Kissinger ou la politique des réalités
Introduction
On a souvent vu en Kissinger le Talleyrand des Etats-Unis. Son bilan aux affaires doit évidemment être nuancé. Il s'est affirmé comme un virtuose de la diplomatie, par sa compréhension de l'autre, l'empathie qu'il manifeste, ...par son art de tenir des discours différents selon les interlocuteurs, son talent à mener des négociations au long cours et « à petits pas », à exploiter les possibilités ouvertes par une crise. Avec des résultats inégaux : un succès total au Proche-Orient, après la guerre d'Octobre, avec le retournement de l'Egypte d'Anouar El Sadate ; un échec total au Vietnam, face au mur psychologique qu'opposent les dirigeants d'Hanoï.
Il a imposé sa conception de l'ordre mondial : l'universitaire qu'il était s'est présenté comme un « conceptuel » face au pragmatisme habituel de la diplomatie américaine. Sans doute ce primat de l'ordre mondial l'a-t-il parfois conduit à négliger les conflits secondaires -de la guerre indo-pakistanaise à l'invasion du Timor oriental- et les souffrances des peuples directement impliqués, même s'il ne peut être tenu pour responsable des crimes commis par les Khmers rouges au Cambodge ou par les Indonésiens dans l'ancienne colonie portugaise de Timor.
Il a voulu greffer, lui l'Américain d'origine allemande, la conception européenne de la diplomatie -concert des puissances, diplomatie de l'équilibre, réalisme politique, primauté de l'intérêt national- sur la tradition idéaliste américaine, héritée des Pères fondateurs et fondée sur le rejet des politiques de puissance et de la raison d'Etat. Un réalisme politique qui aurait pu mettre fin aux excès de la « république impériale » américaine et à son messianisme botté, comme le montre la doctrine proclamée à Guam sur le retrait américain des lignes de front, la « désaméricanisation » des conflits. Mais Kissinger et Nixon ont eu à assumer le fardeau vietnamien dont ils avaient hérité et, au nom de la continuité de l'Etat américain, ils ont voulu se tenir aux engagements contractés par leurs prédécesseurs -après tout, ils auraient pu mettre un terme immédiat au conflit, comme l'exigeaient les contestataires du Congrès et des campus, et attribuer à l'administration Kennedy-Johnson la responsabilité des tragédies qui allaient suivre.
Kissinger a voulu établir une nouvelle « structure de paix », inspirée du Concert européen du XIXè siècle, mais, par la suite, l'échec de Jimmy Carter, arc-bouté sur l'impuissance d'une diplomatie des droits de l'Homme seulement proclamée, déclaratoire, comme le succès éclatant de Ronald Reagan dans sa compétition avec le bloc communiste, ont manifesté, chacun à sa manière, le retour à la tradition américaine.
Kissinger aura finalement réalisé, en étroite association avec Richard Nixon, une double révolution dans l'histoire des relations internationales :
- en introduisant, avec un immense succès, la Chine sur la scène internationale. Le système bipolaire né en 1945, qui rappelait celui des cités grecques décrit par Thucydide, un système figé par une doctrine de « l'endiguement » imaginée par Truman et poursuivie par Eisenhower, Kennedy et Johnson, laissait place au « triangle Washington-Moscou-Pékin » et rouvrait la voie au ballet des alliances et contre-alliances et à un jeu international plus fluide ;
- en modifiant la posture et l'image des démocraties d'Occident. A l'image qui persistait d'une impuissance des démocraties sous les coups de boutoir des régimes totalitaires, symbolisée par la soumission de Munich, Kissinger et Nixon allaient substituer, dans leur pratique gouvernementale, une imprévisibilité propre à désarçonner l'adversaire-partenaire : la « théorie du fou », prônée par Kissinger, celle du « bombardier fou », chère à Nixon, rendaient imprévisible la démarche des Etats-Unis, leurs réponses aux défis du camp adverse, voire leurs initiatives... La génération qui a suivi, forte de sa foi dans l'utopie d'un monde pacifique idéal, irénique, a condamné le comportement de Nixon et de Kissinger en temps de crise – mais n'est-ce pas toute la politique étrangère américaine depuis 1945 qu'il faudrait condamner puisque la « théorie du fou » était en germe dans la « politique au bord du gouffre », chère à Foster Dulles, le secrétaire d'Etat d'Eisenhower, et était déjà mise en œuvre par John Kennedy, délivrant son ultimatum lors de la crise des fusées de Cuba ? Dans le monde tragique de la guerre froide, dépeint par George Orwell dans son « 1984 », n'était-ce pas le prix à acquitter pour la survie de l'Occident ?
Son message, l'historien Kissinger n'a cessé de le réitérer : le critère d'une paix réussie est la réinsertion du vaincu dans le « concert des puissances » -comme le comprirent, en 1815, les monarchies coalisées qui, après avoir abattu l'empire napoléonien, accueillirent la France de la Restauration dans le cercle des Grands, jusqu'à laisser Talleyrand jouer les premiers rôles au Congrès de Vienne... La thèse du futur secrétaire d'Etat à Harvard, « Le chemin de la paix », est un hommage à Metternich et à Castlereagh, ces architectes d'une nouvelle « structure de paix » qui, sur les ruines des guerres de la Révolution et de l'Empire, des vingt-cinq années de guerre civile européenne, parvinrent à éviter tout irrédentisme du côté du trouble-fête français et à fonder un ordre inter-étatique équilibré et « légitime » -un siècle de paix en Europe jusqu'à la conflagration de 1914. Suivit le contre-exemple : la paix manquée de 1919, les frustrations des vaincus, l'Allemagne humiliée, l'Autriche-Hongrie dépecée, la montée des totalitarismes dans une Europe « d'empires morts et de républiques malades ». Après la chute du Mur de Berlin, les vainqueurs « atlantiques », les Etats-Unis et l'Europe occidentale, ont-ils manifesté la volonté de ré-insérer la Fédération de Russie, successeur de l'Union soviétique, la vaincue de la guerre froide, cette guerre mondiale qui n'a pas eu lieu ?
Cette erreur de l'Occident, le refus d'insérer la nouvelle Russie dans le concert euro-atlantique -une Russie considérée comme « l'ennemi global », l'ennemi virtuel, cible d'une « nouvelle guerre froide »- est dénoncée par Kissinger, à rebours de la pensée dominante : il rappelle que la Russie « constitue une part importante du système international » ; elle seule peut contribuer à l'établissement d'un équilibre des puissances, face à la superpuissance militaire américaine. Sa participation est également essentielle pour la résolution de nombre de crises, à commencer par la guerre civile en Syrie (« Je n'accepte pas l'idée que la crise syrienne puisse être interprétée comme l'affrontement entre un dictateur impitoyable et une population impuissante ; et que la population deviendra démocratique si vous enlevez le dictateur ») et par la question de l'éventuel armement nucléaire iranien. L'Iran de 2015 peut-il être comparé à la Chine de 1972 ? La coopération avec une superpuissance régionale isolée ne pourrait-elle réussir avec Téhéran, comme elle a réussi avec Pékin, il y a quarante ans ? L'homme des missions secrètes à Pékin reste sceptique : la Chine de la Révolution culturelle était vulnérable face à l'Union soviétique ; sa liaison avec les Etats-Unis lui permettait d'échapper à la menace de Moscou. « Aucune motivation de ce genre n'est évidente dans les relations entre l'Iran et l'Occident »... encore que la vision internationale des Ayatollahs de Téhéran puisse être modifiée par la menace que « l'Etat islamique en Irak et au Levant » brandit sur l'Iran comme sur l'Occident.
Comment, par ailleurs, envisager l'avenir des relations sino-américaines ? Zbigniew Brzezinski avait déjà comparé l'échiquier mondial de ce début du XXIème siècle à la situation européenne du début du XXème siècle et Kissinger reprend ce cadre d'analyse : comme l'Allemagne des premières années 1900, la Chine apparaît comme une puissance continentale à l'essor irrésistible ; comme la Grande-Bretagne à l'aube du siècle passé, les Etats-Unis sont une puissance maritime, l'île du monde, dont les liens avec le continent eurasiatique sont multiples -une puissance qui peut se sentir menacée dans l'exercice de son leadership mondial. Mais le heurt guerrier de Washington et de Pékin ne peut être envisagé, selon lui, tant il irait à l'encontre de la nature profonde de la politique internationale d'aujourd'hui -une politique intérieure de la communauté internationale, en réponse aux multiples défis globaux qui assaillent la planète.
L'hypothèse la plus probable serait celle d'un nouvel ordre international à direction sino-américaine -les Etats-Unis s'appuyant sur une Europe toujours trop divisée pour être un acteur international égal aux deux futures superpuissances, la Chine entraînant à sa suite les puissances émergentes et les Etats d'Afrique et d'Asie dans une nouvelle formulation de la théorie des Trois mondes. On pourra objecter à l'homme d'Etat-analyste que cet ordre international à direction américano-chinoise n'aura pas nécessairement les couleurs d'une utopie réalisée, d'un village planétaire plus fraternel ; il pourrait être conflictuel. Le « vieil » Occident acceptera-t-il de perdre son monopole sur l'histoire du monde qu'il détenait depuis le XVIè siècle et l'apparition de la notion d'Etat avec les traités de Westphalie ?
Programme
Mercredi 11 mai 2016
Ouverture du colloque par Charles Zorgbibe
Introduction du colloque par Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères : Du néo-réalisme diplomatique
Session 1 : Kissinger, une conception de l'ordre mondial
Président de séance : Pierre Delvolvé
- La doctrine Nixon-Kissinger face à la tradition diplomatique américaine par Charles Zorgbibe, professeur émérite de droit public à Paris-1, ancien recteur
- Kissinger et le réalisme diplomatique par Françoise Thibaut, professeur émérite de droit public, correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques
- Kissinger, Nixon et le « modèle de Gaulle » par Roland Hureaux, ancien élève de l'ENA
- La question nucléaire et l'équilibre international par Jacques Perget, contrôleur général des armées
Président de séance : Jean-Paul Cointet
- Les malentendus transatlantiques par Gérard Bokanowski, ancien directeur général du parlement européen
- La nouvelle pensée de Mikhail Gorbatchev face au réalisme de Henry Kissinger par Andreï Gratchev, ancien conseiller spécial du président Gorbatchev
- Le rapprochement avec la Chine : la question de Taïwan par Dominique Maillard, maître de conférences à l'université de Paris-Est Créteil
- Kissinger et l'Afrique australe par Marc Aicardi de Saint-Paul, docteur en droit et es-lettres, membres de l'académie des sciences d'outre-mer
Jeudi 12 mai 2016
Session 2 : Le système international après et selon Kissinger
Président de séance : Charles Zorgbibe
- Vers un ordre américano-chinois ? par Michel Jan, sinologue (Asie 21), officier supérieur, ex-représentant de sociétés françaises à Pekin
- Réalisme diplomatique et guerre économique par Jean-Claude Empereur, haut fonctionnaire honoraire
- Kissinger, les droits de l'homme, les juridictions pénales internationales par Frédéric Gras, avocat à la cour
Président de séance : Gérard Ducrey
- Kissinger et la question d'Ukraine par Mikhaïl Lebedev, docteur en droit et en sciences politiques, juriste et universitaire.
- Kissinger, les Etats-Unis et la Fédération de Russie par général (2S) Henri Paris, président du club "Démocraties"
- De Kissinger à Obama : « l'ouverture à l'Iran » par Pierre Berthelot, docteur en sciences politiques
- Le parti républicain depuis Nixon et Kissinger par Evelyne Joslain
Conclusions par Hadrien Desuin, journaliste, ex-élève de Saint-Cyr : Réalisme et idéalisme diplomatiques en démocratie
Résumés de communication
Ouverture du colloque par Charles Zorgbibe
Introduction du colloque par Hubert Védrine : Du néo-réalisme diplomatique
La doctrine Nixon-Kissinger face à la tradition diplomatique américaine par Charles Zorgbibe
Kissinger et le réalisme diplomatique par Françoise Thibaut
Avant d'entrer dans la description des différents aspects de l'action diplomatique selon Harry Kissinger, il est sans doute bon de nous imprégner des différents aspects de sa démarche mentale et des fondements de sa pensée. C'est à la fois simple et complexe, très européen et très nord américain. La véritable diplomatie ne s'improvise pas ; elle reflète une construction de long terme, même si elle ne réussit pas toujours. Un projet autant qu'une réalisation. A la fois taxé d'idéalisme et de réalisme, à la fois encensé et vilipendé, Harry Kissinger, forma brièvement avec le président Nixon un tandem aux intentions prémonitoires, encore effectives aujourd'hui : un projet idéal, mais réaliste dans son immédiateté. C'est sans doute cela le plus significatif.
Kissinger, Nixon et le « modèle de Gaulle » par Roland Hureaux
La question nucléaire et l'équilibre international par Jacques Perget
NC
Les malentendus transatlantiques par Gérard Bokanowski
La nouvelle pensée de Mikhail Gorbatchev face au réalisme de Henry Kissinger par Andreï Gratchev
Le rapprochement avec la Chine : la question de Taïwan par Dominique Maillard
Le 20 mai 2016, la nouvelle présidente taïwanaise, Madame Tsai Ing-wen, élue haut la main pour promouvoir officiellement l’indépendance de l’île, prendra ses fonctions et prononcera un discours d’investiture que les dirigeants des deux côtés du détroit de Formose écouteront avec attention dans le contexte actuel de la militarisation de la mer de Chine et de la reprise de la « diplomatie du dollar » par le continent afin d’inciter les quelque 21 Etats (dont le Vatican), qui restent fidèles à Taïwan, à changer leur allégeance diplomatique. Impensable avant les années 1970, la « rencontre des deux Chines » a pourtant eu lieu, le plus souvent par à-coups, au nom du réalisme, après le spectaculaire rapprochement sino-américain initié par la Realpolitik d’Henry Kissinger, avec le Communiqué de Shanghai de 1972, puis la normalisation diplomatique en 1979. Selon une approche constructiviste, il est nécessaire d’analyser l’équilibre des forces et la défense des intérêts de chacune des parties avant de se prononcer sur le maintien du statu quo entre les deux Chines, et plus largement dans la région Asie-Pacifique au moment où les difficultés économiques exacerbent les nationalismes. Il y a plus de vingt ans, Henry Kissinger notait dans Diplomacy que les Etats-Unis, pourtant alors au fait de leur puissance militaire, ne pouvaient plus imposer leur volonté et que les arsenaux nucléaires travaillaient finalement à l’égalisation des forces utilisables. Il ajoutait : « Aucun pays asiatique ne voudrait – ou ne pourrait – appuyer l’Amérique dans un conflit politique avec la Chine qu’il jugerait comme le résultat d’une politique malencontreuse. Le cas échéant, la majorité des nations asiatiques se dissocieraient plus ou moins de l’Amérique, quand bien même ils répugneraient à le faire. Presque tous les pays comptent en effet sur l’Amérique pour créer un cadre stable et durable qui intègre à la fois la Chine et le Japon – une option que la confrontation sino-américaine rendrait impraticable pour les deux pays. » Or, la poursuite « habile » et « obstinée » des intérêts nationaux de la Chine par ses dirigeants successifs depuis trente ans peut lui faire espérer aujourd’hui une prépondérance en mer de Chine, érodant ainsi la crédibilité des Etats-Unis dans la région et replaçant Taïwan au sein de l’Empire du Milieu au moment où l’île se soucie de préserver sa prospérité et d’enraciner sa démocratie.
Comment envisager une politique étrangère de la France qui répondrait aux préceptes de Kissinger ? par Renaud Girard
Kissinger et l'Afrique australe par Marc Aicardi de Saint-Paul
Vers un ordre américano-chinois ? par Michel Jan
Réalisme diplomatique et guerre économique par Jean-Claude Empereur
La vision irénique d’une mondialisation commandée par l'économie, unifiée et pacifiée par les seules forces du marché a cédé la place à celle plus agressive d'une compétition multipolaire exacerbée dans tous les domaines : économiques, technologiques, culturels et militaires Depuis quelques années, sous l’impulsion des principaux acteurs mondiaux apparaissent, de « Grands récits géopolitiques » : Projet pour un Nouveau Siècle Américain et Grand marché Transatlantique, Union Eurasiatique, Route et Ceinture Maritime de la Soie, BRICS etc.
Ces « Grands récits » donnent à la guerre économique, cette guerre du temps de paix, toute sa dimension géopolitique.
Plus que le concept de « fin de l’histoire » imprudemment forgé par Francis Fukuyama à la suite de la disparition de l’Union Soviétique, c’est le retour du concept géologique de « tectonique des plaques » continentales et sa vision d’entrechoquements et de chevauchements telluriques qu’évoque la nouvelle géopolitique mondiale.
Ces « Grands récits » mobilisateurs américains, chinois, russes indiens, sont le résultat d’une volonté de projection dans les grands espaces et le temps long, et d’une maîtrise accélérée de l’ensemble du spectre des technologies d’avant-garde. Ces espaces géoéconomiques aux stratégies planétaires, innervés et structurés par des réseaux numériques, logistiques et financiers sans cesse plus intégrés et ramifiés, défendus par des moyens militaires toujours plus puissants, aux doctrines d’emploi pour le moins ambiguës, façonnent un nouveau monde hyper-westphalien que la nouvelle génération de diplomates va devoir appréhender sans délai si elle veut éviter que cette tectonique géopolitique se transforme en débâcle planétaire.
Cette nouvelle vision du monde ne semble pas préoccuper les Européens dont l’aveuglement géopolitique, l’angélisme mondialisateur et le réductionnisme gestionnaire les a condamnés, depuis longtemps, à oublier qu’ils sont eux-mêmes issus d’un « Grand récit ».
Kissinger, les droits de l'homme, les juridictions pénales internationales par Frédéric Gras
Kissinger et la question d'Ukraine par Mikhaïl Lebedev
Kissinger, les Etats-Unis et la Fédération de Russie par général (2S) Henri Paris
De Kissinger à Obama : « l'ouverture à l'Iran » par Pierre Berthelot
Le parti républicain depuis Nixon et Kissinger par Evelyne Joslain
Réalisme et idéalisme diplomatiques en démocratie par Hadrien Desuin
Biographies
Hubert VÉDRINE
NC
Charles ZORGBIBE
Agrégé de droit public et de science politique, Charles Zorgbibe a été professeur à l'université de Nantes (1968), directeur du centre d'études juridiques françaises de l'université de la Sarre (19701980), doyen de la faculté de droit et viceprésident de l'université de ParisSud (19771986), recteur de l'académie d'Aix- Marseille, chancelier des universités de Provence (19861990). En 1992, il est élu professeur à l'université de Paris 1Panthéon Sorbonne où il dirigera, jusqu'en 2003, le troisième cycle d'études diplomatiques.
En 1979, il a été membre de la délégation française chargée de négocier, à Pékin, l'accord culturel francochinois en sciences sociales ; afin de compléter cet accord par des relations avec l'autre Chine, il s'est étroitement associé à l'initiative de François Furet qui a conduit à la création d'un centre culturel français à Taïpeh. En 19791980, il est devenu conseiller constitutionnel du premier ministre des Nouvelles HébridesVanuatu, chargé de rédiger la constitution de ce nouvel Etat qui accédait à l'indépendance. En 1983, il est nommé coprésident du groupe d'études géopolitiques de l'Otan. En 1994, il dirigera, pendant six mois, la nouvelle Fondation pour les études de Défense, créée par le ministère de la Défense.
Il est l'auteur d'une quarantaine de manuels et études de droit international et de géopolitique, traduits en douze langues, ainsi que de rapports pour le ministère de la défense (« La France, l'Onu et la maintien de la paix », « L'Avenir de la sécurité internationale »), de récits de voyage (en Afrique du Sud, dans le golfe arabo- persique), d'un essai polémique « la Méditerranée sans les Grands ?» à l'époque de la guerre froide, de pamphlets de droit constitutionnel, exposant les thèses de Raymond Barre opposées à la « cohabitation »... Depuis 1998, il a publié une série de biographies de Woodrow Wilson, Théodore Herzl, Delcassé, Mirabeau, Metternich, Kipling, Talleyrand, Napoléon et le tsar Alexandre, Guillaume II, Kissinger, principalement aux éditions de Fallois, une biographie de Benjamin Disraeli étant actuellement sous presses.
Françoise THIBAUT
Essayiste, historienne, professeur des Universités (Paris II et XI, Besançon, Poitiers, Montréal, Varsovie, Beyrouth, NUS Singapour, Adélaïde, South Australia) (continûment depuis 1990 pour des missions) (Droit international, procédures européennes et internationales, droit public français, science et sociologie politiques …)
Professeur à l’Ecole Militaire Spéciale de Saint Cyr-Coëtquidan (1993-1997) et à L’Ecole Supérieure de la Gendarmerie nationale (Melun) (pendant 14 ans)
Membre correspondant de l’Institut de France (Académie des Sciences Morales et Politiques)
Membre de l’Association française de droit constitutionnel(AFDC)
Ex Chargée de mission auprès du Secrétariat d’Etat à l’enseignement supérieur
Chroniqueuse pour Canal Académie : plus de 100 émissions Principalement consacrées à
- La Zone Pacifique, Asie du Sud Est, Japon, Singapour, Australie et Nouvelle Zélande
- L'histoire des découvertes, navigateurs et naturalistes (devenus académiciens)
- L'économie et socio-politique contemporaines
- Le 1er Empire français (avec Jean Tulard)
Ouvrages
- Le virtuel et l’archaïque (1990)
- Voies de passage et communications internationales (Ellipse) (1991)
- Le cinéma de Louis Malle, une permanente transgression (Presses Univ. d’Aix–M.) (1994)
- Métier militaire et enrôlement citoyen (PUF) (1998)
- Le Japonais chante tous les matins (Publibook) (2005)
- La Finlande, politique intérieure et neutralité active (LGDJ) (épuisé- non réédité)
Distinctions
- Chevalier de la Légion d’honneur
- Chevalier des Palmes académiques
Roland HUREAUX
Essayiste, ancien haut fonctionnaire et professeur à Toulouse I
Ancien élève d'école normale supérieure et l'ENA , agrégé d'histoire
Auteur de différents essais politiques ( Les hauteurs béantes de l'Europe, La grande démolition ) et de nombreux articles sur les questions internationales
Jacques PERGET
Commissaire de la Marine (1966)
Contrôleur des armées (1977)
Contrôleur général des armées (1986)
Directeur général de la recherche et de la technologie, membre du Comité à l’Energie Atomique (1986 - 1989)
Membre du Conseil Supérieur du Contrôle Général des Armées (1994)
Commissaire du gouvernement et/ou administrateur de divers organismes de recherche, sociétés du secteur industriel de la défense, et de la Compagnie Financière de Suez (1986 - 1999)
Professeur associé auprès des Universités de Paris II et Paris IX, chargé des enseignements d'économie industrielle et de relations internationales (1989 - 2014)
Avocat au Barreau de Paris (2010)
Gérard BOKANOWSKI
Formation
- Ancien élève de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris
- Maitrise Droit Public/ Droit Privé
- Diplôme d’avocat (CAPA)
- Expert européen (AXEA).
Activité professionnelle
- Secrétaire Général Adjoint puis Secrétaire Général du Groupe UDE (gaulliste) au Parlement Européen (1968-1980).
- Directeur au Parlement Européen (1980 – 2001).
- Directeur Général (2001 – 2007).
- Conseiller Spécial du Président du Parlement Européen (2007- 2009)
- Conseil en Affaires européennes (à partir de 2009)
- Consultant européen du Groupe Bouygues (2009 – 2012)
Activités politiques et associatives
- Président fondateur de l’Association des Fonctionnaires Internationaux français (AFFIL) à Luxembourg
- Chargé de Mission “Europe” du RPR (78-79)
- Secrétaire Général de l’Union Paneuropéenne Internationale (Mars 2005- Dec 2009).
- Secrétaire Général de la Convention pour l’Indépendance de l’Europe (depuis 2015)
- sports : Judo (distinction militaire) ; tennis ; golf ; randonnée (Compostelle) Langues : bonne connaissance de l'anglais. Allemand et espagnol passifs. Connaissance de la langue russe.
Andreï GRATCHEV
Andrei Gratchev journaliste et politologue russe fut le dernier porte-parole de Mikhail Gorbatchev. Docteur en histoire et diplômé en relations internationales il a effectué l'essentiel de sa carrière au sein de l'appareil central du parti avant de devenir le conseiller politique du premier Président soviétique.
Depuis l'effondrement de l'Union soviétique il s'affirme comme le spécialiste de renommée international de l'histoire des relations Est-Ouest pendant l'époque de la guerre froide. Andrei Gratchev fut le conférencier et chercheur dans des Universités russes, francais, japonais et britanniques (Université d'Oxford). Il est auteur de plusieurs ouvrages sur l'ex- URSS et la Russie post-sovietique.
Editorialiste pour les "Temps Nouveaux" et "Les Nouvelles de Moscou" il est actuellement correspondant a Paris du journal russe « Novaya Gazeta » et President du Comite Scientifique du New Policy Forum.
PUBLICATIONS (Livres)
- "L'Histoire Vraie de la Fin de l'URSS", ed. du Rocher, Paris 1992
- "La Chute du Kremlin. L'Empire du non-sens", ed Hachette, Paris 1994
- "Final days. The Inside Story of the Collapse of the Soviet Union", Westview Press, Co, USA 1995
- "Rencontre des Civilisations. Conflit ou Dialogue?" UNESCO, Paris 1996
- "L'Exception russe. Staline, est-il mort?" ed. du Rocher, Paris 1997
- "Le Mystère Gorbatchev. La terre et le destin", ed. du Rocher, Paris 2001
- « Gorbachev's Gamble. Soviet Foreign Policy and the End of Cold War », Polity, Cambridge UK 2008
- "Gorbatchev/ Le pari perdu? De la perestroika a l'implosion de l'URSS" Preface de Hubert Vedrine, Armand Colin. Paris 2011
- "Le passe de la Russie est imprevisible. Journal de bord d'un enfant du degel", Alma editeur Paris 2014
Dominique MAILLARD
Dominique Maillard est Maître de conférences à l’Université Paris-Est Créteil. Ancien vice-doyen chargé des relations internationales il a géré des programmes de double diplomation avec l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, etc. et surtout depuis 1998 avec la Chine et Taïwan.
Il a notamment publié deux ouvrages : Circulation des cerveaux entre la Chine et la Californie. Étudiants, ingénieurs, entrepreneurs et capital-risqueurs chinois dans la Silicon Valley (Paris : L'Harmattan, Coll. L'Aire anglophone, 2009) et Immigration chinoise en Californie. Première vague : 1849-1949 (Paris : L'Harmattan, Coll. L'Aire anglophone, 2009).
Participant aux travaux d’une équipe de recherche à l’Université des Etudes internationales de Shanghai, il publie régulièrement des articles dans des revues référencées (Guo Ji Guan Cha (International Review) et des ouvrages universitaires en Chine.
Il a également publié des articles aux Etats-Unis dans Mediterranean Quarterly. A Journal of Global Issues.
Récemment, un article « La rencontre des deux Chines » dans la Revue Politique et parlementaire N°1077 en octobre-décembre 2015.
Renaud Girard
NC
Marc AICARDI de SAINT-PAUL
Consul du Burkina Faso pour les Alpes Maritimes, la Corse, les Alpes de Haute Provence et les basses Alpes.
Auteur, chercheur : domaine de recherche : relations entre les grandes puissances et l’Afrique
Diplômes universitaires:
- Auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale, Paris, 1999
- Doctorat d’Etat en Droit 1982
- Doctorat en Philosophie (1978)
- Diplôme d’Etudes Approfondies d’Etudes Politiques (1978)
- Diplôme d’Etudes Approfondies de Philosophie (1977)
- Maitrise d’Anglais(1975)
- Licence (1974)
- Certificate of Proficiency in English, Cambridge University (1972)
Ancien Post Doctorate Fellow, Yale University, ancien boursier Fulbright ,1981. Ancien Doctoral Fellow, Durban University, South Africa, 1977.
Ancien chercheur, London School of Economics, Londres..
Membre de:
- Académie des Sciences d’Outre Mer ,Paris, Président de la 5e Section
Ouvrages publiés:
- Le Japon et l’Afrique, genèse d’une relation atypique, La Documentation française, 1999.
- “Afrique du Sud/Afrique australe: interdépendance et antagonisme”, La Documentation Française, 1997.
- De la Haute Volta au Burkina Faso, Albatros, Paris, 1993.
- Gabon: The Development of a Nation, Routledge, London and New York, 1989.
- Gabon du Roi Denis à Omar Bongo, Albatros, 1988.
- Namibie, Un siècle d’histoire Albatros, Paris, 1984.
- La politique africaine des Etats-Unis, mécanismes et conduite, Economica, Paris, 3rd Edition, 1989.et Nouveaux Horizons (Maison d’édition du Gouvernement américain
- Afrique australe : interdépendance économique, Editions de la Revue Moderne, Paris 1985.
- Les Etats noirs d’Afrique du Sud, Editions de la Revue Moderne, Paris, 1980.
- Segregation and Apartheid , Albatros, Paris 1979.
- Auteur de très nombreuses contributions à des ouvrages collectifs parus chez: Larousse, Le Seuil,... Paris et plus d’une centaine d’articles de politique internationale.
Michel JAN
Officier supérieur (armée de l'air). Ancien attaché de défense adjoint et chef de poste p.i près l'ambassade de France à Pékin. Ancien directeur du bureau de Pékin de sociétés françaises. Ecrivain. Sinologue. Nombreux ouvrages sur l'Asie orientale.
Parmi ses publications : « Le Milieu des Empires » avec R. Cagnat, R. Laffont, 1979 et 1990, traduction turque. « Le Réveil des Tartares », Payot 1998. « La grande muraille de Chine » (textes), Imprimerie nationale 2000, trad. anglaise et allemande, couronné par l'Institut. « Cruelle est la terre des frontières », Payot 2003 et 2006, Le Seuil 2014, couronné par la Société de Géographie. « Vers un nouvel ordre du monde », en collaboration avec Gérard Chaliand, Le Seuil 2013. « Un long printemps d'exil », avec Olga Ilyina-laylle, Le Seuil 2015, prix Thomas Allix de la Société des Explorateurs.
Jean-Claude EMPEREUR
Haut fonctionnaire honoraire.
Ancien Président de société
Diplôme(s) : Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, Licencié d’économie politique, Diplômé d’études supérieures de droit public. Auditeur à la Lafayette Fellowship Fondation (septembre 1964 - janvier1965)
Obligations militaires : sous les drapeaux (1963-1964),
Elève à l’Ecole nationale d’administration (ENA) (promotion Marcel Proust, 1965-67), Administrateur civil (1967), Adjoint au délégué à l’informatique, Rapporteur général de la Commission interministérielle de l’informatique (1974), Président de l’Association Européenne pour le Développement de l’informatique Répartie( INFOREP) (1974 1983) Sous-directeur puis Directeur adjoint (1977-1984) au ministère de l’Economie et des Finances.
Missions en Côte d’Ivoire, Sénégal, Gabon, Cameroun, Algérie, Tunisie, Chine, Russie, Etats-Unis, Brésil, Mexique. (Dans le cadre des ministères de l’économie, des finances et de de l’industrie)
Secteur privé.
Directeur général adjoint (1984-89) puis Directeur général de la Kuwaiti French Bank (1989), Administrateur et Directeur général des Sicomi Frankobail et Frankoparis (1987-93), Administrateur et Directeur général (1987-2000) puis Président-directeur général (2000-04) de Frankim, Membre du conseil de surveillance d'Airship Vision international (2003-2005), Administrateur de Vendôme Rome participation (1992-2000), de Daninvest, de l' Institut de Participation de l’Ouest( IPO), de la Sodero de la Sabemen/ Brittany-Ferry ( 1992 -1998)Administrateur de la Chambre de commerce franco-arabe (1988-93).
Mandats politiques
Maire de Pornichet. Président du Syndicat intercommunal de l’aérodrome de la Baule Escoublac (1983-1995) et du Syndicat intercommunal de la Côte d'Amour et de la Presqu'île Guérandaise (1994-95), Maire (1983-95), Conseiller régional des pays de la Loire, Vice-président de la commission des finances du Conseil régional des Pays de la Loire (1992-98), Maire honoraire de Pornichet(2008) , Vice-président de l'Association nationale des élus du littoral (ANEL) (1985-98), Membre du Cercle français de l'eau (1993-98).
Président du Club français du littoral, Membre du Conseil supérieur de la navigation de plaisance et des sports nautiques (1994-98), Membre du bureau (depuis 2002),
Activités associatives.
Cofondateur de l’Association d’Etudes et de recherche sur les Aéronefs Allégés. (AERALL) 1973
Vice-président délégué de l'Union Paneuropéenne de France, (depuis 2008) Cofondateur de l’association d’études géopolitiques espagnole « Red Europa de Reflexion Geopolitica » (2011); Administrateur de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France .SSNOF (2009 2015), Cofondateur de la Convention pour l'Indépendance de l'Europe (CIE) (2015), Membre du Conseil de développement de Nantes Métropole (2014),Chargé du cours de géopolitique européenne à l'Université permanente de Nantes (depuis 2009)
Membre du comité de rédaction de la revue en ligne « Europe Solidaire ». (www.europesolidaire.eu)
Œuvres et travaux : Divers articles et communications sur la construction et la géopolitique européenne, l'aménagement du territoire et les technologies de l'information :
Pornichet, sites et célébrités (En collaboration) (1995).Ed. Imprimerie nationale
Pour une Europe Européenne (Ouvrage collectif sous la direction d’H. de Grossouvre)
Nous qui sommes d’Atlantique (Préface de l’ouvrage de Joseph Martray).
Décoration(s) : Chevalier de la Légion d'honneur et de l’ordre national du Mérite.
Frédéric GRAS
Frédéric GRAS est avocat au Barreau de PARIS, traitant des affaires de Droit des médias et de Droit social. Il est expert auprès de la DG II du Conseil de l’Europe en charge de formations en Europe de l’Est sur l’article 10 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme. Il est membre du réseau Global Freedom of Expression auprès de Columbia University et membre du comité de rédaction de Legipresse, revue de Droit de la communication.
Hervé COURAYE
NC
Mikhaïl LEBEDEV
Michael Lebedev est diplômé de l’Institut d’État de Moscou des relations internationales (MGIMO), docteur en science politique et docteur en droit de l’Université Paris I‐Panthéon‐Sorbonne. Ancien diplomate et avocat, il enseigne actuellement à l’École des hautes études internationales‐École des hautes études politiques (HEI‐HEP) et au Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS) ; il est également Directeur général de la revue Afrique Défense et rédacteur en chef de Parlements et Politiques .
Henri PARIS
Henri PARIS, officier général en deuxième section, a eu une carrière mêlant des commandements opérationnels, dont celui de la 2ème DB et la participation à des organismes de décision et de réflexion.
Saint-Cyrien, il a servi dans les troupes aéroportées et la Légion étrangère et, à ce titre, a participé à la campagne d’Algérie. Il s’est ensuite orienté vers les troupes blindées et mécanisées.
Passionné de stratégie militaire et de géopolitique, il a été le conseiller de trois ministres, a dirigé la Délégation aux études générales, organisme chargé d’élaborer la prospective de la défense en matière de stratégie et de politique militaire. Son goût pour l’étude l’a mené à obtenir de nombreux diplômes universitaires, dont un doctorat en histoire. Les périodes de commandement et d’état-major ne lui font jamais abandonner la réflexion et l’écriture.
Quittant le service actif avant la limite d’âge, il devient le conseiller militaire d’une grande entreprise d’armement. Il poursuit sa réflexion dans les domaines de stratégie et de défense et a écrit divers essais. Les derniers : Le pétrole tue l’Afrique, Ces guerres qui viennent, paru en février 2011 aux éditions le Fantascope. Le plus récent, « L’Oncle Sam et le Mandarin », paru chez Nuvis en novembre 2013.
Il est docteur en Histoire et préside un club de réflexion politique, DÉMOCRATIES.
Pierre BERTHELOT
Docteur en études arabo-musulmanes de l'Université Bordeaux III, professeur de relations internationales, membre de l'Académie de l'eau, conseiller scientifique et pédagogique de la Fondation Méditerranéenne d'Etudes Stratégiques (FMES), chercheur associé à l'IPSE, lauréat de l'Académie des sciences d'Outre-Mer.
Evelyne Joslain
NC
Hadrien DESUIN
Ancien élève de l'École Spéciale Militaire de St-Cyr et de l'École des Officiers de la Gendarmerie Nationale, Hadrien Desuin est titulaire d'un master II en relations internationales et stratégie sur la question des Chrétiens d'Orient, de leurs diasporas et la géopolitique de l'Égypte, réalisé au Centre d'Études et de Documentation Économique Juridique et social (CNRS/MAE) au Caire en 2005. Il a dirigé le site Les Conversations françaises de 2010 à 2012. Il collabore régulièrement à Causeur, Le FigaroVox et Conflits où il suit l'actualité de la diplomatie française dans le monde.
Renaud GIRARD
NC