Lettre de Robert de Montesquiou à la Princesse de Polignac n°68
Madame
Le projet que l'illustre coryphée-fée propose et que nous disposons (auquel Dieu peut bien prêter vie comme à chose notable et noble) n'eût-il rencontré que votre chaleureux accueil et remporté que votre adhésion sympathiquement enthousiaste, c'est de quoi le saluer déjà. Mais il n'aura point fait ce pas pour reculer, j'espère. Les parties étant d'accord, le mystère requis, les silences acquis, des dates s'imposent à mesure des circonstances mûries, des situations envisagées, des impedimenta surmontés.
De retour, ou tout au moins de passage vers le milieu de septembre, avec des éclaircissements plus précis, j'aurai hâte de vous les porter précieusement ainsi que mes remerciements pour votre gracieux zèle en lequel je vous salue, Madame, d'affectueux gré, et de délicate assurance.
R. de M.
sept. 92
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