Carte blanche à Bertrand Chamayou

Publié dans Saison 2016-2017

Prologue

Le rideau de fer ne fut pas seulement une frontière imposée au cœur de l’Europe, dans la seconde moitié du XXe siècle. Il a faussé notre conception même de l'art de la culture.

Lorsque j'étais enfant, dans les années 1960/1970, il nous semblait ainsi que le monde se divisait en deux blocs : l'un tourné vers l'est et proche, culturellement, de la Russie ; l'autre tourné vers l'ouest et développant des liens plus étroits avec l'Amérique. On en oubliait presque que certaines nations renvoyées de l'autre côté du mur étaient en réalité étroitement liées, par leur histoire artistique, à l'Europe occidentale, tout particulièrement la Pologne, la Hongrie et plus encore la Tchécoslovaquie. Prague nous apparaissait tout proche de Moscou... alors que cette ville se situe géographiquement à l'ouest de Vienne !

On ne saurait nier, pour autant, tout ce qui rattache la Bohème à la culture slave, à commencer par sa langue. Mais il faut aussi se rappeler le rôle très actif joué par cette région au sein de l'empire austro-hongrois, du temps où Mozart connaissait ses plus heureux séjours musicaux à Prague – qui n'était rien d'autre qu'une des capitales du classicisme européen. De son côté Lorenzo Da Ponte affirmait : « Chaque peuple a son organisation particulière. Celle de la Bohème paraît être le génie musical passé au dernier degré de perfection. Il est le napolitain de l'Allemagne ». D'où l'importance de cette notion d'Europe centrale, bien plus juste que celle d'Europe de l'Est pour comprendre l'histoire musicale de ce pays.

La seconde moitié du XIXe siècle soulignera davantage encore cette centralité. Car elle sera marquée par l'apparition d'une grande génération de compositeurs tchèques – en premier lieu Dvorak et Smetana –  qui vont rejoindre le mouvement artistique européen, tel qu'il se développe à Vienne, en Allemagne, en Italie ou en France... Mais ces compositeurs chercheront également, dans une époque marquée par l'éveil des nationalités, à souligner les origines populaires et la couleur spécifoqie de leur musique. C'est ainsi que Dvorak est à la fois un compositeur post-romantique, et le porte-parole d'une spécificité bohémienne qui n'est pas sans cousinage avec les provinces lointaines d’Europe de l'est.

 

Sa carrière a commencé très modestement, je le rappelle, puisqu'il est né dans une petite ville, qu'il est fils d'un boucher et commence par apprendre ce même métier dès l'âge de 11 ans. Ses talents musicaux évidents vont pourtant le conduire à Prague où il mènera d'abord une vie très modeste de musicien d'orchestre, commençant à composer. Il faudra de longues années avant que Brahms le remarque, puis le recommande à son éditeur Simrock, pour que Dvorak trouve enfin, dans les années 1880, la place qu’il mérite. Le milieu musical austro-allemand n'en continuera moins à le regarder longtemps avec une certaine condescendance, à l'exception d'un Hans Von Bulow, auquel on reproche de diriger sa musique, mais qui rétorque « Dvorak est pour moi, avec Brahms, le plus grand compositeur que nous ayons ». Enfin, dans la dernière partie de sa vie, avec la Symphonie du Nouveau Monde, Dvorak va s'imposer durablement au répertoire international.

Centre-européenne au plein sens du terme, la musique de Dvorak se caractérise, d'un côté, par la fidélité aux grandes formes du romantisme fixées par Beethoven, dans le domaine de la symphonie, de la musique de chambre, de l'opéra ; mais aussi par cette tournure très personnelle qu'on retrouve dans les couleurs de l’orchestration, dans l’invention rythmique et dans la tournure des mélodies, souvent empreintes d’une couleur populaire de sa Bohème natale.

Ce dernier aspect de son inspiration apparaît notamment dans les fameuses Danses slaves, mais aussi dans la suite pour piano à quatre mains composée en 1884 et intitulée De la forêt de Bohème, que nous allons entendre ce soir. Elle semble prolonger cette déclaration du compositeur : « Je suis un musicien tchèque tout simple, qui partout entend autour de lui de la musique : dans les forêts, dans les champs de blé, dans l'eau des torrents, dans les chansons populaires… La nature, le travail les récits sont la source de mon inspiration.  ».

Cette poésie ancrée dans la terre natale s'exprime tout naturellement dans ces six pièces brèves de conception très libre. Elle  emprunte davantage de détours dans la musique de chambre, très importante chez Dvorak avec quantité de trios, quatuors et quintettes. Composé en 1887, au retour d'un voyage triomphal en Angleterre, le Quintette en la majeur op.81 est l'une de ses œuvres les plus célèbres. Mais il semble par sa forme inscrit dans la lignée des compositions équivalentes de Schumann ou Brahms, et pourrait se suffire comme une grande composition post-romantique. Seule l'inspiration mélodique du mouvement lent, intitulé Dumka (en référence à ces chants mélancoliques qu'on retrouve dans toute la musique d’Europe centrale), ramène au premier plan cette inspiration bohémienne, qu'on retrouve également dans le mouvement final.

 

Avec Leos Janacek, né en 1854, nous avançons d'une génération, mais nous changeons complètement de monde musical. Ce compositeur, je le rappelle, a passé l’essentiel de sa vie à Brno, non loin de Vienne, mais dans un certain éloignement provincial, et en butte à une l’indifférence de ses compatriotes. Pis encore, on a voulu parfois souligner le côté national et slave de sa musique ; mais en réalité les nombreuses pièces d'inspiration populaires de son catalogue n'ont rien de très personnel ; et c'est seulement dans les vingt dernières années de sa vie, après 1900, que Janacek va soudain affirmer un style d'une totale originalité, et rejoindre le mouvement de la musique moderne européenne.

 Son parcours  est ainsi résumé par son fervent admirateur Milan Kundera dans Les Testaments trahis : « Ce grand personnage de la musique moderne a quatre ans de plus que Puccini, six ans de plus que Mahler, dix de plus que Richard Strauss. Pendant longtemps il écrit des compositions qui, en raison de son allergie aux excès du romantisme, ne se distinguent que par leur traditionalisme accusé… Conservateur solitaire dans sa jeunesse, il devient novateur quand il est vieux.».

 Le Concertino pour piano, deux violons, alto, clarinette, cor et basson, créé à Brno le 16 février 1925, est l'une des œuvres qui témoignent le plus magistralement de cette originalité tardive. Il n'a rien, en vérité, d'une œuvre concertante traditionnelle : ni par sa formation pour piano, deux violons, alto, clarinette cor et basson ; ni par son écriture pianistique qui ne se rattache guère aux habitudes soliste virtuose. L'ensemble s'apparente plutôt à une mosaïque de motifs ainsi définie encore par Kundera  : « la structure musicale jancékienne repose sur l’alternance inhabituellement fréquente de fragments émotionnels différents, voire contradictoires, dans le même morceau, dans le même mouvement ».

 Le père de l'écrivain, Ludwig Kundera, lui même élève de Janacek a d'ailleurs décrit l'étrange méthode de son maître lorsqu'il composait : « On entendait toute la matinée la maisonnette du jardin résonner des accents de son piano. Janacek martelait en faisant ressortir de son instrument, aussi fort que possible, en utilisant la pédale, un seul motif d'un petit nombre de notes qui revenaient sans cesse… Et il le répétait plusieurs fois de suite, parfois avec un petit changement. On pouvait éprouver, à la verve qu'il mettait à son jeu, combien il était soulevé et emporté par le contenu émotionnel du motif. A ce stade initial, il ne composait pas, mais voulait seulement se plonger dans une atmosphère donnée, pour jeter ensuite immédiatement sur le papier, dans une hâte fiévreuse, sans l'aide de l'instrument, une musique bâtie dans sa plus grande partie sur ce motif. »

 Il faut également aussi insister sur le côté ludique de ce musicien qui semble avoir trouvé, dans son grand âge, un maximum de fantaisie. Ainsi indique-t-il dans une lettre avoir voulu composer un concerto pour piano où il y aurait « un grillon, des moucherons, une chevrette, un ruisseau, et un homme ». Les mouvements du Concertino devaient d'ailleurs initialement porter des noms d'animaux, auxquels renvoient également certaines parties instrumentales comme celui celle cor dans le premier mouvement figurant un hérisson, ou cette clarinette évoquant un écureuil dans le second mouvement... On songe à son opéra La Petite Renarde rusée, mais on est surtout subjugué par cette invention musicale si personnelle qui a fait de Janacek un classique du XXe siècle.

 Sa place tardivement conquise, il la doit pour une part à Max Brod, cet écrivain passionné de musique qui fut également le découvreur de Kafka. Celui allait en effet consacrer un livre à Janacek et promouvoir ses œuvres à l'étranger. Le compositeur devait ainsi connaître ses premiers succès, notamment en Allemagne et en Angleterre, à rebours de l'indifférence de son pays natal. Et il est probable que cette consécration tardive allait encourager Janacek, dans les dernières années de sa vie, à suivre pleinement, et davantage encore, la voie qui était la sienne.

 

                                                                                   Benoît Duteurtre


Programme

Antonin Dvořák (1841-1904)

De la forêt de Bohème pour piano à quatre mains opus 68

  • Au rouet - Allegro molto
  • Silence de la forêt - Lento e molto cantabile
  • Des temps troublés - Allegro con fuoco
Interprètes

Leoš Janáček (1854-1928)

Concertino pour piano, deux violons, alto, clarinette, cor et basson

Biographies

Marco-Borggreve-Warner-Classics

Bertrand Chamayou piano

Natif de Toulouse, Bertrand Chamayou est remarqué dès l’âge de 13 ans par le pianiste Jean-François Heisser dont il suit par la suite l’enseignement au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Dans le même temps, il travaille assidûment aux côtés de Maria Curcio à Londres, et reçoit les conseils éclairés d’un grand nombre de maîtres, dont ceux de Murray Perahia. En 2006, son parcours déjà prometteur est couronné d'une Victoire de la musique dans la catégorie « Révélation », en 2012 il est élu « soliste instrumental de l’année ».

Bertrand a été invité à se produire sur les plus grandes scènes internationales telles la Salle Pleyel, le théâtre des Champs-Elysées, le Wigmore Hall (Londres), le Lincoln Center (New York), la Herkulessaal (Munich), la Philharmonie de Cologne, le Concertgebouw (Amsterdam), le Palais des Beaux-Arts  (Bruxelles), l’Auditori de Barcelone, le conservatoire Tchaïkovski de Moscou, le Forbidden City Concert Hall de Pékin ainsi que dans des festivals tels le Klavier Festival de la Ruhr, le Mostly Mozart Festival, le festival Gergiev de Rotterdam, le festival de Lucerne, le Mecklenburg-Vorpommern Festspiele, le Musikfest de Brême, la Schubertiade de Schwartzenberg, le festival de Schwetzingen, le festival Piano aux Jacobins à Toulouse ainsi que dans son édition chinoise, le festival de la Roque d’Anthéron, le festival de la Chaise-Dieu, le festival de Besançon, le festival de la Côte Saint-André, le festival de Radio France et Montpellier qui lui offre une résidence pour son édition 2013.

Bertrand Chamayou joue sous la direction de chefs tels Pierre Boulez, Andris Nelsons, Leonard Slatkin, Neville Marriner, Yutaka Sado, Semyon Bychkov, Philippe Herreweghe, Emmanuel Krivine, Michel Plasson, Stéphane Denève, Fabien Gabel, Ludovic Morlot, Jérémie Rohrer, Fayçal Karoui, Tugan Sokhiev, Lawrence Foster, Evelino Pido, Louis Langrée, Christian Arming, Paul Daniel, Joshua Weilerstein aux côtés de plusieurs orchestres de renom tels que l’orchestre de Paris, le London Philharmonic Orchestra, le WDR Sinfonie Orchester de Cologne, la Deutsche Kammer Philharmonie de Brême, le SWR Sinfonie Orchester de Stuttgart, l’orchestre national de France, le Royal Scottish National Orchestra, le Danish National Symphony Orchestra.
La musique contemporaine occupe une part importante de son activité. Il a travaillé avec Henri Dutilleux et György Kurtag et a été invité dans le cadre du festival Présences à donner les concertos de Thomas Adès et de Esa-Pekka Salonen. Son activité de chambriste est tout aussi essentielle. Il se produit régulièrement avec Sol Gabetta, Renaud Capuçon, Daishin Kashimoto, Augustin Dumay, Antoine Tamestit, Gautier Capuçon, Nicolas Baldeyrou, Alexeï Ogrintchouk, David Guerrier, Paul Meyer, Emmanuel Pahud, les quatuors Ebène, Belcea, Ysaÿe pour n'en citer que quelques-uns.

Parmi ses réalisations ambitieuses, citons le cycle des 20 regards sur l’enfant-Jésus à l’occasion du centenaire d'Olivier Messiaen ou les 12 études d’exécution transcendante de Liszt, données maintes fois en concert, et dont résulte un  live  salué unanimement par la critique (Sony Classical).  En 2008 Bertrand Chamayou enregistre un récital Mendelssohn (Naïve) couronné de très nombreuses récompenses. Au printemps 2010, il présente un disque César Franck (Naïve) accompagné par le Royal Scottish National Orchestra dirigé par Stéphane Denève. Ce disque a notamment reçu l' « Editor’s Choice » de Gramophone.

En 2011, l'intégrale des Années de pèlerinage, est couronnée de nombreuses récompenses (Gramophone’s Choice, Choc Classica, Diapason d’Or de l’année 2012 et Victoire de la musique du meilleur enregistrement de l’année).

En 2014 Bertrand signe un contrat d’exclusivité avec le label Erato. Le premier fruit de cette collaboration est un disque Schubert sorti en février 2014 puis en 2016, une intégrale Ravel.

Bertrand Chamayou est artiste associé en résidence à la Fondation Singer-Polignac.


Théo Fouchenneret piano

Théo Fouchenneret débute ses études au Conservatoire à rayonnement régional de Nice à l'âge de cinq ans dans la classe de Christine Gastaud. À treize ans, il obtient son prix de piano mention très bien à l’unanimité. Il entre alors au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe d’Alain Planès puis dans celle d'Hortense Cartier-Bresson où il obtient son Master mention très bien. Il a récemment été admis en 3e cycle supérieur pour le diplôme d'artiste interprète et suit l'enseignement de Yann Ollivo dans la classe d’accompagnement.
Théo Fouchenneret s’est déjà produit dans de nombreuses salles en France (UNESCO, opéra de Nice, opéra de Dijon) et à l’étranger (Toppan Hall à Tokyo, Izumi Hall à Osaka, Munetsugu Hall à Nagoya, National Concert Hall à Taïwan). Il est également invité régulièrement dans des émissions de télévision et de radio (France 3, France Musique, Mezzo).
En octobre 2013, il remporte le 1er prix du concours international Gabriel Fauré. Il est l'un des membres fondateurs de l'ensemble Messiaen avec Raphaël Sévère (clarinette), David Petrlik (violon) et Volodia Van Keulen (violoncelle).
Aujourd'hui invité par de nombreux festivals (festival de Deauville, Rencontres musicales de Bélaye, festival de la Roque d'Anthéron, Cully Classique), il partage la scène avec des musiciens tels Raphaël Sévère, Victor Julien-Laferrière, Tatsuki Narita, Nicolas Bône, Roland Pidoux, Romain Descharmes, Éric Picard, Christophe Morin.
Il est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec l'ensemble Messiaen. 


Amaury Viduvier clarinette

Après avoir commencé ses études au conservatoire à rayonnement régional de Paris dans la classe de Richard Vieille et Franck Amet où il obtient un premier prix de perfectionnement, Amaury Viduvier est reçu premier nommé en 2010 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Pascal Moragues et Jean-François Verdier.

Il remporte son premier concours à l'âge de douze ans suivi de nombreux autres (Bellan, UFAM). Il reçoit notamment le premier grand prix du concours européen de musique en Picardie en 2008 et remporte en 2012 le concours "Yamaha Young Foundation of Europe".

En 2013, il rejoint les rangs de l'orchestre de la Garde Républicaine. En 2015, il est 2ème prix du Concours international Debussy à Paris et Révélation classique de l’Adami.

Amaury joue dans de nombreux festivals parmi lesquels le festival Messiaen, le festival de Pâques et Août musical de Deauville, le festival Pablo Casals de Prades, le festival de Pont-Croix, le festival Jeunes Talents ou encore le festival de la Vézère. C'est pour lui l'occasion de se produire aux côtés d'artistes renommés tels Antoine Tamestit, Amaury Coeytaux, Guillaume Vincent, Adrien La Marca, Jérôme Ducros, les quatuors Hermès, Modigliani et Girard, Jonas Vitaud, Pierre Fouchenneret, Ismaël Margain ou Adrien Boisseau.

La musique de chambre étant au cœur de sa pratique, Amaury fonde en 2014 l’ensemble Ouranos avec qui il remporte en 2017 le grand prix et le prix du public du Concours international de musique de chambre de Lyon. Cette victoire permet à l'ensemble d'enregistrer son premier album pour le label NoMadMusic.

Un disque consacré à Janáček enregistré en 2014 par le label B Records en coproduction avec les Amis de la musique à Deauville, aux côtés de Jonas Vitaud et du quatuor Hermès est paru en avril 2015.

Amaury Viduvier est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec l'ensemble Ouranos depuis 2014.


Nicolas Ramez cor

Nicolas Ramez commence l’apprentissage de la musique par le piano, dès l’âge de 5 ans. Deux ans plus tard, il entre au Conservatoire à rayonnement régional de Nantes dans la classe de cor de François Mérand, tout en continuant la pratique du piano.

Nicolas remporte à l’âge de 11 ans le premier prix du concours Wassermassons dans la catégorie « cor petites mains ». Il est alors invité à se produire en soliste au festival du cor d’Avignon en 2007 ainsi qu’au théâtre des Champs-Elysées.  En 2010, il obtient son diplôme d’études musicales en cor et en musique de chambre avec la mention « très bien à l’unanimité » du jury. En 2011, il obtient également le second prix au concours international de Brno dans la catégorie des moins de 20 ans. En 2016, il remporte le 3e prix ex aequo du concours international de l’ARD.

A l’âge de 16 ans, il est admis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe d’André Cazalet. Il y obtient en 2014 sa licence avec mention « très bien à l’unanimité du jury » et son master en 2016, également avec la plus haute mention. Nicolas poursuit son expérience de la scène avec plusieurs formations de musique de chambre. Il est invité en 2014 à participer au festival Musique à Giverny. Il a également été invité à se produire au sein de la Folle Journée Camerata fondée par René Martin en 2014 ainsi qu'à la La Folle journée au Japon, La Folle journée de Nantes ou encore Les Moments musicaux de La Baule.

Depuis janvier 2016, il occupe le poste de premier cor solo au sein de l’Orchestre de chambre de Paris. Avec l’ensemble Ouranos, il remporte en 2017 le grand prix et le prix du public du Concours international de musique de chambre de Lyon, victoire qui permet à l'ensemble d’enregistrer son premier album pour le label NoMadMusic.

Nicolas Ramez est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec l'ensemble Ouranos


Lomic Lamouroux basson

Lomic Lamouroux débbute ses études musicales à Nîmes par la flûte traversière, puis découvre le basson à l’âge de 11 ans et entre dans la classe d’Hélène Millet-Castel. Il mène la pratique des deux instruments jusqu’à son diplôme d’études musicales de basson et de musique de chambre en avril 2007. Il poursuit sa formation dans la classe de Philippe Hanon, avant d’entrer au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Gilbert Audin en septembre 2008. Il se perfectionne également auprès de Laurent Lefèvre au CNSMP et d'Anders Engström à la Högskolan för musik de Göteborg (Suède). Enfin, il participe à des master-classes avec les solistes Frank Morelli, Carlo Colombo et Richard Galler pour n’en citer que quelques-uns.

Il obtient un Diplôme national supérieur professionnel du musicien mention très bien en 2011 et un master de basson mention très bien à l'unanimité en 2013.

Lomic Lamouroux est nommé « Révélation classique » de l'ADAMI 2014.

Lomic joue régulièrement avec des formations telles l’orchestre philharmonique de Radio France, l’orchestre de l'Opéra de Paris, l’orchestre national de France ou l’orchestre philharmonique de Strasbourg sous la baguette de Myung-Whun Chung, Alain Altinoglu, Kurt Masur ou Christoph Eschenbach. Il se produit dans des salles prestigieuses : salle Pleyel, Opéra Garnier, théâtre des Champs-Elysées, Cité de la musique (Paris), Royal Albert Hall (Londres), Tokyo International Forum, Göteborgs Konserthuset ainsi qu'au festival de Prades.

Il mène parallèlement une activité importante de musique de chambre. Outre une collaboration avec l'ensemble Le Concert impromptu, il est membre permanent du quintette à vents Néodyme et s’est produit notamment aux côtés de  Gilbert Audin, Michel Lethiec, Jean-Louis Capezzali et André Cazalet.


Omer Bouchez violon

Omer Bouchez commence le violon à six ans au Conservatoire régional d’Annecy. Il développe très tôt un grand intérêt pour la musique de chambre. 1er prix du concours de l’UFAM, il rejoint à l’âge de quinze ans l’orchestre français des jeunes pour une tournée européenne puis est lauréat du concours Flame jeunes solistes à Paris. Étudiant au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon dans la classe de Marianne Piketty, il rencontre Mauricio Fuks et Alfred Brendel qui lui conseillent de parfaire sa formation à l'académie de musique Hans Eisler de Berlin. Il y suit l'enseignement de Stephan Picard et du quatuor Artemis.
Omer est le premier violon du quatuor Hermès depuis 2008 avec lequel il remporte de nombreux prix dont Révélation musicale de l'année du prix de la critique 2014-15, 1er prix du concours international de Genève (2011), 1er prix au concours FNAPEC (2010), 1er prix du concours international de musique de chambre de Lyon (2009) et 1er prix aux YCA International Auditions à New York. Le quatuor était artiste en résidence de la Chapelle Reine Elisabeth de 2012 à 2016 et est soutenu depuis 2015 par la fondation d’entreprise Banque Populaire. Après un premier disque consacré à Joseph Haydn et Ludwig van Beethoven (Ysaÿe Records, 2012), les quatre musiciens enregistrent l’intégrale des quatuors à cordes de Robert Schumann (La Dolce Volta, 2014) et Lettres intimes de Leoš Janáček pour B Records enregistré en public au festival de Pâques de Deauville. Omer Bouchez joue un violon de Joseph Gagliano 1796 prêté par Mécénat Musical Société Générale. Il est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec le quatuor Hermès.


Elise Liu violon

Elise Liu commence le violon à huit ans. Elle entre d'abord  au conservatoire national de région de Paris, puis au conservatoire national supérieur de musique de Lyon dans la classe de Vladimir Nemtanu, où elle obtient son master. En musique de chambre, elle joue notamment avec l'orchestre français des jeunes et le Gustav Mahler Orchestra.
Elise est le second violon du quatuor Hermès depuis 2008 avec lequel elle remporte de nombreux prix dont "Révélation musicale" de l'année du prix de la critique 2014-15, 1er prix du concours international de Genève (2011), 1er prix au concours FNAPEC (2010), 1er prix du concours international de musique de chambre de Lyon (2009) et 1er prix aux YCA International Auditions à New York. Le quatuor était artiste en résidence de la Chapelle Reine Elisabeth de 2012 à 2016 et est soutenu depuis 2015 par la fondation d’entreprise Banque Populaire. Après un premier disque consacré à Joseph Haydn et Ludwig van Beethoven (Ysaÿe Records), les quatre musiciens enregistrent l’intégrale des quatuors à cordes de Robert Schumann (La Dolce Volta) et Lettres intimes de Leoš Janáček pour B Records enregistré en public au festival de Pâques de Deauville. Elise est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec le quatuor Hermès.


David Petrlik violon

Né à Clermont-Ferrand en 1995, David débute le violon à six ans avec le professeur Andrej Porcelan de Saint-Pétersbourg et poursuit sa formation au conservatoire de Clermont-Ferrand dans la classe de Hélène Friberg-Chenot. Désireux de consacrer sa vie à la musique, il est admis à quatorze ans à l’unanimité au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans la classe de Boris Garlitsky et d’Igor Volochine, il poursuit également une formation de musique de chambre dans la classe d’Itamar Golan, Claire Désert, François Salque et Marc Coppey. En 2015, il obtient son master avec les félicitations et poursuit sa formation dans le cycle d’excellence « Konzertexamen » à l’université des Arts de Essen. La même année, il est invité à l’International Music Academy en Suisse où il côtoie des musiciens tels que Pamela Franck, Nobuko Imaï, Sadao Harada et Seiji Ozawa, son fondateur.

 Parallèlement à ses études, David Petrlik remporte des 1er prix aux concours internationaux Kocian (Répuplique Tchèque), Flame (Paris) et est lauréat du concours Jasha Heifetz (Lituanie), Ginette Neveu (France), avec, à deux reprises, le prix du public, ainsi que du concours en Italie Rodolfo Lipizer où il obtient le prix spécial pour la pièce virtuose. David est aussi le lauréat de la bourse Huguet-Bourgeois de la fondation de France. Il vient récemment d’être nommé « Génération Spedidam ».

Ces différentes distinctions lui permettent de se produire lors de récitals dans plusieurs pays européens et en tant que soliste avec le Prague Radio Symphony Orchestra, le Kremerata Baltica, l’orchestre philharmonique classique de Bonn, l’orchestre d’Auvergne, le Moravian Philharmonic Orchestra Olomouc, l’orchestre philharmonique de Pardubice, l’orchestre philharmonique du Maroc, le Kaunas City Symphony Orchestra et l’orchestre lyrique du théâtre d’Avignon.

David s’est produit en tant que concertiste dans les plus prestigieuses salles de concerts et festivals comme le Victoria Hall à Genève, le Smetana Hall à Prague, la fondation Louis Vuitton à Paris, le National Philarmonic Hall à Vilnius, le Peterhouse theater à Cambridge, le Beethoven Hall à Bonn, le festival de la Roque d’Anthéron, le « Bratislava Music Festival », le festival de Pâques et l’Août musical de Deauville, le festival de la Chaise-Dieu, le festival « Printemps des Alizés » et le festival du Périgord Noir.

Ayant à cœur un désir de qualité et d’expressivité il suit les conseils avisés de Vadim Repin, Léonidas Kavakos, Pinchas Zukerman, Vadim Gluzman, le trio Wanderer et Christian Ivaldi à l’occasion de différentes masterclasses.

Il a joué également en musique de chambre avec des musiciens tel que Jean-Frédéric Neuburger, Jérôme Ducros, Marc Coppey, François Salque, Claire Désert, Eric le Sage, Boris Garlitsky, Adam Laloum, Emmanuel Strosser, Jonas Vitaud, Amaury Coeytaux, Pierre Fouchenneret, Victor Julien-Laferrière, Yan Levionnois, Adrien et Christian-Pierre La Marca, Thomas Hoppe,  Vassily Sinaïsky, Laurent Martin et Guillaume Bellom. Il fonde avec Raphaël Sévère, Volodia van Keulen et Théo Fouchenneret l’ensemble Messiaen en résidence à la Fondation Singer-Polignac.


Lou Chang alto

L’altiste taïwanaise Lou Chang commence sa formation musicale à cinq ans. Elle découvre l’alto vers douze ans et après quelques années est acceptée à l’unanimité au Conservatoire national supérieur de Lyon dans la classe de Tasso Adamopoulos. Elle en sort diplômée en 2009 avec les félicitations du jury. Elle poursuit ensuite ses études à l’université des arts de Berlin, auprès de Hartmut Rohde. Avec le quatuor Hermès, dont elle est l'un des membres fondateurs, elle reçoit les conseils des quatuors Ravel, Ysaÿe, Artemis, ainsi que d’Eberhard Feltz et d’Alfred Brendel pour n'en citer que quelques uns. Après avoir remporté de multiples prix, le quatuor Hermès apparaît régulièrement sur les plus grandes scènes internationales. Depuis décembre 2014, Lou se perfectionne à la Chapelle musicale Reine Élisabeth avec Miguel da Silva. Lou Chang joue sur un alto de Charles Jacquot prêté par un collectionneur privé. Elle est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec le quatuor Hermès.


Marie Chilemme alto

Marie Chilemme est admise en 2005 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Jean Sulem. Elle fait partie du Gustav Mahler Jugendorchester pendant la saison 2007/2008. De 2008 à 2013 elle est sélectionnée par l’International Music Academy (Suisse) et se perfectionne auprès de Pamela Franck, Sadao Arada, Nobuko Imai et Seiji Ozawa. En juin 2010, elle obtient son diplôme de Master à Paris avec les félicitations du jury. De 2010 à 2012, elle suit l'enseignement de Tabea Zimmermann à Berlin. En parallèle, elle étudie le quatuor à cordes à la "Universität Der Küste" dans la classe du quatuor Artemis. En 2012, elle fonde avec son frère Guillaume, Matthieu Handtschoewercker et Bruno Delepelaire le quatuor Cavatine qui est lauréat de nombreux prix. Marie Chimemme est invitée dans de nombreux festivals et s'y produit aux côtés de musiciens tels Tabea Zimmermann, Éric Le Sage, Paul Meyer, Emmanuel Pahud, Frank Braley, Renaud Capuçon, Lise Berthaud, Sacha Sitkovetsky, Sarah et Déborah Nemtanu, Pierre Fouchenneret, Christophe Morin etc.
Elle est régulièrement invitée par l'ensemble Les Dissonances, et par des orchestres prestigieux tels le Mahler Chamber Orchestra, l'orchestre de Paris, l'orchestre national du Capitole de Toulouse, le Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin etc. Depuis janvier 2015, Marie Chilemme suit l'enseignement de Miguel da Silva à la Chapelle musicale Reine Élisabeth de Bruxelles. Elle enregistre son premier disque, le sextuor opus 18 de Brahms, aux côtés d'Augustin Dumay, Svetlin Roussev, Miguel da Silva, Aurélien Pascal et Henri Demarquette en 2015. Marie est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec le quatuor Brahma.


Volodia van Keulen violoncelle

Volodia van Keulen commence l’étude du violoncelle à l’âge de sept ans au Conservatoire à rayonnement régional de Besançon. Il est admis à dix-sept ans au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et entre dans la classe de Roland Pidoux et de Xavier Phillips. La même année, il est sélectionné par Pieter Wispelwey pour participer à sa masterclass avec orchestre au festival international de violoncelle de Beauvais.
Volodia s’est déjà produit en soliste ou avec diverses formations, notamment au théâtre du Châtelet (Concerts de l'improbable présenté par Jean-François Zygel), à la cité de la musique et à la Maison de la radio pour la création mondiale du Voyageur sans bagage de Francis Poulenc, au muséum impérial de Petropolis (Brésil), à la philharmonie de Xian lors d’une tournée en Chine avec l’ensemble Messiaen, à Callian (festival Cello fan), au Château de Luneville, aux XXVe rencontres de violoncelles de Belaye dans le Lot, etc.
Diplômé d’un master de violoncelle, il est actuellement en 3e cycle au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il joue un violoncelle de David Deroy conçu en 2010 à Vannes.Volodia fait partie de l'ensemble Messiaen en résidence à la Fondation Singer-Polignac.