Les Polignac, une famille d'artistes
Programme
- 18h - Rencontre musicale
- Introduction, par Benoît Duteurtre
- Edmond, Winnaretta, Armande et Marie-Blanche : la musique des Polignac par Sylvia Kahan, professeur, City University of New York, auteur de Music's Modern Muse, a life of Winnaretta Singer, princesse de Polignac, university of Rochester press,2003, à paraître aux Presses du réel, traduit en français, en 2014.
- Mécènes et musiciennes : la musique au salon ; par Myriam Chimènes, directeur de recherche au CNRS, auteur notamment de Mécènes et musiciens. Du salon au concert à Paris sous la IIIe République, Paris, Librairie Arthème Fayard, 2004. Entretien avec Benoît Duteurtre.
- La princesse de Polignac, la peinture et les arts par Amélie Simier, conservateur en chef, directrice des Musées Bourdelle et Zadkine.
- 20h30 - Concert de saison
Présentation : (texte & vidéo)
Ouverture par Benoît Duteurtre
Edmond, Winnaretta, Armande et Marie-Blanche : la musique des Polignac par Sylvia Kahan
Mécènes et musiciennes : la musique au salon par Myriam Chimènes
La princesse de Polignac, la peinture et les arts par Amélie Simier
Biographie
Benoît Duteurtre
Benoît Duteurtre est né à Sainte-Adresse, près du Havre. Il a grandi non loin des écrivains qu'il aime : Flaubert, Maupassant ou Alphonse Allais. Passionné de musique, il a d'abord gagné sa vie en jouant du piano.
Son premier texte est paru dans la revue Minuit en 1982. De Tout doit disparaître (1992) à Gaité parisienne en passant par Drôle de temps et Les Malentendus, ses romans racontent avec humour la France contemporaine. En 2001, il obtient le Prix Médicis pour Le Voyage en France. Ses livres plus récents s'aventurent parfois aux frontières du réel : Service clientèle, La Cité heureuse et surtout La Petite fille et la cigarette (2005), ont été traduits dans plus de vingt langues. Les Pieds dans l'eau en 2008, puis Ballets Roses en 2009, explorent une veine plus autobiographique. Le Retour du Général, sorti en 2010, est une fantaisie qui imagine le retour du Général de Gaulle, âgé de 120 ans dans la France d'aujourd'hui. Il est suivi par deux nouveaux romans à caractère autobiographiques : L’Été 76 (2011), inspiré par l'adolescence de l'écrivain, et A nous deux Paris (2012) qui évoque le début des années 1980. La plupart de ces ouvrages sont parus chez Gallimard ou chez Fayard.
Benoît Duteurtre écrit régulièrement dans Marianne, Le Figaro Littéraire et L'Atelier du Roman. Ses chroniques ont été rassemblées dans Ma Belle Époque. Il a suscité une vive polémique par son essai Requiem pour une avant-garde (1995), avant de fonder avec Marcel Landowski l'association Musique Nouvelle en Liberté qui soutient les jeunes compositeurs. On lui doit également une histoire de l'opérette en France et des documentaires pour la télévision. Depuis dix ans, il anime sur France Musique une émission au succès jamais démenti : Étonnez-moi Benoît.
Au théâtre, Benoît Duteurtre est l'auteur de Viva l'opéra comique qui a connu un vif succès salle Favart en 2004. Il a également signé l'adaptation de Véronique présentée en 2008 au Châtelet. Une nouvelle édition de L'Opérette en France est parue chez Fayard fin 2009.
Benoît Duteurtre est un des conseillers musicaux de la Fondation Singer-Polignac.
Sylvia Kahan
Musicologue et concertiste, Sylvia Kahan est professeur de piano et de musicologie au Graduate Center et au College of Staten Island à la City University of New York. Concertiste, elle s'est produite en Amérique du Nord et en Europe. En 2013 elle a notamment joué le concerto en Fa majeur, K. 459 de Mozart avec le Metro Chamber Orchestra (New York) et s'est produite en récital avec le violoncelliste français, Marc Coppey, également à New York.
Sylvia Kahan est l'auteur de Music's Modern Muse : A Life of Winnaretta Singer, Princesse de Polignac (University of Rochester Press, 2006), biographie de Winnaretta Singer qui paraîtra en français sous le titre Une muse de la musique moderne aux Presses du réel, Dijon, en 2014. Sylvia Kahan est également l'auteur de In Search of New Scales: Prince Edmond de Polignac, Octatonic Explorer (University of Rochester Press, 2009). Elle a publié de nombreux articles sur le mécénat musical, Debussy, Fauré, Prokofiev, Varèse, l'opéra francais du XXe siècle, Proust et la musique, et Nadia Boulanger.
Myriam Chimènes
Myriam Chimènes est directrice de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), habilitée à diriger des recherches et chercheur à l’IRPMF (Institut de recherche sur le patrimoine musical en France) dont elle est l’un des membres fondateurs. Elle a consacré sa thèse de doctorat de musicologie à Khamma, ballet inédit de Claude Debussy, avant de se spécialiser en histoire sociale de la musique. Centrées sur l’histoire de la musique en France entre 1870 et 1970, ses recherches gravitent essentiellement autour de trois thèmes majeurs : le fonctionnement de la vie musicale (politiques publiques, mécénat, musique et société), l’œuvre de Claude Debussy (participation à l’édition critique des œuvres complètes de Debussy et responsabilité scientifique du Centre de documentation Claude Debussy et du Colloque international organisé en février 2012 à l’occasion du 150ème anniversaire du compositeur) et l’édition critique d’écrits sur la musique (édition de la correspondance de Francis Poulenc, du journal de Marguerite de Saint-Marceaux, de l’autobiographie d’Henry Barraud). Après avoir initié des travaux sur la vie musicale en France pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre conjoint de deux laboratoires du CNRS (IRPMF et IHTP (Institut d'histoire du temps présent)), elle a entamé une collaboration avec Stéphane Audoin-Rouzeau (EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) et Historial de Péronne) et Esteban Buch (CRAL (Centre de recherches sur les arts et le langage) - EHESS) pour encadrer des recherches sur la musique et les musiciens pendant la première guerre mondiale. En collaboration avec Florence Gétreau et Catherine Massip, elle travaille actuellement à l’édition des actes du séminaire consacré à Henry Prunières.
Amélie Simier
Diplômée de l'Ecole du Louvre et de l'Ecole nationale du Patrimoine, Amélie Simier est conservateur en chef. Responsable des sculptures au musée du Petit Palais de 1998 à 2010, elle a été commissaire de deux expositions dédiées à des figures majeures de l'art de la fin du XIXe siècle : le sculpteur-potier Jean Carriès (La matière de l’étrange – Jean Carriès (1848-1894) (Petit Palais, 2007-2008), et le sculpteur Jules Dalou (Dalou, le sculpteur de la République (Petit Palais, 2013). C'est par Jean Carriès qu'elle a "rencontré" Winaretta Singer, commanditaire d'un chef d'œuvre inachevé de Carriès, la Porte monumentale dite Porte de Parsifal, destinée à la bibliothèque de l'hôtel Singer-Polignac.
Elle dirige depuis 2011 les musées Bourdelle et Zadkine, près de Montparnasse. Autrefois lieux de vie et de travail des sculpteurs Antoine Bourdelle et Ossip Zadkine, ce sont aujourd'hui deux merveilleux musées d'atmosphère, entre ateliers, cours et jardins. Ils ont été rénovés l'un et l'autre tout récemment par la Ville de Paris. Cet automne, il faut aller y découvrir deux expositions : Voyage dans l'ancienne Russie projette les visiteurs du musée Zadkine dans la Russie de la jeunesse de Zadkine, par le truchement de photographies en couleur de Mihail Prokudine-Gorsky prises avant 1917. L'exposition Bourdelle intime quant à elle nous plonge dans les secret de l'atelier: là où l'élaboration de l'œuvre se construit à partir de matériaux et d'expériences intimes.