Fertilité, l'apport de l'héritage maternel
Avant-propos
Les nations développées sont actuellement confrontées au problème de la maternité tardive et au déclin de la fécondité associé. La baisse de la fécondité entraîne une chute démographique, qui aura des conséquences sans précédent pour nos sociétés dans un avenir proche. On observe une baisse significative de la fécondité féminine après 35 ans. Dans les pays industrialisés, l'âge maternel à la première naissance progresse rapidement. En outre, les données mondiales montrent que plus de 25 % des problèmes de fertilité féminine sont inexpliqués, indiquant une énorme lacune dans notre compréhension de la reproduction féminine. La mauvaise qualité des ovocytes est à l'origine de la majorité des problèmes de fertilité féminine. Les ovocytes sont formés avant la naissance, et restent dormants dans l'ovaire pendant plusieurs décennies chez l'homme, de la naissance à la ménopause. Malgré leur remarquable longévité, les ovocytes vieillissent avec l'âge maternel avancé. Nous savons peu de choses sur les stratégies et les mécanismes qui permettent aux ovocytes d'échapper au vieillissement pendant de nombreuses années ou sur les raisons pour lesquelles ces mécanismes finissent par échouer après 35 ans. Le gouvernement français a missionné une grande enquête, aboutissant en 2021 à la publication d’un rapport sur les causes de l'infertilité en France et à mandat donné à l'INSERM de coordination d’un programme national afin de promouvoir les recherches sur l'infertilité des femmes en 2022. Nous pensons donc qu'il est opportun d'organiser un congrès soutenu par la Fondation Singer-Polignac sur ce sujet d'actualité important qu'est la biologie des ovocytes.