Le chant des forêts
Avant-propos
Musique pour cordes
Nous nous retrouvons ce soir autour des magnifiques instruments fournis par nos amis luthiers ; c'est pourquoi les cordes et les archets seront à l'honneur dans ce programme composé du Second Quintette à cordes de Mendelssohn et du Sextuor à cordes « Souvenir de Florence » de Tchaïkovski.
J'aimerais donc, en préambule, évoquer plus largement le répertoire de musique de chambre pour cordes seules. Et la première constatation qui s'impose, à ce propos, est une criante disproportion entre, d'un côté, le quatuor à cordes (véritable continent par la quantité, la qualité et la diversité du répertoire), et les autres formations qui ont inspiré maints chefs d’œuvres, mais dans des proportions beaucoup plus modestes, pour des raisons en partie compréhensibles, en partie mystérieuses.
Évoquons, pour commencer, les pièces pour deux instruments à cordes, qu'il s'agisse de deux violons (les Duos de Bartok), d'un violon et d'un alto (les Duos de Mozart) ou encore du violon et du violoncelle (dans la Sonate de Ravel). Cette écriture à deux voix, très dénudée, peut sans doute avoir quelque chose d'ingrat pour l'oreille, expliquant que les compositeurs ne s'y soient pas risqués davantage. ; et la même remarque s'applique à la formation du trio à cordes, qui, dans son apparent équilibre (violon, alto, violoncelle), a elle aussi quelque chose d'austère et de dépouillé – sauf quand Mozart en fait des merveilles dans ses Divertimentos.
Mais pourquoi donc le quatuor, incluant juste un instrument supplémentaire, s'est il développé pendant plusieurs siècles, davantage que toutes les autres combinaisons, attirant quasiment tous les compositeurs ? On pourrait formuler l’hypothèse que l'écriture à quatre parties se rattache aux plus anciennes traditions de la musique vocale avec ses quatre lignes étagées correspondant aux quatre voix humaines (soprano, alto, ténor, basse). Plus encore par la suite, la magie du chiffre 4 a fait de cette organisation la quintessence de la pensée musicale classique – l'écriture à quatre voix devenant, pour des générations de musiciens en herbe, le principal modèle de l'apprentissage de l'harmonie.
Il faut toutefois noter que l'écriture à cinq parties occupait elle aussi une grande place dans la musique vocale ancienne, ou encore dans le superbe répertoire anglais de musique pour violes. Le quintette à cordes, en ce sens, possède une histoire aussi solidement ancrée que celle du quatuor. Pourtant, si le répertoire du quintette est riche, surtout au XVIIIe et au XIXe siècle, il reste nettement moins fréquenté que celui du quatuor. Il ne nous reste donc, pour l'expliquer, que la réponse faite par Joseph Haydn, lorsqu’on lui demandait pourquoi il n'avait jamais écrit de quintettes : « Parce qu'on ne m'en a jamais commandé ! »
Le quintette à cordes s'apparente à un quatuor traditionnel (premier violon, deuxième violon, alto, violoncelle), auquel vient s'ajouter un cinquième instrument. Le plus souvent, les compositeurs optent pour un second alto, ce qui est le cas notamment dans les compositions de Michael Haydn (le frère de Joseph), dans les six quintettes de Mozart (véritables sommets de ce répertoire) mais aussi dans les quintettes de Mendelssohn et de Brahms. Plus rarement c'est un deuxième violoncelle qui s’ajoute, notamment dans certains quintettes de Boccherini (autre maître du genre) mais aussi dans le fameux Quintette à deux violoncelles de Schubert. Il peut même arriver, beaucoup plus rarement, que le cinquième instrument soit une contrebasse, comme chez Dvorak ou Darius Milhaud.
Félix Mendelssohn, que nous allons entendre ce soir, a donc opté pour la même formule que Mozart, ce qui n'est pas très étonnant, car cette figure du romantisme reste, par bien des aspects, un enfant de Mozart et du classicisme. Son Premier Quintette à cordes op. 18, fut composé dans sa prime jeunesse, à l'âge de 17 ans. Le Second Quintette op.87, en si bémol, est au contraire une œuvre de maturité, datant de 1845. C'est la dernière grande page de musique de chambre du compositeur, avec son Quatuor en fa mineur. Mendelssohn semble l'avoir écrite avec enthousiasme ; mais il s'est presque aussitôt tourné vers d'autres travaux, abandonnant cette composition qui ne fut, officiellement, créée qu'après sa mort.
Il faut souligner que le quintette op. 87 a vu le jour parallèlement au Concerto pour violon, et qu’il était destiné au même dédicataire, le violoniste Ferdinand David. De fait le style est par instants quasi concertant, notamment dans certains passages du premier mouvement, où l'on a l'impression que le quatuor accompagne un violon solo. Le second mouvement est une sorte d’intermède, plus bref et plein de charme. Le troisième est un adagio beaucoup plus ample qui s’enchaîne avec le finale – sans doute le moins réussi des quatre mouvements d'une œuvre qui, pourtant, mériterait d'apparaître bien plus souvent à l'affiche..
Le second volet de ce concert mettra à l'honneur un sextuor à cordes, genre beaucoup plus rare que le quintette, malgré de beaux exemples chez Boccherini, Brahms, Dvorak et quelques autres. L'une des particularités du sextuor est d'employer, si l'on peut dire, trois paires d'instruments (deux violons, deux altos, et deux violoncelles), ce qui induit une écriture complètement différente de celle du quatuor ou du quintette. Tchaïkovski d'ailleurs, à propos de Souvenirs de Florence, jugeait cet exercice « incroyablement difficile. » Mais, fort heureusement ce n'est pas l'impression qui se dégage de sa partition. Au contraire.
Je songeais, en réécoutant ces oages, qu'il existe au moins deux visages de Tchaïkovski : l'un expressif, sentimental, et parfois presque mélo, dans certaines symphonies et concertos. L'autre plus distancié, plus décoratif, plus dansant, qu'on goûte notamment dans les ballets, mais aussi dans ce sextuor, – ce qui lui vaut d'être dédaigné par certains musicologues, persuadés que le Pathos est supérieur à la légèreté.
On peut toutefois penser le contraire en écoutant cette musique séduisante. Son programme traduit une fascination pour le soleil et l’Italie qui fut commune à Tchaïkovski, à Nietzsche et à nombre de grands esprits tourmentés de cette fin de XIXe siècle. Le compositeur avai découvert Florence grâce à l'invitation de son amie madame von Meck ; et c'est à la suite d'un séjour dans cette ville en 1890 qu'il a composé ces quatre mouvements : le premier aux allures de valse, le second façonné comme un air d'opéra italianisant, le troisième et le finale qui ont plutôt l'allure de danses et de chansons populaires – aussi russes qu'italiennes, d'ailleurs, mais ce genre d’anachronisme ne dérange guère les compositeurs !
Benoît Duteurtre
Programme
Biographies
Adrien Boisseau alto
Né en 1991, Adrien commence l'apprentissage de l'alto à l'âge de cinq ans. Après un prix d'alto, de piano et de musique de chambre au Conservatoire de Nevers, il étudie ensuite auprès de Marie-Christine Witterkoer à Saint Maur.
En 2006, Adrien Boisseau est admis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Jean Sulem. Parallèlement, il enrichit sa formation auprès de Veronika Hagen au Mozarteum de Salzbourg et prend part à de nombreuses masterclasses avec des artistes tels que Jean-Claude Pennetier, le quatuor Juilliard, le quatuor Via Nova, Tatjana Masurenko, Hatto Beyerle ou encore Antoine Tamestit.
En 2008, Adrien Boisseau est lauréat du concours FMAJI qui lui donne l'opportunité de se produire à de nombreuses reprises avec orchestre (symphonie concertante de Mozart, concerto pour alto de Stamitz, concerto pour alto de Bartók avec l'orchestre Pasdeloup). L'année suivante il est récompensé par le 1er prix et le prix du public au concours Max Rostal à Berlin.
Particulièrement intéressé par la musique de chambre, il a participé à deux reprises à l'académie de Santander (2008 et 2009) où il joue avec des musiciens renommés tels que Peter Cropper, Sylvia Marcovici, Hansjörg Schellenberger ou encore Marco Rizzi.
Au cours de la saison 2007-2008, Adrien Boisseau est reçu à l'académie de l'orchestre philharmonique de Radio France. Il se produit alors sous la direction de chefs prestigieux tels que Manfred Honeck, Myun-Whun Chung ou encore Kazushi Ono. En 2008, il participe à l'académie de musique contemporaine de Lucerne où il joue sous la direction de Pierre Boulez. La même année, il interprète une œuvre pour alto et électronique à l'IRCAM.
Au cours de l'été 2010, Adrien Boisseau prend part à l'International Music Academy-Switzerland où il travaille en quatuor sous la direction de Nobuko Imai et Seiji Ozawa. Depuis 2009, Adrien Boisseau est artiste résident à la fondation Singer-Polignac, à Paris. En mars 2011, il faisait ses débuts à la philharmonie de Berlin avec le Deutsches Symphonie Orchester dans le double concerto de Bruch et le concerto pour alto de Léo Smit.
Adrien Boisseau se perfectionne actuellement auprès de Tabea Zimmermann à Berlin et sa carrière progresse très rapidement. Il a remporté récemment le prix du public, le prix de la meilleure interprétation de l'œuvre de Takemitsu et le 4ème prix du concours international de Tokyo en mai 2012. Il est par ailleurs lauréat 2012 de la fondation Banque Populaire.
Ses plus récents concerts ont constitué autant d'étapes importantes pour lui: Lunch Concert à la philharmonie de Berlin, Cité de la musique-Paris et auditorium Castel Sant'Elmo.
On a pu l'entendre pour la première fois à la radio sur France Musique et l’année 2012 a été riche de multiples festivals pour lui: festival des Arcs, festival de Pâques et Août Musical de Deauville, Escapades musicales du Bassin d'Arcachon, festival de Cordes-sur-Ciel, festival Messiaen à la Grave, festival Next Generation à Bad Ragaz, Menuhin Festival à Gstaad, Les Vacances de Monsieur Haydn à La Roche Posay.
Adrien Boisseau s'est déjà produit avec les orchestres Pasdeloup, Ostinato, Solistes de Zagreb, Les Siècles, Kammerakademie Potsdam, Trondheim Symphony Orchestra, Deutsches-Symphonie Orchester, Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra et il a désormais pour partenaires des interprètes de renom: Renaud Capuçon, Lise Berthaud, Jérôme Pernoo, Svetlin Roussev, François Salque, Florent Héau.
En janvier 2013, à la demande de Yuri Bashmet, il participer au concours que le grand altiste russe organise à Moscou.
Adrien Boisseau joue un alto Stefano Scarempella de Bernard Sabatier.
Guillaume Chilemme violon
1er prix du Swedish International Duo Competition avec le pianiste Nathanaël Gouin en août 2010, et 3ème grand prix au concours international Marguerite Long-Jacques Thibaud en novembre 2010, Guillaume Chilemme figure parmi les violonistes les plus prometteurs de sa génération.
Né en 1987, Guillaume Chilemme débute le violon à l’age de trois ans et demi et entre à cinq ans au Conservatoire à rayonnement régional de Toulouse chez Laurent Pellerin. Deux ans plus tard, il poursuit son apprentissage dans la classe de Guenadi Gofman, ancien membre des solistes de Moscou. Il y obtient en 2003 ses prix de musique de chambre et de violon à l’unanimité.
En 2005, il intègre la classe de Boris Garlitsky au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où il obtient un master avec les félicitations du jury premier nommé. Parallèlement, il conclut sa formation de musique de chambre en obtenant son prix auprès de Pierre-Laurent Aimard.
De 2010 à 2012, Guillaume poursuit ses études à la Hochschule de Berlin dans la classe de Stephan Picard et du quatuor Artemis.
Sélectionné par Seiji Ozawa de 2008 à 2012 pour participer à l’International Music Academy Switzerland, il bénéficie de l'enseignement de Nobuko Imai, Pamela Frank, Sadao Harada, Robert Mann et Seiji Ozawa.
Persuadé que l'essence même de la musique réside dans le répertoire du quatuor à cordes, il fonde en 2012 le quatuor Cavatine avec lequel il remporte la même année deux prix au concours international de musique de chambre de Hambourg (ICMC).
Guillaume est invité dans de nombreux festivals : les Folles Journées de Varsovie, le festival de l'Orangerie de Sceaux, le Julitafestival en Suède, le festival des Serres d'Auteuil, les Folles Journées de Tokyo, le festival des Sonates d'Automne, La Roque d'Anthéron. Il s'y produit aux cotés de musiciens tels que Frank Braley, Raphael Pidoux Christian Ivaldi, Claire Désert, Jérome Comte, Florent Boffard.
Depuis 2011, il est un membre régulier de l'ensemble Les Dissonances de David Grimal.
Guillaume Chilemme et Nathanael Gouin sont invités à se produire en sonate à la Folle Journée de Nantes en janvier 2013.
Lauréat de la bourse Berthier et de la fondation de France, il joue sur un violon d'Antonio Castagneri de 1741 et un archet « Ecole de Nicolas Maire ».
Marie Chilemme alto
Née en 1988 à Toulouse, Marie Chilemme débute l’alto dès l’âge de trois ans. En 2005 elle est admise au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Jean Sulem.
Afin de parfaire sa formation, Marie Chilemme suit les masterclasses de Nobuko Imai, Hatto Bayerle, Lars Tomter, Antoine Tamestit, Barbara Vestphal, Garth Knox, Tatiana Masurenko ou encore Thomas Riebl.
Pour le répertoire contemporain elle a travaillé auprès de Christophe Desjardins, soliste de l'ensemble inter-contemporain, et a créé des pièces de Marco Momi et d’Andrea Sarto pour alto solo et bande électronique au sein de l’IRCAM.
De 2008 à 2012 Marie Chilemme est sélectionnée pour l’académie Ozawa en Suisse (IMAS) où elle s’est perfectionnée dans le travail de quatuor à cordes auprès de personnalités telles que Pamela Franck, Sadao Arada, Nobuko Imai, et a pu bénéficier des conseils de Seiji Ozawa. A cette occasion, Marie s'est produite au Victoria Hall de Genève, ainsi qu'au théâtre des Champs Elysées à Paris.
Lauréate du concours national des jeunes altistes à Bordeaux ainsi que du concours international de musique de chambre de la ville d’Arles, elle se produit fréquemment en concert en tant que chambriste et soliste dans de nombreux festivals comme : le festival Musique en Graves, le festival des Nuits d'Eté, le festival de Pâques de Deauville, Villa Musica (Allemagne), Cervo (Italie), Arte Amanti (Belgique), Oslo Festival (Norvège), Arties Festival India (Inde).
Marie Chilemme a été également membre du Gustav Mahler Jugendorchester durant la saison 2007/2008.
Elle est régulièrement invitée par l'ensemble Les Dissonances, l’orchestre de Paris, l’orchestre national du Capitole de Toulouse, l’orchestre de l’Opéra de Paris, l'orchestre national de France, ainsi qu'en Allemagne au sein du Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin (RSB).
En juin 2010, elle obtient son master au Conservatoire national supérieur de musique de Paris avec les félicitations du jury.
De 2010 à 2012, Marie suit l'enseignement de Tabea Zimmermann à la Hochschule Hanns Eisler de Berlin. En parallèle, elle étudie le quatuor à cordes à la "Universität Der Künste" de Berlin dans la classe du quatuor Artemis.
En 2012, elle fonde avec son frère Guillaume Chilemme le quatuor Cavatine avec lequel ils remportent la même année deux prix au prestigieux concours international de musique de chambre de Hambourg (ICMC).
Pierre Fouchenneret violon
Né à Grasse, Pierre Fouchenneret étudie le violon dès son plus jeune âge avec Alain Babouchian au conservatoire de Nice.
Enfant prodige, il est admis brillamment au Conservatoire national supérieur de musique de Paris à l'âge de douze ans.
En 2002, il obtient un 1er prix mention très bien à l'unanimité, dans la classe d'Olivier Charlier. Il bénéficie pendant son cursus, des conseils éclairés de Devy Erlih et de Janos Starker.
En 2006, il devient lauréat de la fondation Groupe Banque Populaire et très vite, se produit sur les prestigieuses scènes françaises et internationales accompagné d'éminents artistes.
Il est membre du trio à cordes op 71 et fondateur du quatuor Raphaël avec lequel il remporte un prix au concours international de Bordeaux.
Il a enregistré les deux trios de Mendelsshon chez Explora concept et le nonette de Onslow chez Timpani, deux disques salués par la critique.
Victor Julien-Laferrière violoncelle
Né à Paris en 1990, Victor Julien-Laferrière débute le violoncelle avec René Benedetti, puis étudie au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Roland Pidoux (2004-2008) avant de devenir en 2009 l'élève d'Heinrich Schiff à l'université de Vienne. Parallèlement, il a prit part de 2005 à 2011 à l'International Music Academy Switzerland de Seiji Ozawa. Victor Julien-Laferrière remporte le 1er Prix ainsi que les deux prix spéciaux au concours international du Printemps de Prague 2012. Il a été l'invité de l'auditorium du Louvre et la Cité de la Musique à Paris, des Sommets Musicaux de Gstaad, de l'Opéra de Dijon, des festivals de Kuhmo (Finlande), Berne (où il a joué avec l'Academy of St Martin in the Fields), Besançon, aux festivals de Pâques et d’Août à Deauville, Ticino Musica à Lugano, de l'Épau, des Serres d'Auteuil, de l'Orangerie de Sceaux, de la Grange de Meslay, entre autres. Il joue aux côtés d'Augustin Dumay, Renaud Capuçon, David Grimal, Christian Ivaldi, Alain Planès et prend part à de nombreuses émissions pour France Musique, Mezzo TV, la BBC à Londres.
Prochainement, il sera de retour à l'auditorium du Louvre et à la Cité de la Musique à Paris, à l'Opéra de Dijon, aux Sommets Musicaux de Gstaad, apparaitra à l'EuroArt Festival à Prague, au festival du Printemps de Prague, et sera également invité à se produire avec orchestre à l'Autunno Musicale Caserta (Italie) et en République tchèque.
Victor Julien-Laferrière est soutenu par la fondation Groupe Banque Populaire et le Fonds Instrumental Français et est en résidence à la fondation Singer-Polignac avec le trio Les Esprits, qu'il forme avec Adam Laloum et Mi-Sa Yang.
Raphaël Merlin violoncelle
Né en 1982, Raphaël merlin débute la musique à six ans au Conservatoire national de région de Clermont-Ferrand : violoncelle, musique de chambre, composition et piano-jazz. Il intègre en 1997 le conservatoire national de région de Boulogne-Billancourt et y reçoit l’enseignement du violoncelliste Xavier Gagnepain, d’Hortense Cartier-Bresson pour la musique de chambre et de Janos Komives pour la direction d’orchestre.
Il obtient un premier prix dans chacune de ces disciplines avant d’être reçu premier nommé, en 2001, dans la classe de Philippe Muller au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, dont il sort avec un diplôme de formation supérieure mention très bien à l’unanimité en juin 2005.
La musique de chambre occupe une part centrale de son activité, notamment depuis son entrée en 2002 dans le quatuor Ebène compose de Pierre Colombet, Gabriel le Mangadure et Mathieu Herzog, premier prix en 2004 du concours international de l’ARD de Munich.
Tout en poursuivant une carrier internationale au sein du quatuor Ebène invité des plus grandes salles (Philharmonie de Berlin, Wigmore Hall de Londres, Concertgebouw d’Amsterdam, Tonhalle de Zürich, Library of Congress de Washington, Carnegie Hall de New York, théâtres du Châtelet et des Champs Elysées à Paris), Raphaël Merlin se produit parfois comme soliste notamment avec l’orchestre du Conservatoire Tchaïkovski de Moscou ou celui de Massy et avec des partenaires tells le duo Arnaud Thorette – Johan Farjot, Pierre Fouchenneret, Simon Zaoui.
Ouvert à toutes les musiques, Raphaël Merlin réalise des arrangements (jazz, tango,…) pour le quatuor Ebène. De 1997 à 2002, il a été le pianiste jazz du Wildflower Quartet.