Lettre de Edouard Estaunié à la Princesse de Polignac n°122
La Maison du Sage 72, cours du Parc Dijon
Princesse,
Il n'y a point de ma faute dans mon retard à vous donner satisfaction. Le lendemain du jour où j'ai eu le grand plaisir d'être reçu par vous, j'ai été pris par une grippe violente qui se termine à peine après un mois de réclusion et de maladie fort désagréable. Du coup, j'ai été privé d'aller entendre Bach chez vous - ce qui me fut cruel- et dans l'impossibilité d'atteindre M. Guillet. D'autre part, ces jours-ci il mariait son fils fêtait un centenaire de son Ecole : il ne m'a pas paru que ce fussent des circonstances propices pour lui faire par écrit une communication en somme assez délicate. Je compte toutefois, ce vent de fêtes ayant passé, lui écrire cette semaine. C'est vous dire que j'espère bien aussi que vous aurez satisfaction prochainement.
J'espère que plus heureuse que nous, vous aurez commencé l'année sans ennuis de santé. Ma femme et moi vous envoyons nos voeux et je vous demande encore de croire à mes dévoués et très sympathiques sentiments.
E. Estaunié
{gallery}correspondances/190{/gallery}