L'utilisation de l'hôtel au temps de la Fondation Singer-Polignac
Après la mort en 1943 à Londres de Winnaretta Singer, la Fondation s’installe dans l’hôtel et le pavillon, dont seuls les murs lui ont été légués.
A partir de 1985, d’importants travaux de restauration et de décoration sont mis en œuvre par Édouard Bonnefous, président de la fondation jusqu’en 2006.
En 2007, un chantier de restauration de la fresque de José Maria Sert, qui habille le plafond du Salon de musique, est réalisé par l’atelier de Madeleine Hanaire et Francisca Hourrière, assistées d’Emmanuel Joyerot, tous trois restaurateurs habilités des Musées nationaux, sous la houlette de Christian Prevost-Marcilhacy, inspecteur général honoraire des Monuments historiques.
A l’ouverture de la résidence musicale en 2006 par le professeur Yves Pouliquen qui a pris la succession d’Edouard Bonnefous à la présidence, seul l’Atelier du pavillon est mis à disposition des artistes pour leurs répétitions. Puis, d’autres salles de l’hôtel comme la Bibliothèque ovale connaissent des aménagements pratiques afin d’offrir de bonnes conditions de répétitions. Au fil des années, la multiplication des ensembles en résidence accroît le besoin d’augmenter la capacité d’accueil de la fondation.
Le Salon de musique qui était jusqu’à présent uniquement utilisé pour les concerts et les répétitions générales, s'ouvre peu à peu aux musiciens pour leurs répétitions quotidiennes. Des travaux sont entrepris en 2010 et 2011 dans ce qui étaient autrefois les anciennes cuisines de l’hôtel afin de proposer deux salles de répétition supplémentaires au rez-de-chaussée. Enfin, une sixième salle, aménagée au quatrième étage, voit le jour en 2014.
A l’heure actuelle, l’hôtel dispose de six salles de répétition, de dimensions et spécificités différentes pour accueillir les artistes tout au long de l’année. La Fondation Singer-Polignac a acquis plusieurs instruments qui sont mis à disposition des artistes en résidence : deux pianos Steinway D, un piano droit Yamaha, un clavecin Marc Ducornet, un orgue positif Claude Jaccard et un parc de percussions. D’autres instruments lui sont prêtés : un piano Yamaha C3, un quart-de-queue Blüthner, un clavecin franco-flamand Jacques Braux, un clavecin allemand d’après Mietke, un orgue positif Thomas.
Les salons d'apparat sont quant à eux toujours utilisés lors des événements produits par la fondation. De même, les jardins de l’hôtel représentent un espace de tranquillité inestimable en plein cœur de Paris pour les artistes ou le public invités.