Le Balcon
Programme
Karlheinz Stockhausen (1928-2007)
Donnerstag aus Licht
Acte II, Michaels Reise um die Erde
- Eingang und Formel
- Halt
- Mission
- Verspottung
- Kreuzigung
- Himmelfahrt
Acte III, Michaels Heimkehr
- Vision
VISION
Pour ténor, trompette, danseur, orgue électrique, bande magnétique et jeu d'ombres
est la dernière scène du JEUDI DE LUMIÈRE.
Synopsis
MICHEL s’adresse sous une triple forme :
voix - ténor
instrument - trompette
corps - danseur
au public. Le ténor chante sur le mi bémol la Formule de MICHEL étendue sur toute la durée de la VISION. Le trompettiste commence avec la Formule de LUCIFER jouée staccato, à laquelle il ajoute à chaque nouvelle hauteur de son du ténor et au cours de 15 transpositions cycliques, une hauteur supplémentaire (tenue) de la Formule de MICHEL, jusqu’à ce qu’elle soit complète. Le danseur relie les deux par une série de gestes qui mettent en lumière l’esprit des sons et des paroles : main gauche et bras gauche suivent le ténor, qui se tient à gauche, derrière lui, main droite et bras droit suivent le trompettiste, qui se trouve à droite, derrière lui.
MICHEL :
(s’adressant au public)
« LUCIFER, le plus distingué d’entre les anges,
se révolta lorsque l’homme fut créé.
Il prit l’apparence du serpent
et se joignit à la procréation.
Pour une ère terrestre, GABRIEL
a enchaîné le dragon LUCIFER
et, avec lui, tous les chefs des rebelles,
et il a banni son ministre Satan
au centre de la terre.
Depuis ce temps, les Fils de Lumière combattent
les Fils des Ténèbres.
Moi – esprit de l’Esprit de MICHEL –
je suis devenu homme.
Je voulais absolument tout ressentir ce que peut ressentir un homme.
J’ai vécu la souffrance de l’homme, ce qu’il y a en lui de mesquin, de ridicule.
J’ai éprouvé son côté enfantin et sa joie, son bonheur. »
(Les 3 MICHEL reculent vers le côté droit.)
« Vous m’avez entendu et vu :
ma voix - le ténor
mon instrument - la trompette
mon corps - le danseur. »
A travers 7 jeux d’ombres, MICHEL a maintenant la VISION de 7 moments de sa vie, qu’il commente. 7 mots apparaissent en lettres lumineuses, et leurs initiales s’ajoutent peu à peu les unes aux autres pour former son nom, MICHAEL.[1]
MICHEL : « J’ai vécu
les Mélodies de l’ENFANCE à travers LUNÈVE
la Chromatique des âmes dans l’EXAMEN
l’Harmonie des langues lors du VOYAGE AUTOUR DE LA TERRE
l’Audiogrammaire des sentiments dans la CRUCIFIXION
l’Extase de la polyphonie dans l’ASCENSION
la Lumière de la résurrection lors du RETOUR. »
A la fin du 7e jeu d’ombres réapparaît (comme dans LE RETOUR déjà) l’arc de lumière merveilleux, auquel s’ajoute tout d’abord en son centre un anneau bleu, puis deux concentriques, puis trois.
Les ombres et l’arc de lumière se dissipent, seuls restent les 3 anneaux bleus. Les 3 MICHEL se tournent brusquement à nouveau vers le public et s’avancent jusqu’au milieu du bord de la scène.
MICHEL :
(s’adressant à nouveau au public)
LUCIFER, le PRINCE de Lumière,
ne voulut jamais qu’un ange s’abaissât,
qu’un de ses frères – et surtout pas un fils direct de Dieu –
s’incarnât dans un obscur corps humain.
Car LUCIFER méprise ce monde d’hommes :
c’est pour cela que LUCIFER cause des problèmes.
Et moi, néanmoins, je suis devenu homme,
afin, le temps d’une journée du monde,
de vivre dans l’ignorance
- pressentant seulement ce qu’est un ange,
un ange-creator,
une divinité,
DIEU de l’univers –
afin de naître du sein d’une mère humaine,
de grandir, d’apprendre, de tendre vers un idéal,
et comme un enfant d’imaginer à partir de sons des jeux
qui même sous forme humaine parviennent encore à toucher des âmes d’anges :
tel est le sens du JEUDI de LUMIÈRE.
HOMME je suis devenu,
afin de me voir, ainsi que DIEU le Père,
en tant que VISION humaine,
afin de porter de la musique céleste aux hommes
et de la musique humaine aux célestes,
pour que l’homme écoute DIEU
et que DIEU entende ses enfants.
Et je sais que nombre d‘entre vous se moqueront de moi
si je vous chante :
Je me suis pris d’un amour immortel pour les hommes,
pour cette terre et ses enfants –
malgré LUCIFER –
malgré Satan –
malgré tout … »
Les MICHEL promènent leur regard le long des rangées du public, en haut de gauche à droite, puis en bas de droite à gauche, pour revenir au centre.
Finalement, ils s’inclinent de telle sorte que l’on sente que voilà venue la fin du JEUDI de LUMIÈRE – JOUR DE MICHEL.
La VISION a été composée en novembre/décembre 1980 et terminée le jour de Noël. Elle est dédiée à Wolfgang Becker qui, pendant la genèse du JEUDI DE LUMIÈRE (1977-80) et en sa qualité de directeur du département de Musique nouvelle de la WDR de Cologne, permit la réalisation de répétitions, d’enregistrements, d’exécutions de concert du 1er et du 3e actes et enfin l’assistance technique des représentations scéniques à La Scala, grâce au Studio de musique électronique de la Westdeutsche Rundfunk de Cologne.
Sans son aide, cette œuvre n’aurait pu voir le jour en tout juste 3 ans, et être revue et corrigée de part en part, dans tous ses détails, à travers des répétitions de plusieurs mois.
VISION a été créée à La Scala avec Paul Sperry ténor, Markus Stockhausen trompette, Michèle Noiret danse, Peter Eötvös orgue Hammond, et les interprètes du 1er acte dans les 7 jeux d’ombres.
Une production (de la WDR) de VISION eut lieu les 5 et 6 octobre 1981 au Sound Studio N, Unter Kirschen 8, Cologne-Bickendorf, avec les interprètes ci-dessus mentionnés (Régisseur du son : Frank Lipp, Ingénieur du son : Günther Kasper, Direction musicale : K. Stockhausen).
[1]Son nom original en allemand (NDT).
Biographies
Maxime Pascal direction artistique
Né de parents musiciens, Maxime Pascal débute tôt l’apprentissage du piano puis du violon à Carcassonne. Il est admis en 2005 au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans les classes d'écriture, d'analyse musicale et d'orchestration. Ressentant rapidement la nécessité de diriger, il s'inscrit dans la classe de direction d'orchestre de François-Xavier Roth.
Encore étudiant, il fonde en 2008 l’orchestre Le Balcon (nommé d’après la pièce de Jean Genet), conjointement avec les compositeurs Pedro Garcia-Velasquez, Juan-Pablo Carreño et Mathieu Costecalde, le pianiste Alphonse Cemin et l’ingénieur du son Florent Derex. La particularité de cet orchestre à géométrie variable, jouant tous les répertoires, est de faire appel aux techniques de sonorisation. Maxime Pascal y développe sa vision du spectacle musical : ce doit être une expérience saisissante et radicale pour les spectateurs. Il est ainsi amené à travailler avec des personnalités comme Pierre Boulez, George Benjamin, Michael Lévinas ou Arthur Lavandier.
L'Athénée Théâtre Louis-Jouvet devient en 2013 lieu de résidence pour Maxime Pascal. Il y donne avec Le Balcon l'opéra Ariadne auf Naxos de Richard Strauss mis en scène par Benjamin Lazar, un spectacle vidéo sur le Pierrot Lunaire créé par l'artiste colombien Nieto, Le Viol de Lucrèce de Benjamin Britten ou encore tout récemment l'opéra Le Balcon de Peter Eötvös mis en scène par Damien Bigourdan.
Par ailleurs, la grande fascination qu'exercent sur lui les opéras de Stockhausen l'a conduit à travailler à Cologne avec Suzanne Stephens et Kathinka Pasveer et à jouer à Paris plusieurs scènes de ces opéras.
Maxime Pascal a également dirigé l'Orchestre National de Lille, la Camerata Salzburg, le SWR Sinfonieorchester de Baden-Baden und Freiburg, le Kammerorchester de Munich et le Gustav Mahler Jugendorchester. Il a été invité au Festival Musica de Strasbourg, à la Folle Journée de Nantes, au Festival Ars Musica de Bruxelles, au Festival de Pâques de Deauville, à la Villa Médicis de Rome, au festival Paris Quartier d'été, au Festival Messiaen de la Meije, au Festival Berlioz de la Côte Saint-André, au BIFEM de Bendigo en Australie, au Festival de Salzbourg, au Théâtre Impérial de Compiègne, à l'Opéra d'Avignon et au Festival de Saint-Denis.
Très attaché au rayonnement de la pratique symphonique amateur, il est depuis 2008 le directeur musical de l'Orchestre Impromptu, un orchestre amateur parisien.
Maxime Pascal est soutenu depuis 2012 par la Fondation Orange. Il est également en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis septembre 2010. L’Académie des Beaux-Arts lui décerne en novembre 2011 à l’Institut de France le Prix de Musique de la Fondation Simone et Cino del Duca pour le début de sa carrière. En mars 2014, il est le premier Français à remporter le Nestlé and Salzburg Festival Young Conductors Award.
Florent Derex projection sonore
Florent Derex est le fondateur de l'orchestre Le Balcon, ainsi que du label B Records. Il est diplômé de la formation supérieure aux métiers du son du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
Depuis sa création en 2008, Florent assure la direction exécutive du Balcon conjointement avec le chef d'orchestre Maxime Pascal. L'orchestre à géométrie variable est dédié à la création et à l'interprétation de tous les répertoires sur instruments sonorisés. Parmi les premiers spectacles du Balcon, notons Le Voyage de Michael autour de la Terre en collaboration avec la fondation Stockhausen ainsi que la première version sonorisée du Marteau sans Maître aux côtés de Pierre Boulez.
De 2013 à 2015, Florent est producteur avec le Balcon de deux à trois spectacles par saison au théâtre de l'Athénée à Paris : Ariadne auf Naxos de Strauss mis en scène par Benjamin Lazar, l'opéra Le Balcon de Peter Eötvös mis en scène par Damien Bigourdan ainsi qu'une nouvelle production de La Métamorphose, opéra de Michaël Lévinas d'après Kafka mis en scène par le vidéaste Nieto.
Depuis une saison, il a démarré avec l'opéra de Lille une série de productions communes avec comme principale échéance la création de l'opéra d'Arthur Lavandier mis en scène par Ted Huffman en novembre 2016.
Très impliqué avec Le Balcon sur les questions liées aux technologies de sonorisation ainsi qu'aux différents types d'écoutes transaurales ou binaurales, Florent fait entrer Le Balcon en 2014 artiste associé au consortium Binaural Listening, projet de recherche réunissant France Télévision, Orange, Radio France, le CNRS, l'IRCAM et le CNSM de Paris.
En 2013, il crée la société de production B media qui lance, en 2015, B Becords, label dédié exclusivement au disque live et distribué par Naïve.
Florent est actuellement en résidence à l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet à Paris et, depuis 2010, à la Fondation Singer-Polignac. Il est également soutenu depuis 2012 par la fondation Orange.
Augustin Muller informatique musicale
Après des études musicales à Mulhouse (percussions classiques jazz et musiques improvisées) et un cursus scientifique, Augustin intègre la formation supérieure aux métiers du son du Conservatoire de Paris (CNSMDP) en 2006. Il y reçoit des enseignements dans les domaines musicaux, scientifiques et techniques concernant l’ingénierie sonore, la direction artistique et l’informatique musicale. Il réalise et participe à de nombreux enregistrements et productions en France et à l’étranger, avec des artistes et ensembles comme Michaël Lévinas, Michael Jarrell, Charlotte Hug, Cécile Babiole, Laurent Durupt, Samuel Andreyev, Frederic Blondy, Bertrand Gauguet, Thomas Lehn, Le Balcon, Kammerensemble Neue Musik Berlin, Les Percussions de Strasbourg…
Intéressé par la création contemporaine, Augustin travaille régulièrement avec de jeunes compositeurs et improvisateurs issus du conservatoire et s’investit dans des projets musicaux et scéniques faisant appel aux nouvelles technologies. Il est depuis 2008 actif au sein de l’ensemble Le Balcon en temps que réalisateur en informatique musicale pour des œuvres de M.Levinas, J.P. Carreño ou M. Costecalde. Il a travaillé en 2010 à l’IRCAM, sous la direction de Serge Lemouton et autour d’œuvres de M. Jarrell, afin de réaliser un travail de recherche sur les enjeux de préservation des œuvres musicales mixtes. Parallèlement à ces activités, il rejoint en 2007 la classe d’improvisation générative d’Alexandros Markeas et Vincent LeQuang au CNSMDP où il obtient un prix en 2009, autour d’un dispositif mêlant percussions et électronique. Augustin est lauréat boursier du Mécénat musical Société Générale pour l’année 2010.
Alphonse Cemin direction & orgue
Né en 1986, Alphonse Cemin étudie le piano et la flûte traversière au CNR de Boulogne Billancourt, l'analyse au CNR de Paris (Alain Louvier) et l'harmonie avec Jacques Castérède avant d'intégrer au CNSM de Paris les classes de culture musicale (Brigitte François-Sappey) et d'analyse (Michaël Levinas), puis d'accompagnement (Jean Koerner et Jean-Frédéric Neuburger) et de musique de chambre (Pierre-Laurent Aimard). Il travaille également le répertoire de la mélodie et du Lied avec Jeff Cohen, Ruben Lifschitz et Helmut Deutsch et suit des cours de direction d'orchestre en stages et master classes notamment avec Lawrence Foster et l'orchestre de la fondation Gulbenkian à Lisbonne.
Il étudie le piano avec Paul-André Gaye, Marie-Paule Siruguet, Dorothée Bocquet et Carine Zarifian et a reçu les conseils de Jean-Claude Pennetier et Jean-François Heisser. Alphonse Cemin est l'un des fondateurs de l'ensemble Le Balcon (direction Maxime Pascal) avec lequel il donne notamment à entendre la musique des compositeurs de sa génération mais aussi un large répertoire de musiques du siècle dernier.
Il encadre à la demande de René Martin les ateliers de transcriptions de la Folle journée de Nantes. Il s'est produit en musique de chambre avec des personnalités telles qu’Emmanuel Pahud, Paul Meyer, Olivier Charlier, le quatuor Modigliani, Fanny Clamagirand et a joué sous la direction de Pierre Boulez (Pierrot Lunaire), Peter Eötvös, David Robertson. Il a également joué en soliste le 2e concerto et les variations Paganini de Rachmaninov, le 20e concerto de Mozart, le Triple concerto Beethoven, et a collaboré avec les comédiens Michael Lonsdale (Concert lecture Wagner-Nietzsche) et Danièle Douet (Alouette au théatre Sorano-Vincennes).
Il a joué à l'Opéra Garnier, au Grand théâtre de Bordeaux, à l’Auditorium du Louvre, à l’opéra de Nantes, au KKL-Lucerne, à la Villa Médicis, au Palazzetto Bru-Zane à Venise, à l’abbaye de Royaumont, à l’Auditorio Nacional de Madrid, à la Florida International University à Miami et aux festivals d'Aix-en-Provence, à la Folle journée de Nantes, à la Folle journée de Tokyo, au festival Musique à l'Empéri, au festival Musica de Strasbourg et au festival Cordes-sur-Ciel. Il devient au fil des années le partenaire privilégié de la soprano Julie Fuchs avec qui il a enregistré un disque consacré aux mélodies de jeunesse de Mahler et Debussy (Aparté). Il travaille également comme chef de chant et directeur musical sur des productions d'opéras et, en 2010-11, à l'atelier lyrique de l'Opéra national de Paris. Cette activité le fait collaborer avec des chefs tels qu’Esa Pekka Salonen, Kent Nagano, George Benjamin, Franck Ollu et travailler au Festival d'Aix en Provence, au Bayerische Staatsoper de Münich, au Teatro Maggio Musicale Fiorentino, au théâtre Capitole à Toulouse, et à l’Opéra comique de Paris. Il participe à la création de l'opéra de George Benjamin et Martin Crimp Written on Skin pour le festival d'Aix-en-Provence. Il est en 2010 le pianiste lauréat HSBC de l'académie du festival d'Aix-en-Provence.
Henri Deléger trompette
Diplômé des conservatoires de Versailles et Rueil-Malmaison, Henri Deléger obtient en 2010 un master d’interprète du CNSMD de Paris. Il décide alors de se perfectionner durant un an auprès de Frits Damrow, à la Zürcher Hochschule der Künste (Zurich, Suisse). Demi-finaliste du concours international Maurice André en 2006, et premier prix du concours de la fondation Stockhausen en 2013, il joue régulièrement en soliste en tant que membre de l’ensemble Le Balcon. Il se produit dans de nombreux festivals en France et à l’étranger, tels que la Folle journée de Nantes (2012), Ars Musica (Bruxelles 2012), festival de Comminges (2010), de Cordes-sur-Ciel (2010) ; mais également au sein de l’orchestre de l’opéra de Paris, de l’orchestre de l’Opernhaus de Zürich, de l’Orchestre de Paris sous la direction de Pierre Boulez, Valery Gergiev, Daniele Gatti, Christoph von Dohnanyi, ou encore Christoph Eschenbach. Il collabore avec le groupe anglais de musique pop-électronique Gorillaz (théâtre du Chatelet 2007, Royal Opéra House 2008) et à participé à l’enregistrement de l’album Monkey journey to the west. Très investi dans la mise en avant du répertoire récent et de la création, Henri Deléger incarne en mars 2012 le rôle de Michaël, dans Michaëls Reise um die Erde, deuxième acte de l’opéra Donnerstag aus Licht de Karlheinz Stockhausen. Interprétation tout particulièrement saluée par Pierre Boulez. Titulaire du Certificat d’aptitude de professeur, il enseigne au CRD de Bourg-la-Reine/Sceaux, ainsi qu’au conservatoire municipal du Vème arrondissement de Paris.
Manuel Nuñez Camelino ténor
Manuel Nuñez Camelino est né à Corrientes (Argentine). Il entre en 2002 à l’Institut supérieur d’art du Teatro Colón de Buenos Aires et fait ses débuts au Teatro Avenida de cette ville en Beppe (Pagliacci). Il est finaliste du premier concours Nouvelles voix du Teatro Colón. En 2005, il participe à Don Quichotte et Lucia di Lammermoor au Teatro Colón. De 2006 à 2008, il est en résidence au Cnipal, à Marseille. En 2008, il participe aux productions de La Vie brève et Samson et Dalila à Saint-Étienne et incarne Phœbus dans La Esmeralda de Louise Bertin au festival de Radio France à Montpellier.
En octobre 2008, il entre à l’Atelier lyrique de l’Opéra national de Paris, avec lequel il se produit en concert à Bucarest, à l’Auditorium du Louvre, au palais Garnier et à la Villa Médicis, à Rome. En 2009, il incarne Don Ramiro (La Cenerentola) à l’opéra de Vichy. Il a déjà interprété Tonio (La Fille du régiment) à Montpellier, un Troyen (Idoménée) à l’Opéra national de Paris, Don Ramiro à Avignon, Gastone (La Traviata) au Festival d’Aix-en-Provence, à Dijon et à Caen, Bastien (Bastien et Bastienne) à Toulon et Aix-en-Provence, ainsi que Mercure (Hippolyte et Aricie) à l’Opéra national de Paris, où il a en projet le Ténor italien (Capriccio) et Arnalta (Le Couronnement de Poppée). Plus récemment, il a été le Comte Almaviva (Le Barbier de Séville) à Tours et Lorenzo (Fra Diavolo) à Limoges.
Emmanuelle Grach danseuse
Née en 1987 à Caen, Emmanuelle Grach commence la danse classique à l’âge de six ans au Conservatoire à rayonnement régional de Boulogne-Billancourt, avant de s’orienter vers la danse contemporaine dans la classe de Ruxandra Racovitza. En 2004, elle entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et commence une formation de cinq ans au côté de Susan Alexander, Peter Goss et Joëlle Mazet. Elle s’initie au répertoire de Angelin Preljocaj et d’Alain Nikolais auprès de Florence Vitrac et André Lafonta. Elle obtient son diplôme de danse contemporaine en 2009. Emmanuelle a monté sa compagnie et a présenté son travail au Concours chorégraphique des synodales à Sens. Un premier prix entraîna une collaboration avec le théâtre de Vanves. Elle rentrera dans la compagnie Travelling and Co d'Hervé Robbe pour deux créations. Une collaboration étroite avec l'académie K. Stockhausen débute pour reprendre l'opéra Donnerstag de K. Stockhausen. Un premier prix est remporté avec l'ensemble Le Balcon avec Examen (extrait de Donnerstag). Suit une reprise de rôle dans la compagnie Les Laboratoires animés pour la création Muô. Depuis, elle devient soliste à l'opéra de Bâle pour l'opéra Donnerstag aus Licht de K. Stockhausen.
Iris Zerdoud cor de basset
Née en 1985 à Toulouse, Iris Zerdoud commence la clarinette à l’âge de 8 ans au Conservatoire à Rayonnement Régional de Tours, avant de poursuivre ses études à Paris avec Robert Fontaine puis au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris.
Elle est reçue en février 2007 1ère nommée au Conservatoire supérieur de Paris (CNSMDP) dans la classe de Pascal Moraguès et Jean-François Verdier, et obtient son Master en Juin 2012. Elle participe à de nombreuses master classes en Europe, notamment en France, en Suisse, au Portugal, aux Pays-Bas.
Iris s’intéresse très tôt à l’enseignement de la clarinette, tout en se produisant parallèlement en musique de chambre, aux côtés de solistes de renom en France et à l’étranger tels que Jean-François Heisser, Jean-Frédéric Neuburger, Miguel da Silva, Philippe Graffin. Elle se produit dans divers orchestres dont l’orchestre de Bretagne, l’orchestre philarmonique du Maroc, l’orchestre national d’Île-de-France. En 2009, elle a étudié au Royal College of Music de Londres dans le cadre des échanges européens Erasmus. Iris fait partie de l’ensemble Le Balcon depuis sa création, ensemble en résidence à la Fondation Singer-Polignac.
Ghislain Roffat cor de basset
Après avoir obtenu son DEM de clarinette dans la classe d’Hervé Cligniez (CRR de st Etienne), Ghislain Roffat se perfectionne deux ans à Paris dans la classe de Bruno Martinez.
C’est en 2007 qu’il entre au CNSM de Paris dans la classe de Pascal Moragues et Jean-François Verdier. Curieux de toutes les possibilités offertes par son instrument, il profite de la structure pour enrichir son expérience en étudiant notamment sur instrument ancien avec Eric Hoeprich et la clarinette basse avec Jean-Noël Croq.
Ghislain a eu l’occasion de se produire au sein de grands orchestres comme l’Orchestre de Paris, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Ensemble Intercontemporain ou encore l’Opéra de St Etienne… Cela lui a permis de jouer sous la direction de chefs de renommée internationale : Pierre Boulez, Susanna Mäkki, Arie Van Beek, Peter Eötvös…
Très engagé dans le répertoire de musique de chambre, il étudie avec Michel Moragues, David Walter, Emanuelle Bertrand, Philippe Bernold….et fait partie de l’ensemble Octalys avec lequel il est lauréat du concours international de Musique d’Ensemble de la FNAPEC en 2010.
Son exploration du répertoire contemporain l’amène à faire partie de l’ensemble Le Balcon avec qui il est en résidence à la fondation Singer/Polignac ainsi qu’à la villa Médicis à Rome.
Ghislain est aussi lauréat du concours international de Moulins.
Simon Guidicelli contrebasse
Né en 1989, Simon Guidicelli commence la contrebasse à huit ans à l’école normale de musique d’Aix-en- Provence. Il y obtient en 2008 son diplôme de perfectionnement à l’unanimité avec les félicitations du jury dans la classe de Francis Laforge. Il est admis la même année au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Thierry Barbé. Il se produit régulièrement avec l’orchestre national du Capitole de Toulouse ainsi qu’avec l’orchestre national de France, l’orchestre de l’Opéra de Paris, l’orchestre de chambre de Montpellier sous la direction de chefs prestigieux tels que Tugan Sokhiev, Daniele Gatti, Philippe Jordan, Kristjan Järvi, Harmut Haenchen.
Alice Caubit clarinette
Alice Caubit, née en 1986, fait ses études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Elle obtient sa licence dans la classe de Michel Arrignon en 2010, et poursuit ses études aujourd’hui en Master dans la classe de Pascal Moraguès. Elle obtient en 2007 le Grand prix de l’Académie de Flaine, puis en 2010 un premier prix au Concours européen de Moncalieri en Italie.
Elle décroche en 2009 la bourse Aïda (stage au sein de l’orchestre du Capitole en tant que seconde clarinette). L’année suivante, elle sera sélectionnée pour participer en 2010 puis 2011 aux tournées de l’orchestre des jeunes Gustav Mahler (Autriche), en tant que clarinette solo et petite clarinette solo.
Mathieu Adam trombone
C’est à Obernai que Mathieu ADAM découvre le trombone. Il intègre la classe de P. Spannagel en 1996 à l’ENM de Colmar, remporte le premier prix du concours d’Aulnoye-Aimeries catégorie espoir en 2001 et rentre au CNSM de Paris en 2003 chez G. Milière où il obtient le Diplôme de Formation Supérieure en 2007, le prix de musique de chambre et le Master en 2010.
Maxime Morel tuba
Maxime Morel débute la musique par le tuba, ou plutôt par son petit frère le saxhorn vers l’âge de 10 ans. Il intègre le conservatoire de Lille, où pendant environ une décennie, il travaillera avec Gabriel Capet, pour ensuite rentrer en 2008 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Gérard Buquet. Il obtient à Lille un prix en tuba et en saxhorn, et à Paris en 2011 une licence de tuba. Chemin faisant, durant son parcours lillois, il obtiendra également une licence en musicologie à l’université de Lille 3, ce qui par le biais de rencontres, l’amènera à fréquenter le workshop d’improvisation d’Olivier Benoit.
Son parcours classique a eu pour conséquence de le voir jouer avec différents orchestres comme, l’orchestre national de France, l’orchestre philharmonique de Radio France, l’orchestre national des Pays de la Loire, l’orchestre national d’Île de France, l’orchestre national de Bordeaux Aquitaine, l’orchestre national du Capitole de Toulouse, l’orchestre national de Lille. Il aura l’occasion de jouer sous la baguette de chefs tels que Daniele Gatti, Myung-Whun Chung, Alain Lombard, Josep Pons, Thogan Shokiev ou encore David Zinman. Il a également été le tubiste de l’orchestre français des jeunes en 2009 et 2010 sous la direction de Kwamé Ryan et en 2011 avec Denis Russell Davies.
Parallèlement, Maxime a intégré en 2009 la classe d’improvisation générative de Vincent Lê Quang et Alexandros Markeas au CNSMDP, intégration qui découle bien évidement de sa découverte de l’improvisation libre quelques années auparavant. Cette classe lui a permis d’assister à différentes rencontres avec Reiner Boesch, László Fassang ou Wolfgang Mitterer.
Ainsi, sa curiosité et son attrait pour des univers différents l’amènent à jouer avec La Pieuvre, à participer au sein de la compagnie VOQUE de et avec Jacques Rebotier, à des concerts de théâtre instrumental jonglant entre tuba, trombone-contrebasse et cor des Alpes et dans un tout autre domaine à être membre du Brass Band Aeolus.