Contrastes
Avant-propos
Alchimies sonores
Bach / Kurtag / Mozart
Entre les trois œuvres de ce programme, si différentes d'époque, de forme et d'esprit, on peut au moins trouver un point commun : car toutes les trois traduisent, de façon différente, le même goût marqué des recherches de sonorité, le même souci d'innovation dans les jeux et combinaisons de timbres.
C'est le cas d'abord, faut-il le rappeler des Concertos brandebourgeois – initialement intitulés Six concerts à plusieurs instruments – qui ne forment pas une série de concertos de même nature, mais au contraire six partitions très différentiées par l'effectif, la construction, la durée, comme si le but était précisément d'explorer toute la richesse des combinaisons instrumentales et du style concertant.
Jean-Sébastien Bach a envoyé ces partitions en 1721 à l'oncle du roi de Prusse, margrave de Brandebourg, devant lequel il avait joué deux ans plus tôt. Parmi les explications possibles, on peut remarquer que 1721 est aussi l'année du second mariage du prince Léopold d'Anhalt-Cöthen, ami et protecteur du compositeur, avec une nouvelle princesse que Bach nommait « eine Amusa », sous-entendant qu'elle était insensible aux arts. Peut-être Bach s'est-il alors souvenu du Margrave en espérant se voir engagé par celui-ci.
L’œuvre comporte une longue dédicace en français, langue en vigueur à la cour de Berlin qu'on ne résiste pas au plaisir de citer, tant elle nous éclaire sur la nature des liens entre un prince et un musicien : « Comme j’eus il y a une couple d’années, le bonheur de me faire entendre à votre Altesse Royale, en vertu de ses ordres, et que je remarquai alors, qu’elle prenait quelque plaisir aux petits talents que le ciel m’a donnés pour la musique, et qu’en prenant congé de votre Altesse Royale, elle voulut bien me faire l’honneur de me commander de lui envoyer quelques pièces de ma composition : j’ai donc selon ses très gracieux ordres, pris la liberté de rendre mes très-humbles devoirs à votre Altesse Royale, pour les présents concerts, que j’ai accommodés à plusieurs instruments ; la priant très humblement de ne vouloir pas juger leur imperfection, à la rigueur du goût fin et délicat, que tout le monde sait qu’elle a pour les pièces musicales ; mais de tirer plutôt en bénigne considération, le profonde respect, et la très-humble obéissance que je tache à lui témoigner par là. Pour le reste, Monseigneur, je supplie très humblement votre Altesse Royale, d’avoir la bonté de continuer ses bonnes grâces envers moi, et d’être persuadée que je n’ai rien tant à cœur, que de pouvoir être employé en des occasions plus dignes d’elle et de son service, moi qui suis avec un zèle sans pareil, Monseigneur, de votre Altesse royale,le très humble et très obéissant serviteur, Jean Sébastien Bach. ».
Que d'excuses pour un des plus grands chefs d’œuvres artistiques de tous les temps !
Rien ne prouve, au demeurant, que Bach ait composé ces concertos spécialement pour le margrave. Plusieurs passages puisent ainsi leur matière dans d'autres œuvres, comme certaines cantates ; et il semble plutôt que le compositeur ait voulu rassembler des pages qui font la synthèse des différents styles concertants en vogue à l'époque, combinés avec ce génie du contrepoint qui n'appartient qu'à lui. Quant au titre de Concertos brandebourgeois, qui fait référence au dédicataire, il fut ajouté par un musicologue allemand au XIXe siècle.
Le cinquième concerto, en ré majeur, que nous allons entendre ce soir présente, quant à lui, une caractéristique très importante, puisqu'il est généralement considéré comme le premier concerto pour clavier de l'histoire musicale. Le groupe de solistes ou « concertino » comporte en fait trois instruments – flûte, violon et clavecin – mais le clavier passe rapidement au premier plan dans une brillante cadence soliste et cette présence annonce tous les concertos pour piano et pour clavecin à venir.
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Composée un demi siècle plus tard, la Sérénade K.361 de Mozart nous rappelle le temps de Bach par son surnom de Gran Partita, sauf que ce titre, pas plus que celui de Concertos Brandebougeois, n'est de la main du compositeur - il fut rajouté ultérieurement sur le manuscrit.
En réalité, cette œuvre, l'une des plus vastes écrites par Mozart en dehors de la musique vocale, se situe à la croisée de plusieurs genres. De la sérénade, elle conserve l'aspect de divertissement pour ensemble à vents, en vogue dans les cours de l'époque ; mais sa construction en sept mouvements l'apparente également à une suite. L'ampleur de certains mouvements et la richesse de l’instrumentation pour douze vents et une contrebasse atteignent même par instants une puissance qui rappelle celle des symphonies ; mais la richesse et la qualité des échanges entre les solistes en fait aussi bien un chef d’œuvre de la musique de chambre. Voici en tout cas une partition admirable et un sommet de l'art mozartien sur l'histoire duquel nous ne savons pourtant pas grand-chose.
Il semble que l’œuvre ait été jouée, au moins en partie, le 23 mars 1784 au Burgtheater de Vienne, sous la direction d'Anton Stadler, le grand ami clarinettiste de Mozart, mais nous ignorons exactement pour qui et pour quoi elle fut composée, les musicologues fixant plutôt la date de composition dans les années 1780-1781. On remarque aussi que les deux derniers mouvements – le mouvement à variations et le finale à proprement parler – ressemblent à deux finales successifs, d'où l'hypothèse que cette grande sérénade résulte de la fusion entre deux sérénades antérieures. Hormis ces deux derniers volets, la structure de l'ensemble fait alterner régulièrement des passages lents ou solennels (le largo introductif, le merveilleux adagio, la romance) avec des mouvements plus légers en forme de menuet, voire de « ländler », celle valse campagnarde qui, au temps de Mozart, se substitue de plus en plus souvent au menuet de cour.
L'orchestration est également très singulière avec deux hautbois, deux clarinettes, deux cors de basset (instrument récent à l'époque de la composition), deux bassons, deux cors et deux cors basses – auxquels s'ajoute une contrebasse qui double parfois, mais pas systématiquement la partie du deuxième basson. Le caractère inhabituel de cette formation explique qu'elle apparaisse trop rarement au concert ; c'est pourquoi le hautboïste David Walter a réalisé l'arrangement que nous allons entendre ce soir pour deux quintettes à vent (formation bien plus courante) et une contrebasse. Cet arrangement reste toutefois très fidèle à la richesse de couleurs, à la gourmandise de timbres et aux alliages d'instruments à vent qui font la magie de cette partition.
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Nous changerons complètement de monde et d'époque avec les pages extraites de Játékok de Györgi Kurtag, grande figure de la musique contemporaine hongroise auprès de son contemporain et ami Györgi Ligeti.
Kurtag qui vit aujourd'hui en France a passé l'essentiel de sa vie de compositeur à Budapest où il a étudié la musique, et où la plupart de ses œuvres ont été créées jusqu'aux années 1980. Il s'était toutefois frotté à l'avant-garde occidentale au cours de plusieurs séjours à Paris dans les années cinquante, qui lui avaient permis de suivre l'enseignement d'Olivier Messiaen, mais aussi les concerts du Domaine musical, qui allaient profondément le marquer. Ainsi, la première œuvre qu'il allait composer après ce voyage et son retour à Budapest porte-t-elle symboliquement le numéro d’opus n° 1.
Ses œuvres, désormais, se caractériseront souvent par le goût webernien de la petite forme, l'économie de notes, et ce jeu subtil entre son et silence qui fait de lui un alchimiste fascinant dans le monde de la musique contemporaine. Kurtag, par ailleurs, a toujours attaché une grande importance à la pédagogie comme en témoigne ce cycle des Játékok (1973-1976), qu'on peut traduire en français par « Jeux », et qui se situe dans le sillage des grands recueils pédagogiques de Schumann ou de Bartok. Extraites de ce recueil de pièces pour piano, nous entendrons une sélection de pages à quatre mains qui puisent parfois leur inspiration dans les temps anciens, comme en témoignent un hommage à Verdi, ou des canons dans le style de Bach, mais qui soulignent aussi la singularité de l'art de Kurtag, toujours attentif au détail, au geste instrumental, et à toute la finesse des sonorités.
Benoît Duteurtre
Programme
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Concerto brandebourgeois n° 5 en ré majeur BWV 1050
- Allegro
- Affetuoso
- Allegro
György Kurtág (1926-)
Játékok pour piano à quatre mains (1973-2010) (extraits)
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sérénade Gran Partita K. 361 (extraits)
- Largo-Molto Allegro
- Adagio
- Trio
- Finale : Molto Allegro
Photos & videos
Julien Chauvin, Tami Troman, Fiona-Emilie Poupard, Jean Rondeau, Alexis Kossenko, Atsushi Sakaï, Thomas de Pierrefeu & Pierre-Eric Nimylowycz © FSP JFT
Guillaume Bellom & Ismaël Margain © FSP JFT
Mathilde Calderini, Samuel Bricault, Amaury Viduvier, Sabrina Moulaï, Lomic Lamouroux, Simon Guidicelli, Thomas Quinquenel, Maxime Tomba, Nicolas Ramez, Alice Barat & David Walter © FSP JFT
Biographies
Mathilde Calderini flûte
Jeune flûtiste talentueuse, Mathilde Calderini a remporté, en 2013, le premier prix du prestigieux Concours international de flûte de Kobe au Japon. Elle s'était déjà distinguée lors du Concours international de flûte Maxence Larrieu en obtenant le Prix du meilleur jeune espoir. De plus, en 2012, elle est nommée Révélation Classique de l'Adami.
Mathilde Calderini a étudié la flûte auprès de Claude Lefebvre au CRR de Paris, puis auprès de Sophie Cherrier et Vincent Lucas au CNSM de Paris. Elle s'est ensuite perfectionnée à la Royal Academy of Music de Londres auprès de William Bennett et Samuel Coles. C'est sous les conseils de Paul Meyer et Eric Lesage que Mathilde Calderini a développé sa passion pour la musique de chambre et ceci au sein de plusieurs formations, de la sonate au sextuor.
Elle est ainsi membre de l’ensemble Ouranos, quintette à vents à géométrie variable, actuellement en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2014.
Née en France, Mathilde mène une carrière à travers l’Europe et l’Asie. Ces deux dernières saisons, Mathilde fût ainsi invitée à jouer en soliste en Asie, avec le Tokyo Ensemble (dir. Chang Kook Kim) au Kioi Hall et au Saitama Hall de Tokyo, avec le Kobe City Chamber Orchestra au Bunka Hall de Kobe, en tournée en Corée avec le Bucheon Philharmonic Orchestra, en Turquie, avec le Bursa State Symphony Orchestra (dir. Fawzi Haimor), mais aussi en France, à la Grange au Lac avec l’Orchestre des Pays de Savoie sous la direction de Nicolas Chalvin, avec l’Ensemble Nouvelles Portées sous la direction de Victor Jacob ou encore avec le Sécession Orchestra sous la direction de Clément Mao-Takacs.
En 2015, Mathilde se produit aussi en récital et en musique de chambre au Festival Radio France de Montpellier, à Musique à l’Empéri, au Festival de Deauville, au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, aux Flâneries Musicales de Reims, aux Rencontres Musicales de Calenzana, au Festival Classic à Guéthary et joue ainsi aux côtés de Renaud Capuçon, Katia et Marielle Labèque, Paul Meyer, Edgar Moreau, Gérard Caussé, Aurèle Marthan, Guillaume Bellom, Jérôme Pernoo, Denis Pascal, Léa Hennino...
Mathilde est soutenue par la bourse de la Vocation du Prix des Neiges et par la bourse du Clos Vougeot.
Alexis Kossenko flûte
Né à Nice en 1977, Alexis Kossenko est un musicien complet : flûtiste, chef d’orchestre, musicologue, il mène une immense carrière soliste à la fois sur instrument moderne et baroque. Il est titulaire d’un 1er prix du Conservatoire national supérieur de musique de Paris (classe d’Alain Marion), où il effectuera également trois cycles de perfectionnement et du diplôme de soliste du conservatoire Sweelinck d’Amsterdam (classe de Marten Root). Il obtient en 1995 le 1er prix à l’unanimité du concours international de flûte organisé par le Lions-Club, et en 2001, est distingué par le jury du concours Rampal qui lui attribue le prix pour la meilleure interprétation d’Appel d’air de Bruno Mantovani, une œuvre dont il assure la création mondiale salle Gaveau.
Son expérience orchestrale est particulièrement riche : il collabore avec de prestigieux ensembles modernes (Philharmonie der Nationen – avec laquelle il donna quelques 350 concerts comme flûtiste solo et enregistra le concerto pour flûte de Carl Nielsen – l’ensemble orchestral de Paris, l’orchestre d’Auvergne), romantiques (Anima Eterna, l’orchestre révolutionnaire et romantique, Kölner Akademie) et baroques (La Grande Ecurie et la Chambre du Roy, Concerto Copenhagen, ensemble Matheus, Capriccio Stravagante, Les Paladins, Le Concert Spirituel, Le Cercle de l’Harmonie.). Il a ainsi joué et enregistré (plus de cinquante disques) sous la direction de Justus Frantz, Mstislav Rostropovitch, Valery Gergiev, Arie van Beek, Philippe Bender, John Eliot Gardiner, Philippe Herreweghe, Skip Sempé, Jean-Claude Malgoire, Louis Langrée, Lars-Ulrik Mortensen, Martin Gester, Jean-Christophe Spinosi, Jos van Immerseel, Eduardo Lopez Banzo, Hervé Niquet, Jaap ter Linden et Fabio Biondi. Depuis sa création en 2004, il occupe le poste de flûte solo de la Chambre Philharmonique (Emmanuel Krivine), du Concert d’Astrée (Emmanuelle Haïm), des Barokksolistene (Bjarte Eike) en Norvège, et depuis peu joue en soliste avec l’Ensemble Matheus (Jean-Christophe Spinosi).
En 1997, ses interprétations des concertos de Quantz et Vivaldi avec l’Orchestre baroque de l’Union Européenne dirigé par Ton Koopman et Roy Goodman furent particulièrement applaudies, et marquèrent le début de ses activités solistes. Depuis il est l’invité de nombreux ensembles européens et se produit en concerto tant à la flûte traversière (moderne ou baroque) qu’à la flûte à bec. Depuis quelques années, ses activités de chef d’orchestre occupent une place grandissante, et il collabore régulièrement B’Rock (Belgique), et Holland Baroque Society (Pays-Bas) et surtout Arte dei Suonatori, avec lesquels il a enregistré l’intégrale des concertos de Carl Philipp Emmanuel Bach (Alpha : dix de Classica Répertoire, cinq étoiles de Goldberg, Choc du Monde de la Musique ; qualifié de référence dans ces oeuvres) et les concertos de Vivaldi.
C’est en 2010 qu’Alexis Kossenko fonde l’orchestre Les Ambassadeurs.
Samuel Bricault flûte
Né en 1991, Samuel Bricault commence la flûte à l’âge de sept ans. A onze ans, alors élève au conservatoire de Niort, il participe à l’émission Musiciens en herbe, diffusée sur Mezzo et France 3. Il entre deux ans plus tard dans la classe de Céline Nessi au conservatoire de Boulogne-Billancourt en cycle supérieur, dont il sort avec un prix mention très bien à l’unanimité avec les félicitations du jury.
Sa passion pour la musique sous toutes ses formes l’amène à travailler avec divers ensembles tels que Le Balcon, 2e2m, l'ensemble Intercontemporain, la Maîtrise de l’Opéra de Paris…Il s’intéresse également à l’interprétation baroque, la musique improvisée (concerts de jazz notamment avec le Jazz Hot Club de France), la musique indienne et la musique contemporaine, ce qui le conduit fréquemment à travailler avec des compositeurs tels que José-Carlos Campos, Adrian Borreda, Eric Tanguy, Pierrette Mari (dont il est dédicataire de la Ballade pour Pan).
Samuel Bricault a eu la chance d’étudier avec des personnalités telles que Catherine Cantin, Claude Lefebvre, Vincent Lucas, Michel Moraguès, Pierre Dumail. Il est actuellement au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Sophie Cherrier. Depuis trois ans il forme un duo avec Clément Lefebvre, pianiste.
David Walter hautbois
Hautboïste issu du Conservatoire national supérieur de musique de Paris (premier prix de hautbois et de musique de chambre), David Walter acquiert une renommée internationale grâce à ses cinq récompenses aux concours de Munich, Prague, Genève, Belgrade et Ancona. Musicien éclectique, il partage aujourd’hui ses activités dans différents registres.
Sa carrière de soliste l’appelle à se produire sur les cinq continents.
La musique de chambre occupe une place centrale avec le quintette Moragues (fondé en 1980), l’ensemble Pasticcio Barocco, le trio Walter, les pianistes C. Zacharias, S. Richter, C. Désert, E. Strosser, C. Ivaldi, J.F. Heisser, M. Dalberto, les quatuors à cordes Ysaye, Ligeti, Manfred, Endellion, Psophos et de nombreux autres ensembles.
La direction d’orchestre, dans un répertoire allant du baroque au jazz, est l’occasion d’une collaboration avec le Mariinsky St Petersbourg, l’orchestre Simon Bolivar, l’orchestre de Rennes, le Metropolitan Lisboa, l’orchestre National de l’Île de France ou l’orchestre Royal de Wallonie…
Il est professeur de hautbois et de musique de chambre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris depuis 1987, également professeur des mêmes disciplines de 1997 à 2009 à la Guildhall School of Music de Londres. Sa passion de transmettre le conduit à donner des master classes dans plus de quarante pays.
La transcription représente une activité intense réunissant un catalogue de plus de 650 œuvres, de la sonate à l’opéra.
A travers la composition, il explore différents styles, à ce jour une trentaine d’opus principalement en musique de chambre. Son opéra-conte La jeune fille sans mains écrit en collaboration avec la dramaturge et metteur en scène Emmanuelle Cordoliani a été créé au théâtre de Dijon le 10 février 2015.
Philibert Perrine hautbois
Après des études de hautbois et de piano à Metz, Philibert Perrine intègre le CNR de Paris, dans la classe de Jean-Claude Jaboulay et Michel Benet, puis en 2011 le CNSM de Paris dans la classe de Jacques Tys, David Walter et Frédéric Tardy.
S'investissant particulièrement dans la musique d'ensemble, il participe régulièrement à des concerts avec des orchestres tels que l'orchestre de l'Opéra de Paris, l’orchestre de Paris, l'orchestre philharmonique de Radio France, l'orchestre national des Pays de la Loire, l'orchestre Lamoureux, ou encore dans des orchestres internationaux de jeunes tels le Gustav Mahler Young Orchester ou le Schleswig-Holstein Music festival. Ces expériences lui permettent de jouer sous la baguette de chefs tels que Philippe Jordan, Susanna Mälkki, Jean-Claude Casadesus, Matthias Pintscher, Dennis Russell Davies...
Profitant du vivier de jeunes musiciens au Conservatoire de Paris, il participe très régulièrement à des projets variés de musique de chambre, dans des groupes allant de la sonate à l'ensemble de 15 musiciens. Il est également membre du comité artistique de l'ensemble Furians, composé de jeunes musiciens réunis autour du jeune chef Pierre Dumoussaud.
Récemment, Philibert Perrine est parvenu en finale du concours du Printemps de Prague.
Il est l'un des membres fondateurs de l'ensemble Ouranos, en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2014.
Sabrina Moulaï clarinette
Sabrina Moulaï est originaire du Pas-de-Calais. C'est à l'âge de trois ans qu'elle découvre la musique et plus particulièrement l'accordéon. Ce n'est que quelques années plus tard, âgée de onze ans, qu'elle débute la clarinette.
Très vite elle entre au Conservatoire national de région (CNR) de Douai dans la classe de P. Pachet puis au CNR de Lille dans la classe de C. Faucomprez, elle sera également pendant plusieurs années élève de C. Gossart. C'est ainsi qu'elle obtient une médaille d'or à l'unanimité en 2001 puis un 1er prix de Perfectionnement mention très bien en 2003. Elle se produit par la suite en soliste avec l'Orchestre des professeurs du CNR de Lille au Théâtre du Sébastopol. Elle intègre la même année la classe de M. Arrignon au conservatoire du 12ème arrondissement de Paris.
C'est en septembre 2003 qu'elle entre 1ère nommée au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon dans la classe de J. Di Donato ; elle en sort en juin 2007 avec un 1er prix mention très bien à l'unanimité.
En septembre 2009 elle entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris pour y suivre un cursus de perfectionnement dans les classes de M. Arrignon et P. Moraguès. Elle en sort 1ère nommée, en mai 2011, avec un prix de Master mention très bien à l'unanimité ; elle reçoit également le prix Léon Leblanc.
Sabrina est lauréate de concours internationaux tels que Léopold Bellan, UFAM, Rotary International, Montdidier. Elle est également finaliste du concours international Jean Françaix à Paris en 2006.
Elle rejoint régulièrement les rangs de l'orchestre de l'Opéra de Paris, des orchestres nationaux de Lille, Lyon, l'Orchestre de l'opéra de Lyon, sous la baguette de chefs prestigieux tels que P. Boulez, E. Krivine, Jean-Claude Casadesus, Heintz Holiger, Jean-François Heisser … Cela la conduit à se produire en Europe mais également en Chine, au Japon, aux Etats-Unis.
Invitée au Clarinet Festival à Lincoln dans le Nebraska en août 2012, elle représentera l'école française de la clarinette dans ce festival international de prestige.
Sabrina a été reçue en mars 2010 clarinette solo des orchestres de la Garde Républicaine sous la baguette de François Boulanger et Sébastien Billard.
Amaury Viduvier clarinette
Amaury est 2ème Prix du Concours Debussy et Révélation classique de l’Adami 2015.
Amaury Viduvier fait ses premiers pas de clarinettiste à l'âge de huit ans. Porté par un père clarinettiste, c'est alors une révélation. Les choses s'enchaînent rapidement pour ce brillant jeune élève. Il va en effet remporter son premier concours à l'âge de douze ans et d'autres ne tarderont pas à suivre (Bellan, UFAM...). Il reçoit notamment le premier grand prix du concours européen de musique en Picardie en 2008.
Après de brillantes études au CRR de Paris dans la classe de Richard Vieille et Franck Amet où il obtiendra un premier prix de perfectionnement, Amaury est reçu premier nommé en 2010 au CNSM de Paris dans la classe de Pascal Moragues et Jean-François Verdier. Il est alors âgé de 19 ans.
Il intègre 3 ans plus tard les rangs de l'orchestre de la Garde Républicaine.
Les succès s'enchaînent, il remporte en 2012 le concours "Yamaha Young Foundation of Europe". Il sera dès lors l'invité de nombreux festivals, notamment le festival Messiaen, festival de Pâques et Août musical de Deauville, festival Pablo Casals de Prades ,festival de Pont-Croix, festival Jeunes Talents ou encore festival de la Vézère... Ce sera pour lui l'occasion de se produire aux côtés d'artistes renommés tels Antoine Tamestit, Amaury Coeytaux, Guillaume Vincent, Adrien La Marca, Jérôme Ducros, Quatuor Hermès, Quatuor Modigliani, Quatuor Girard, Jonas Vitaud, Pierre Fouchenneret, Ismaël Margain, Adrien Boisseau...
Invité de plusieurs émissions sur France Musique, Amaury entre alors dans la cours des grands. La musique de chambre étant au cœur de sa vie d'artiste, Amaury fonde en 2014 l’ensemble Ouranos.
Il franchit une nouvelle étape en avril 2014 en devenant lauréat d'un Concours International, il remporte en effet le 2ème prix du prestigieux Concours International Debussy à Paris.
Un CD est paru chez B Records en compagnie de Jonas Vitaud, du quatuor Hermès et de l’ensemble Ouranos.
Amaury Viduvier est artiste résident à la fondation Singer Polignac depuis 2014 avec son ensemble.
Nicolas Ramez cor
Né en 1994 de parents musiciens, Nicolas Ramez commence ses études musicales au conservatoire de Nantes au piano à l'âge de 5 ans. Ce n'est qu'à l'âge de 7 ans qu'il débute le cor dans la classe de François Mérand. Il poursuit ses études jusqu'en 2011 où il rentre au CNSMDP dans la classe d'André Cazalet où il poursuit actuellement son cursus en master.
Lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux tels que le concours Wasserman's sons ou le Concours international de Brno.
Invité dans de nombreux orchestres tels que l'Orchestre national des Pays de la Loire, l'orchestre national du capitole de Toulouse, l'orchestre symphonique de Bretagne, l'orchestre philharmonique de Radio France et l'orchestre de Paris, Nicolas Ramez est également invité à se produire en musique de chambre dans certains festivals comme les Folles journées de Nantes, les Folles journées du Japon, Plage musicale en Bangor, la Nuit des musées, Festival du cor d'Avignon...
Il est l'un des membres fondateurs de l'ensemble Ouranos, en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2014.
Maxime Tomba cor
Né en 1991, Maxime Tomba débute le cor au Conservatoire national de région de Versailles dans la classe de Gilles Mahaud. En 2010, il entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe d’André Cazalet. En 2013, il obtient son diplôme de licence avec mention Très bien. Au cours de ses études, il reçoit notamment les conseils de Jean-Michel Vinit, Benoit de Barsonny, Marie-Louise Neunecker, Kerry Turner et Francis Orval.
Maxime est régulièrement appelé à jouer dans les orchestres nationaux comme l’orchestre du Capitole de Toulouse, l’orchestre national de Lille, l’orchestre de Bretagne et l’orchestre de Paris où il a notamment joué sous la baguette de Pierre Boulez et Herbert Blomstedt. En 2011, il a participé à l’orchestre français des jeunes en tant que cor solo. Il est aussi membre fondateur et cor solo du Sinfonia Pop Orchestra depuis 2009. En 2013, Maxime est nommé cor solo à l’orchestre des Pays de Savoie. En 2014, il remporte le concours de l’Académie de l’orchestre de l’Opéra de Paris.
Lomic Lamouroux basson
Lomic Lamouroux est né en 1989. Il débute ses études musicales à Nîmes par la flûte traversière, puis découvre le basson quelques années plus tard, à l’âge de 11 ans, dans la classe d’Hélène Millet-Castel. Il mène la pratique des deux instruments jusqu’à son Diplôme d'étude musicale (DEM) de basson et son DEM de musique de chambre, en avril 2007. Il étudie ensuite à Paris, dans la classe de Philippe Hanon, avant d’entrer au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, dans la classe de Gilbert Audin en septembre 2008. Il travaille également plusieurs mois avec Laurent Lefèvre dans le même établissement, ainsi qu’avec Anders Engström à la Högskolan för musik de Göteborg (Suède). Enfin, il a participé à des master-classes avec des solistes réputés : Frank Morelli, Carlo Colombo, Richard Galler,… Il obtient le Diplôme national supérieur professionnel du musicien (DNSPM) mention très bien en 2011 et un Master de basson mention très bien à l'unanimité en 2013.
Lomic Lamouroux est nommé Révélation classique de l'ADAMI 2014.
Il collabore régulièrement avec des formations telles que l’orchestre philharmonique de Radio-France, l’orchestre de l'Opéra de Paris, l’orchestre national de France ou l’orchestre philharmonique de Strasbourg, et a joué sous la direction de Myung-Whun Chung, Alain Altinoglu, Kurt Masur ou Christoph Eschenbach. Il se produit dans des salles prestigieuses : Salle Pleyel, Opéra Garnier, Théâtre des Champs-Elysées, Cité de la Musique à Paris, Royal Albert Hall à Londres, Tokyo International Forum, Göteborgs Konserthuset ainsi qu'au Festival de Prades.
Lomic Lamouroux mène également une activité importante de musique de chambre : outre une collaboration avec l'ensemble Le concert impromptu, il est membre permanent du quintette à vents Néodyme et s’est produit notamment aux côtés de solistes tels que Gilbert Audin, Michel Lethiec, Jean-Louis Capezzali ou André Cazalet.
Musicien curieux, il possède également une solide formation d’écriture musicale et d’orchestration, ainsi qu’en basson historique et en improvisation, affirmant ainsi sa volonté d’explorer toutes les richesses de son instrument.
Thomas Quinquenel basson
Thomas Quinquenel débute le basson au Conservatoire à rayonnement régional de Rouen avec Stephan Tanguy. Après un passage au Conservatoire à rayonnement régional de Paris dans la classe de Laurent Lefèvre, il entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Gilbert Audin et Philippe Hanon. Il obtient son diplôme national en 2014 avec la mention très bien à l'unanimité. Il est actuellement en master. Dans le cadre de ses études au conservatoire, Thomas découvre le basson baroque auprès de Giorgio Mandolesi. Il entre dans cette classe, parallèlement à son cursus de basson moderne. Il a également étudié à la Hochschule für Musik und Theater de Munich dans la classe de Eberhard Marschall.
Très jeune, Thomas est attiré par la musique de chambre. Au conservatoire, il se forge une solide expérience en explorant un large panel de formations et répertoires, allant du duo jusqu'au nonette et plus. Il a notamment collaboré avec l'Ensemble Initium, les musiciens de l'Opéra de Rouen, Les Musiciens du Louvre Grenoble. En 2012, il crée avec Frédéric Jouhannet et Julien Demézières, Alea Chamber Trio, un groupe de musique de chambre alternative, alliant musique classique, contemporaine, improvisée, traditionnelles, etc.
Depuis 2013, Thomas joue au sein des Musiciens du Louvre Grenoble dirigé par Marc Minkowskiet et avec l'orchestre Les Siècles dirigé par François-Xavier Roth ce qui lui a permis de jouer au Royal Albert Hall lors du festival des BBC Proms à Londres, au Staatsoper de Berlin, au Theater an der Wien, au Palais Garnier, à la Philharmonie de Paris, à Rome, Venise, Francfort, ainsi que dans les plus grands festivals. Thomas collabore également avec de grandes phalanges symphoniques françaises, tels que l'Orchestre Philharmonique de Radio France, l'Orchestre National de France ou l'Ensemble Intercontemporain.
En 2016, il entre dans le prestigieux Verbier Festival Orchestra.
En 2014, Thomas a remporté le 3e prix du « 5e Oboe and Bassoon International Competition in Lodz (Pologne) ». Il est finaliste du 5e Concours International K.M. von Weber à Wroclaw (Pologne) en 2012. Il est également 1er prix du Concours européen de musique de chambre organisé en 2010 à Rouen lors congrès du hautbois et du basson.
Julien Chauvin violon
Julien Chauvin, 1er prix du concours général à Paris en 1997, a étudié avec Vera Beths au conservatoire royal de La Haye, ainsi qu’avec Wilbert Hazelzet, Jaap Ter Linden et Anner Bylsma pour l'interprétation des œuvres des périodes baroque et classique.
En 2003, il est lauréat du concours international de musique ancienne de Bruges et se produit depuis en soliste en Géorgie, en Amérique du sud, en Afrique du sud, au festival de Pâques de Deauville ainsi qu’au Concertgebouw d’Amsterdam.
Sa formation l’amène à jouer au sein d’ensembles baroques tels que le concerto Köln, Les Musiciens du Louvre, le Concert d’Astrée, l’ensemble baroque de Limoges.
Il interprète également le répertoire romantique et moderne, en étroite collaboration avec Steve Reich, György Kurtág, Thierry Escaich, Thomas Adès et Philippe Hersant. Il se produit en compagnie de Renaud Capuçon, Jérôme Pernoo, Jérôme Ducros, Bertrand Chamayou, Christophe Coin, Patrick Cohen, Alain Planès. Après dix années de collaboration au sein de l’ensemble Le Cercle de l’Harmonie qu’il dirigeait avec le chef d’orchestre Jérémie Rhorer, Julien Chauvin fonde en 2015 un nouvel orchestre : Le Concert de la Loge Olympique. Parallèlement, il poursuit sa collaboration avec le quatuor Cambini-Paris créé en 2007.
Le spectacle Era la Notte qu'il dirige, dans une mise en scène de Juliette Deschamps avec Anna Caterina Antonacci, a été présenté depuis sa création en 2006 sur les principales scènes européennes, à Luxembourg, à Nîmes, au Théâtre des Champs-Élysées, à Amsterdam, à Toulouse, à Caen et à Vienne. En 2012, il est invité à diriger une production d’Echo et Narcisse de Gluck au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et au long de la saison 2014/2015 il dirige Le Saphir de Félicien David et l'Armida d’Haydn, dans une mise en scène de Mariame Clément.
Invité régulier de France Musique et de Radio Classique, Mezzo lui consacre un portrait en 2006 et il se produit en récital avec Olivier Baumont au château de Versailles, à la Villa Médici de Rome ou à l'auditorium du musée d'Orsay.
Julien Chauvin enregistre des œuvres concertantes de Joseph Haydn, Ludwig van Beethoven et Hector Berlioz avec le Cercle de l'Harmonie pour Eloquentia et Ambroisie Naïve.
Il est artiste associé de la Fondation Singer-Polignac à Paris avec le quatuor Cambini-Paris.
Tami Troman violon
Après avoir obtenu son prix de violon moderne au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon dans la classe de Jean Estournet en 2000, Tami Troman décide de s’orienter vers la musique ancienne et reçoit l’enseignement de François Fernandez au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, ainsi que celui de Florence Malgoire en cycle de perfectionnement à la Haute école de musique de Genève. Elle sort brillamment diplômée de ces deux institutions, respectivement en 2003 et 2004.
La musique de chambre occupe une part essentielle de son activité musicale. Elle fonde en 2003 l’ensemble RosaSolis, formation de sonate en trio avec la soprano Magali Léger, primé au prestigieux concours de Bruges et programmé dans de nombreux festivals en France et à l’étranger. Le premier disque de l'ensemble, consacré aux motets de la jeunesse italienne de Haendel, sorti en mars 2009, est déjà chaleureusement salué par la critique. Elle est membre également de l’ensemble Ausonia avec Mira Glodeanu et Frédérick Haas. Elle est violon solo de A sei Voci et de l´ensemble Les Résonnances. Elle se produit régulièrement en musique de chambre avec Le Poème Harmonique, Suonare e Cantare, et joue en sonate avec la pianofortiste Yoko Kaneko et l’organiste Eric Lebrun.
Depuis sa création en 2005, elle est membre fondateur et soliste de l’orchestre le Cercle de l’Harmonie co-dirigé par Julien Chauvin et Jérémie Rhorer. Elle collabore également avec des ensembles renommés comme Les Arts Florissants, Le Freiburger Barockorchester, Le Collegium Vocale Gent.
Depuis toujours intéressée par la valorisation de la musique par une dimension visuelle et théâtrale du concert, ou par la rencontre de différentes formes artistiques au sein d´un spectacle, Tami Troman signera sa première mise en scène en mai 2009, de La Serva Padrona de Pergolèse avec l´ensemble RosaSolis au Festival de Château-Thierry. D'autres projets de spectacles musicaux sont également en ébauche, pour lesquels elle commande des textes ou des musiques.
Tami Troman joue sur un violon de Hendrik Jacobs fait à Amsterdam en 1693, et sur des archets originaux.
Fiona-Emilie Poupard violon
Fiona-Emilie Poupard commence à étudier le violon à Vannes dans la classe de Denise Caro et étudie le chant au sein de la Maîtrise de Bretagne. Elle continue sa formation à Rennes et s’initie à la musique ancienne grâce au claveciniste Pascal Dubreuil mais c’est après un séjour Erasmus à Londres et plusieurs concerts à la Guildhall qu’elle se décide à s’orienter vers le violon baroque. Elle obtient ainsi un Bachelor au Koninklijk Conservatorium Brussel dans la classe de F. Fernandez et elle est actuellement en Master dans la classe de Mira Glodeanu au Conservatoire Royal de Bruxelles. Au cours de ses études elle a eu la chance de travailler sous la direction de R. Terakado, C. Rousset, P. Dombrecht, M. Gester, JC Malgoire, Paul Agnew et R. Goebel.
Elle a notamment eu l'occasion de participer à Génération Baroque, au JOA à Saintes, à l'OFJ Baroque ainsi qu'à l'Académie d'Ambronay en octobre 2011 comme violon solo. Elle est membre fondateur de l'ensemble l'Escadron Volant de la Reine en résidence à la Fondation Singer-Polignac et collabore régulièrement avec l'ensemble Desmarest, Europa Barocca et Les Muses Galantes. On a pu l'entendre régulièrement avec Le Poème Harmonique (La Mécanique de la Générale, Aux Cours du Monde...) et avec La Petite Bande avec qui elle a récemment enregistré des cantates de JS Bach.
Pierre-Eric Nimylowycz alto
C’est naturellement en découvrant la pratique d’orchestre et de musique de chambre au sein de l’école de musique de son enfance proche de Paris que Pierre-Éric Nimylowycz s’est destiné à la vie de musicien. Fidèle à ce ressenti qui lui donne ses premières grandes joies artistiques, il étudie le violon, le violon baroque et l’alto avec Nathanaëlle Marie, Patrick Bismuth, Manuel Solans et François Fernandez ; l’harmonie et le contrepoint avec Raphaël Picazos, Pierre Pincemaille et Loïc Mallié ; l’orchestration avec Olivier Kaspar au Conservatoire National de Région de Boulogne, puis aux Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique de Paris et de Lyon. Parallèlement, il obtient sa Licence de Musicologie à l’université Paris-IV Sorbonne.
Par la suite, il a la chance de compter comme partenaires de musique de chambre des personnalités comme Patrick Cohen, Olivier Beaumont, Jaap Schröder, François Fernandez, Cécile Agator, Stéphanie Marie-Degand, Jérôme Pernoo, Henri Demarquette, ou Sergey Malov et de jouer au sein d’orchestres tels que Le Cercle de l’Harmonie (Jérémie Rhorer), Le Concert d’Astrée (Emmanuelle Haïm), Ricercar Consort (Philippe Pierlot) et Les Talens Lyriques (Christophe Rousset).
Il affectionne particulièrement le répertoire du quatuor à cordes, où il tient la place d’altiste. C’est avec une envie de nouveaux horizons musicaux, à travers la redécouverte de répertoires délaissés, qu’il rejoint le quatuor Cambini-Paris en 2010.
Par ailleurs, il enregistre en première mondiale Terra Desolata de Thierry Escaïch pour ensemble baroque de solistes.
Atsushi Sakaï violoncelle
Atsushi Sakai étudie le violoncelle avec Harvey Shapiro et obtient un premier prix à l’unanimité, premier nommé, ainsi que le Prix Jean Brizard au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Philippe Muller. Passionné très tôt par la viole de gambe et le violoncelle historique, il reçoit parallèlement l’enseignement de Christophe Coin en cycle supérieur et de perfectionnement dans le même établissement.
On le retrouve en tant que continuiste au sein d’ensembles comme Les Talens Lyriques et le Concert d’Astrée avec lesquels il réalise un grand nombre de concerts et enregistrements.
Il consacre son temps à la musique de chambre et au récital où il joue aux côtés de Christophe Rousset et Marion Martineau, accueilli sur les scènes les plus prestigieuses. Il est co-fondateur du Sit Fast (consort de violes), et du Quatuor Cambini-Paris.
Thomas de Pierrefeu contrebasse
Né à Paris en 1975. Médaille d’or du conservatoire d’Aix-en-Provence en contrebasse moderne, premier prix du Conservatoire national supérieur de musique de Paris en contrebasse baroque et en violone, Thomas de Pierrefeu en vient tout naturellement à la pratique du continuo et de la musique de chambre et joue principalement avec les ensembles: Il Seminario Musicale (G. Lesnes), Les Arts Florissants (W. Christie), Concerte Vocale (R. Jacobs), Le Concert d’Astrée (E. Haïm), Les Talens Lyriques (C. Rousset), l’EBL (C. Coin), Le Poême Harmonique (V. Dumestre), Les Folies Françoises (C. Cohën-Akenine), Le Cercle de l’Harmonie (J. Rohrer), Capricio Stravagante (S. Sempé), Le parlement de musique (M.Gester), L'ensemble pygmalion (R.Pichon), ainsi qu’avec des ensembles européens tels que B’Rock (Belgique), Les Grandes Chapelles (Espagne), Bella Discordia (Autriche) etc.
Thomas de Pierrefeu a participé à plus d'une trentaine d'enregistrements.
Depuis quelques années, il joue du ténor dans le consort de viole Sit Fast, avec qui il vient d'enregistrer l'art de la fugue de J.S Bach et les fantaisies de Purcell.
Simon Guidicelli contrebasse
Né en 1989, Simon Guidicelli commence la contrebasse à huit ans à l’école normale de musique d’Aix-en- Provence. Il y obtient en 2008 son diplôme de perfectionnement à l’unanimité avec les félicitations du jury dans la classe de Francis Laforge. Il est admis la même année au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Thierry Barbé. Il se produit régulièrement avec l’orchestre national du Capitole de Toulouse ainsi qu’avec l’orchestre national de France, l’orchestre de l’Opéra de Paris, l’orchestre de chambre de Montpellier sous la direction de chefs prestigieux tels que Tugan Sokhiev, Daniele Gatti, Philippe Jordan, Kristjan Järvi, Harmut Haenchen.
Jean Rondeau clavecin
D’abord élève en clavecin de Blandine Verlet pendant plus de dix ans, Jean Rondeau s’est formé en basse continue, en orgue, en piano, en jazz et improvisation, en écriture, et en direction de choeur et d’orchestre. Ce sont de longues pages de bonheur de ses années d’apprentissage qu’il a parcouru au conservatoire de Paris ainsi qu’à la Guildhall School de Londres. Il y obtient ses prix de clavecin et basse continue avec mention très bien et félicitations du jury.
A vingt et un ans seulement, Jean Rondeau se voit décerner le 1er prix du Concours international de clavecin de Bruges en 2012 ainsi que le prix « EUBO Development Trust », attribué au plus jeune et prometteur musicien de l’Union Européenne. La même année, il est également lauréat du Concours international de clavecin du Printemps de Prague (64ème festival, 2012) dont il obtient le 2e Prix ainsi que le Prix de la meilleure interprétation de la pièce contemporaine écrite pour ce concours. En 2013, il obtient aussi le prix Jeune Soliste des Radios Francophones Publiques.
Son premier disque en solo Imagine consacré à Jean-Sébastien Bach a paru chez Erato (Warner Classics) début 2015 et a été « Révélation soliste instrumental » aux Victoires de la musique la même année. En solo, musique de chambre ou orchestre, Jean Rondeau a eu la chance de se produire fréquemment dans toute l’Europe, ses plus grandes capitales et ses grands festivals, ainsi qu’en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada). Il se produit également plus spécifiquement avec Note Forget (vainqueur des Trophées du Sunside 2012), groupe dont il est membre fondateur où sont jouées ses compositions, dans un univers plus orienté vers le jazz, ainsi que Nevermind (prix du Festival de musique ancienne d’Utrecht), groupe dont il est membre fondateur et dans lequel le répertoire est principalement consacré à la musique de chambre baroque du 18e siècle.
En 2016 sort un deuxième disque chez Erato, Vertigo. La même année, il devient artiste associé de la Fondation Singer-Polignac.
Ismaël Margain piano
Ismaël Margain est né en 1992 à Sarlat où il entame sa formation musicale (piano, flûte, saxophone, jazz et écriture) jusqu'à son admission à l'unanimité au Conservatoire national supérieur de musique et de Paris. Il y travaille avec Jacques Rouvier, Nicholas Angelich, puis Roger Muraro.
Lauréat du concours international "Génération SPEDIDAM 2011" sa version du concerto n°4 de Beethoven, primée par Aldo Ciccolini, l'amène à se produire au Touquet International Music Masters 2012 dans le concerto en sol de Maurice Ravel. Mais c'est au concours international Long-Thibaud 2012 que le grand public découvre Ismaël : accompagné par l'orchestre philharmonique de Radio France avec lequel il joue le concerto n° 23 de Wolfgang Amadeus Mozart et obtient le prix du public et le 3e grand prix Marguerite Long.
Il est invité aux festivals de Pâques et Août à Deauville, Chopin à Paris, au Bel-Air Claviers Festival, Pablo Casals de Prades, aux Vacances de Monsieur Haydn, à Piano aux Jacobins à Toulouse. En 2014 il joue les deux concertos de Ravel avec l'orchestre philharmonique de Nice.
Il remporte le 1er prix au concours de la Société des Arts à Genève en 2012, puis il se produit en Allemagne au Klavier Festival Ruhr, en Suisse et en Bulgarie dans le 2e concerto de Chopin, et part en tournée en Amérique Latine et aux Etats-Unis pour une série de récitals, concertos et masterclasses.
Ismaël Margain est artiste résident de la Fondation Singer-Polignac et lauréat du prix de la Yamaha Music Foundation of Europe. Il forme un duo de piano à quatre mains avec Guillaume Bellom avec lequel il a enregistré deux disques, consacrés à Franz Schubert et Wolfgang Amadeus Mozart, pour le label Aparté.
Un disque consacré à Mendelssohn enregistré en 2014 à Deauville est paru chez B Records.
Guillaume Bellom piano
Né en 1992, Guillaume Bellom débute conjointement l'étude du piano et du violon à l'âge de six ans au Conservatoire à rayonnement régional de Besançon. Il y obtient en 2008 ses prix de piano, de violon et de musique de chambre. En 2009, il est admis à l’unanimité au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de piano de Nicholas Angelich et Romano Pallottini et a également suivi les enseignements de Franck Braley, Marie-Françoise Bucquet, Dominique Merlet, Dany Rouet, Denis Pascal, Leon Fleisher ou encore Jean-Claude Pennetier. Après avoir obtenu son master en mai dans la classe d’Hortense Cartier-Bresson, il a rejoint en septembre 2014 la formation au diplôme d’artiste interprète.
En 2011, il est reçu à l’unanimité au concours d’entrée en violon du Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Roland Daugareil. Il remporte le concours de piano des jeunes musiciens à Besançon en 2008, grâce auquel il joue avec l'orchestre philharmonique de Besançon dans le concerto de Grieg, puis l'année suivante dans le premier concerto de Brahms.
Son grand intérêt pour la musique de chambre le pousse à se produire au sein de diverses formations, notamment au Festival de Pâques et à l'Août musical de Deauville. Il est membre fondateur du quatuor Abbegg, avec lequel il se produit notamment à Bruxelles et à Chambéry. Il est régulièrement invité à jouer à la Banque de France, au festival des claviers de Bel-Air à Chambéry, aux journées Ravel de Monfort-l'Amaury, au festival Orgue en ville de Besançon, au Printemps Musical de Saint-Côme, au Festival des Arcs, d’Essaouira et aux Vacances de Monsieur Haydn à la Roche-Posay. Il crée en février 2013 le trio Danse encore du pianiste et compositeur Jean-Frédéric Neuburger à la chapelle du Méjan à Arles, avec Amaury Coeytaux et Victor Julien-Laferrière. En 2014 il fait ses débuts au Théâtre des Champs-Elysées en interprétant le Carnaval des animaux de Saint-Saëns et devient lauréat de la Fondation L’or du Rhin.
Son premier disque, enregistré avec le pianiste Ismaël Margain et consacré aux œuvres de Schubert pour quatre mains, est paru sous le label Aparté. Il a été récompensé d'un ffff dans Télérama. il a été suivi d'un deuxième enregistrement à quatre mains, toujours avec Ismaël Margain, consacré aux œuvres de Mozart (avril 2014). Un disque consacré à Janáček enregistré en 2014 à la salle Elie de Brignac par le label B Records en coproduction avec les Amis de la musique à Deauville est paru en avril 2015.
Guillaume Bellom est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2012.