Ces belles heures reviendront

Publié dans Saison 2010-2011

Prologue

La Belle Epoque de la musique française

 

Le mois dernier, en introduction du programme consacré à Francis Poulenc, j'avais rappelé comment ce compositeur est devenu, pour les mélomanes du monde entier, un des derniers représentants de ce qu'on appelle parfois le style musical français : avec sa fantaisie, sa demi teinte, son inspiration littéraire, ses harmonies raffinées.

Ce soir, nous allons retrouver Poulenc, mais aussi remonter quelques années en arrière pour retrouver cette école française à son apogée, à travers deux grandes figures : Erik Satie et Maurice Ravel. Il ne manque à la liste que Debussy et Fauré pour former tout le panthéon de ce répertoire, tel qu'il se joue et s'enregistre aujourd'hui encore, un peu partout dans le monde. Et je voudrais, pour commencer, vous inviter à réfléchir un instant, sur les raisons qui font que cette période de la musique française, cette génération de compositeurs du début du XXe siècle polarise toute l'attention et brille d'un éclat particulier – bien plus que n'importe quelle autre époque dans l'histoire musicale de notre pays.

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Il me semble, d'abord, qu'on ne peut comprendre ce phénomène qu'en le rattachant à un mouvement artistique beaucoup plus vaste. Car c'est un véritable tournant esthétique, intellectuel, qui se produit à Paris, dans la seconde moitié du XXe siècle et qui se manifeste de multiple façon. En peinture, la révolution impressionniste change la conception même de l'art, et va engendrer toute une série de courants successifs, du pointillisme au fauvisme et au cubisme. En littérature, le roman naturaliste, mais aussi les raffinements de la poésie symboliste entraînent les écrivains sur des voies complètement nouvelles. Tous ces changements vont faire de la capitale française, un pôle d'attraction pour les artistes ; et il se produit dans le domaine musical une révolution du même genre, un tournant radical dans lequel on peut voir un des points de départ de la musique moderne.

Ce tournant, on le relie généralement à la personnalité de Debussy, et plus largement à Ravel, Fauré, ou Satie, pour lesquels on emploie fréquemment le terme d'impressionnisme musical – dans un rapprochement certainement discutable, mais qui s'est imposé de lui même. Ainsi, vous ne verrez jamais une pochette de disque de Debussy ou Ravel sans une illustration de Monet ou Renoir, tandis que les documentaires sur l'impressionnisme, la Belle Epoque, et le Paris de la fin du XIXe siècle se voient immanquablement accompagnés par la musique de ces compositeurs.

Pourtant, quand je dis que le rapprochement est discutable, c'est que l'impressionnisme, inventé par des peintres nés autour de 1840, a commencé dans la décennie 1860-1870... tandis que Debussy, né en 1862 – une génération plus tard – a donné ses premières œuvres importantes juste avant 1900, et Ravel quelques années plus tard. Si l'on s'en tient à la chronologie, les compositeurs de l'impressionnisme sont donc plutôt Saint-Saëns, Massenet, Chabrier, voire Fauré... Debussy, Ravel et Satie sont des contemporains du fauvisme, du cubisme, voire du dadaïsme.

Ce paradoxe souligne évidemment qu'on ne saurait établir trop rapidement de parallèle entre les arts qui ont chacun leur propre histoire. On peut toutefois admettre que, pour la musique, comme pour la peinture ou la littérature, un même élan novateur s'est déployé à Paris pendant près d'un siècle, à travers tous ces mouvements qui s'engendrent les un les autres. Dans le cas de la peinture, la première génération (celle de Monet, Cézanne, Renoir) brille immédiatement d'un éclat sans pareil. En musique, c'est la deuxième ou troisième génération (celle de Debussy et Ravel) qui paraît la plus extraordinaire et la plus marquante. Ces musiciens ne peuvent se comprendre sans leurs ainés – Saint-Saëns, Chabrier, Fauré - qui ont largement préparé le terrain. Pourtant, ce sont bien, Satie, Debussy ou Ravel qui incarnent un tournant de l'histoire comparable à l'impressionnisme en peinture ; car, davantage que leurs maîtres, ils incarnent une nouvelle conception de la musique. Avec eux, les notions de charme, de divertissement, de couleur, de beauté décorative s'imposent soudain comme des valeurs esthétiques, exactement comme dans la peinture.

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Erik Satie, a toujours été considéré par certains musiciens comme un compositeur mineur. D'autres, comme Debussy, Ravel ou Poulenc lui vouaient une sincère admiration et son oeuvre, est aujourd'hui l'une des mieux connues de cette époque – jouée par tous les pianistes, professionnels et amateurs. Car Satie a eu, pour le moins quelques idées musicales aussi géniales que marquantes, aussi simples que poétiques, dont on trouve l'expression dans ses Gnossiennes ou ses Gymnopédies.

On peut ajouter, sans le diminuer qu'il n'avait sans doute pas les moyens musicaux de développer de grandes compositions, en particulier dans le domaine orchestral. Mais il faut souligner aussi que Satie est bien plus qu'un simple musicien : un artiste à part entière, non seulement par ses bons mots, mais aussi par son personnage qui a influencé le dadaïsme ou le compositeur John Cage. Son talent humoristique, en particulier, le place à côté des grands esprits loufoques : Alfred Jarry ou Alphonse Allais qui était, comme lui, originaire de Honfleur. Écoutez ce petit texte en forme d'autoportrait :

« Je ne mange que des aliments blancs : des œufs, du sucre, des noix de coco, du poulet cuit dans de l’eau blanche ; des moisissures de fruits, du riz, des navets ; du boudin camphré, des pâtes, du fromage (blanc), de la salade de coton et de certains poissons (sans la peau).

Je fais bouillir mon vin, que je bois froid avec du jus de fuchsia. J’ai bon appétit ; mais je ne parle jamais en mangeant, de peur de m’étrangler.

Je respire avec soin (peu à la fois). Je danse très rarement. En marchant, je me tiens par les côtes et regarde fixement derrière moi.

D’aspect très sérieux, si je ris, c’est sans le faire exprès. Je m’en excuse toujours et avec affabilité.

Je ne dors que d’un œil ; mon sommeil est très dur. Mon lit est rond, percé d’un trou pour le passage de la tête. Toutes les heures, un domestique prend ma température et m’en donne une autre. »

 

L'humour d'Erik Satie se manifeste également à travers les titres de ses compositions : Danses de travers, Airs à faire fuir, Embryons desséchés, Préludes flasques, Vexations, Sonatine bureaucratique. Pourtant, ces plaisanteries recouvrent parfois de vraies beautés, et c'est le cas en particulier des Trois morceaux en forme de poire, véritable condensé de l'art de Satie.

Cette composition pour piano à quatre mains date de septembre 1903 – mais elle reprend des esquisses plus anciennes remontant à l'époque des Gnossiennes. Ironiquement – c'est à dire naturellement pour Satie – les « trois » morceaux en forme de poire sont en fait composés de sept parties. Ce qui constituait, aussi, une réponse à son ami Debussy qui conseillait à Satie de « soigner la forme, ou d'en chercher une. »

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Maurice Ravel n'a sans doute pas joué un rôle aussi important que son aîné, Claude Debussy, dans la révolution musicale de cette époque (si bien que Satie méchamment le qualifiait de « chef des sous-debussystes). Mais son oeuvre est la plus jouée de tous les compositeurs français, du fait sans doute de sa perfection, de sa séduction immédiate, de son invention et de sa puissance. En 1912, il a donné avec Daphnis et Chloé un chef d'oeuvre absolu de l'impressionnisme musical – terme parfaitement justifié par cette partition lumineuse et chatoyante.

Entrepris peu après, le Trio avec piano est une autre merveille qui préfigure toute la musique des années 1920-1930 et ce retour vers les formes classiques qu'on appellera « néo-classicisme ». Ce goût de la forme est d'ailleurs si marqué que Ravel affirmait avoir fixé d'abord la structure de l'œuvre entière... avant même de trouver les thèmes. Il précise dans sa brève Esquisse autobiographique : « Le trio, dont le premier thème est de couleur basque, fut composé entièrement en 1914, à Saint-Jean de Luz » - une seule phrase pour une œuvre magistrale, en quatre mouvements, et l'une des plus développées du catalogue de Ravel.

Après la couleur basque du premier morceau, le second, d'une grand complexité rythmique,est intitulé « Pantoum » - en référence à une forme de poésie malaise, déjà adoptée par Hugo et les romantiques, dans laquelle le deuxième et le quatrième vers sont repris comme premier et troisième vers du quatrain suivant. Suit une majestueuse passacaille (encore une référence à la musique ancienne) ; puis le finale caractérisé par ses rythmes à cinq et sept temps. La création eut lieu à Paris en pleine guerre, le 28 janvier 1915.

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Je ne m'attarderai pas à la personnalité de Francis Poulenc dont nous avons déjà longuement parlé le mois dernier ; sauf pour préciser que son Sextuor pour piano, flûte, hautbois, clarinette, cor et basson fut écrit au début des années trente, puis entièrement repris en 1939 par le compositeur qui n'était pas satisfait. Encore un soucis d'équilibre et de clarté formelle qui relie Poulenc à Ravel et nombre de compositeurs français... En ajoutant au piano la formation traditionnelle du quintette à vents, Poulenc montre également cette prédilection pour les instruments à vents qu'on retrouve chez nombre de compositeurs modernes des années folles, comme s'ils prenaient leurs distances avec les cordes, trop marquées par le romantisme. On remarquera enfin que les deux premiers mouvements de cette partition, comme souvent chez Poulenc, comportent chacun trois parties : le mouvement vif entrecoupé par un bref mouvement lent ; puis le mouvement lent entrecoupé par un bref mouvement vif.

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Avant de vous laisser en compagnie des musiciens, je terminerai par deux petits conseils de santé santé, signés du flegmatique docteur Erik Satie :

« Mon médecin m'a toujours dit de fumer. Il ajoute à ses conseils:

-Fumez, mon ami: sans cela, un autre fumera à votre place. »

Ou encore, si vous préférez protéger vos poumons :

« Ne respirez pas sans avoir, au préalable, fait bouillir votre air. »

 

Benoît Duteurtre

Programme

Oeuvres

Érik Satie (1866-1925)

Trois morceaux en forme de poire pour piano à quatre mains (1903)

  • Manière de commencement. « Allez modérément »
  • Prolongation du même. « Au pas »
  • I. « Lentement »
  • II. « Enlevé »
  • III. « Brutal »
  • En plus. « Calme »
  • Redite. « Dans le lent »

Jonas Vitaud, Guillaume Vincent piano

 

Maurice Ravel (1875-1937)

Trio pour piano et cordes en la mineur (1914)

  • 1. Modéré
  • 2. Pantoum
  • 3. Passacaille
  • 4. Final-animé

Amaury Coeytaux violon

Victor Julien-Laferrière violoncelle

Jonas Vitaud piano

 

Francis Poulenc (1899-1963)

Sextuor pour piano, flûte, hautbois, clarinette, basson et cor (1940)

    • 1. Allegro vivace
    • 2. Divertissement
    • 3. Finale
 
Interprètes

 

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Ensemble à vent Initium

Edouard Sabo flûte

Armel Descotte hautbois

François Lemoine clarinette

Mehdi El Hammami basson

Julien Desplanque cor

Guillaume Vincent piano

Biographies

 

Jonas_Vitaud__Jean-Baptiste_Millot_x400Jonas Vitaud piano

Jonas Vitaud commence le piano à six ans et l’orgue à onze ans. À douze ans il obtient le prix d’honneur du « Royaume de la musique » de Radio France et joue en soliste avec l’orchestre de la Garde Républicaine. Lauréat de la fondation Tarazzi et de la fondation Drouet-Bourgeois, il obtient au Conservatoire national supérieur de musique de Paris quatre 1ers prix : piano (Brigitte Engerer), musique de chambre (Christian Ivaldi), accompagnement au piano (Jean Koerner) et harmonie (Jean-Claude Raynaud). Il est admis à l’unanimité en cycle de perfectionnement, et reçoit de la fondation Alfred-Reinhold de Leipzig un piano à queue Blüthner. Lauréat de plusieurs concours internationaux (Lyon, Trieste, Munich, Beethoven de Vienne), il est l’invité des principaux festivals français (festival de Pâques de Deauville, Sceaux, Reims, Noirlac, Musique sur Ciel, Sully, La Roque-d’Anthéron, Piano en Valois, Radio France, lac du Bourget) tant en soliste qu’en chambriste. En Allemagne, Angleterre, Espagne, Russie, Iran, Italie, Japon, Pologne, Chine et Thaïlande, il se produit avec Bertrand Chamayou, Aldo Ciccolini, Augustin Dumay, Brigitte Engerer, Philippe Cassard, Alexandre Tharaud, Laurent Korcia, les quatuors Debussy et Ébène et a collaboré avec les compositeurs Henri Dutilleux, Thierry Escaich, György Kurtág, Thomas Adès, Christian Lauba (dont il a créé le triple concerto avec l’orchestre du Mulhouse) et Philippe Hersant au festival de Cordes-sur-Ciel. Avec Julien Dieudegard (violon) et Noémie Boutin (violoncelle), il forme le trio Cérès. Il participe régulièrement à des émissions sur France musique, Radio Classique ou Mezzo.

A paru en 2009 un disque du trio Cérès (Oehmsclassics) consacré à la musique française (Fauré, Ravel, Hersant). Jonas Vitaud est lauréat de la fondation Groupe Banque populaire, et artiste résident de la fondation Singer-Polignac.

 

Amaury_Coeytauxx600Amaury Coeytaux violon

Amaury Coeytaux est né le 22 novembre 1984. Il commence le piano à l’âge de quatre ans puis le violon à l’âge de sept ans. Il étudie dans la classe de Micheline Lefebvre au Conservatoire à rayonnement régional de Bordeaux. À douze ans il obtient une médaille d’or à l’unanimité avec les félicitations du jury en musique de chambre et à treize ans un 1er prix à l’unanimité en violon décerné par la ville de Bordeaux. Cette même année, il entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où il étudie avec Jean-Jacques Kantorow. Il en ressort à l’âge de seize ans avec un 1er prix et un diplôme de formation supérieure. Il poursuit ses études à Rotterdam avec ce même professeur jusqu’en 2003, puis il part aux États-Unis dans les classes de Pinchas Zukerman et de Patinka Kopec.

Il participe à de nombreuses masterclasses de violonistes et chambristes célèbres tels que Zakhar Bron, Tibor Varga, Pierre Amoyal, Gérard Poulet, Michel Strauss, Bernard Greenhouse. Sa première apparition en public a lieu à l’âge de neuf ans : il joue alors la troisième sonate d’Ysaÿe à Radio France. En 2004, il joue pour la première fois au Carnegie Hall le concerto de Brahms. Depuis lors, il donne beaucoup de concerts et récitals en tant que soliste ou chambriste dans différents pays (France, Allemagne, Suisse, Italie, Autriche, Pays-Bas, Canada, États-Unis, Corée du Sud, Japon), dans de grandes salles telles que Gaveau, Olivier-Messiaen, Kennedy Center, Carnegie Hall, National Arts Center, avec des artistes de renommée internationale comme Pinchas Zukerman, Joseph Silverstein, Joseph Kalischtein, Michael Tree, Marielle Nordmann. Il est l’invité régulier des festivals de Santa Fe, des Arcs, de Deauville, Cordes-sur-Ciel, La Chaise Dieu, Folle journée de Nantes et de la Fondation Singer-Polignac.

Il s’est illustré dans de nombreux concours internationaux : 1er prix au 25e concours international Rodolfo-Lipizer en 2006, 1er prix au concours international de cordes Julius-Stulberg en 2004, 1er prix au concours Rosalind and Joseph Stone Berg Philharmonic en 2004, 1er prix au concours Waldo Mayo en 2004, prix du musée Bonnat pour la meilleure performance en musique de chambre décerné par l’académie Ravel en 2002, 1er prix au concours du Royaume de la musique en 1997. En 2003, le gouvernement français lui décerne la bourse Lavoisier, puis en 2004, l’Adami lui permet de partir aux États-Unis.

Depuis septembre 2008 Amaury Coeytaux est violon solo super soliste de l’orchestre d’Auvergne.

 

VincentGuillaume Vincent piano

Guillaume Vincent est né le 9 octobre 1991 à Annecy. Il a commencé le piano à l’âge de sept ans au Centre de pratique musicale d’Annecy. Très tôt il a fait preuve d’une grande passion pour la musique et d’un profond plaisir de jouer en public. Dès l’âge de dix ans il a donné ses premiers concerts avec orchestre avec, notamment, le concerto n° 21 de Mozart et le concerto n° 3 de Beethoven.

À treize ans, il était invité aux côtés du trompettiste David Guerrier aux « Jeunes Talents » organisé en 2005 par le Lion’s Club International au théâtre d’Annecy, où il interprétait le concerto n° 1 de Beethoven et La Vallée d’Obermann de Liszt. Après avoir suivi des masterclasses avec François-René Duchable et Jacques Rouvier, il est admis en 2005 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Jacques Rouvier.

En janvier 2007, lors d’un concert organisé par la fondation de France au Conservatoire de Paris, il reçoit le prix Drouet-Bourgeois et obtient une bourse pour y poursuivre ses études. En 2009 il est 3e prix du concours international Marguerite Long-Jacques Thibaud à Paris. En juin 2010, il est 1er prix du concours international Adilia Alieva à Gaillard.

En septembre 2008, après le concours de Leipzig, il est sélectionné en janvier 2009 pour le concours Young Concertists Auditions à New York où il sera demi-finaliste. En tant que premier nommé, il est invité à jouer au festival d’Usedom.

Depuis 2008, il se produit régulièrement en soliste, musique de chambre et orchestre dans de nombreux festivals et saisons musicales tels que la fondation Singer-Polignac, Jeunes Talents, Pâques et Août musical de Deauville, printemps de Saint-Jean-de-Luz, Musica en el Reino de Leon (Espagne), Nohant, Rencontres musicales de Noyers, Piano en Saintonge, Serres d’Auteuil, Festival d’Usedom, Montfort l’Amaury. En 2011, Guillaume Vincent sera l’invité des Folles Journées de Nantes et de Tokyo, de l’orchestre de Poitou-Charentes dirigé par Jean-François Heisser, de la Roque-d’Anthéron.

 

Victor-_julien_LafferiereVictor Julien-Laferrière violoncelle

Né à Paris en 1990, Victor Julien-Laferrière débute le violoncelle à l’âge de sept ans avec René Benedetti. Après deux années passées auprès de Philippe Muller, il entre à treize ans au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Roland Pidoux où il obtient brillamment son diplôme en 2008.

Parallèlement, il prend part depuis 2005 à l’International Music Academy – Switzerland de Seiji Ozawa (où il reçoit l’enseignement de Pamela Franck et Robert Mann), et profite lors de masterclasses des conseils de Frans Helmerson et Gary Hoffman. En 2008, il est l’élève de Jens-Peter Maintz à l’Universität der Kunste de Berlin, et depuis 2009 il se perfectionne à Vienne auprès de Heinrich Schiff. Il remporte en 2009 le 2e prix du concours international de Markneukirchen.

Victor Julien-Laferrière a déjà interprété avec orchestre les Variations Rococo de Tchaïkovski, le concerto en ut de Haydn ainsi que celui en si mineur de Dvořák. Il a été l’invité des festivals de Berne (festival Bach), Deauville (festival de Pâques et Août musical), Besançon, de la Grange de Meslay (les Musicales), Cordes-sur-Ciel, des Rencontres de violoncelle de Beauvais, de la fondation Singer-Polignac, de l’auditorium du Louvre, des Sommets musicaux de Gstaad et du Kuhmo Chamber Music Festival en Finlande. Il a fait partie des ensembles en résidence du festival de La Roque-d’Anthéron, et a joué également avec Augustin Dumay, Vladimir Mendelssohn, François Salque, David Grimal, Matthew Trusler, Lise Berthaud, Bertrand Chamayou et Jonas Vitaud. Nombre de ses concerts ont été enregistrés par France musique ou Mezzo.

 

EdouardSaboEdouard Sabo flûte

Né à Satu-Mare (Roumanie) en 1987, Edouard Sabo y commence à huit ans ses études musicales. Arrivé en France en 1999, il obtient en 2002 un 1er prix à l’unanimité au Conservatoire à rayonnement régional de Paris et entre en 2003 dans la classe de Sophie Cherrier et Vincent Lucas au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il y étudie aussi le piccolo avec Pierre Dumail et la musique de chambre avec Michel Lethiec, Michel Moraguès et Jen McManama. Il s’est produit au sein de nombreux ensembles et orchestres tels l’Opéra éclaté, l’orchestre de l’Opéra national de Paris, l’orchestre du Capitole de Toulouse, l’ensemble InterContemporain, l’orchestre de Paris, sous la direction de chefs renommés tels Pierre Boulez, Christoph Eschenbach. Philippe Jordan, David Zinman, Tugan Sokhiev.

Il est actuellement professeur au Conservatoire à rayonnement régional de Rueil-Malmaison et membre de l’ensemble Initium depuis 2005.

 

ArmelDescotteArmel Descotte hautbois

Né en 1983, Armel Descotte entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Jacques Tys et Frédéric Tardy en février  2004 et y obtient en 2008 un 1er prix mention très bien à l’unanimité.

Il y étudie entre-temps la musique de chambre avec Maurice Bourgue et le hautbois baroque avec Michel Ponseele et Michel Henry.

Lauréat de la Fnapec en 2006, il participe à de nombreux festivals de musique de chambre, et s’est produit aux sein d’orchestres renommés tels que l’orchestre de Paris, l’orchestre du Capitole de Toulouse, l’orchestre philharmonique de Monte-Carlo, l’orchestre de l’Opéra national de Lyon, le SWR Radio Sinfonieorchester de Stuttgart, l’ensemble Musicatreize

Membre de l’ensemble Initium, il se produit au sein de nombreux orchestres et ensembles tels l’orchestre de l’Opéra national de Lyon, l’orchestre de Paris, l’atelier lyrique de l’Opéra national de Paris, l’ensemble Musicatreize.

Depuis février  2006, il est 1er hautbois solo de l’orchestre de l’Opéra de Marseille.

 

Franois_LemoineFrançois Lemoine clarinette

Né en 1981 à Dunkerque, François Lemoine débute à huit ans l’apprentissage de la clarinette dans le cadre de l’école de musique de Denain puis à l’école de musique de Valenciennes. Il y obtient en 2002 un 1er prix et entre en 2003 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Pascal Moraguès, Jean-François Verdier et Olivier Derbesse. Titulaire d’une bourse de la fondation Meyer, il y a poursuivi ses études en perfectionnement dans les classes de Jacques Tys et Pascal Moraguès

Ouvert à la fois aux musiques classiques, anciennes et contemporaines, il travaille auprès de Maurice Bourgue, Éric Hoeprich et Jacques Di Donato. En tant que clarinettiste et clarinettiste basse, il participe aux activités de l’orchestre français des Jeunes, l’orchestre de Bretagne, l’orchestre de l’Opéra de Rouen, l’orchestre de Paris, Les Siècles, l’orchestre national d’Île-de-France sous la direction de chefs tels que Jean-François Heisser, Kazushi Ono, Emmanuel Krivine, Emmanuelle Haïm, François-Xavier Roth, Hervé Niquet, Kurt Masur, Pierre Boulez et Christoph Eschenbach. Il se produit régulièrement en musique de chambre sous différentes formations, notamment en octuor à vents au sein de l’ensemble Initium dont il est membre fondateur. Il occupe actuellement le poste de clarinette solo aux orchestres de la Garde Républicaine.

Mehdi_El_Hammamix600Mehdi El Hammami basson

En 2006, Mehdi El Hammami a obtenu son 1er prix de basson allemand au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et sa licence de musicologie à l'Université de Lyon. La même année il joue au sein du Gustav Mahler Jugendorchester sous la direction de Claudio Abbado. En 2007 il se perfectionne à la Hochschule für Musik de Köln (Allemagne) dans la classe de Georg Klutsch.

Membre de l'ensemble 2E2M, il se produit aussi régulièrement avec l'orchestre de l'orchestre de Mulhouse, l'orchestre de Paris et l'orchestre symphonique de San Sebastian.

 

JulienDesplanquesJulien Desplanque cor

Né en 1983, Julien Desplanque débute sa formation musicale à l’école de musique de Frévent dans le Pas-de-Calais, puis entre au Conservatoire à rayonnement régional de Douai dans la classe de Gui Mouy où il obtient une médaille à l’unanimité de cor et de musique de chambre. Il poursuit actuellement sa formation au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe d’André Cazalet et se produit au sein des plus grands orchestres tels l’orchestre de l’Opéra national de Paris, l’orchestre national de France, l’orchestre national du Capitole de Toulouse, l’orchestre national de Lille, l’orchestre français des Jeunes sous la direction de chefs tels que Kurt Masur, Emmanuel Krivine, Jean-Claude Casadesus, Esa-Pekka Salonen. Il a participé à de nombreux festivals tels La Chaise-Dieu, Lutosławski, Festival de Pâques de Deauville en soliste et en ensemble au sein du quintette à vent Cassiopée, de l’ensemble Capriccioso ou de l’ensemble Initium.

Il occupe actuellement le poste de cor solo à l’Opéra de Marseille.