Margaret Buckingham
membre de l'Académie des sciences, Directrice de recherche au CNRS, Professeur à l'Institut Pasteur
Membre du Conseil d'administration de la fondation depuis le 30 mars 2022
Les recherches de Margaret Buckingham portent sur les mécanismes qui conduisent une cellule naïve à entrer dans un programme de différenciation tissulaire pendant le développement de l'organisme. Elle étudie les gènes qui régulent la formation et la régénération du muscle de squelette, ainsi que les populations cellulaires qui forment le coeur.
Œuvre scientifique
Margaret Buckingham, de nationalités française et britannique, née en 1945, est diplômée (B.A., M.A., D. Phil.) de l’université d’Oxford. Depuis 1971, elle a mené sa carrière scientifique en France, d’abord dans le laboratoire de François Gros, puis à partir de 1987, en tant que chef de l’Unité de génétique moléculaire du développement, puis Professeur à l’Institut Pasteur où elle a été directrice du Département de biologie du développement. Elle est directeur de recherche au CNRS. Elle a présidé la section de Biologie du développement et de la reproduction au CNRS de 2001 à 2004 et la Société Française de Biologie du Développement de 2008 à 2011. Elle est actuellement membre du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE).
Les recherches de Margaret Buckingham portent sur les mécanismes qui conduisent une cellule naïve à entrer dans un programme de différenciation tissulaire pendant le développement de l’organisme. Elle étudie les gènes qui régulent la formation et la régénération du muscle de squelette, ainsi que les populations cellulaires qui forment le cœur.
Margaret Buckingham a effectué des études pionnières sur l’organisation des gènes du muscle et leurs différents modes d’expression pendant le développement. Parmi les gènes des facteurs de régulation myogénique, de la famille MyoD, l’expression de Myf5 précède la myogenèse chez l’embryon. En son absence, les cellules adoptent d’autres destins cellulaires, démontrant ainsi le rôle de Myf5 comme facteur de détermination myogénique. L’analyse du contrôle transcriptionnel de Myf5 a révélé la complexité de la régulation spatiotemporelle d’un tel gène. Avec son équipe, elle a démontré qu’un autre gène régulateur, Pax3, intervient avec Myf5 en amont de la hiérarchie génétique qui contrôle l’initiation de la myogenèse. Récemment, elle a identifié une réserve de cellules souches qui alimente les masses musculaires. Ces cellules expriment Pax3 et Pax7 ; chez le double mutant Pax3/Pax7, Myf5 et MyoD ne sont pas activés, entraînant un déficit majeur du muscle. Les cellules satellites du muscle adulte sont vraisemblablement issues de cette population cellulaire. La purification de ces cellules adultes permet de démontrer leur capacité à régénérer efficacement les muscles endommagés. En plus de leur rôle comme régulateurs du destin myoénique, Pax7 chez l’adulte et Pax3 chez l’embryon agissent aussi comme facteurs de survie, soulignant l’importance de la co-ordination de ces deux fonctions dans les cellules souches.
Margaret Buckingham a également apporté des contributions importantes à la cardiogenèse. La démonstration d’un deuxième champ cardiaque chez l’embryon de souris a bouleversé le modèle Notice biographique de Margaret Buckingham, Membre de l’Académie des sciences classique de formation du cœur. En accord avec la présence d’une deuxième source de cellules du myocarde, elle a, par une analyse clonale rétrospective, montré l’existence de deux lignages de cellules, avec des contributions différentes à chaque compartiment du cœur. Ceci a des implications importantes pour l’interprétation des malformations congénitales chez l’homme, ainsi que dans le contexte de l’évolution du cœur.
Distinctions et Prix
Membre de l’European Molecular Biology Organisation (EMBO) (1979)
Membre de l'Academia Europaea (1998)
Associé étranger de la National Academy of Sciences des États-Unis (2011)
Membre associé de la Royal Society (2013)
Prix Boehringer de la Fédération européenne des sociétés de biochimie (1980)
Prix Jaffé de l'Académie des sciences (1990)
Médaille d'argent du CNRS (1999)
Officier de la Légion d'Honneur (2002)
Officier de l'Ordre national du Mérite (2008)
Médaille d’or du CNRS (2013)