutte en tant que chef de chant et en 2009 elle est engagé par Opéra de Massy pour faire les études musicales de la production de Cendrillon de Massenet.


YC 001 mod2Yves Coudray metteur en scène

Yves Coudray débute sa carrière à l’âge de sept ans grâce à Yves Allégret qui le choisit pour incarner le rôle principal de son feuilleton télévisé Graine d’Ortie. Pendant dix ans, il jouera aux côtés d’acteurs tels que Jean Piat, Pierre Fresnay, Jacques Weber, Carole Bouquet, Jean Carmet… tant à la télévision qu’au cinéma ou au théâtre dans un répertoire allant d’Aristophane à Brecht en passant par Pirandello, Roussin ou Feydeau.

Admis au CNSM de Paris l’année de ses dix-huit ans, Yves Coudray entame dès lors une carrière de chanteur aussi riche que diverse. Sur scène il a interprété plus d’une douzaine d’ouvrages d’Offenbach (dont les rôles principaux de La Périchole, Les Brigands,Le Pont des Soupirs mis en scène par Jean-Michel Ribes et Orphée aux Enfers à Genève dans la production Pelly - Minkovski), mais il sert aussi Mozart, Rossini, Britten, et Massenet. La création contemporaine (Claude Prey, Graciane Finzi, et L’Epouse Injustement Soupçonnée de Valérie Stéphan mis en scène par Jacques Nichet) et la musique ancienne font également partie de son répertoire (Charpentier avec les Arts Florissants, Richafort, Carissimi, Bach ou Delalande et Lully avec Le Bourgeois Gentilhomme enregistré à Versailles pour les disques Accord-Universal avec la Simphonie du Marais). Il se produit également en récital et en concert (Davidde Penitente de Mozart, Renard de Stravinsky avec les ensembles Muzicatreize et Erwartung, Les Illuminations et la Serenade de Britten, avec l’orchestre PACA sous la direction de Michel Béroff). Sous l'égide de Jacqueline Robin, il forme, depuis 1995, un duo dédié à la mélodie française avec la pianiste Diane Lemoine.

Engagé par les opéras de Genève, Marseille, Bordeaux, Rouen, Nancy, Toulouse, Metz et Lausanne, il a participé également aux festivals d’Aix-en-Provence, Utrecht et Saint-Etienne.

Parallèlement à sa carrière d’interprète, Yves Coudray a abordé la mise en scène il y a quelques années. Invité régulier du Centre de Formation Lyrique de l’Opéra de Paris pendant cinq ans, il y dirige des extraits des grandes œuvres du répertoire (Werther, Guerre et Paix, Eugène Onéguine…) et y conçoit une dizaine de spectacles originaux. En 2002 il est invité à Colmar pour La Voix Humaine. Il a également enseigné la diction et l’interprétation du répertoire français à l’Université de Peperdine en Californie dans un programme d’été destiné aux jeunes chanteurs américains.

Il écrit également des spectacles musicaux dont : L’oiseau rare<, pour Edwige Bourdy, créé au festival d’Avignon, mis en scène par Caroline Loeb, Mozart, le chant des correspondance, avec Julie Depardieu et Si tu m’aimes, tant pis pour toi, donné en 2011 au théâtre royal de Versailles et à la salle Gaveau, avec Stéphanie d’Oustrac.

Son parcours de metteur en scène l’a mené au Liceu de Barcelone pour diriger Steven Cole dans son récital Animals Big and Small et à San Francisco, New York et Boston pour la création mondiale de Lamentations and Praises, drame liturgique de sir John Taverner avec l’ensemble Chanticleer et la Handel & Haydn Society of Boston.

Les opéras de Marseille (Salaambô, Manon Lescaut,Attila), Montpellier (Monsieur Choufleuri), Nantes (Manon de Massenet en co-réalisation avec Renée Auphan) et Nice (Fidelio et la Damnation de Faust) l’ont également accueillis. Récemment, il était à l’Odéon de Marseille pour Un Soir de Réveillon de Raoul Moretti et à l’opéra de Nice pour Une Petite Flûte Enchantée, d’après l’œuvre de Mozart, destinée au jeune public dans une adaptation en français dont il est l’auteur, et l'été dernier au festival de Lacoste avec Eve Ruggieri et Stéphane Freiss pour un spectacle sur le marquis de Sade

Il était également à l’opéra de Marseille pour chanter John Styx dans Orphée aux Enfers< et mettre en scène le très rare Philtre d'Aubert et à l'opéra de Toulon pour son premier Ménélas de La Belle Hélène aux côtés de Karine Deshayes.

Parmi ses projets : une nouvelle production de La Belle Hélène cet été au Festival Offenbach d'Etretat - dont il est le directeur artistique , la création du Maître du jardin et L'aiglon de Ibert et Honegger et Le portrait de Manon de Massenet à Marseille.