Espagne - Italie
Deux écrivains de l’Académie française, Florence Delay et Dominique Fernandez, dont l’œuvre et la vie ont été marquées, qui par l’Espagne, qui par l’Italie, proposent une rencontre littéraire et musicale autour de ces deux pays.
Ouverture du colloque par Florence Delay
« L’Italie mon aubaine » - de Leopardi à Natalia Ginzburg - par Andrés Trapiello
Opéra et corrida par Dominique Fernandez
L’ange et le duende par Florence Delay
Oeuvres :
- Domenico SCARLATTI (1685-1757)
- Deux sonates pour clavecin
- Giulio CACCINI (1551-1618)
- Amarilli pour contre-ténor et clavecin
- Riccardo BROSCHI (1698-1756)
- Son qual nave pour contre-ténor et clavecin
- Vincenzo BELLINI (1801-1835)
- Malinconia, Ninfa gentile pour voix et piano
- Giuseppe VERDI (1813-1901)
- Deh, pietoso, oh Addolorata pour voix et piano
- Manuel de FALLA (1876-1946)
- Chansons populaires espagnoles pour voix et piano
- Isaac ALBENIZ (1860-1909)
- El Albaicin (extrait de Iberia) pour piano
- Improvisation pour guitare flamenco
- Miles DAVIS (1926-1991)
- Sketches of Spain pour trompette et piano
Interprètes :
- Vanina Santoni soprano
- Philippe Jaroussky contre-ténor
- Yoko Nakamura clavecin
- Xavier Bouchaud piano
- Aristide Gonçalves trompette
- Stéphane Tsapis piano
- Dimitri Puyalte guitare flamenco
Biographies
Florence Delay
Agrégée d'espagnol, elle a enseigné la littérature générale et comparée à l’université de la Sorbonne-Nouvelle.
À vingt ans, elle a interprété le rôle de Jeanne dans Procès de Jeanne d’Arc de Robert Bresson, puis collaboré à des films de Chris Marker, Hugo Santiago, Benoît Jacquot, Michel Deville. En 1973, elle a publié son premier roman, Minuit sur les jeux. Puis elle a alterné romans et essais. Riche et légère a obtenu le prix Femina en 1983, Etxemendi, le prix François Mauriac en 1990, et Dit Nerval, le prix de l’Essai de l’Académie française en 1999. Son dernier livre : Mon Espagne or et ciel (Hermann, 2008).
Élève à l’École du Vieux-Colombier, régisseur-stagiaire de Jean Vilar, assistante de Georges Wilson au T.N.P.. Elle a traduit La Célestine de Fernando de Rojas, deux actes sacramentels de Calderón de la Barca, une comedia de Lope de Vega, Pedro et le Commandeur, entrés au répertoire de la Comédie française. Elle a également traduit des poètes espagnols contemporains. Elle a composé, avec Jacques Roubaud, un cycle de dix pièces, Graal théâtre, Gallimard, 2005.
Élue à l’Académie française, le 14 décembre 2000, au fauteuil de Jean Guitton.
Dominique Fernandez
Ancien élève de l'École normale supérieure et agrégé d'italien (1955), Dominique Fernandez devient en 1957, professeur à l’Institut français de Naples. Il soutient sa thèse sur L’Échec de Pavese, et est nommé professeur d’italien à l’université de Haute-Bretagne.
Depuis 1958, il mène carrière d’écrivain et de critique littéraire, d’abord à la Quinzaine Littéraire et à L’Express, puis au Nouvel Observateur.
En 1974, Porporino ou les Mystères de Naples est couronné par le prix Médicis. De ce roman a été tiré un opéra, joué au festival d’Aix-en-Provence.
Il obtient en 1982 le prix Goncourt avec Dans la main de l’ange, roman qui puise dans la vie de Pasolini. Il a été élu à l’Académie française, le 8 mars 2007, au fauteuil de Jean Bernard.
Il a publié en 2009, Ramon, une enquête biographique sur son père, l’écrivain et critique littéraire Ramon Fernandez,
Andrés Trapiello
Andrés Trapiello est né en Espagne en 1953. Figure littéraire de premier plan, chroniqueur régulier de La Vanguardia et de El Pais, il est l¹auteur d¹une importante œuvre poétique, d¹un journal en quinze volumes, et de six romans, dont Los amigos del crimen perfecto, prix Nadal en 2003. Quatre de ses romans ont été publiés en français : D¹un vaisseau fantôme (La Table Ronde, 1994), Les Cahiers de Justo García (Buchet-Chastel, 2004, 10/18 en 2006) et À la mort de Don Quichotte (Buchet-Chastel, 2005), prix de la Fondation José Manuel Lara Hernandez, Les amis du crime parfait (Table Ronde / Quai Voltaire, 2009). Il a aussi signé une biographie de Cervantès, publiée chez Buchet-Chastel en 2005 et un essai sur la littérature et la guerre d¹Espagne, intitulé Les armes et les lettres et publié à La Table Ronde au printemps 2009.
Philippe Jaroussky contre-ténor
Philippe Jaroussky a conquis une place prééminente dans le paysage musical international, comme l’ont confirmé les Victoires de la Musique (Révélation Artiste lyrique en 2004 puis Artiste Lyrique de l’Année en 2007) et, récemment, les prestigieux Echo Klassik Awards en Allemagne, lors de la cérémonie 2008 à Munich (Chanteur de l’Année) puis celle 2009 à Dresde (avec L’Arpeggiata).
Philippe Jaroussky a investi un répertoire extrêmement large dans le domaine baroque, des raffinements du Seicento italien avec des compositeurs tels que Monteverdi, Sances ou Rossi jusqu’à la virtuosité étourdissante des Händel ou autres Vivaldi. Il a très récemment abordé la période préclassique, avec l’œuvre de Johann Christian Bach en compagnie de Jérémie Rhorer. Philippe Jaroussky a aussi exploré les mélodies françaises avec Jérôme Ducros dans les plus grandes salles d’Europe du Japon.Il aborde le domaine contemporain avec la création de mélodies composées par Marc André Dalbavie sur des sonnets de Louise Labbé, avec l’orchestre national de Lyon dirigé par Thierry Fischer, reprises en 2010 par l’orchestre de Paris dirigé par Christoph Eschenbach. En 2012, il créera le rôle-titre de Caravaggio, opéra de Suzanne Giraud sur un livret de Dominique Fernandez.
Philippe Jaroussky a été sollicité par les plus renommées formations baroques actuelles telles que le Concerto Köln, l’Ensemble Matheus, Les Arts Florissants, Les Musiciens du Louvre-Grenoble, Le Concert d’Astrée, L’Arpeggiata, Le Cercle de l’Harmonie, Europa Galante, Australian Brandenburg Orchestra ou I Barrochisti, sous la direction de Jean-Christophe Spinosi, William Christie, Marc Minkowski, René Jacobs, Christina Pluhar, Jérémie Rhorer, Emmanuelle Haïm, Jean-Claude Malgoire, Fabio Biondi.
En 2002, il a fondé l’ensemble Artaserse, qui se produit partout en Europe.
Philippe Jaroussky a aussi pris une part importante dans l’Edition Vivaldi de Naïve aux côtés de Jean-Christophe Spinosi et l’Ensemble Matheus.
Il entretient, pour ses disques-récitals, des relations très étroites avec Virgin Classics.
Signalons l’album Heroes (airs d’opéras de Vivaldi) avec l’ensemble Matheus (Disque d’Or 2007, Diapason d’Or, 10 de Classica-Répertoire, Choc du Monde de la Musique, Gramophone Award, Timbre de Platine d’Opéra International).
L’Hommage à Carestini a été Disque de l’Année aux Victoires de la Musique 2008, au Midem Classical Awards en 2009, 10 de Classica-Répertoire et Timbre de Diamant d’Opéra Magazine. Sa participation très remarquée au Lamenti du Concert d’Astrée été salué aux Victoires de la Musique 2009. Son disque Teatro d’Amor consacré à Monteverdi avec L’Arpeggiata s’est imposé en tête des ventes classiques de la FNAC et s’est vu couronné par les Echo Kassik 2009 à Dresde. Son disque Opium de mélodies françaises avec Jérôme Ducros obtint le même succès.
Son nouveau disque consacré à Johann Christian Bach avec Le Cercle de l’Harmonie de par Jérémy Rhorer, a déjà reçu le Diapason d’Or et le Recommandé de Classica. Philippe Jaroussky est le parrain de l’Association IRIS qui représente les patients atteints de déficits immunitaires primitifs.
Vannina Santoni soprano
La soprano Vannina Santoni étudie dès son plus jeune âge le chant à la maîtrise de Radio France avec laquelle elle participe aux concerts de Georges Prêtre, Myung Wung Chung, James Levine et Toni Ramon.
Elle entre au Conservatoire national de musique de Paris dans la classe de Peggy Bouveret en 2006, puis participe aux master classes de June Anderson, Aldo Salvagno, Claudio Desderi, Franck Leguérinel et de René Jacobs et travaille sous la direction de Paul Agnew en 2007.
Elle est lauréate du Concours international d’opéra Anselmo Colzani en 2008.
Ses qualités musicales et vocales lui permettent d’aborder aussi bien l’opéra, l’oratorio que le lied et la mélodie.
En 2010, Vannina Santoni incarnera Donna Anna dans Don Giovanni de Mozart à l'Opéra Royal du Château de Versailles, la Comtesse dans Le Nozze di Figaro de Mozart. Elle sera aussi Véronique de Messager et incarnera Fanny dans La Cambiale di matrimonio de Rossini.
Yoko Nakamura clavecin
Yoko Nakamura fait ses études à l’Université nationale des Beaux-Arts de Tokyo. Elle se perfectionne en France auprès de Christophe Rousset et Pierre Hantaï et étudie au sein du département de musique ancienne au conservatoire à rayonnement régional de Paris, en clavecin avec Noëlle Spieth et en basse continue avec Hélène Dufour et Stefano Intrieri.
En 2001, elle obtient le diplôme de clavecin à l’unanimité avec les félicitations du jury, et prend également des cours avec Kenneth Weiss, Yvon Repérant et Mirella Giardelli. A partir de 1999 et pendant plusieurs années, Yoko Nakamura participe à la session de chant baroque dirigée par Gérard Lesne, Blandine Rannou et Bruno Cocset à l’Abbaye de Royaumont.
Yoko Nakamura se produit aussi bien en tant que claveciniste que continuiste au sein de l’ensemble Orfeo 55 de Nathalie Stutzmann et de l’ensemble Matheus de Jean-Christophe Spinosi. Avec cet ensemble, elle a pris part à plusieurs productions telless que les opéras de Vivaldi (Orlando Furioso, La Griselda, La Fida Ninfa); Alcina et le Messie de Händel; Così fan tutte de Mozart; La Pietra del Paragone de Rossini.
Ces projets l’ont conduite à collaborer étroitement avec nombre de chanteurs prestigieux: Philippe Jaroussky, Marie-Nicole Lemieux, Sandrine Piau, Veronica Cangemi, Jennifer Larmore, Joyce DiDonato, Vesselina Kasarova, Emma Bell, Inga Kalna, Topi Lehtipuu.
Yoko Nakamura est membre fondateur avec Philippe Jaroussky de l’ensemble Artaserse, avec lequel elle a été invitée dans les principales salles de concert et festivals d’Europe. Sa discographie est considérable, avec Ambroisie, Naïve ou Virgin Classics…
Avec l’Ensemble Matheus, sa discographie regroupe le Nisi Dominus-Stabat Mater, Orlando Furioso, La Griselda et La Fida Ninfa de Vivaldi (Naïve), sans oublier l’album Heroes (airs d’opéra de Vivaldi) avec Philippe Jaroussky (Virgin Classics).
Avec l’Ensemble Artaserse, elle a enregistré les Musiche varie de Benedetto Ferrari (Ambroisie), les cantates virtuoses de Vivaldi, une anthologie de la musique sacrée italienne du XVIIe siècle, Beata Vergine (Virgin Classics).
Xavier Bouchaud piano
Xavier commence le piano à l’âge de six ans. En février 1999, à onze ans, il est reçu au concours d’entrée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de piano de Jacques Rouvier. En juin 2003,_il obtient à l’unanimité son prix de piano. En 3ème cycle de perfectionnement avec Jean-François Heisser, la fondation Meyer lui attribue une bourse et il poursuit alors sa formation de pianiste au Conservatoire de Paris. Il obtient également son prix de musique de chambre dans la classe de Jean Mouillère et est admis en 2001 en classe d’écriture. Il complète sa formation avec les prix d’écriture, d’harmonie, de contrepoint et fugue avec Jean-François Zygel, Thierry Escaich, Jean-Baptiste Courtois, Alain Mabit, Olivier Trachier. Il entre en 2009 en classe d’orchestration chez Marc-André Dalbavie.
Xavier Bouchaud est lauréat de nombreux concours tels que Royaume de la musique (Paris 1999), Chopin (Brest 2000), Fondation Cziffra (Bellan 2002), FNAPEC (2003 Paris), Forum Musical de Normandie (2005).
Membre de l’association « Jeunes talents_», il s’est produit dans un grand nombre de festivals, aux Folles journées de Nantes, festival de musique de Haute-Provence, Cordes-sur-Ciel, Festival Chopin, Festival de Pâques de Deauville, Académie Ravel, ainsi qu’en en Suisse (Zurich), au Japon (Kyoto), en Espagne (Santander).
Par ailleurs, Xavier Bouchaud est proche de Philippe Hersant, Thierry Escaich, Marc André Dalbavie , György Kurtág et Henri Dutilleux.
Compositeur précoce, sa musique a été jouée par Renaud Capuçon (1e sonate) dès 1997. Depuis, Xavier Bouchaud a écrit pour le Trio Zodiac, Joël Diegert, Alexandra Gorlin, Victoria Kaunzer, Fanny Clamagirand, Adrien Frasse-Sombet. Sa prochaine Ouverture pour orchestre sera crée par Lionel Bringuier à l’automne 2010 en Suède. Il a enregistré en 2006 l’intégrale inédite des œuvres de piano de Ernest Chausson (Cassiopée).
Aristide Gonçalves trompette
Aristide Gonçalves est un musicien franco-brésilien. Après avoir obtenu son 1er prix de piano de la Ville de Paris, il se consacre au jazz. A l’écoute de Lee Morgan, Chet Baker ou encore Don Cherry, il décide d’étudier avec Tony Russo au Conservatoire à rayonnement régional de Paris.
Il évolue désormais dans plusieurs ensembles, du trio au Big Band et compose également pour la nouvelle scène de la chanson française.
Stéphane Tsapis piano jazz
Stéphane Tsapis commence le piano très jeune, fasciné par la musique de Thelonious Monk. Il étudie l'improvisation et la technique pianistique avec Benjamin Moussay. Il obtient son prix de piano dans la classe de Josette Morata au conservatoire de Gennevilliers et son prix de jazz au conservatoire de Montreuil avec le guitariste Malo Vallois. Il étudie actuellement au Conservatoire à rayonnement régional de Paris. Compositeur, pianiste, arrangeur, il a participé de nombreux projets, tels que Çà vous fait qu'qu'chose (2005), 1 et 1 Feydeau avec la troupe du Phoenix (2007),_Jazz avec Paul Celan (2005-2009).
En 2008, il compose une Elégie pour rhodes, computer, et piano à l'opéra de Vichy et à L'Archipel de Paris et en 2009 Crna Gora, commande de l'Octuor de clarinettes K622. Il participe la même année au Classique made in Jazz à Bourg-en-Bresse (détournement du trio en mi-bémol de Schubert) avec Jean-Charles Richard et Dave Liebman.
Il a collaboré avec des musiciens de renom tels que Dave Liebman, Roy Hargrove, Emmanuel Bex, Sébastien Texier, Alain Vankenhove, Chris Jennings, Monica Passos, André Minvielle, Boris Blanchet, Benjamin Moussay, Jean Louis Haguenauer, Jean-Charles Richard.
Dimitri Puyalte guitare flamenco
Après avoir débuté le piano très jeune, Dimitri Puyalte commence la guitare avec son père, guitariste classique. A douze ans, il joue en concert des œuvres de Bach et de Granados. Attiré par le répertoire de la guitare flamenco, il entre dans la classe d’Andrés Serre, accompagnateur de Carmen Amaya, et y étudie la technique, l'accompagnement du chant et de la danse.
A dix-huit ans, il est remarqué par Jean-Paul Ferrand, directeur de Planète Andalucia, qui le programme en première partie d'un spectacle dans le «_Temple du flamenco à Paris_». Il a joué depuis dans de nombreux salles et festivals en France et à l’étranger tels que le Théâtre Dejazet, l'Institut du Monde Arabe, le Café de la Danse, Planet Andalucia, la Triennale internationale de flamenco de Lille, le Festival international de flamenco de Paris, les Rencontres _internationales de flamenco _de Sanlúcar de Barrameda (Cadix, Espagne). Il a participé à de nombreux projets tels que la création de Terres Mêlées de Bernard Abitbol, En el Camino Del Sol de Sarah Moha, Sweet Flamenco, Un jour, une nuit et Miniha Camina, créations de la Compagnie Eva Luna.