Génies concertants

Posted in Saison 2014-2015

Avant-propos

Les deux compositeurs de ce programme sont, à des titres divers, deux méconnus. De Hummel, notre époque a retenu le nom mais fort peu la musique. Quand à Carl Maria von Weber, il jouissait en France, au début du XXe siècle, d'une faveur aujourd'hui disparue, si l'on met à part son opéra Le Freischütz.

Plus étonnant encore, au moment où l'école française prenait ses distances avec le wagnérisme, elle louait ce compositeur aimé de Wagner qui l'avait reconnu comme le père de l'opéra national allemand. Sa  fraîcheur, son sens de la couleur, sa poésie pré-romantique enchantaient Debussy qui revient dans plusieurs articles sur sa  « rêveuse mélancolie, si personnelle à cette époque et jamais alourdie par l'indigeste clair de lune allemand, dans lequel se baignaient presque tous ses contemporains ».

Weber, de son côté, avait écrit des pages enthousiastes sur l'opéra-comique français, notamment sur Boieldieu qui incarnait, selon lui, cette légèreté, cette fantaisie, cette gaîté, à la fois exotique et fascinante pour un artiste d'outre-Rhin. De fait, si l'Histoire a surtout retenu le rôle de Weber dans la genèse de l'opéra allemand, son œuvre se situe à la croisée de multiples influences : celle de Mozart, dont il était le cousin par alliance, via Constanze Weber ; celle de Beethoven qui, partant du classicisme viennois, a forgé les modèles de toute la musique du XIXe siècle ; sans oublier le goût de la musique ornementée, concertante, « à l'italienne », dont on trouve un exemple dans ce quintette pour clarinette et cordes aux allures de petit concerto pour clarinette. 

Les circonstances de la composition soulignent en quoi la place de Weber, dans l’histoire allemande, n'est pas seulement musicale, mais aussi patriotique. Le Quintette fut en effet composé voici exactement deux siècles, au début de l'été 1815. C'est très précisément le 18 juin 1815, jour de la bataille de Waterloo, que Weber – alors maître de chapelle à Prague, mais qui se déplace fréquemment en Allemagne – arrive pour un séjour à Munich. A l'annonce de la victoire contre Napoléon, des réjouissances éclatent dans les rues illuminées. Weber assiste à un Te Deum à la Michaelskirsche et pense tout de suite à composer une cantate. Durant ce même séjour, il entreprend deux nouvelles œuvres pour le grand clarinettiste Heinrich Bärmannle « Rubini de la clarinette », auquel il a déjà donné son fameux concertino, puis deux concertos. Après le Grand duo concertant pour piano et clarinette, le Quintette opus 34, en si bémol est créé à Münich le 25 août 1815.

Cette œuvre de virtuosité, relativement simple dans sa structure harmonique et tout au service du soliste, s'ouvre par une introduction lente et un allegro. Le bref adagio intitulé « fantasia » comporte un merveilleux thème de clarinette introduit par le violoncelle. Suit un menuet aux tournures harmoniques quelque peu schubertiennes, puis le brillant mouvement final. 

***

 Parmi les principaux succès de Weber au France au début du XXe siècle, figurait une pièce reprise par les Ballets Russes dans le Spectre de la rose : l'Invitation à la Valse, page pour piano devenue célèbre en version d'orchestre d'Hector Berlioz. Cette œuvre est parfois considérée comme la première grande valse symphonique du répertoire – même si en réalité ce titre de gloire semble revenir à Johann Nepomuk Hummel dans sa Tanze fur di Appolo Säle de 1808.

Hummel est bien plus oublié que Weber, à l’exception sans doute des apprentis pianistes, car il a composé pour le piano quantité d'œuvres pédagogiques autant que de virtuosité. Certains volumes bien connus de « Classiques Favoris » comportent ainsi des sonatines de Hummel, mais aussi Dussek, Clementi, Kozeluch, Cramer, et autres petits maîtres qui constituent l'arrière plan du classicisme viennois incarné par Haydn, Mozart et Beethoven. Il ne représentaient pas cependant, à l'époque, un arrière plan ; surtout pas Hummel qui qui fut un des compositeurs les plus célèbres de son temps.

Celui qui portait le prénom alors répandu de Johann Nepomuk (en référence au saint bohémien saint Jean-Nepomuk) était né dans la ville actuelle de Bratislava, alors Presbourg, une de ces innombrables petites capitales de l'Empire romain germanique. Il avait été l'élève de Mozart à Vienne – ce dernier trouvant Hummel si doué qu'il l'hébergeait, lui donnait des leçons gratuites et le fit débuter débuter comme concertiste sous sa direction, avant de lui conseiller d'entreprendre des voyages à travers l'Europe, comme il l'avait fait lui-même. 

Ses contemporains le désignaient parfois comme le plus grand pianiste de son temps, et comme un concurrent de Beethoven – avec lequel il entretenait cependant des relations amicales, si l'on en croit le ton familier de leur correspondance. Tout juste lui reprochait-on d'être, comme virtuose, trop attaché au « désir de plaire ». Il allait également encourager son cadet et ami Weber qui logeait chez lui lors de ses séjours à Weimar, où Hummel était maître de chapelle. Son œuvre abondante comporte notamment 22 opéras dont il ne reste pratiquement rien, contrairement à son œuvre pour piano qui marque, comme celle de Beethoven – quoiqu'avec moins de génie –, le passage du classicisme au romantisme.

Il a également écrit beaucoup de musique de chambre, en particulier ce premier septuor en ré mineur qu'on peut rapprocher du septuor de Beethoven, de l'Octuor de Schubert, et d'autres compositions de la même époque qui mélangent les cordes et les vents, avec le piano, ce qui leur donne une opulence sonore toute particulière. Cette septuor a également l'allure d'un  petit concerto pour piano dans ses 4 mouvements : un ample allegro ; le menuet ou scherzo dont le titre ambigu marque le passage du classique menuet au romantique scherzo ; un andante à variations et un finale.

Hummel écrira un second septuor militaire qui mériterait également notre attention. Il nous rappelle que l'arrière-plan de l'histoire artistique est souvent passionnant, presque autant que le premier plan et ses figures glorieuses. La remarque vaut d'ailleurs également pour le fils de Johann Nepomuk Hummel, le peintre Carl Hummel, délicieux paysagiste dont on peut admirer certaines œuvres à Paris, au Musée de la vie romantique.

 

Benoît Duteurtre

Programme

Carl Maria von Weber (1786-1826)

Quintette pour clarinette et cordes en si bémol majeur opus 34

  • Allegro
  • Adagio ma non troppo
  • Menuet
  • Presto
Interprètes

Johann Nepomuk Hummel (1778-1837)

Septuor en ré mineur pour piano, flûte, hautbois, cor, alto violoncelle et contrebasse opus 74

    • Allegro con spirito
    • Menuetto o scherzo
    • Finale
Interprètes

Biographies

AViduvierAmaury Viduvier clarinette

Amaury est artiste résident à la fondation Singer-Polignac depuis 2014 avec l'ensemble Ouranos (avec Mathilde Calderini, Philibert Perrine, Nicolas Ramez et Rafael Angster) et 2ème Prix du Concours Debussy et Revelation classique de l’Adami 2015.

Amaury Viduvier fait ses premiers pas de clarinettiste à l'âge de huit ans. Porté par un père clarinettiste, c'est alors une révélation. Les choses s'enchaînent rapidement pour ce brillant jeune élève. Il va en effet remporter son premier concours à l'âge de douze ans et d'autres ne tarderont pas à suivre (Bellan, UFAM...). Il reçoit notamment le premier grand prix du concours européen de musique en Picardie en 2008.

Après de brillantes études au CRR de Paris dans la classe de Richard Vieille et Franck Amet où il obtiendra un premier prix de perfectionnement, Amaury est reçu premier nommé en 2010 au CNSM de Paris dans la classe de Pascal Moragues et Jean-François Verdier. Il est alors âgé de 19 ans. Il intègre 3 ans plus tard les rangs de l'Orchestre de la Garde Républicaine.

Les succès s'enchaînent, il remporte en 2012 le concours "Yamaha Young Foundation of Europe". Il sera dès lors l'invité de nombreux festivals, notamment le festival Messiaen, festival de Pâques et Août musical de Deauville, festival Pablo Casals de Prades ,festival de Pont-Croix, festival Jeunes Talents ou encore festival de la Vézère... Ce sera pour lui l'occasion de se produire aux côtés d'artistes renommés tels Antoine Tamestit, Amaury Coeytaux, Guillaume Vincent, Adrien La Marca, Jérôme Ducros, Quatuor Hermès, Quatuor Modigliani, Quatuor Girard, Jonas Vitaud, Pierre Fouchenneret, Ismaël Margain, Adrien Boisseau...

Invité de plusieurs émissions sur France Musique, Amaury entre alors dans la cour des grands.

La musique de chambre étant au cœur de sa vie d'artiste, Amaury fonde en 2014 l’ensemble Ouranos.

Il franchit une nouvelle étape en avril 2014 en devenant lauréat d'un Concours International, il remporte en effet le 2ème prix du prestigieux Concours International Debussy à Paris.

Un CD est paru chez B Records en compagnie de Jonas Vitaud, du quatuor Hermès et de l’ensemble Ouranos.


Guillaume VincentGuillaume Vincent piano

Guillaume Vincent est né en 1991 à Annecy. Il commence à étudier le piano à l’âge de sept ans et donne ses premiers concerts dès l’âge de dix ans. Son talent est très vite remarqué par François-René Duchâble, qui l’incite à se présenter au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où il entrera à l’âge de treize ans dans la classe de Jacques Rouvier et Prisca Benoit. Trois ans plus tard, il y obtient son prix de piano à l’unanimité du jury et son diplôme de formation supérieure. Il y poursuit ensuite sa formation auprès de Jean-François Heisser et Marie-Josèphe Jude en piano et Yves Henry en harmonie et reçoit son diplôme de master de piano ainsi que son prix d’harmonie à dix-huit ans. En juin 2011, il obtient son diplôme de 3e cycle d’artiste interprète.

Guillaume Vincent est lauréat de nombreux prix : prix Drouet-Bourgois en 2006, 1er prix au concours de Leipzig « Young Concert Artists » en 2008, prix de l’Académie Ravel et prix des Mélomanes de la Côté Sud à Saint-Jean-de-Luz en 2009, 3e grand prix au concours Marguerite Long – Jacques Thibaud, prix de la SACEM, prix de la Fondation Lacroix et prix de l’Orchestre national de France en 2009, 1er prix du concours Adelia Alieva en 2010, Révélation classique de l’ADAMI en 2010, prix Jeunes Talents en 2011, prix de la Fondation Safran pour la musique en 2012, lauréat 2013 de la Fondation Banque Populaire - Natixis. En 2014 il est nommé dans la catégorie « Révélation Soliste Instrumental » aux Victoires de la musique classique.

Il est régulièrement invité par des festivals en France et dans le monde entier pour se produire en solo avec orchestre et en musique de chambre. On peut citer les festivals de Nohant, la Folle Journée de Nantes, la Roque d’Athéron, le festival d’Usedom, CHT Goes Classic de Tubingen, le Festival de Pâques et l’Août musical de Deauville, le festival de Cordes-sur-Ciel, Piano aux Jacobins à Toulouse, Lille Piano(s) Festival. Ses partenaires de musique de chambre sont Renaud Capuçon, Augustin Dumay, Amaury Coeytaux, Alexandra Soumm, Vanessa Szigeti, Yan Levionnois, Adam Laloum, Jonas Vitaud, le quatuor Ardeo, l’ensemble Initium, le chœur Aedes.

Son premier disque consacré aux préludes de Rachmaninov a paru en 2012 chez Naïve. Il est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2011


Mathilde CalderiniMathilde Calderini flûte

Jeune flûtiste talentueuse, Mathilde CALDERINI a remporté en 2013, le Premier Prix du prestigieux Concours International de flûte de Kobe au Japon. Elle s'était déjà distinguée lors du Concours International de flûte Maxence Larrieu en obtenant le Prix du Meilleur Jeune Espoir.

En 2012, elle est nommée Révélation Classique de l'Adami.

Mathilde CALDERINI a étudié la flûte auprès de Claude LEFEBVRE au CRR de Paris, puis auprès de Sophie CHERRIER et Vincent LUCAS au CNSM de Paris. Elle a également étudié à la Royal Academy of Music de Londres auprès de William BENNETT. C'est sous les conseils de Paul MEYER et Eric LESAGE que Mathilde CALDERINI a développé sa passion pour la musique de chambre et ceci au sein de plusieurs formations, de la sonate au sextuor. Elle fonde ainsi le Trio Bel Air avec le pianiste Aurèle MARTHAN et la violoncelliste Zoé KARLIKOW.

Elle est invitée à se produire dans différents festivals et différents lieux en tant que soliste ou chambriste : la Maison de la Radio, la Salle Pleyel, le Festival Radio France Montpellier, le Kobe Bunka Hall, Tokyo Ensemble Concert hall, le Festival Pablo Casals à Prades, le Festival Debussy de Châteauroux, Les Rencontres Artistiques de Bel Air...

Depuis 2012, Mathilde CALDERINI est membre de l'orchestre de chambre Sécession Orchestra dirigé par Clément MAO-TAKACS. Pour la saison 2013, elle fait partie du Southbank Sinfonia (Britain’s Young Professional Orchestra). De plus, ses collaborations avec différents orchestres comme le Philharmonia, l’Opéra de Paris, l’orchestre de la BBC, l’Orchestre de la Radio Finlandaise d’Helsinki, l’English National Opera ou encore l’Opéra de Lyon l'ont amenée à jouer dans plusieurs salles prestigieuses telles que le Concertgebouw à Amsterdam, le Royal Albert Hall à Londres, l'Opéra Bastille, le Royal Festival Hall, le Théâtre des Champs Elysée, le Royal Opera House of London, le Tchaïkovski Hall de Moscou sous la baguette de Philippe JORDAN, Dmitri JUROWSKI, Edward GARDNER, Mark ELDER, Vladimir ASHKENAZY...

Depuis 2014, elle fait partie de l'ensemble Ouranos avec lequel elle est en résidence à la Fondation Singer-Polignac.


Philibert PerrinePhilibert Perrine hautbois

Après des études de hautbois et de piano à Metz, Philibert Perrine intègre le CNR de Paris, dans la classe de Jean-Claude Jaboulay et Michel Benet, puis en 2011 le CNSM de Paris dans la classe de Jacques Tys, David Walter et Frédéric Tardy.

S'investissant particulièrement dans la musique d'ensemble, il participe régulièrement à des concerts avec des orchestres tels que l'orchestre de l'Opéra de Paris, l’orchestre de Paris, l'orchestre philharmonique de Radio France, l'orchestre national des Pays de la Loire, l'orchestre Lamoureux, ou encore dans des orchestres internationaux de jeunes tels le Gustav Mahler Young Orchester ou le Schleswig-Holstein Music festival. Ces expériences lui permettent de jouer sous la baguette de chefs tels que Philippe Jordan, Susanna Mälkki, Jean-Claude Casadesus, Matthias Pintscher, Dennis Russell Davies...

Profitant du vivier de jeunes musiciens au Conservatoire de Paris, il participe très régulièrement à des projets variés de musique de chambre, dans des groupes allant de la sonate à l'ensemble de 15 musiciens. Il est également membre du comité artistique de l'ensemble Furians, composé de jeunes musiciens réunis autour du jeune chef Pierre Dumoussaud.

Récemment, Philibert Perrine est parvenu en finale du concours du Printemps de Prague. Il fait partie de l'ensemble Ouranos avec lequel il est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2014.


Nicolas RamezNicolas Ramez cor

Né en 1994 de parents musiciens, Nicolas Ramez commence ses études musicales au conservatoire de Nantes au piano à l'âge de 5 ans. Ce n'est qu'à l'âge de 7 ans qu'il débute le cor dans la classe de François Mérand. Il poursuit ses études jusqu'en 2011 où il rentre au CNSMDP dans la classe d'André Cazalet où il continue actuellement son cursus en master.

Lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux tels que le concours Wasserman's sons ou le Concours international de Brno. Invité dans de nombreux orchestres tels que l'Orchestre national des Pays de la Loire, l'Orchestre national du capitole de Toulouse, l'Orchestre symphonique de Bretagne, l'Orchestre philharmonique de Radio France et l'Orchestre de Paris, Nicolas Ramez est également invité à se produire en musique de chambre dans certains festivals comme les Folles journées de Nantes, les Folles journées du Japon, Plage musicale en Bangor, la Nuit des musées, Festival du cor d'Avignon...

Depuis 2014, il fait partie de l'ensemble Ouranos en résidence à la Fondation Singer-Polignac.


 


 Adrien BoisseauAdrien Boisseau alto

Né en 1991, Adrien Boisseau commence l’apprentissage de l’alto à l’âge de cinq ans. À quatorze ans il est admis à l’unanimité́ dans la classe de Jean Sulem au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et enrichit parallèlement sa formation auprès de Veronika Hagen au Mozarteum de Salzbourg. En 2011, il obtient un 1er prix avec les félicitations du jury et intègre la classe de Tabea Zimmermann à la Hochschule Hanns Eisler de Berlin. Depuis octobre 2013, il a rejoint les jeunes solistes de la Kronberg Academy pour étudier avec Nobuko Imaï et développer son potentiel artistique au contact de musiciens de renommée mondiale : Youri Bashmet, Antoine Tamestit, Lawrence Power, Gidon Kremer, Fazil Say, Andràs Schiff.

Adrien est lauréat de plusieurs concours internationaux : FMAJI 2e prix et prix du public ; Max Rostal de Berlin 1er prix et prix du public; Tokyo 4e prix, prix du public et prix pour la meilleure interprétation de l’œuvre japonaise ; Youri Bashmet de Moscou 2e prix ; ARD de Munich prix de la meilleure interprétation de l’œuvre contemporaine imposée.

Par ailleurs, pour se perfectionner en musique de chambre, il participe à des académies prestigieuses à travers l’Europe : Santander, Verbier, Cervo, Seiji Ozawa Switzerland, Prussia Cove, La Roque d’Anthéron. Il est l’invité de nombreux festivals : les festivals de Pâques et Août musical de Deauville, le Festival des Arcs, les Escapades musicales du Bassin d'Arcachon, le Festival Juventus à Cambrai, le festival Messiaen au pays de la Meije à La Grave, le festival Tempo au Croisic, le festival Next Generation à Bad Ragaz, Menuhin Festival à Gstaad, Les Vacances de Monsieur Haydn à La Roche Posay, Les Moments musicaux à La Baule, Kissinger Sommer, le Festival Beethoven à Varsovie. Il y joue aux côtés de musiciens tels que : Anne Queffelec, Olivier Charlier, Henri Demarquette, Éric le Sage, Jérôme Pernoo, Jérôme Ducros, Christophe Coin, Jonas Vitaud, Svetlin Roussev, Adam Laloum, Alexandra Soumm, le Quatuor Ébène. Adrien Boisseau s’est déjà produit avec les orchestres Pasdeloup, Ostinato, Solistes de Zagreb, Les Siècles, Kammerakademie Potsdam, Trondheim Symphony Orchestra, Deutsches Symphonie-Orchester, Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra, New Russia State Symphony Orchestra, les Solistes de Moscou, Münchener Kammerorchester, Sinfonieorchester Liechtenstein, Polish Sinfonia Iuventus Orchestra.

En mars 2011, il a fait ses grands débuts à la Philharmonie de Berlin dans le concerto de Léo Smit et le double concerto de Bruch.

Depuis deux ans il apparaît régulièrement en duo avec le pianiste Gaspard Dehaene. Ensemble, ils ont donné la première française de l’œuvre Invisible Cities composée par Charlotte Bray au Festival de Radio France et Montpellier et enregistré un premier disque consacré à Léo Smit. En juin 2012 Adrien Boisseau a été lauréat de la Fondation Banque Populaire - Natixis. En 2014, Adrien Boisseau a été désigné « Jeune artiste de l'année » par l'ICMA, l'association qui regroupe l'ensemble de la presse internationale.

Adrien Boisseau est depuis 2015 l’altiste du quatuor Ebène.

Avec le pianiste Gaspard Dehaene, Adrien a enregistré un nouveau disque consacré à Robert Schumann.

Un disque consacré à Mendelssohn enregistré en 2014 à la salle Elie de Brignac par le label B Records en coproduction avec les Amis de la musique à Deauville paraît en avril 2015.


ArodQuatuor Arod

Créé en 2013, le Quatuor Arod remporte en février 2014 le 1er prix du Concours européen de la FNAPEC ainsi que le Prix spécial ProQuartet-CEMC.

Fruit de la rencontre entre quatre musiciens issus du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et partageant la même passion pour la musique de chambre, le Quatuor Arod a bénéficié de l'enseignement de Jean Sulem (Quatuor Rosamonde) et est actuellement en résidence à la Chapelle Musicale de la Reine Elisabeth de Bruxelles, suite à l’invitation et dans la classe du Quatuor Artemis. Ils travaillent par ailleurs avec de grands musiciens parmi lesquels le Quatuor Debussy, le Quatuor Ebène, le Quatuor Diotima, François Salque, Jérôme Pernoo ainsi que le Tokyo Quartet.

Le Quatuor Arod se produit en concert dans de nombreux festivals : Les Vacances de Mr Haydn, Les Mélusicales, Musique à Versailles, Novembre musical de Bonne, Les Cordes en Ballade, Festival international de Pontlevoy, Festival Debussy, Festival de Pentecôte en Berry, Festival les Inouïes, Les Rencontres Franco-Américaines de Missilac etc… Ils sont également invités à se produire aux côtés d’artistes tels que les clarinettistes Michel Lethiec et Romain Guyot, les pianistes Claire Désert et François Chaplin et le Quatuor Debussy.

Également présent sur les ondes, le Quatuor Arod a pu être entendu sur France Musique dans l’émission de Dominique Boutel « La Matinale du Samedi », « Le Magazine des Festivals » de Lionel Esparza ou encore « La Matinale Culturelle » de Vincent Josse et Nicolas Lafitte.

Le Quatuor Arod est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis janvier 2015.

Le Quatuor Arod est habillé par « Blandin et Delloye – Paris ».


 Samy RachidSamy Rachid violoncelle

C'est à l'âge de 10 ans que Samy Rachid commence le violoncelle auprès d'Elza Suchanek puis avec François Poly à Cergy, avant d'intégrer le conservatoire de Marseille dans la classe d'Odile Gabrielli. Il y obtient un Premier Prix de musique de chambre ainsi qu'un Premier Prix à l'Unanimité avec les félicitations du jury de violoncelle et le 1er Grand Prix de la ville de Marseille, avant d'intégrer à l'Unanimité le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Jérôme Pernoo. Cela lui permet également de profiter des conseils de musiciens tel qu'Itamar Golan et François Salque.

Passionné par l'orchestre, il intègre en tant que violoncelle solo l'Orchestre Français des Jeunes ainsi que l'Orchestre des Jeunes de la Méditerranée (en collaboration avec le London Symphony Orchestra). C'est en 2013 qu'il occupe la place de violoncelle solo au très prestigieux Schleswig Holstein Musik Festival Orchestra (Allemagne). Samy Rachid est invité régulièrement à se produire avec l'Orchestre Philharmonique de l'Opéra de Marseille.

Samy Rachid est membre du Quatuor Arod depuis Septembre 2013 et c'est avec cette formation qu'il a le plaisir de travailler avec Jean Sulem ou encore le Quatuor Ebene ainsi que de rencontrer des musiciens tel que Michel Lethiec et le Quatuor Debussy.


 yanndubostYann Dubost contrebasse

Né à Lyon, Yann Dubost étudie le violon puis la contrebasse. Formé au Conservatoire de Grenoble avec Philippe Guingouain puis au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon avec Bernard Cazauran, il est lauréat des concours internationaux de Wattrelos (France, 1999), Haverhill (UK, 2004), Valentino Bucchi (Rome, 2008) et de l'International Society of Bassist (USA, 2005). Il intègre à dix-neuf ans l'Orchestre de Paris, puis est nommé en 2011 contrebasse solo de l'Orchestre philharmonique de Radio France dirigé par Myung-Whun Chung.

Chambriste apprécié, il est l'invité régulier des plus grands festivals français et étrangers. Il participe régulièrement aux concerts du Sirba Octet et a fondé en 2008 avec Yorrick Troman (violon) et Daniel Troman (accordéon) le trio Les Tromano avec lequel il aborde avec bonheur un répertoire éclectique. Soliste de l'ensemble Itinéraire et passionné de musique contemporaine, il a donné de nombreuses créations et travaillé avec des compositeurs comme Henri Dutilleux, György Kurtag, Michaël Levinas, Carlos Roque-Alsina, Ondrej Adamek, Franck Bedrossian, Yves Chauris.

Sa discographie comprend des pièces pour contrebasse solo de Teresa Procaccini (Edipan), Richard Wilson (Albany records) et également Lucien Durosoir avec le quatuor Diotima (Alpha), Gabriel Fauré avec Karine Deshayes et l'ensemble Contraste (Zig-Zag Territoires), Félicien David en quintette avec Christophe Coin (Laborie), André Caplet avec le quatuor Ardeo et l'ensemble Initium (Timpani), et Claude Debussy avec le quatuor Debussy et Marielle Nordmann (Timpani). Yann Dubost enseigne au conservatoire de Bourg-la-Reine/Sceaux et au Pôle Supérieur de Rennes.

Un disque consacré à Mendelssohn enregistré en 2014 à la salle Elie de Brignac par le label B Records en co-production avec les Amis de la musique à Deauville paraît en avril 2015.