Les Français dans la vie intellectuelle et scientifique en Russie au XIXème siècle

Posted in Saison 2011-2012

 

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Le projet financé par l’ ANR sur les Français dans la vie intellectuelle en Russie a réuni, depuis son lancement, de nombreux chercheurs, notamment à l'occasion de deux colloques internationaux : le premier, organisé en décembre 2009 à la Fondation Singer-Polignac, portait sur la francophilie et la francophonie dans la Russie d'Elisabeth Petrovna et le deuxième, qui a eu lieu en septembre 2010 à l’Académie des Sciences de Russie, sur le thème général du projet. Ces rencontres ont démontré que, si de grandes percées ont été faites dans la connaissance de l'apport des Français dans la vie intellectuelle russe au XVIIIe et au XXe s., comparativement le XIXe reste peu connu. Cette nouvelle rencontre, limitée au grand siècle russe, relate l'essor de la science en Russie, les contacts intellectuels entre la France et la Russie, l'ouverture d'un large débat sur la civilisation russe... Quel a été le rôle des intellectuels français dans l’éclosion de la culture et de la tradition intellectuelle russe au XIXe siècle ? Quelle est, par rapport au Siècle des Lumières, la part de Français résidant en Russie dans ces mouvements intellectuels et scientifiques ? Dans quelle mesure ces intellectuels ont-ils joué le rôle d'intermédiaires culturels et ont-ils soutenu et alimenté l'intérêt croissant pour la culture russe que connaît la société française tout au long du siècle ? En comparaison avec d'autres intellectuels étrangers qui interviennent dans la vie intellectuelle russe, notamment des Allemands, quel est le rôle des Français dans le domaine proprement scientifique ? Quelle influence la conjoncture politique, notamment les relations franco-allemandes et la conclusion de l'Alliance franco-russe, joue-t-elle dans la présence intellectuelle française en Russie ? Vingt-cinq chercheurs se sont réunis à la Fondation Singer-Polignac pour répondre à ces questions et pour explorer les sources du rapprochement intellectuel que connaissent nos deux cultures au XIXe siècle.

 

Colloque organisé par

Francine-Dominique Liechtenhan, Université Paris-Sorbonne, Centre Roland Mousnier, CNRS

Vladislav Rjéoutski, Université de Bristol

 

Chargés de la coordination scientifique et logistique du projet

Alexeï Evstratov, Centre Roland Mousnier, Université Paris-Sorbonne

Xavier Labat Saint-Vincent, Centre Roland Mousnier, Université Paris-Sorbonne

 

Avec le soutien des institutions suivantes

 

Programme

Vendredi 16 septembre

 

 

Matinée

  • Hélène Carrère d'Encausse, Secrétaire Perpétuel de l'Académie française
  • Alexandre Tchoubarian, Institut d’Histoire Universelle, Académie des Sciences de Russie

Introduction

 

 

Les pratiques culturelles des Français en Russie

 

Présidence : Vitali Afiani et Francine-Dominique Liechtenhan

 

Discussion

 

 

Les hommes du livre français en Russie

Présidence : Vladimir Somov, Conservatoire National de Saint-Pétersbourg

 

  • Heurs et malheurs de François-Jean Baudouin, 1758-1835, imprimeur des Assemblées révolutionnaires, du Corps législatif et de l’Institut des Sciences, appelé à Saint-Pétersbourg par le tsar Alexandre Ier pour fonder une imprimerie impériale parElisabeth Liris, Institut d’Histoire de la Révolution française, Paris I
  • Les aventures extraordinaires d'un éditeur français en Russie : Marko Vovtchok et la maison d’édition Hetzel par Irina Dmytrychyn, INALCO, Paris

La presse française et les journalistes français en Russie

 

Discussion

 

Après-midi

 

Les arts français en Russie : peinture, architecture, musique, cinéma

Présidence : Marie-Pierre Rey, Université Paris I, Panthéon-Sorbonne

  • Horace Vernet, un Rubens français à la cour de Nicolas Ier? par Guillaume Nicoud, École du Louvre, Paris
  • Les origines de l’histoire de l’architecture nationale et de la restauration scientifique en Russie dans la seconde moitié du XIXe siècle : les ouvrages de E.-E. Viollet-le-Duc lus, commentés, interprétés par ses adeptes et critiques russes par Ekaterina Boulgakova, Université de Moscou
  • Musiciens et compositeurs français en Russie au XIXe siècle par Vladimir Somov, Conservatoire National de Saint-Pétersbourg
  • Le rôle du cinématographe Lumière et de la société Pathé dans la vie sociale et culturelle de la Russie au tournant des XIXe–XXe siècles par Natalia Balandina, Institut d'État de recherche d'Histoire des Arts, Moscou

Discussion

 

 

 

Des intellectuels français dans la société russe

 

Présidence : Petr Zaborov, Institut de littérature russe, Académie des Sciences de Russie, Saint-Pétersbourg

Discussion et conclusion

 

présentation de livres

Librairie du Globe, 67, boulevard Beaumarchais, Paris 75011

M° Metro Breguet-Sabin [ligne 5] ou Chemin Vert [ligne 8]

Information : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.

 

Présentation de :

  • Les Français en Russie au siècle des Lumières, sous la direction d’Anne Mézin et de Vladislav Rjéoutski (Ferney-Voltaire, CIEDS, 2011, 2 vol.)
  • Les Français dans la vie intellectuelle et scientifique en Russie (XVIIIe-XXe siècles), sous la dir. de Francine-Dominique Liechtenhan et d’Alexandre Tchoubarian (Moscou,OLMA Media Group, 2010); la collection « inédits russes », Editions SPM avec leur directeur Eric Ledru

 

Le samedi  17 septembre

 

 

La science française et la science russe

 

Présidence : Bruno Delmas, École Nationale des Chartes

 

Discussion

 

 

La science française et la science russe (suite)

Présidence : Armelle Le Goff, Archives Nationales de France

 

  • Les ingénieurs français en Russie dans la première moitié du XIXe siècle : esquisse d’un portrait de groupe par Dmitri Gouzevitch et Irina Gouzevitch, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
  • La correspondance d’Anatoli Bogdanov, membre-correspondant à l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg, avec des scientifiques français par Nadéjda Ossipova, Archives de l’Académie des Sciences de Russie, Moscou
  • La paléontologie en lettres : la correspondance d’Albert Gaudry avec Maria Pavlova (1888-1908) par Svetlana Serova, Archives de l’Académie des Sciences de Russie, Moscou

Discussion

 

Après-midi

 

Orientalisme français et études orientales en Russie

 

Présidence : Dominique Bourel, Centre Roland Mousnier, CNRS/Université Paris-Sorbonne

 

Discussion

 

15h30–15h45 Pause

 

Orientalisme français et études orientales en Russie (suite)

Présidence : Vladislav Rjéoutski, Université de Bristol

 

 

Discussion et conclusion

VIDÉO
 

 

18h : Fin du colloque

Présentations

Toutes les vidéos

Biographie



tchoubarian_gaugn_infoAlexandre Tchoubarian

Alexandre Tchoubarian, né le 14 octobre 1931 à Moscou, est historien reconnu, spécialiste des relations russo-européennes, auteur de nombreux ouvrages. Directeur depuis plus de vingt ans de l’Institut d’histoire universelle de l’Académie des Sciences de Russie, il est académicien, membre du Présidium de l’Académie des Sciences de Russie, président de Université d’Etat académique en sciences humaines qui fonctionne à la base des Instituts de recherche en sciences humaines de l’Académie des sciences de Russie. Alexandre Tchoubarian est également membre du Conseil pour la science, l’éducation et la technologie auprès du Président de la Fédération de Russie. Il est chevalier de la Légion d’honneur.

En France, Alexandre Tchoubarian a publié La Russie et l’idée européenne en 2009, aux Editions des Syrtes.

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Francine-Dominique Liechtenhan

Biographie

Francine-Dominique Liechtenhan

Directrice de recherche au CNRS (Centre Roland Mousnier). Habilitée à diriger des recherches, elle enseigne à l’université Paris-Sorbonne et à l’Institut catholique de Paris. Elle est responsable du programme « Les Français dans la vie scientifique russe » subventionné par l’ANR. Parmi ses nombreuses publications, dont les titres peuvent être consultés sur le site du Centre Roland Mousnier, citons Astolphe de Custine, voyageur et philosophe, Champion-Slatkine, 1990 ; La Russie entre en Europe ; Elisabeth Ireet la guerre de Succession d'Autriche, CNRS Editions, 1997 (prix Eugène Colas de l’Académie française, ouvrage traduit en russe) Le Grand pillage ; du butin des nazis aux trophées des Soviétiques, Ed. Ouest- France, Mémorial, 1998 ; Les Trois christianismes et la Russie ; les voyageurs occidentaux face à l’Eglise russe (XVe-XVIIIe siècle), CNRS-Editions, 2002 ; Elisabeth de Russie (1709-1762), l’autre impératrice, Fayard, 2007 (prix Auguste Gérard de l’Académie des Sciences porales et politiques, ouvrage traduit en russe) ; avec E. Le Roy Ladurie, Le Siècle des Platter, t. II, et t. III, Voyages de Thomas Platter II, Fayard, 2000 et 2005 (ouvrages traduits en portugais et néerlandais). Une biographie de Pierre le Grand est en cours de rédaction. Elle a eu le prix Dmitri Likhatchev (Saint-Pétersbourg) en 2009 pour l’ensemble de ses travaux.

 

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Dominique Bourel

Biographie

Dominique Bourel

Études à l’EPHE, Paris IV, et aux universités de : Heidelberg, Mayence (Institut d’histoire européenne) et Harvard. Directeur de recherche au CNRS (centre Roland Mousnier). Ancien directeur du Centre de Recherche Français de Jérusalem. Ancien Fellow du Swedish Collegium for Advanced Studies (Uppsala). Ancien boursier du DAAD et de la Fondation Humboldt et de la Fondation Arthur Sachs.

 

 

 

Parmi ses publications :

  • Moses Mendelssohn et la naissance du judaïsme moderne (Gallimard 2004, trad. all. 2006 Zürich). Prix parlementaire Frano-allemand. Prix de la recherche du Judaïsme.
  • Edition de Victor Cousin, Voyage en Allemagne, CNRS éditions 2011.
  • De Vienne à Jérusalem. Martin Buber et l’humanisme hébreu, à paraître, Albin Michel 2012.
  • Un autre Orientalisme. Paris Berlin Jérusalem, à paraître Gallimard.

 


 

Edith Ybert

Biographie

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Membre associé du CERCEC (Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen) du CETOBAC (Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques). Elle a soutenu en 1984 une thèse de 3e cycle en histoire (EHESS) sur Le Premier Congrès des peuples de l'Orient (Bakou, 1er- 8 septembre 1920). Après une carrière aux éditions Larousse au sein desquelles elle devient en 1990 secrétaire générale de la rédaction des dictionnaires et encyclopédies (secteurs histoire, politique, religions et défense), elle poursuit depuis 2002 des recherches sur l'histoire des musulmans du Caucase (fin XIXème siècle-années 1920), sur leur intelligentsia notamment, ainsi que sur l'orientalisme russe à la fin de la période tsariste.

 

 

Articles :

  • « Gilan, 1917-1920 : The Jengelist Movement according to the Memoirs of Ihsan Allah Khan », Central Asian Survey, Vol II (3), nov. 1983
  • « Les délégués au Premier Congrès des peuples de l'Orient. Bakou (1er-8 septembre 1920) », Cahiers du monde russe et soviétique, Vol. XXVI(1), janv.-mars 1985
  • « Hordes faméliques et colons militaires en Russie d'après le baron de La Ruë (1834) », Cahiers du monde russe 45/3-4, juil.-déc. 2004
  • « La pétition des musulmans du Caucase (en réponse à l'oukase du 18 février 1905) », Cahiers du monde russe, 48/2-3, avril-septembre 2007 »
  • «La première revue russe d'islamologie : Mir Islama (1912-1913). La religion de l'Autre à travers différents prismes », Slavica Occitania, n°29, 2009
  • « Les premiers amiraux de la marine russe », Revue d'histoire maritime, n° 12, PUPS, 2010
  • « De Bakou à Saint-Pétersbourg : la «Turquie nouvelle» dans la presse russe (1908-1909) »// F. Georgeon, direction, l'Ivresse de la liberté : la révolution de 1908 dans l'Empire ottoman, à paraître.

Résumé de la communication

Adolphe Bergé (1828-1886), maître d'œuvre de la « mission civilisatrice » russe au Caucase. Ses liens avec l'orientalisme français

C'est en tant que fonctionnaire russe, chargé à partir de 1851 de diverses missions au sein de la chancellerie du vice-roi, à Tiflis, qu'Adolphe Bergé va apporter une contribution majeure aux études caucasiennes. Fils d'un émigré français et d'une Allemande du Mecklembourg que son père a épousée en Russie, Adolphe Bergé a reçu une formation d'iranisant à la faculté orientale de l'Université de Saint-Pétersbourg. Il déploie son activité dans trois directions :

  • organisation ou administration d'institutions savantes russes (Bibliothèque publique de Tiflis, section caucasienne de la Société impériale de Géographie, Commission archéographique du Caucase, qu'il préside depuis sa création en 1864, ...).
  • publication des travaux de ces sociétés et édition de ses travaux personnels d'ethnologie, de linguistique, d'histoire littéraire ou politique.
  • participation aux congrès internationaux d'orientalisme et d'archéologie de Saint-Pétersbourg où il présente les travaux consacrés au Caucase.
  • Son œuvre témoigne de l'influence prépondérante et du prestige dont jouissent les travaux scientifiques sur le Caucase menés par des Français et publiés à Paris depuis les années 1815-1820. Lui-même et les collaborateurs géorgiens, arméniens et musulmans qu'il recrute et dont il diffuse les travaux appartiennent à une nouvelle génération héritière des travaux initiés par des savants et voyageurs étrangers. Le séjour qu'il fait en 1864 à Paris et son entrée dans les Sociétés savantes orientaliste française et allemande constituent en quelque sorte son adoubement par les milieux académiques. Il publie certains ouvrages en France, d'autres en Allemagne. Son dictionnaire français-persan paraît en 1868 dans une édition associant des éditeurs de Paris, de Leipzig et de Londres. Adolphe Bergé appartient à une génération charnière, mettant en œuvre ce qu'elle considère comme la « mission civilisatrice russe » et en témoignant, notamment par l'édition des Actes de la Commission archéograqhique du Caucase, dont les dix premiers tomes paraissent sous sa direction.

 


 

Dmitri Gouzevitch

Biographie

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Candidat en sciences techniques (Russie), DEA en histoire et civilisations, rattaché au Centre des Mondes russe, caucasien et est-européen de l’EHESS. Domaines de recherche : l'émergence des titres d'ingénieur en Russie (XVIIIe-XIXe siècles) et en Europe occidentale (enseignement spécialisé, enrôlement professionnel, production du savoir et pratiques cognitives, rôle joué dans ce processus par le transfert technique et les échanges culturels. Plus de 250 publications dont la plupart concernent les problématiques évoquées

 

 

Sélection des travaux sur les ingénieurs français en Russie, en collaboration avec Irina Gouzévitch

  • De Ferry à Le Play : deux exemples de collaboration des ingénieurs d’Etat français et des entrepreneurs miniers russes dans l'Oural : première moitié du XIXe siècle // Revue de la Maison Française d'Oxford. Vol. 1, n° 2. 2003. P.117-145.
  • « Французские инженеры – Члены Петербургской академии наук », dans Деятели русской науки XIX – первой четверти XX веков. Вып. I, ч. II. СПб., 1991. P. 74-109.
  • Gabriel Lamé à Saint-Petersbourg : 1820-1831 // SABIX. № 44. 2009. P.20-43.
  • “ Господин Рокур, которого я люблю ...” : Антуан Рокур де Шарлевиль / Avec H. Vérin, J. Guillerme // Вопросы истории естествознания и техники (ВИЕТ). 1989. № 3. P. 76-88.
  • « Ingénieurs français et la construction et aménagement de Saint-Pétersbourg : Comité hydraulique (1816-1842) et Commission de projets et de devis (1820-1842) », dans La France et les Français à Saint-Pétersbourg: XVIII-XX siècles. SPb.: Evropejskij dom, 2005. P.101-123, 263-285.
  • « Journal des Voies de Communication : histoire d’une revue bilingue russe-française : 1826-1842 », dans La presse et les périodiques techniques en Europe : 1750-1950. Paris, 2008. P.89-113.
  • « L’école des “ 3B ” ou les antécédents hispano-franco-écossais de l’école mécanico-mathématique russe, dite d’Ostrogradskij : annés 1810-1830 », dans Les Mathématiques dans la cité. Vincennes, 2006. P. 45-75.
  • La guerre, la captivité et les mathématiques // SABIX. № 19. 1998. P. 31-68.
  • Le phénomène des "ingénieurs-résidents" : reconnaissance légale ou espionnage technique? // Cahiers d’histoire et de philosophie des sciences. № 47. 1999. P. 159-181.
  • Легенда о подводной лодке // ВИЕТ. 1991. № 3. P.82-89.
  • Les contacts franco-russes dans le monde de l'enseignement supérieur technique et de l'art de l'ingénieur // Cahiers du Monde russe et soviétique. Vol. 34, n° 3. 1993. P. 345-368.
  • Les écluses de Schlusselburg : une histoire en deux temps // Æstuaria. № 7. 2005. P. 207-231.
  • « Les polytechniciens français à Saint-Pétersbourg au XIXe siècle », dans Les Français à Saint-Pétersbourg : catalogue de l’exposition. SPb., 2003. P. 87-91.
  • Les projets de Raucourt pour les ports de la Mer Noire // Cahiers d’histoire et de philosophie des sciences. № 51. 2002. P. 141-162.
  • Нарвский мост / Avec Л.И. Ивановa-Веэн // Архитектурное наследство. № 39. 1992. P.178-188.
  • Note de l'ingénieur-colonel Raucourt de Charleville concernant des voies de communication en Russie // Cahiers du monde russe. T.37, n°4. 1996. P. 479-504.
  • « О Пушкине, инженерах и об одном забытом французском обществе », dans Петербургские чтения-97. СПб., 1997. P. 416-433.
  • Петр Петрович Базен: 1786-1838. СПб., 1995. 240 p.
  • The History of the First Patents for Steam Vessels in Russia // History of Technology. Vol. 24. 2002. P. 81-94.
  • « Transfert de technologies en matière de travaux publics en Russie : quête aux innovations et choix politiques, 1800-1850 », dans Technological Trajectories, Markets, Institutions: Industrialized Countries, 19th-20th Centuries. Bern, 2001. P.91-101.
  • « Une nouvelle génération d'enseignants : l'avènement de la mécanique appliquée en Russie avant 1850 », dans The Quest for a Professional Identity: Engineers between Training and Action. Lisboa, 2009. P.43-58.

Résumé de la communication

Les ingénieurs français en Russie dans la première moitié du XIXe siècle : esquisse d’un portrait de groupe

Dans la première moitié du XIXe siècle, la Russie a accueilli quelques dizaines d’ingénieurs français. Certains de ces spécialistes n’y ont d’ailleurs jamais exercé leur métier d’origine mais ont excellé dans d’autres domaines assez éloignés de l’ingénierie (théâtre, philosophie, économie politique, sciences sociétales, botanique, littérature, musique, journalistique). Quelques autres, au contraire, ont investi la sphère de l’ingénierie après leur installation en Russie. D’autres encore, venus en Russie très jeunes, y ont reçu leur formation et fait leurs premiers armes dans la profession. Les polytechniciens français constituaient le noyau dur de ce groupe qui comptait, par ailleurs, dans son sein les experts techniques – officiers de la marine et ingénieurs militaires – formés sous l’Ancien Régime. La plupart de ces spécialistes ont excellé en matière de recherche scientifique : la somme de leurs travaux produits durant la période russe dénombre quelques centaines de titres. Plusieurs ont été élus membres de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg et de l’Académie des Beaux Arts, mais aussi de nombreuses autres sociétés savantes. Ils comptaient dans leurs rangs une dizaine de professeurs des grandes écoles d’ingénieur russes ; quatre d’entre eux se sont succédés à la direction de l’Institut du Corps des ingénieurs des voies de communication. La plupart ont fait de belles carrières ayant accédé aux grades supérieures dans la hiérarchie impériale. Ils se placent collectivement à l’origine d’une initiative pionnière en matière d’édition périodique technique – la revue bilingue Journal des voies de communication. Ceux qui sont venus en Russie dans le premier tiers du XIXe siècle, ont principalement exercé au service de la Couronne ; à partir des années 1830, on les trouve plutôt au service des grands industriels, comme explorateurs de ressources, gestionnaires des entreprises ou ingénieurs conseils. La contribution collective de ces experts français à l’essor de l’art et des sciences de l’ingénieurs en Russie, au développement de son industrie, à la mise en place de son système d’enseignement technique, à l’exploration de ses ressources naturelles et à la circulation des connaissances (dans les deux sens) est difficile à surestimer. Leur mobilité et leur médiation a contribué à renforcer les liens entre les univers des techniques et des sciences français et russes et a largement participé de la construction des représentations favorables de part et d’autre. La vie intellectuelle des deux pays s’en est trouvée enrichie. Dans la communication, nous nous proposons d’esquisser le portrait collectif de ce groupe socioprofessionnel en nous appuyant sur la collection des prosopographies de ses membres qui sera fournie en annexe.

 

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Irina Gouzevitch

Biographie

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Docteur en histoire des techniques (Université de Paris VIII), rattachée au Centre Maurice Halbwachs, EHESS (Paris). Domaines de recherche : transfert, acculturation et circulation des connaissances scientifiques et techniques aux XVIIIe-XIXe siècles, avec un regard particulier sur le monde des ingénieurs : enseignement technique, réseaux de sociabilité, mobilité des experts, questions identitaires ; échanges interculturelles Russie-Europe occidentale. Plus de 200 publications en 5 langues dont la plupart concernent les sujets cités.

 

Résumé de la communication

Les ingénieurs français en Russie dans la première moitié du XIXe siècle : esquisse d’un portrait de groupe

Dans la première moitié du XIXe siècle, la Russie a accueilli quelques dizaines d’ingénieurs français. Certains de ces spécialistes n’y ont d’ailleurs jamais exercé leur métier d’origine mais ont excellé dans d’autres domaines assez éloignés de l’ingénierie (théâtre, philosophie, économie politique, sciences sociétales, botanique, littérature, musique, journalistique). Quelques autres, au contraire, ont investi la sphère de l’ingénierie après leur installation en Russie. D’autres encore, venus en Russie très jeunes, y ont reçu leur formation et fait leurs premiers armes dans la profession. Les polytechniciens français constituaient le noyau dur de ce groupe qui comptait, par ailleurs, dans son sein les experts techniques – officiers de la marine et ingénieurs militaires – formés sous l’Ancien Régime. La plupart de ces spécialistes ont excellé en matière de recherche scientifique : la somme de leurs travaux produits durant la période russe dénombre quelques centaines de titres. Plusieurs ont été élus membres de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg et de l’Académie des Beaux Arts, mais aussi de nombreuses autres sociétés savantes. Ils comptaient dans leurs rangs une dizaine de professeurs des grandes écoles d’ingénieur russes ; quatre d’entre eux se sont succédés à la direction de l’Institut du Corps des ingénieurs des voies de communication. La plupart ont fait de belles carrières ayant accédé aux grades supérieures dans la hiérarchie impériale. Ils se placent collectivement à l’origine d’une initiative pionnière en matière d’édition périodique technique – la revue bilingue Journal des voies de communication. Ceux qui sont venus en Russie dans le premier tiers du XIXe siècle, ont principalement exercé au service de la Couronne ; à partir des années 1830, on les trouve plutôt au service des grands industriels, comme explorateurs de ressources, gestionnaires des entreprises ou ingénieurs conseils. La contribution collective de ces experts français à l’essor de l’art et des sciences de l’ingénieurs en Russie, au développement de son industrie, à la mise en place de son système d’enseignement technique, à l’exploration de ses ressources naturelles et à la circulation des connaissances (dans les deux sens) est difficile à surestimer. Leur mobilité et leur médiation a contribué à renforcer les liens entre les univers des techniques et des sciences français et russes et a largement participé de la construction des représentations favorables de part et d’autre. La vie intellectuelle des deux pays s’en est trouvée enrichie. Dans la communication, nous nous proposons d’esquisser le portrait collectif de ce groupe socioprofessionnel en nous appuyant sur la collection des prosopographies de ses membres qui sera fournie en annexe.

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Catherine Sosnina

Biographie

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Maître de conférence à l'Université des Sciences Humaines et de Technologie de Piatigorsk, Professeur de culture générale et de sociologie depuis 1999, Conservatrice au Musée d'Etat de M.Lermontov de Piatigorsk. Post-doctorante de l'Ecole des Hautes Études en Science Sociale, Centre d'études du monde russe, soviétique et postsoviétique (Paris-Sorbonne) (thèse : «Le Caucase du Nord aux XVIIIe et XIXe siècles. Apports des renseignements fournis par les voyageurs francophones - Rôle des liens scientifiques et culturels Franco-Russe»)

 

 

Publications

L'auteur a consacré plus de 90 publications à l'histoire du Caucase des XVIIIe et XIXe siècles, à la littérature russe et aux relations culturelles et scientifiques entre la Russie et la France pendant la même période.

Monographies publiés

  • [2001] « Ce pays est bizarrement conformé...(phrase tirée du livre de J. Potocki, Voyagedans les steppes d'Astrakhan et du Caucase) » (La région des eaux minérales par les yeux des voyageurs français), Pjatigorsk, 2001, p. 2-90.
  • [2003] « Deux voyages au siècle d'or ». Traduction en russe avec commentaires des ouvrages de : Potocki J., Voyage dans les steppes d'Astrakhan et du Caucase (Paris, 1829, p. 3-248) et Hommaire de Hell A., Voyage dans les steppes de la mer Caspienne et de la Russie Méridionale (Paris, 1860, p. 3-260), Pjatigorsk, 2003, p. 9-421. À noter que les ouvrages cités ci-dessus sont traduits pour la première fois. Les commentaires, accompagnés de nombreuses notes, veulent être complets, et, nous l'espérons, devraient prendre date dans l'historiographie contemporaine russe.
  • [2004] « Diamant noir », Moscou: « Gélios – ARV », 2004. – p. 3 - 192. La publicationest entièrement consacré á des faits peu étudiés de la biographie et de l'oeuvre de Lermontov. Le chercheur a trouvé exactement les themes porteurs qui convenaient pour des etudes a venir: Lermontov et Adèle Hommaire de Hell, Lermontov et son entourage caucasien, les realités du Caucase du Nord á l'époque de Lermontov, Lermontov et la France.
  • [2006] Les énigmes et les mystères du Caucase, Essentouki, 2006, p.5-206.
  • [2007] Caucase: Regards féminins, Regards sur la femme, Essentouki, 2007, p. 5-288.
  • [2008] L'histoire surprenante d'haras Terski (avec M.Damianidi), Piatigorsk: Edition de l' Académie des renseignements, 2008, p. 2-28

Publications en français

  • Les Fransais au Caucase // D'Ossétie et d'alentour - № 8 – Paris, 2000. – P. 27-37.
  • Le Caucase vu par les peintres français // Voyages et voyageurs (Recueil des résumés des communications de 130-e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques). – La Rochelle, 2005. – P. 314-315.

Résumé de la communication

Le rôle des savants français dans la découverte du Caucase au XIXème siècle

[Jacques François Gamba (1763 – 1833), Frédéric Dubois de Montpereux (1798-1850), Xavier Hommaire de Hell (1812-1848), Paul Du Brux (1773 - 1835), Joseph Berthelot, baron de Baye (1853-1931), Marie Brosset (1802-1880), Gilles Flaurian (1801-1864), Jules François (1808-1890), Léon Dru (1836-1904)].

C'est à la charnière des XVIIIe et XIXe siècles que se met en place l'étude du Caucase. Les relations de voyages des auteurs français au XIXe s. étaient les plus nombreux (par rapport aux travaux des Allemands et des ressortissants d'autres pays européens), car des liens historiques et étroits se sont développés entre la Russie et la France aux XVIIIe et XIXe siècles, quand la France est devenue la force politique et culturelle prédominante de l'Europe, et le français a acquis le statut de langue internationale.
Des milliers de Français sont entrés au service de la Russie. Bon nombre d'entre eux se sont dévoués à leur nouvelle patrie. C'est à partir de cette période que les Russes ont commencé aussi à s'intéresser de plus près au Caucase. Le rôle des savants français dans la découverte du Caucase a été très considérable.

Certains, comme Jacques François Gamba (1763–1833) ont mis leurs plumes au service de la Russie en contribuant à la création d'une image positive de ce pays, mais leurs descriptions du Caucase comportent beaucoup d'erreurs. D'autres sont intervenus dans le domaine proprement scientifique, comme Xavier Hommaire de Hell (1812-1848) et Frédéric Dubois de Montpereux (1798-1850) (géologie), Jules François (1808-1890) (dans le Caucase en 1874), Léon Dru (1836-1904) (exploitation des mines, dans le Caucase en 1882), Joseph Berthelot, baron de Baye (1853-1931) (archéologie), Marie Brosset (1802-1880) (linguistique), Paul Du Brux (1773-1835) et Gilles Flaurian (1801-1864) (création des collections de l'Ermitage et du musée de Kertch). Il s'agit d'un rapprochement intellectuel que connaîtront nos deux cultures sur la base d'intérêts scientifiques communs.

 

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Maya Goubina

Biographie

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Docteur en histoire moderne et contemporaine, Université Paris-Sorbonne, chercheur au CRLV (Paris-Sorbonne) et au CRHS (Paris I Panthéon Sorbonne), collaboration avec les équipes de recherches de l'ENS (Lyon) et de l'Institut d'Histoire Universelle (Académie des Sciences de Russie). Anciennement chercheuse associée à la Bibliothèque Nationale de France et enseignante-vacataire à l'Université Paris-Est Créteil.
Axe de recherche principal : histoire des perceptions, fonctionnement des stéréotypes, aspect anthropologique de la guerre
Axe de recherche secondaire : histoire de la cartographie russe et européenne de la Russie
Autres domaines d'intérêt scientifique : circulation et transfert des idées en Europe au XIXe siècle

 

Résumé de la communication

Charles-Eugène (de) Ujfalvy (1842-1904), géographe de l'Asie centrale, ethnologue, linguiste

En 1876 le Ministère de l'Instruction publique charge l'ethnologue et linguiste Charles-Eugène Ujfalvy d'une mission scientifique en Russie – en Sibérie et en Asie centrale – qu'il doit examiner sous l'angle anthropologique, ethnographique, linguistique et archéologique. Les 6 volumes de la description de cette expédition aux confins asiatiques de l'empire russe paraîtront quelques années plus tard. Ujfalvy présentera les fruits de ses investigations à plusieurs reprises en France (entre autres à l'Exposition universelle de 1878), mais aussi en Russie (congrès anthropologique international de 1879). Membre de la Société de géographie de Paris, il fut également le membre correspondant de celle de Saint-Pétersbourg. L'œuvre de C.-E. Ujfalvy marque une étape importante dans l'histoire des contacts entre les scientifiques français et russes.

 

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Vitali Afiani

Biographie

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Vitaly Afiani, docteur et professeur, est le directeur des archives de l'Académie des sciences de Russie, le directeur du département d'archivistique de l'université d'État de sciences humaines de Russie, et le rédacteur en chef adjoint du journal Archives historiques. Ses domaines de recherches sont l'étude des archives, l'archivistique, le travail sur les sources et l'histoire des sciences et de la culture russe aux XVIIIe et XIXe siècles. Depuis quelques années, il consacre principalement son travail à l'histoire de l'Académie des sciences. Il est également directeur de nombreux projets de recherches, rédacteur en chef, directeur de collection, et membre des comités de rédaction de plusieurs revues scientifiques russes et d'établissement de recueils de documents.

 

 

Quelques publications en histoire des sciences

  • «« A qui possède la science, appartient l'avenir ». Écrits de N.S. Khrouchtchev sur la science, 1963 », Écrits historiques, N°6, 2005, p. 424-440.
    [« U kovo nauka, u tovo budushche ». Zapiska N.S.Khrouchtcheva o nauke, 1963 // Istoricheskie zapiski, 2005, n°6 – sost sovm c. A.A. Fursenko]
  • « Les documents du Comité Central du Parti Communiste d'Union Soviétique: une source pour l'histoire de l'Académie des sciences d'URSS dans les années 1950 » // Archives de l'Académie des sciences – patrimoine de la science et de la culture nationale et mondiale. Actes de la conférence scientifique internationale de Moscou, 10-14 novembre 2008. Moscou, 2009, p. 514-551.
    [Dokumenty TS.K KPSS kak istochnik po istorii Akademii nauk SSSR v 1950 gody // Arkhiv Akademii Nauk – dostoianie natsional'noï i mirovoï nauki i kultury. Materialy mezhdunarodnoï nauchnoï konferentsii. Moskva, 10-14 noïabrya 2008. M. 2009]
  • Académie des sciences de Russie. Le personnel. Moscou, Nauka, 2009 (tomes 1-4). - Membre du comité éditoriale.
    [Rossiyskaya akademya nauk. Personal'nyi sostav. M., Nauka, 2009]
  • Académie des sciences de Russie. Liste des membres de l'Académie: 1724-2009. Moscou, Nauka, 2009. - Membre du comité éditorial.
    [Rossiyskaya akademya nauk. Spisok chlenov Akademii. M., Nauka, 2009]
  • L'Académie des sciences dans les décisions du Politburo du Comité Central du Parti Communiste d'Union Soviétique: 1922-1991. Moscou, 2010 (Tome 2).
  • L'Académie des sciences dans les décisions du Comité Central du Parti Communiste d'Union Soviétique: bureau du Praesidium, Praesidium, Secrétariat du Comité central du PCUS: 1952-1958 – Membre du comité éditorial, co-auteur de l'article avec A.A. Fursenko.
    [Akademya nauk v resheniakh Politburo Ts.K RKP(b) – VKP(b) – KPSS. 1922-1991. M. 2010. (T.2)
    Akademya nauk v resheniakh TS.K KPSS: buro Presidiuma, Presidyum, Sekretariat Ts.K KPSS. 1952-1958. Otv. Sost. Avtor stat'i sovm c. A.A.Fursenko]

Résumé de la communication

Charles Roulier (1814-1858) et le développement de la biologie en Russie

Karl (Louis) Frantsevich Rouiller (1814-1858), d'ascendance paternelle française, était un éminent naturaliste russe, biologiste évolutionniste. Chef du département de zoologie de l'université de Moscou, il a développé l'idée de l'étude de la « zoobiologie », une science qui examine toutes les manifestations des organismes dans un milieu donné, soit un vaste programme d'étude de l'écologie des animaux. S'élevant contre les positions métaphysiques et théologiques de Georges Cuvier, il a rejeté la théorie de l'immutabilité des espèces et a développé les idées des scientifiques français Jean-Baptiste Lamarck et Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, en particulier l'idée novatrice de Saint-Hilaire selon laquelle il existe une unité du monde animal, sur laquelle se fonde l'étude de l'évolution de la nature organique. Il a ainsi fondé la première école de zoologistes-évolutionnistes en Russie, école exceptionnelle, qui comprend des disciples tels qu'Anatole Bogdanov, Jacob Borzenkov, Nicolas Severtsov, Serguey Oussov, etc. Néanmoins, Karl Rouillier est presque tombé dans l'oubli dans les années futures – on ne s'est souvenu de lui que dans les années 1940-50 au moment du développement de la « nouvelle » écologie, et ses archives n'ont pas été conservées. On trouve toutefois des documents à son sujet et des archives personnelles dans le fonds de son disciple, le célèbre biologiste Anatole Bogdanov, qui se trouve dans les archives de l'Académie des sciences de Russie.

 

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Vladislav Rjéoutski

Biographie

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Il est promu de l'EHESS (Paris) et a soutenu sa thèse de doctorat à l'Institut d'histoire de l'Académie des sciences de Russie à Saint-Pétersbourg en 2003.

Il est spécialiste des relations culturelles et scientifiques franco-russes au XVIIIe, au début du XIXe et au début du XXe siècles, de l'histoire de la présence française en Russie au XVIIIe siècle ainsi que de l'histoire de l'éducation en Europe au siècle des Lumières.

Il est responsable du projet de recherche international « Les Français en Russie au XVIIIe siècle » (avec Anne Mézin) et du projet franco-russe « Les Périodiques francophones édités en Russie au XVIIIe – début du XIXe siècle ». Il a co-organisé de nombreux colloques parmi lesquels « L’influence française en Russie au XVIIIe s. » (Paris, 2003), « Le Précepteur francophone en Europe, XVIIe-XIXe s. » (Saint-Pétersbourg, 2009), « L’Image de l’ennemi » (Nanterre, 2011), ainsi que plusieurs sections aux congrès internationaux des Lumières(Montpellier, 2007 et Graz, 2011).

Ancien ATER à l'université de Paris Ouest, il a été chargé de cours à l'université Paris III et à l'université Paris Sorbonne, actuellement il est rattaché à l'université de Bristol, au Royaume Uni, où il travaille sur le projet « Histoire de la langue française en Russie » (dir. du projet Prof.Derek Offord).

Auteur de nombreux articles, il a publié les ouvrages suivants :

  • Frankoïazytchny gouverner v Evropé, XVII-XIX v. [Le précepteur francophone en Europe, XVIIe – XIXe s.], sous la dir. de Vladislav Rjéoutski et d’Alexandre Tchoudinov, Annuaire Français 2011, Moscou, Kvadriga, 2011.
  • Les Français en Russie au siècle des Lumières, sous la dir. d’Anne Mézin et de Vladislav Rjéoutski, Ferney-Voltaire, CIEDS, 2011, 2 vol.
  • (en collaboration avec A. Tchoudinov), Rousskie ‘utchastniki’ Frantsouzskoï revoliutsii [Les ‘acteurs ‘ russes de la Révolution Française], Annuaire français 2010, Moscou, Institut d’histoire universelle, 2010, p. 6-236.
  • (en collaboration avec Christian Faure) L’Alliance Française et l’Institut Français de Saint- Pétersbourg, Saint-Pétersbourg, 2001 (texte en français et russe).

 

Résumé de la communication

Littérature, traduction et propagande : Hippolyte Masclet, traducteur de Krylov et de Khemnitser, dans le contexte de son époque

Hippolyte Masclet (né en 1768), qui a sans doute fui la Révolution en France et a trouvé refuge en Russie, s'y est adonné à une carrière de militaire et s'est spécialisé dans les mines. Mais sa vie durant il s'est intéressé passionnément à la littérature et plus particulièrement à la traduction. Il est l'auteur de trois recueils de traductions des poésies de Krylov et de Khemnitser. Cet exemple est en soi unique et mériterait notre attention. Masclet contribue à faire connaître la littérature russe en France. Il faut souligner que ses traductions se distinguent par une grande précision et ne sont pas dénuées d'un talent littéraire.
Mais il a aussi sans doute joué un rôle dans les cercles littéraires en Russie. Dans un de ses recueils (1828), Masclet se dit être « membre honoraire de la Société littéraire de Moscou » ce qui témoigne de la reconnaissance de son apport à la traduction des œuvres des grandes figures de la poésie russe en français.
Il est intéressant de voir comment cette activité littéraire d'un expatrié français s'inscrit dans le contexte de l'époque. Nous présenterons donc d'autres projets littéraires de ce genre dont certains sont en relation avec le travail de Masclet. Leur comparaison nous permettra de mieux voir quelques aspects dans l'activité d'un traducteur littéraire, intermédiaire entre les cultures comme Masclet, dans les années 1820-1830.

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Marie-Pierre Rey

Biographie

Ancienne élève de l'ENS, docteur en histoire, agrégée d'histoire et licenciée de russe, Marie-Pierre Rey est professeur d'histoire russe et soviétique et directrice du centre de Recherches en Histoire des Slaves de l'Université Paris I Panthéon Sorbonne. Elle a écrit plusieurs livres et de nombreux articles consacrés à l'histoire russe et soviétique. Parmi ces ouvrages : Le dilemme russe : la Russie et l'Europe occidentale d'Ivan le Terrible à Boris Eltsine (Flammarion, 2002) ; De la Russie à l'Union soviétique, la construction de l'Empire, 1462-1953 (Hachette, 1994), La Tentation du Rapprochement, France et URSS à l'heure de la détente, 1964-1974 (Publications de la Sorbonne, 1991) Elle a également dirigé la publication d'un livre collectif intitulé Les Russes de Gorbatchev à Poutine (Armand Colin, 2005) et a publié une biographie du tsar Alexandre Ier (Flammarion, 2009) qui lui a valu le prix Drouin de Lhuys de l'Académie des Sciences Morales et Politiques.

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Lorraine de Meaux

Biographie

Lorraine_de_Meaux_Photox200Agrégée, Lorraine de Meaux a soutenu en 2007 une thèse de doctorat intitulée « L'Orient russe. Représentations de l'Orient et identité russe du début du XIXe siècle à 1917 ». Spécialiste de l'histoire intellectuelle, politique et culturelle de l'empire de Russie, elle a notamment publié les ouvrages suivants : La Russie et la tentation de l'Orient, Paris, Fayard, 2010 ; comme maître d'ouvrage, Saint-Pétersbourg, Histoire Promenades Anthologie Dictionnaire, Paris, Robert Laffont, « Bouquins », 2003; « L'autofiction d'une Impératrice », préface à K. Waliszewski, Catherine II de Russie, le roman d'une impératrice, Paris, Perrin, 2011.

 

Résumé de la communication

L'engagement de François Bernard Charmoy (1793-1868) en faveur d'un orientalisme à usage impérial

De 1818 à 1835, l'orientaliste français Charmoy enseigne et poursuit ses travaux dans la capitale des Tsars. Formé à Paris auprès de Silvestre de Sacy, ce Lorrain trouve à Saint-Pétersbourg un cadre de travail stimulant. Son engagement est double : pédagogique et scientifique. En effet, tout ou presque est à créer dans le domaine de l'étude universitaire des langues orientales ; pour des raisons géographiques et historiques évidentes, Charmoy réalise d'amblée que cette discipline est « plus susceptible que toute autre de captiver l'esprit de la jeunesse russe » ; elle se trouve donc naturellement au cœur de la renaissance intellectuelle de cette première moitié du XIXe siècle, dont elle vient nourrir la réflexion sur les relations de la Russie avec l'Orient. Charmoy peut être considéré comme l'un des théoriciens de la « doctrine nationale de l'orientalisme », soutenue et encouragée par l'homme d'Etat Sergueï Ouvarov. Le Français a notamment formulé explicitement l'importance de la connaissance des langues orientales pour l'écriture de l'histoire de l'Empire russe.

 

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Nathalia Kopaneva

Biographie

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Thèse à la Faculté de lettres de l'Université d'état de Leningrad
Chercheur à la bibliothèque de l'Académie des sciences de Russie, elle devint en 1997 la directrice scientifique du programme du Fonds Lomonossov. Actuellement elle dirige le département des expositions et des publications des Archives de l'Académie des sciences de Russie (Saint-Pétersbourg). Elle a été décorée de la la médaille « A la Mémoire du  tricentenaire de la fondation de Saint-Pétersbourg ».

 


 

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Olga Okouneva

Biographie

Okuneva_Photox200Docteur en histoire (Université d'Etat de Moscou Lomonossov, 2005), elle est titulaire d'un doctorat en histoire moderne et contemporaine de l'Université Paris-Sorbonne (2008). Chercheur à l'Institut d'histoire universelle de l'Académie des sciences de Russie. Chargée de coordination lors de l'Année croisée France-Russie 2010 pour l'Institut d'histoire universelle, elle a participé à l'organisation du colloque franco-russe en partenariat avec le Centre Roland Mousnier (CNRS/ Université de Paris-Sorbonne) « Les Français dans la vie scientifique et intellectuelle en Russie, XVIIIe-XXe) » (Moscou, 16-18 septembre 2010). Coordinateur de la publication des actes du même colloque (Французы в научной и интеллектуальной жизни России XVIII-XX вв., sous la direction de A. O. Tchoubarian, Fr.-D. Liechtenhan, coordination O. V. Okuneva, Moscou, OLMA Media Group, 2010, 384 pages, ISBN 378-5-373-03867-6).

 


 

 

 

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Philippe Edel

Biographie

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Président du Cercle d'histoire Alsace-Lituanie, il est membre du Bureau de l'Union internationale des Alsaciens et membre du Conseil de la Faculté des sciences historiques de l'Université de Strasbourg (au titre de représentant de la Chambre de commerce et d'industrie). Il a également publié de nombreux articles sur l'émigration alsacienne vers la Lituanie, Russie, Ukraine et Amérique du Nord.

 

 

 

Résumé de la communication

Les Bojanus, une famille d'origine alsacienne au service de la science dans la Russie du XIXème siècle

Rares sont les familles d'origine française qui ont laissé des empreintes marquantes dans la Russie du XIXe siècle dans des domaines aussi variés que les sciences naturelles, la médecine, l'enseignement, la linguistique, les sciences de l'esprit ou la réforme administrative. C'est pourtant le cas de la famille de Jean-Jacques Bojanus (1776-1827), greffier à Bouxwiller en Alsace, qui fuit en 1793 la Terreur avec son épouse et ses trois enfants - comme des milliers d'habitants du district de Haguenau - et se réfugie à Darmstadt en Hesse. D'Allemagne, ses deux fils s'expatrient en Russie où, avec plusieurs de leurs enfants, ils se feront un nom en contribuant au développement de la vie intellectuelle et scientifique du pays. Ainsi, Louis Henri Bojanus (1776-1827), devenu professeur à l'université impériale de Vilna, introduit l'anatomie comparative comme discipline universitaire ainsi que l'enseignement de l'art vétérinaire en Russie. Son neveu Karl Karlovitch Bojanus (1818-1897), médecin, écrit la première histoire de l'homéopathie en Russie, pendant que Karl Karlovitch B. junior (1861-1928) crée le premier dispensaire homéopathique dans le sud de l'Ukraine, à Odessa. Parmi les autres enfants, Nicolas B. (1853-1916), également médecin, participe à l'introduction de la théosophie en Russie et traduit les premiers écrits de Rudolf Steiner en russe, alors que sa sœur Vera B. (1876-1953), entrée dans les ordres religieux et devenue l'higoumène du monastère Saint-Sauveur et Sainte Euphrosyne de Polotsk, crée une des premières écoles normales pour jeunes filles en Russie Blanche. Aleksej B. (1867-1926), camarade d'études d'un des fils de Léon Tolstoï et fonctionnaire au ministère de l'Intérieur, publie un ouvrage de référence sur les zemstvos, tandis que Semen B. (1871-1952), disciple de Vladimir Dahl et de Lev Chtcherba, est le fondateur de l'école russe de phonétique anglaise et l'auteur de plusieurs dictionnaires bilingues et manuels russe-anglais.

 

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Sergey Vlasov

Biographie

Vlasov

Directeur du département de français à la Faculté des Lettres de l'Université d'Etat de Saint-Pétersbourg. Champ de recherches : histoire du français et du russe, histoire des théories linguistiques, histoire de la traduction, histoire de l'enseignement du français en Russie et du russe comme langue étrangère, histoire des liens culturels entre la Russie et la France (plus de 50 travaux) : « Evolution des normes syntaxiques du français: la langue littéraire du XVIe siècle » (Doctorat, Leningrad, 1986, en russe); « La codification de l'emploi des pronoms sujets en français dans les grammaires du XVIe et du XVIIe siècle », L'Information grammaticale, Paris-Sorbonne, n 74, juin 1997 ; « La doctrine des figures dans Le grant et vray art de pleine Rhetorique de Pierre Fabri (1521) », Acta Linguistica Petropolitana, vol. I, partie 2, Saint-Pétersbourg, 2003, p. 219-237 (en fr.); « Les rapports entre grammaire et usage dans les remarques sur la langue française du XVIIe siècle », Les remarqueurs sur la langue française du XVIe siècle à nos jours, La Licorne, n 70, 2004, p. 45-72 ; « Le traitement des dimunitifs dans les grammaires et les remarques sur la langue française aux XVIe et XVIIe siècle », Langue littéraire et changements linguistiques, Paris-Sorbonne, PUPS, 2006, p. 89-104. Dernières publications (2009 -2010):
« Le changement des paradigmes scientifiques: passage de la synonymie cumulative à la synonymie distinctive dans les « Nouvelles Remarques sur la Langue Françoise » de Leven de Templery (1697) » in  Modernisme, postmodernisme, antimodernisme, Saint-Pétersbourg, Université d'Etat de Saint-Pétersbourg, 2009, p. 3-8 – en russe : « Смена научных парадигм: переход от кумулятивной к дистинктивной синонимии (на материале « Новых заметок о французском языке Левена де Тамплери (1697) » // Модернизм, постмодернизм, антимодернизм: Материалы докладов IX Международной научной конференции. 13-15 марта 2008. СПб., 2009, p. 3-8;
«Le problème du rapport entre mode et usage dans les remarques sur la langues française du XVII-e siècle », in Actes de la XXXIIIe conférence philologique internationale, mars 2009, histoire de la langue (cycle de langues romanes et germaniques), fasc.26, Saint-Pétersbourg, Université d'Etat de Saint-Pétersbourg, 2009, p. 13-18 – en russe : «Проблема соотношения моды и узуса в заметках о французском языке XVII века» // Материалы XXXVIII Международной филологической конференции. Март 2009 г. История языка (Романо-германский цикл) – СПб., СПбГУ, 2008, p. 13-18;
« Ilia Fedorovitch Kopievskij et ses ouvrages lexicographiques » (en collaboration avec L. V. Moskovkine) in La culture littéraire de la Russie du XVIIIe siècle, Saint-Pétersbourg, Université d'Etat de Saint-Pétersbourg, 2009 ; p. 36-42 – en russe: «Илья Федорович Копиевский и его лексикографические труды» // Литературная культура России XVIII века», вып. 3, Санкт-Петербург, СПбГУ, 2009. С. 36-42;
« Aux origines de la lettre ё » in Les études russes: le passé et le présent de la langue nationale: Mélanges offerts au professeur B. I. Ossipov pour son 70-e anniversaire, Omsk, 2009, p. 32-55 – en russe: » «К истокам буквы Ё» // Русистика: прошлое и настоящее национального языка: сборник статей, посвященный 70-летию профессора Б. И. Осипова. Омск, изд-во Омского гос. университета, 2009. С. 32-55.
« Le problème de synonymie dans les « Remarques nouvelles sur la langue françoise » (1675-1692) de D. Bouhours », in Actes de la XXXIX -e conférence philologique internationale, 15-20 mars 2010, histoire de la langue (cycle de langues romanes et germaniques), fasc.27, Saint-Pétersbourg, Université d'Etat de Saint-Pétersbourg, 2010, p. 35-40 – en russe :
«Проблемы синонимии в «Новых заметках о французском языке» (1675–1692) Д. Буура» // Материалы XXXIX Международной филологической конференции 15-20 марта 2010 г. Выпуск 27. История языка (Романо-германский цикл). СПб., Филологический факультет СПбГУ, 2010. C. 35- 40.

 

Résumé de la communication

Jean Fleury, lecteur de langue et de littérature françaises à l'Université de Saint-Pétersbourg (1872-1894)

La présente communication est consacrée aux activités variées de Jean Fleury (1816-1894) en tant que pédagogue, savant, journaliste et poète qui a laissé des travaux remarquables dans le domaine de l'enseignement de la langue (son manuel de français à l'usage des Russes intitulé « La grammaire en action », bien apprécié par Arsène Darmesteter et Michel Bréal, a eu 9 éditions de 1864 à 1892) et de la littérature françaises (son « Histoire élémentaire de la littérature française » a eu 12 éditions de 1871 à 1915). Fleury a beaucoup de choses à nous apprendre dans l'utilisation des textes amusants et enrichissants sur le plan culturel au cours de l'apprentissage de la grammaire française.
Fleury a aussi fait publier plusieurs travaux de linguistique et de dialectologie française : « Du caractère spécial de la langue et de la littérature française » (Saint-Pétersbourg, 1873) ; « Un peuple retrouvé par la grammaire. Notions élémentaires de linguistique » (Paris, 1879) ; « Essai sur le patois normand de la Hague » (Paris, 1886) ; « Les aspects des verbes russes et les temps des verbes français » (Saint-Pétersbourg, 1890) ; « La Presqu'île de la Manche et l'Archipel anglo-normand. Essai sur le patois de ce pays. Supplément à l'Essai sur le patois normand de La Hague » (Paris, 1891) ; « Les aspects et les temps : La conjugaison russe et la conjugaison du français et des autres langues romanes comparées » (Saint-Pétersbourg, 1893).
D'autres ouvrages de J. Fleury consacrés à l'histoire de la littérature sont aussi dignes d'intérêt : « Vie de Bernardin de Saint-Pierre » (Paris, 1844), « Rabelais et son oeuvre » (Paris, 1876-1877, en 2 volumes), « Marivaux et le marivaudage » (Paris, 1881).
La monographie de J. Fleury « Krylov et ses fables » (Paris, 1869) est une des premières études dans le domaine des relations littéraires russes et françaises.
Fleury était aussi un journaliste fécond qui publiait ses articles sur des sujets russes dans des revues françaises (« Figaro », « Revue Internationale », « Bibliothèque universelle »). Depuis 1873 il était chargé de chroniques littéraire, théatrale et artistique au « Journal de Saint-Pétersbourg » qui paraissait en français, en faisant connaître aux lecteurs du Journal les nouveautés de la littérature française, les nouvelles mises en scène du Théâtre français de Saint-Pétersbourg et les nouvelles expositions d'art de la capitale russe.
Les ouvrages de J. Fleury portant sur la géographie, l'histoire et le folklore de la Normandie sont liés à ses racines normandes: « Cherbourg et ses environs. Nouveau guide du voyageur à Cherbourg » (Cherbourg, [1839-1841], en collaboration avec H. Valley) ; « Eléments de cosmographie: Géographie » (Paris, 1877, en collaboration avec M. Pape-Carpantier) ; « Littérature orale de la Basse-Normandie » (Paris, 1883).
Le thème normand est aussi présent dans les poèmes de Fleury qui sont en quelque sorte le journal poétique de la vie, des sentiments et des pensées de ce noble idéaliste : « Mes délassements. Poésies » (Saint-Pétersbourg, 1887) ; « Les Savoisiens dans la littérature française » (Annecy, 1888) ; « La jeunesse de J.-F. Millet. Poésies diverses » (Cherbourg, 1890).
Avec Charles de Saint-Julien (1802-1869), dont les activités pédagogiques et littéraires méritent une étude à part, Jean Fleury est une des figures les plus marquantes parmi les Français qui ont enseigné la langue et la littérature françaises à l'Université de Saint-Pétersbourg.

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Olga Danilova

Biographie

Danilova_photox200Candidat ès sciences historiques, elle a soutenu sa thèse à l'Université d'Etat de l'Oural à Ekaterinbourg en 2005. Membre de la section de l'Oural de l'Association de Russie de l'histoire intellectuelle. Spécialiste des relations culturelles et intellectuelles franco-russes à la fin du XIXe et au début du XXe siècles, de l'histoire de la présence française dans l'Oural ainsi que de l'histoire de la slavistique française, responsable des programmes scientifiques du Centre d'étude de l'histoire, de la littérature et de l'art de la France à l'Institut des sciences humaines et des arts (Université fédérale de l'Oural). Elle dirige actuellement un projet de recherche consacré aux Français dans l'Oural. Dans le cadre de ce projet et en coopération avec l'Institut d'histoire et d'archéologie de la filiale de l'Oural de l'Académie des Sciences de Russie a été préparé un recueil d'articles, « 'L'empreinte française' dans l'Oural ». Lauréate du prix Onésime Claire du Ministère de la culture et du tourisme de la région de Sverdlovsk pour l'exposition «Bonjour, l'Oural» dans le cadre de l'Année croisée France-Russie.

Publications en relation avec le thème du colloque
- У истоков французской славистики – между полонофильством и русофильством – альтернатива XIX в. // Славянский альманах 2003. М., 2004. С.104-120. («Aux origines de la slavistique française – entre le polonophilisme et le russophilisme – alternative du XIXe siècle», Almanach slave 2003. Moscou, 2004, p. 104-120).
- Французское «славянофильство» конца XIX – начала XX века // Россия и Франция: XVIII– XX вв. М., 2006, вып.7. С.236-270. («Slavophilie» française de la fin du XXe–début du XXe siècles», La Russie et la France: XVIIIe – XXe siècle. Moscou, 2006, vol. 7, p. 236-270).
- Французская военная миссия в России (1916-1919) и воспоминания ее сотрудников о пребывании на Урале // Наука. Человек. Общество. Вестник Уральского отделения РАН. №1, 2011. С.87-102. («La Mission Militaire française en Russie (1916-1919) et les mémoires de ses membres sur le séjour dans l'Oural », La science. La société. L'homme. Bulletin de la Filiale de l'Oural d'Académie des Sciences. №1, 2011, p. 87-102).
- Французы на Урале: по воле случая или по долгу службы. Исторические хроники // «Французский след» на Урале. Екатеринбург, 2010. С. 174-190. («Les Français dans l'Oural: hasard ou devoir professionnel (XVIIe–XXe siècles). Chroniques historiques», «L'empreinte française» dans l'Oural, Ekaterinbourg, 2010, p. 174-190).

 

Résumé de la communication

Jules Legras en plusieurs hypostases: voyageur infatigable, slavisant et professeur, officier de l'armée russe

Le parcours de Jules Legras (1866–1939) est extraordinaire. Germaniste enseignant à l'université de Bordeaux en 1894 puis à Dijon en 1897, il consacra l'essentiel de son enseignement à la littérature de l'Empire des tsars et à la promotion de sa langue, il se passionna pour la langue russe et pour tout ce qui concerne ce pays, jusqu'à en devenir un spécialiste. A Bordeaux (1894), puis à Dijon (1897) il consacra l'essentiel de son enseignement à la littérature de l'Empire des tsars et à la promotion de sa langue.
Le monde russe était une véritable passion chez ce voyageur infatigable. Pendant ces premiers voyages (1892-1894), il se rencontra avec Tchekhov et Tolstoï. Le récit «Au pays russe» (1895) dans lequel il décrit ces rencontres a fait rêver le futur slaviste Pierre Pascal. Envoyé en mission en Sibérie (1896-1898) pour y étudier l'état de l'instruction publique, il rapporta un récit bien documenté et très vivant «En Sibérie», consacré à son ami H.Korolenko (1899). Pendant longtemps c'est d'après l'ouvrage de Legras que les Français se firent une idée de la Sibérie.
C'est un des premiers slavistes XIXe s., connu en France comme traducteur de Pouchkine, de Tolstoy, de Petr Yakoubovitch, etc., comme l'auteur d'une thèse sur Heinrich Heine et Nikolaï Karamzine, comme un spécialiste de la Sibérie et enfin comme professeur de russe qui a développé des études russes dans le milieu universitaire. Mais les savants russes savent très peu sur ce passionné de la Russie.
L'activité de Legras en Russie au début du XXe s. mérite aussi beaucoup d'attention. En 1914, malgré son âge (50 ans), il s'engage dans l'armée, fait partie de la mission militaire française sur le front russe où il organise des bureaux de renseignements de divisions, puis, après 1917, en Sibérie avec le général M.Janin. Après son troisième long voyage en Russie, Legras a publié des mémoires qui abondent en caractéristiques psychologiques: « Mémoires de Russie » (1921) et « L'Ame russe » (1934). Il y formule une théorie de l'âme slave. En même temps depuis la Guerre de 1914 il travaille, aux côtés de son ami L.Eisenmann, au rapprochement franco-tchécoslovaque, notamment à la direction de la revue « Le Monde slave ».

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Véra Miltchina

Biographie

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Véra Milchina est directrice d'études à l'Institut des Hautes Etudes en Sciences Humaines (IVGI) de l'Université Russe d'Etat en sciences humaines à Moscou. Elle travaille dans deux domaines: la traduction littéraire (notamment celle des auteurs français de la première moitié du XIXe siècle) et la recherche sur l'histoire littéraire et les relations culturelles franco-russes de la première moitié du XIXe siècle. Sont parues en russe dans sa traduction et avec ses commentaires les œuvres de François-René de Chateaubriand, d'Honoré de Balzac, de Germaine de Staël, de Charles Nodier, d'Astolphe de Custine, du prince Piotr Kozlovski, de George Sand, de Benjamin Constant, de Delphine de Girardin. Ses articles sont réunis dans le recueil intitulé: La Russie et la France: diplomates, hommes de lettres, espions, Pétersbourg, 2004 (rééd. 2006).

 

 

Parmi les articles qui ne sont pas entrés dans ce livre, signalons quelques-uns, portant spécialement sur les contacts franco-russes

  • « Pouchkine et Barante »,  L'Universalité de Pouchkine, Paris: Institut d'études slaves, 2000, p. 110-127
  • « La Russie vue par la presse française des années 1830 : à propos d'une phrase de Stendhal », L'Image du Nord chez Stendhal et les Romantiques, textes réunis par Kajsa Andersson. Humanistica Oerebroensia. Artes et linguae, 10. Örebro, 2004, p. 80-95
  • « La censure sous Alexandre Ier vue par un diplomate français »
  • « Prosper de Barante et la Russie : nomination au poste d'ambassadeur et la vision spécifique du pays », Il Gruppo di Coppet e il viaggio. Liberaliso e conoscenza dell'Europa tra Sette e Ottocento, Atti del VII Convegno di Coppet, Firenze, 2006, p.277-288
  • «Открытие Александровской колонны глазами французского дипломата: символика войны или мира?» [L'inauguration de la colonne d'Alexandre vue par un diplomate français : symbol de la guerre ou de la paix ?], The Real Life of Pierre Delalande. Studies in Russian and Comparative Literature to Honor Alexander Dolinin, Stanford, 2007, part 2, p. 713-736
  • « Journal, lettres, chronique culturelle : le cas d'Aleksandr Turgenev », Revue des études slaves, 2008, t. 79/3, p. 317-332
  • « Des liaisons dangereuses : lettres des Français en Russie interceptées par les gendarmes dans les années 1820-1840 », L'image de l'étranger : les Français en Russie et les Russes en France, actes du Colloque international (11-12 avril 2008), A. Stroev (éd.), Paris, Institut d'études slaves, 2010, p. 229-242
  • «Шум в московском французском театре (1830): французская и русская интерпретации» [Du bruit dans un théâtre de Moscou (1830) : interprétation française et russe], Con amore: Историко-филологический сборник в честь Любови Николаевны Киселевой [Con amore : recueil de travaux en histoire en l'honneur de Lioubov Kisseleva], Мosouc, ОГИ, 2010, p. 339-363
  • « Une lettre inédite de Chateaubriand à Nicolas Ier et son contexte politique », Société Chateaubriand. Bulletin, Année 2010, La Vallée-aux-loups, 2011, p. 61-67

Résumé de la communication

Gustave-Auguste Marin d'Arbel, précepteur du prince Gagarine et théoricien de l'éducation nationale en Russie

Gustave-Auguste Marin d'Arbel (5 février 1802—14 semptembre 1878) fut précepteur dans la maison du prince Serge Gagarine où son élève fut le futur jésuite Ivan Gagarine. Venu en Russie de Paris pour la première fois le 8 mai 1824, parti en 1836, revenu à Moscou en 1840 pour en repartir en 1841, Marin d'Arbel, auteur de notices adressées à l'Empereur Nicolas, dont l'une porte sur les méthodes de guérir le choléra et une autre sur l'éducation publique en Russie, fut une personne bien-pensante, mais recevait de France des correspondances qui parurent suspectes à la haute police russe, d'où la surveillance constante du personnage et la présence dans les fonds de la Troisième Section (GARF) des dossiers le concernant. Dans mon intervention je projette de parler d'abord des deux lettres (d'un intérêt majeur) qui causèrent la surveillance de Marin d'Arbel par la police secrète, et ensuite de faire connaître sa conception de l'éducation publique en Russie.

 

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Sophie Hasquenoph

Biographie

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Agrégée d'Histoire (1988) et Docteur ès Lettres à Paris I Sorbonne (thèse soutenue en 1995, Les Dominicains de Paris au 18e siècle, 2 vol., Lille, éd. du Septentrion, 933 p.), Sophie Hasquenoph est Maître de Conférences en histoire moderne à l'Université de Lille 3 (depuis 1996). Elue locale (Maire adjointe et Correspondant local du Ministère de la Défense). Elle est spécialiste de l'histoire religieuse. Elle a étudié la colonie française de Moscou de 1812 à 1917 à partir, notamment, de sources religieuses : archives de la paroisse Saint-Louis-des-Français de Moscou, archives des Sœurs de Saint-Joseph de Chambéry, archives des religieux Assomptionnistes. Elle est auteur de : Une aventure bénédictine. L'apostolat monastique du père Jean de Féligonde en banlieue parisienne (1943-1965), Paris, éd. Le Sarment Fayard, 1996, 419 p. ; Histoire des Ordres et Congrégations religieuses en France du Moyen-Âge à nos jours, Paris, éd. Champ Vallon, 2009, 1344 p. Elle prépare actuellement une biographie du père Bourdaloue (1632-1704) s.j., pour les éditions Desclée de Brouwer et un livre qui va paraître en mai 2012 : Les Français de Moscou en 1812, Paris, éd. Perrin.

 

Résumé de la communication

Les écoles de la paroisse française de Moscou (fin XIXe-1917). Des établissements devenus pôles de modernité et de qualité

Au lendemain du drame de 1812, la colonie française de Moscou se renouvelle considérablement au profit d'hommes d'affaires qui participent activement à la modernisation de la Russie. Plus que jamais, à partir de la seconde moitié du 19e siècle, se fait sentir le besoin de créer des écoles françaises, dignes de ce nom et bien différentes des écoles de charité existantes, sous le contrôle de quelques dames patronnesses. C'est ainsi que l'école de garçons et l'école de filles se transforment progressivement, avec l'arrivée à Moscou en 1872 des premières religieuses missionnaires de Saint-Joseph de Chambéry. Bientôt, des enseignants de qualité vont faire de ces écoles, des institutions réputées et de haut niveau, fréquentées de plus en plus par de jeunes étrangers. Nous le montrerons, grâce notamment à l'exploitation inédite des archives de la paroisse Saint-Louis-des-Français, ainsi que celles des religieuses de Chambéry. En effet, à travers ces écoles, c'est bien une image de la modernité française en Russie et de l'ouverture sur la culture russe qui apparaît, à l'heure du rapprochement diplomatique entre nos deux pays.

 

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Ezequiel Adamovsky

Biographie

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Ezequiel Adamovsky (Buenos Aires, 1971) studied history at the University of Buenos Aires and has a PhD from SSEES/University College London. He is currently Professor of Russian History at the University of Buenos Aires, and Researcher of the National Council for Scientific and Technological Research (CONICET), Argentina's highest research body. He has published the book Euro- Orientalism: The Image of Russia in France, c. 1740–1880 (Oxford, Peter Lang, 2006) and over twenty articles on issues of Russian and intellectual history in academic journals such as Revue des études slaves, Cahiers du monde russe, History of Political Thought, European History Quarterly, Journal of Modern History, Journal of the History of Economic Thought, etc.

 

Résumé de la communication

Euro-orientalism back in Russia: civilisation, stigma and national pride

This paper seeks to discuss the relevance of post-colonial perspectives and of the concept of stigma for a non-Eurocentric understanding of some aspects of Russian culture –the making of identities in particular. The weight and effects of the Western gaze (France's in particular) in Russian culture is explored, by studying traces of it in 19th century Russian authors. It is argued that some features of Modern Russian culture are better explained as unconscious, recent reactions to that gaze, rather than as ancient or traditional elements of a solely Russian origin. The psychology of stigma provides some interesting insights as to how French opinions about Russia may have affected the making of Russian identities.

 

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Olga Iodko

Biographie

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Olga Iodko est diplômée de la faculté d'histoire de l'université de Léningrad (1970). Depuis 1977, elle est chercheur pour la filière de Saint-Pétersbourg des archives de l'Académie des sciences de Russie (anciennement direction de Léningrad des archives de l'Académie des sciences d'URSS).

 

 

 

 

Publications sur le thème du colloque

  • « 190 ans de l'académicien Marie-Félicité Brosset », Almanach des études orientales de Saint-Pétersbourg, Volume 5, Saint-Pétersbourg, 1994, p. 451-468, bibl. 469-484. [Akademiku Mari-Felisite Brosse 190 let // Al'manakh Peterburgskoe vostokovedenie. Vyp.5. Spb, 1994]
  • « Au croisement de trois cultures: l'académicien Marie-Félicité Brosset », Écoles de pensée académiques de Saint-Pétersbourg. Pour les 275 ans de l'Académie des sciences. Saint-Pétersbourg, 1998, p.114-129. [В средоточии трёх культур. Академик Мари-Фелисите Броссе // Академические научные школы Санкт-Петербурга. К 275-летию Академии наук. СПб., 1998. С. 114-129]
  • « Marie-Félicité Brosset: le voyage archéologique dans le Caucause (1847-1848) », Disciplines auxiliaires de l'histoire, tome 30. Saint-Pétersbourg, 2007, p.377-383. [Мари-Фелисите Броссе. Археологическое путешествие на Кавказ (1847-1848) // Вспомогательные исторические дисциплины. Т. 30. СПб. 2007. С. 377-383]
  • « L'académicien Marie-Félicité Brosset et les épitaphes géorgiennes de Moscou et Saint-Pétersbourg », Archives académiques du passé et du présent. Recueil d'articles scientifiques pour les 280 ans des archives de l'Académie des sciences de Russie. Saint-Pétersbourg, 2008, p.331-341. [« Akademik Mari-Felicite Brose i gruzinskie epitafii Moskvy i Peterburga » // Akademichesky arkhiv v proshlom i nastoyashem. Sb nauchnykh stateï k 280 letiyu Arkhiva RAN. Spb, 2008]
  • « Un parisien au service de la Russie: l'académicien Marie-Félicité Brosset », Saint-Pétersbourg-France: science, culture, politique, collection « Saint -Pétersbourg et le monde », Saint-Pétersbourg, 2010, p.162-175. [Parizhanin na russkoy sluzhbe. Akademik Mari-Felicite Brosse » // Sankt-Petersburg- Frantsya. Nauka. Kul'tura. Politika. (Seria « Sankt-Peterburg i mir »). Spb, 2010]

Résumé de la communication

L'orientaliste français Marie-Félicité Brosset en Russie

 Dans notre communication, nous parlerons d'un orientaliste parisien Marie-Félicité Brosset, spécialisé en études sur la Géorgie. Historien spécialisé en recherche et études des sources et précurseur de l'archéologie en Géorgie, il fut invité en 1836 par l'Académie impériale des sciences en Russie, et y travailla pendant 44 ans. En 1847-48, il réalisa un important voyage dans la région du Caucase, afin d'appuyer ses documents d'annales Kartlis Tskhovreba (Chroniques géorgiennes) par des données archéologiques et de les publier.
Il avait consacré la dizaine d'années précédente, à Saint-Pétersbourg, à la publication de l'article Inscriptions tumulaires géorgiennes de Moscou et de Saint-Pétersbourg, expliquées par M. Brosset (« Грузинские надгробные надписи Москвы и Петербурга, комментированные М.Броссе »), dans lequel il recense et décrit les épitaphes de 138 tombes: 88 à Moscou entre 1730 et 1835 et 50 à Saint-Pétersbourg entre 1807 et 1838. Les résultats de l'ensemble de ses recherches furent publiés entre 1849 et 1858, en français, dans l'ouvrage Histoire de la Géorgie depuis l'antiquité jusqu'au XIX siècle (« История Грузии с древности до XIX столетия »), en sept tomes. De plus, Brosset assumait en Russie de nombreuses responsabilités: l'identification des monnaies au musée asiatique, l'établissement des manuscrits orientaux et le regroupement des manuscrits géorgiens originaux et de leurs copies. Entre 1839 et 1841, il enseigna le géorgien (gratuitement et sous forme facultative), d'abord à l'académie, puis à l'université (où le cours officiel ne fut mis en place qu'en 1844). Outre son travail à l'Académie des sciences, Brosset avait un certain nombre de responsabilités à sa charge au ministère de l'éducation nationale, qui à cette période dépendait de l'académie. De 1842 à 1844, il travailla à la bibliothèque publique, où il fut élu membre honoraire. Au cours de ces années, il effectuait également son service d'inspecteur dans les écoles privées et les pensionnats de Saint-Pétersbourg. En 1851, il devint membre de la société russe d'archéologie, et de 1859 à 1867 il dirigea sa section orientale. Pendant vingt-neuf ans, de 1851 à 1879, il fut conservateur de la monnaie et des médailles de l'Ermitage impérial, il étudia les épitaphes, et, en 1840, il travailla sur la fonte de caractères géorgiens pour la typographie de l'académie des sciences. Brosset est l'auteur de 262 ouvrages, dont 215 ont été publiés en Russie. Son apport scientifique fut couronné par son élection dans treize sociétés scientifiques, nationales et étrangères.

 

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Natalia Balandina

Biographie

Natalia Balandina

Elle est chercheur à l'Institut d'Etat de recherche d'Histoire des Arts (Moscou) (depuis 2003) et journaliste qui a publié ses travaux dans tes périodiques russes que la Culture, l'Écran et la scène, Ex libris, Vremia novostieï, aussi bien que dans les revues scientifiques comme l'Art du cinéma, les Notes Cinématographiques, la Critique d'art, la Musique et le temps, etc. Elle enseigne l'histoire du cinéma français à L'Université d'Etat de Russie en sciences humaines (RGGU).

 

 

 

Les articles choisies

  • L'espace poétique du cinema de Mikhaïl Kalik//Les Notes Cinégraphiques. – 2002. - №57.
  • L'itinéraire de Moscou: Un scénariste et deux réalisateurs//Le Contrepoint : le livre des articles (homage professeur G.A.Belaia). М., 2005.
  • L'auteur – le héros – la ville dans les films de François Truffaut et Jacques Tati//Receuil «Les Arts occidentaux. Le XXeme siècle : les Problèmes de l'interprétation»– М ., 2007.
  • «La Seine rencontre Paris» Joris Ivens. L'histoire du projet et le contexte/Receuil scientifique «La Critique d'art» («Искусствознание») – 2008. - №1.
  • La maison et le temps dans le cinéma d'Andreï Tarkovski/ Receuil scientifique «La Critique d'art» («Искусствознание»).- 2008. -№4.
  • Feérie magique (les films d'Otar Iosseliani dans le contexte du cinéma français des années 60)/ Revue Art du cinéma. - 2008. - №10.
  • Tativille (L'exposition de Jacques Tati dans la Cinématèque française) /Culture.- №27, juin, 2009.
  • Le sujet mythologique dans le cinema. «Le mepris» de J.-L. Godard et «Le regard d'Ulysse» de T. Angelopoulos// Receuil «Les Arts occidentaux. Le XXeme siècle : le Destin de la Classique dans l'art europeen» – 2010

 


Nadejda Ossipova

Biographie

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Diplômée de l'Institut d'État d'histoire et d'archives de Moscou. Docteur en histoire, elle est chercheur et directrice des départements pour l'information documentaire et l'organisation des expositions des archives de l'Académie des sciences de Russie. Ses principaux domaines de recherche sont l'étude de l'histoire et de sa vulgarisation, ainsi que l'histoire de l'Académie des sciences de Russie aux XIXe et XXe siècles.

 


 

 

 

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Svetlana Serova

Biographie

Photo_SEROVALa correspondance régulière entre les deux scientifiques avait commencé dès le retour de Maria Pavlova - qui venait de passer ses examens à Paris, à la Sorbonne - à Moscou, et s'est prolongée jusqu'à la mort d'Albert Gaudry. Entre 1888 et 1908, celle-ci retrace une vingtaine d'années d'échanges, se présentant ainsi comme une source complète d'étude des contacts entre les paléontologues français et russes à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

Les lettres mentionnent des publications, en font des critiques, évoquent des voyages futurs ou la participation à des évènements scientifiques. On y trouve aussi des croquis de découvertes. Mais les lettres ne sont pas que professionnelles: leur style témoigne de l'atmosphère amicale et chaleureuse qui entourait les liens scientifiques – qui ont duré de longues années – entre Gaudry et la famille Pavlov. Dans une de ses lettres, Gaudry, qui a reconnu, et maintes fois souligné l'apport capital de Pavlova dans le développement de la géologie et de la paléontologie russes et mondiales, déclare à son amie: «…vous avez une grande place dans la famille des géologues».

Un symbole important vient couronner cette relation: en 1926, la société des géologues français décide de décerner un prix aux époux Pavlov: il s'agira de la médaille Gaudry, une médaille d'argent.

Résumé de la comunication

La paléontologie en lettres : la correspondance d’Albert Gaudry avec Maria Pavlova (1888-1908)

Albert Gaudry et Maria Pavlova ont entretenu une longue correspondance. Le scientifique français était un géologue et paléontologue, directeur du département de paléontologie du Musée d'Histoire naturelle de Paris à partir de 1872, membre de l'Académie française des sciences à Paris à partir de 1882, président du Congrès de géologie de Paris à partir de 1900 et membre de l'Académie royale des sciences de Suède. Maria Pavlova était une paléontologue soviétique, membre honorifique de l'Académie des sciences d'URSS depuis 1925 (membre-correspondant à partir de 1930), et épouse de l'un des plus grands géologues russes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, A.P. Pavlov. Les lettres qu'ils se sont échangées sont conservées aux archives de l'Académie des sciences de Russie.

La correspondance régulière entre les deux scientifiques avait commencé dès le retour de Maria Pavlova - qui venait de passer ses examens à Paris, à la Sorbonne - à Moscou, et s'est prolongée jusqu'à la mort d'Albert Gaudry. Entre 1888 et 1908, celle-ci retrace une vingtaine d'années d'échanges, se présentant ainsi comme une source complète d'étude des contacts entre les paléontologues français et russes à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

Les lettres mentionnent des publications, en font des critiques, évoquent des voyages futurs ou la participation à des évènements scientifiques. On y trouve aussi des croquis de découvertes. Mais les lettres ne sont pas que professionnelles: leur style témoigne de l'atmosphère amicale et chaleureuse qui entourait les liens scientifiques – qui ont duré de longues années – entre Gaudry et la famille Pavlov. Dans une de ses lettres, Gaudry, qui a reconnu, et maintes fois souligné l'apport capital de Pavlova dans le développement de la géologie et de la paléontologie russes et mondiales, déclare à son amie: «…vous avez une grande place dans la famille des géologues».

Un symbole important vient couronner cette relation: en 1926, la société des géologues français décide de décerner un prix aux époux Pavlov: il s'agira de la médaille Gaudry, une médaille d'argent.

 

 

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Natalia Speranskaya

Biographie

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(Lettres de la sœur de Pouchkine O. Pavlichtcheva[St. Pétersbourg, 1994]; Six mois en Russie en 1826 par F. Ancelot [Moscou, 2001; préface et notes]; Potemkine par S. Sebag-Montefiore [Moscou, 2003, de l’anglais]; Alexandre Kazem-Beg et l’émigration russe en Occident par M. Massip [Moscou, 2010] et autres). En 2005, elle a soutenu sa thèse de doctorat La littérature russe dans le journal Le Furet / Le Miroir (1829—1833) à l’université de Tver et continue ses recherches dans le domaine des relations intellectuelles franco-russes et, plus spécialement, sur les périodiques francophones.

Publications en relation avec le thème du colloque

  • Ф. Ансело. Шесть месяцев в России: Письма к К. Сентину, сочиненные в 1826 году, в пору коронования его императорского величества / Пер. с франц., вступ. статья и комм. Н.М. Сперанской. М.: Новое литературное обозрение, 2001 || F. Ancelot. Six mois en Russie. Lettres écrites à M. X.-B. Saintine à l’époque du couronnement de Sa Majesté l’Empereur / Trad., préface et commentaires par N. Speranskaya. M.: Novoyé Litératournoyé Obozréniyé, 2001.
  • Петербургская газета «Le Furet» – «Le Miroir» (1829—1833) // НЛО. № 94 (№ 6’2008) || Un journal de St. Pétersbourg: «Le Furet» – «Le Miroir» (1829—1833) // Novoyé Litératournoyé Obozréniyé. № 94 (№ 6’2008).
  • Материалы по русской литературе в петербургской газете «Le Furet» в 1829–1830 годах // НЛО. № 96 (№ 2’2009) || Articles concernant la littérature russe dans «Le Furet» en 1829–1830 // Novoyé Litératournoyé Obozréniyé. № 96 (№ 2’2009).
  • Материалы по русской литературе в петербургской газете «Le Furet» / «Le Miroir» в 1831–1832 годах // НЛО. № 98 (№ 4’2009) || Articles concernant la littérature russe dans «Le Furet» / «Le Miroir» en 1831–1832 // Novoyé Litératournoyé Obozréniyé. № 98 (№ 4’2009).
  • Александр Дмитриевич Улыбышев и его драматические опыты // Сб. памяти А.М. Пескова. В печати. || Alexandre Oulybychev et ses essais dramatiques // Recueil “In memoriam: Alexeï Peskov”. Sous presse.
  • Июльская революция 1830 года в русских газетах // Россия и Франция. Материалы XVIII Лотмановских чтений. В печати. || La Révolution de Juillet 1830 dans les périodiques russes // La Russie et la France. XVIIIe colloque Lotman. Sous presse.

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Petr Zaborov

Biographie

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Docteur ès lettres, directeur de recherches à l'Institut de littérature russe (Maison Pouchkine) de l'Académie des Sciences de Russie, département des relations littéraires internationales (en 1992–1995 professeur invité à l'Université Paul Valéry de Montpellier). Auteur des monographies La littérature russe et Voltaire. XVIII–premier tiers du XIX siècle (Leningrad, Naouka, 1978) et Voltaire dans la culture russe (Ferney-Voltaire, Centre international d'étude du XVIIIe siècle, 2011) et de plusieurs articles sur les contacts franco-russes aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles, publiés en Russie, en France, en Angleterre, en Suisse, en Allemagne, en Espagne, au Japon etc., par exemple :

 

 

  • « Les échos en France du jubilé de Pouchkine en 1899 », L'Univesalité de Pouchkine, Paris, 2000, p. 295-302;
  • « V.I. Polianski, l'ami oublié de Voltaire », Voltaire en Europe. Hommage à Christiane Mervaud, Oxford, 2000, p. 105-110;
  • « Katharina II. und Madame Geoffrin », Katharina II., Russland und Europa, Mainz, 2001, S. 319-30;
  • « E. Zola und die russische Presse », Franzosen und Russen, Berlin, 2001, p. 11-25;
  • « Victor Hugo, Voltaire et l'opinion publique russe », Cahiers Ivan Tourguéniev, n° 26, Paris, 2003, p. 11-20;
  • Louis-Philippe de Ségur, l'homme et l'oeuvre », Thématique et rêve d'un éternel globe-trotter. Mélanges offerts à Shin-ichi Ichikawa, Tokyo, 2003, p. 173-180;
  • « Gaston Paris et Alexandr Veselovskij. Les relations scientifiques franco-russes, une page d'histoire », CMR, oct-déc. 2007, p. 637-660;
  • « Journal littéraire de St.Pétersbourg et les échanges culturels entre la Russie et l'Europe », Réseaux de l'esprit en Europe dès Lumières au XIXe siècle, Genève, 2009, p. 203-215;
  • « L'œuvre de Thomas en Russie », Diderot, l'Encyclopédie et autres études. Sillages de Jacques Proust, Ferney-Voltaire, 2010, p. 151-156;
  • « L'Originalité russe chez Emile Dupré de Saint-Maur », Idée russe vue de l'étranger, SPb., 2010, p. 113-142;

Résumé de la communication

La revue étrangère (1832-1863) et les relations culturelles franco-russes

En janvier 1832 commença à paraître à Saint-Pétersbourg une nouvelle revue française «Revue étrangère de la littérature des sciences et des arts» avec un sous-titre: « Choix d'articles extraits des meilleurs ouvrages et recueils périodiques publiés en Europe ». A l'origine du projet se trouvait Ferdinand Bellizard, ex-collaborateur du libraire pétersbourgeois Saint-Florent et son successeur, qui eut bientôt comme associé S. Dufour. Leur revue parut pendant trente-deux ans, à raison de deux, puis de trois livraisons par mois, de 50 à 80 pages, qui étaient réunies ensuite en tomes volumineux, ce qui faisait quatre tomes par an, auxquels s'ajouta par la suite un « Bulletin mensuel des sciences, de l'industrie et des beaux arts ». Bellizard et Dufour puisaient leur matériau dans des livres et des périodiques étrangers, surtout français, ce travail se faisait à Paris, dans leur bureau du 1 bis, rue de Verneuil. On peut supposer que cette tâche occupait plusieurs personnes, mais c'est surtout Dufour qui dirigeait ces travaux ; il était chargé en outre de la recherche de textes inédits à publier dans la revue. Tout fonctionna ainsi sans changement jusqu'à 1854, date à laquelle Bellizard prit la direction du « Journal de Saint-Pétersbourg », ce qui laissa Dufour seul à la tête de la «Revue étrangère». La «Revue étrangère» traitait de tout, et cela déterminait totalement sa structure : chaque numéro célébrait les succès de la science et de la technique, publiait de la prose et des vers, donnait des biographies de personnages historiques ou de contemporains éminents, des récits de voyages dans divers pays et divers continents. Le théâtre, la musique, les arts plastiques étaient l'objet d'une attention particulière, les livres nouvellement parus donnaient lieu à des recensions, et on suivait attentivement les évolutions de la mode. Chaque tome avait dix à douze sections dont le nombre variait en fonction des sujets abordés («Sciences», «Histoire», «Voyages», «Biographie», «Littérature et nouvelles», «Poésie», «Beaux-arts», «Variétés», «Chronique», «Bibliographie» et «Modes»). La composition de ces sections révèle non seulement le sens commercial des éditeurs, mais aussi leur goût littéraire : en témoigne la présence de quantité d'écrivains de premier ordre ce qui n'excluait pas, bien sûr, la littérature de bas étage. En dépit de la réussite commerciale de la «Revue étrangère», après 1854 son étoile commença à pâlir peu à peu. Fin 1863, avec le tome 128, la revue cessa d'exister, et peu de temps après on annonça assez sèchement la disparition de Bellizard. Quoi qu'il en soit, on peut constater que la « Revue étrangère » contribua largement à une meilleure connaissance par le public russe cultivé de la vie culturelle et de la science françaises, et au-delà, au rapprochement entre les deux pays.

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Nicole Cherpitel

Biographie

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Sociologue de formation. Descendante directe d'Henri Brocard, entrepreneur français à Moscou au XIX° siècle, elle a eu accès à des sources primaires: témoignage oral et documents familiaux. De là est né son intérêt pour une approche scientifique du récit familial par la recherche historique.

 

 

Résumé de la communication

Henri Brocard, entrepreneur français à Moscou, parfumeur et collectionneur

 

Cette histoire de famille est celle d'Henri Brocard. Mon arrière grand-mère m'a souvent parlé d'une de ses filles. La présente communication s'appuie sur ce témoignage oral, les archives familiales et les recherches aux archives de Moscou. Arrivé à Moscou en 1861, à 22 ans, il y fonde deux ans plus tard et dirige pendant quarante ans une entreprise de fabrication de savons, puis de parfums. En étroite collaboration avec sa femme, il applique une stratégie commerciale qui démocratise les produits d'hygiène et de parfumerie en Russie. Un parcours de vie qui s'inscrit dans une histoire plus vaste, celle du développement du capitalisme. Mais Henri Brocard est davantage qu'un industriel. Amateur d'art et mécène, sa collection de tableaux et objets rassemblée pendant trente ans, est plus éclectique que scientifique. A partir de 1890, il l'ouvre régulièrement au public dans les Galeries Commerciales du Goum.
A sa mort, le 16 décembre 1900, trois de ses enfants dont mon arrière grand-mère continuent son œuvre jusqu'à ce que la Révolution de 1917 ne vienne bouleverser le destin familial.

 

 


Margarita Khartanovitch

Biographie

 

Résumé de la communication

Les savants français au service de l'Académie des sciences de Russie dans la première moitié du XIXe siècle

La première moitié du XIXe siècle est une étape importante pour l'Académie des sciences de Russie qui se voit dotée de nouveaux statuts. L'Académie est devenue un intermédiaire par excellence entre les savants russes et ceux de plusieurs pays d'Europe, d'Amérique et d'Asie. Les relations entre les assemblées savantes de différents pays ne suivaient pas la même logique. Dans cette communication, nous nous limiterons à présenter les relations scientifiques de l'Académie impériale des sciences avec les scientifiques français. Nombre d'entre eux sont passés au service de la Russie et ont fait l'essentiel de leurs découvertes en Russie. Leurs domaines d'activités sont fort diverses : physique, génie civil et militaire, études orientales, etc. Parmi ceux qui ont travaillé en Russie et qui y ont publié nombre de leurs travaux, on mentionnera les ingénieurs Raucourt et Bazaine et les linguistes orientalistes Charmoy, Brosset et Demange. Certains projets de coopération entre les scientifiques russes et français ont été discutés dans la première moitié du XIXe siècle, mais n'ont pas vraiment abouti.

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Elena Polevchtchikova

Biographie

Diplômée de la faculté d'histoire de l'Université Metchnikov d'Odessa. Thèse de candidat es sciences historiques "Les débats d'opinions en Angleterre à la veille de la guerre des colonies américaines pour l'indépendence" (1986, Léningrad). Chargé de cours à l'Université Metchnikov en 1988-1995. Boursière « Diderot » à la Maison des Sciences de l'Homme (Paris) en 1995-1996. Depuis 1998, elle dirige le département des manuscrits et des livres rares de la Bibliothèque scientifique de l'Université Metchnikov d'Odessa.
Domaines de recherche: présence française dans la Russie méridionale au début du XIXe siècle; livres et périodiques français du XVIIIe siècle; l'histoire des bibliothèques privées russes en 18e-19e siècles.

Résumé de la comunication

Les initiatives culturelles des Français à Odessa dans la première moitié du XIXe siècle

Métropole économique et commerciale de la région depuis le début du XIXe siècle, Odessa devient très vite un centre de la vie intellectuelle et culturelle de la Russie méridionale. Beaucoup d’ambitieux projets furent initiés par Richelieu et appuyés par Langeron à l’époque de leurs administrations en 1803-1823:

  • la fondation des établissements de l’éducation (gymnase de commerce, Instituts des nobles et des demoiselles nobles, lycée Richelieu etc.) sous la direction des Français (Pierre Wolsey, l’abbé Nicolle, Rémi Gillet) où les professeurs et gouverneurs français prédominaient;
  • la fondation d’un premier journal d’Odessa Messager de la Russie Méridionale, ou Feuille commerciale, publié avec l’autorisation du gouvernement par Jean Davallon en avril 1820. Les journalistes d’origine française collaboraient également dans le Journal d’Odessa ou Courrier Commercial de la Nouvelle Russie ;
  • la publication des premiers ouvrages traitant l’histoire de la ville (Charles Sicard) et de la Nouvelle Russie (Gabriel de Castelnau) ;
  • les librarires tenues par les français et les suisses prédominaient parmi les premiers bouquinistes d’odessa (collin père et fils, jean roubaud, joseph sauron, david miéville).

Membres actifs des premières sociétés savantes à Odessa: la Société Impériale d’économie rurale de la Russie Méridionale (1828) et la Société Impériale d’histoire et d’antiquité d’Odessa (1839), les Français et les Suisses ont signé nombre de mémoires publiés par ces sociétés ainsi que plusieurs ouvrages scientifiques. Botanistes, ingénieurs, architectes, ils ont joué leur rôle dans les travaux d‘urbanisme, d‘aménagement d’espaces verts, dans l’organisation des services municipaux. L’accent est porté sur les personnages peu connus qui ont beaucoup contribué au progrès écomique et intellectuel de la ville et de la province.

 

Publications en relation avec le thème du colloque

 

  • « Stupides mannequins » contre talentueux « scélérats » : la contre-révolution vue par le comte Alexandre de Langeron. Quatre lettres au comte Andreï Razoumovski, décembre 1793-février 1794, Archives de l'Est et la France des Lumières. II. Inédits, sous la dir. de Georges Dulac et de Sergueï Karp, Ferney–Voltaire, Centre international d'étude du XVIIIe siècle, 2007, p. 708-722.
  • L'Europe et la Nouvelle Russie en 1808 : le duc Armand Du Plessis de Richelieu à l'impératrice Maria Feodorovna (4/16 décembre 1808), Archives de l'Est et la France des Lumières. II. Inédits, sous la dir. de Georges Dulac et de Sergueï Karp, Ferney–Voltaire, Centre international d'étude du XVIIIe siècle, 2007, p. 723-734.
  • «Мы здесь в гуще битвы против анархии» (политическая жизнь эпохи Реставрации в письмах герцога Ришелье В. П. Кочубею)» ["Nous sommes ici au milieu du combat contre l'anarchie" (la vie politique de la Restauration d'après les letters du duc de Richelieu au comte Kotchoubey)] // Французский ежегодник 2003. – М., 2003. – С. 165-181.
  • «Un Bazadais à Odessa, Gabriel de Castelnau d'Auros», Les Cahiers du Bazadais, 2e trimestre 2003, № 141, p. 5-14.
  • En coopération avec G. Dulac (Institut de recherche sur la Renaissance, l'Age classique et les Lumières (IRCL, UMR 5186 du CNRS) et D. Triaire (Université Paul-Valéry Montpellier III), elle prépare actuellement un ouvrage "Les Français et la naissance de la ville d'Odessa" qui contient la correspondance inédite du duc de Richelieu.

 


Irina Gouzevitch

Docteur en histoire des techniques (Université de Paris VIII), Rattachée au Centre Maurice Halbwachs, École des Hautes Études en Sciences Sociales. Ses domaines de recherches s'articulent autours du grand thème : transfert, acculturation et circulation des connaissances scientifiques et techniques aux XVIIIe-XIXe siècles. L'oeuvre de l'ingénieur est au coeur de ces études plus spécifiquement portées sur les problématiques de l'enseignement technique, des réseaux de sociabilité professionnelle, de la mobilité des experts et des questions identitaires.


 

Natalia Fédounina

Résumé de la communication

Charcot et la médecine russe dans les années 1880-1890

C'est au cours du dernier quart du XIXe siècle que l'hypnose est apparue en Russie grâce au séances publiques d'Hansen, de Robert, Feltsman ou Cumberland, réalisées non sans pertes et troubles de santé chez les courageux cobayes qui se prêtèrent à ces expériences. Une étude sérieuse de l'hypnose en tant que science et moyen thérapeutique s'est révélée nécessaire au développement de la théorie et de la pratique de l'hypnose, notamment pour différencier les médecins qui la pratiquaient des nombreux «voyants » et autres « guérisseurs », qui, eux-mêmes, n'étaient pas toujours mentalement très stables. Cet intérêt pour la théorie et la pratique de l'hypnose orienta les médecins russes vers les médecins, psychiatres et neurologues de Paris et Nancy, où s'étaient formées deux écoles d'hypnose et de suggestion, dirigées respectivement par J.M. Charcot et H. Bernheim. Les médecins russes y ont envoyé leurs patients en consultation, s'y sont eux-mêmes rendus en stage, ou ont consulté leurs confrères français pour des cas difficiles. Parfois, l'origine d'un tel intérêt scientifique était liée à une expérience personnelle de la maladie ou d'une guérison miraculeuse. Dans notre communication, nous examinerons les différentes formes d'influence exercées sur les scientifiques russes par les maîtres français de l'hypnose et de la suggestion, fondateurs des écoles de la Salpêtrière (Charcot) et de Nancy (Bernheim).
 

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Vladimir-somovVladimir Somov

Etudes superieurs: université de Leningrad (Faculté de l’histoire) 1968-1973. Option: histoire de la France des 17-18 ème siècles. Etudes du troisième cycle à l’Institut de l’histoire de l’URSS de l’Académie des sciences de l’URSS, 1975-1980, préparation de la thèse de doctorat “Russica” françaises du 18 ème siècle” sous la direction de Madame Prof. A. D. Lublinskaïa.

1977-1995, chargé de recherche à la Bibliothèque de l’Académie des sciences de la Russie.

Actuellement : chargé de recherche à la Bibliothèque du Conservatoire Nationale de musique de Saint-Pétersbourg (section des manuscrits et du livre rare). Chargé de conférence au Conservatoire nationale de musique de Saint-Pétersbourg (Histoire de Russie, Histoire de l'édition musicale).

Invitations

  • 1995 chercheur associé au Centre d’études du 18e siècle du CNRS (Montpellier, Université Paul Valéry)
  • 1997 professeur invité à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.
  • 2004 professeur invité à l’Ecole Pratiques des Hautes Etudes
  • 2009 directeur d’études associé à Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris)

 

Publications

Au total quelque 120 des publications dans le domaine d'histoire des relations culturelles entre la Russie et la France y compris:

  • Un episode de l'histoire des contactes du Conservatoire de Saint-Pétersbourg et de la culture française : Deux lettres de Pauline Viardot à Karl Davydov, dans Opera musicologica № 2 (8). 2011.
  • La Russie (Les bibliothèques russes. La Bibliothèque Nationale de Russie. La Bibliothèque d'État russe. La Bibliothèque de l'Académie des sciences. Histoire du livre en Russie. (18-20e siècles) dans Dictionnaire encyclopédique du livre et de l'édition. Paris, Electre, Éditions du Cercle de la librairie. 2011. P. 633 – 647.
  • De l’histoire de la bibliothèque de la Société musicale russe, dans La société musicale russe: 150 ans. Saint-Pétersbourg, Bibliothèque nationale de Russie, 2010. P. 53 – 74
  • François Josephe Fétis et ses lettres dans les archives russes, dans Les archives musicales russes à l’etranger : Les archives musicales etrangers à la Russie. Fasc. 4. Moscou, 2008. . P. 224 - 234.
  • Le livre français et la censure russe à la fin du XVIIIe siècle. dans Le Siècle des Lumières. II. Censure et statut de l’imprimé en France et en Russie au Siècle des Lumières.Moscou: Naouka, 2008. P. 153 – 191.
  • Voltaire et le concours de la Société libre d’économie de Pétersbourg : deux dissertations sur le servage (1767) dans Les Archives de l’Est et la France des Lumières : Guide des Archives et inédits. Ferney – Voltaire, 2007. P. 494 – 536
  • La librairie française en Russie du XVIIIe siècle, dans Est - Ouest: Transfert et receptions dans le monde du livre en Europe (XVIIe – XXe siècles). Leipzig, 2005.
  • Le livre français dans la bibliothèque privée de Piotr I. Tchaïkovski, dans Piotr I. Tchaïkovski. Almanac. Moscou, 2003.
  • Les aristocrates russes, acheteurs des livres en France pendant la Révolution, dans Livre-voyageur. Les actes du colloque. Paris, Klincksieck, 2000.
  • Gotphried Ehgelbert Anders, musicologue et bibliothècaire parisien et ses archives au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, dans Les archives musicales de Saint-Pétersbourgs, Fasc. 3. Saint-Pétersbourg, 1999. P. 66 - 82.

Résumé de la communication

Musiciens et compositeurs français en Russie au XIXe siècle

Французские музыканты в Петербурге XIX века.

Французские музыканты оставили заметный след в русской культуре XIX века, эпохи, когда сформировалась знаменитая русская композиторская школа. Многие французы в первой половине XIX века состояли на придворной службе (Denis Guillaume Paris, François Adrien Boieldieu, Joseph Guillou). Французская скрипичная школа в Петербурге была представлена именами Jacques Pierre Rode, Pierre Marie Baillot, Charles Philippe Lafont, etc. Расцвет русского балета связан с деятельностью Adolphe Charles Adam, Charles Frédéric Didelot, Marius Petipa. Успешно прошли гастроли пианистов Marie Pleyel, Raoul Pugno. Неоднократно выступала на петербургской сцене певица Pauline Viardot, а ее дочь Louise Eritt преподавала в Консерватории. Во второй половине XIX века в концертах Русского музыкального общества участвовали Hector Berlioz, Camille Saint-Saëns. Среди русских музыкантов были и прямые потомки французов (Alexandre Villoing, César Cui). О контактах двух национальных музыкальных школ свидетельствуют фонды петербургских библиотек, архивы императорского двора, петербургских театров, Русского музыкального общества и Санкт - Петербургской консерватории, и т. д.

 

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Elisabeth Liris

Docteur en Histoire. Thèse de Doctorat sous la direction de M. Michel Vovelle: La symbolique de la Régéneration 1790-1793, Université de Paris I , Panthéon -Sorbonne, 1991.

Chercheur associée à l'IHRF Institut d'Histoire de la Révolution Française (Université de Paris I)

Chercheur associée à l'ANR Association Nationale de la Recherche (ANR Rev Loi)

Actuellement recherche dans le cadre de ces deux institutions en vue du Projet Baudouin : numérisation de la collection de François-Jean Baudouin.
 

 

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Alexe_Evstratov_PhotoAlexeï Evstratov

Alexeï Evstratov est docteur ès lettres à l’Université d’Etat russe en sciences humaines et sociales (RGGU, Moscou). Après avoir soutenu sa thèse en avril 2009, il continue ses recherches à l'Université Paris-Sorbonne, dans le cadre d'une thèse française intitulée Le Théâtre français à la cour de Catherine II, sous la direction de Jean Breuillard et Pierre Frantz.

Après avoir enseigné en tant qu'ATER à l'Universités Rennes 2 et à l'Université Paris VIII-Vincennes-Saint-Denis, il assure actuellement le poste de coordinateur scientifique dans l’équipe de recherche Les Français dans la vie scientifique et intellectuelle de la Russie, XVIIIe-XXe siècles (sous la direction de Francine-Dominique Liechtenhan) au sein du Centre Roland Mousnier (UMR 8596, CNRS/Paris-Sorbonne).Dans le cadre de ce projet, il a participé à l'organisation de plusieurs manifestations scientifiques, dont le colloque international Elisabeth, impératrice de Russie (1741- 1761). Entre francophonie et francophilie, à la Fondation Singer-Polignac (les 11 et 12 décembre 2009).Ses travaux publiés portent essentiellement sur les échanges entre la Russie et l'Occident dans le domaine théâtral et littéraire, mais aussi sur les significations sociales et politiques des faits culturels.