L'art de partager
LES DEUX TEMPS DU ROMANTISME
Il pourrait sembler un peu artificiel de relier deux œuvres aussi différentes par l'époque (l'une de 1825, l'autre de 1883), par l'effectif (un octuor à cordes et un trio avec piano), et par les attaches des compositeurs (un allemand et un tchèque). Pourtant, ces deux partitions appartiennent à ce vaste mouvement romantique qui parcourt la totalité du XIXe siècle, et elles en marquent d'une certaine façon les deux extrémités.
Le temps des génies
Avec Felix Mendelssohn, nous sommes au cœur du premier romantisme, qui se caractérise par l'émergence d'une nouvelle génération d'artistes autour de 1830. Ils se nomment Chopin, Liszt, Berlioz, Paganini, Bellini, Mendelssohn et accèdent d'emblée au statut de génies. Plusieurs d'entre eux se font d'abord connaître comme virtuoses et, si leurs sources d'inspiration musicales sont très diverses – du classicisme viennois à l'opéra italien – ils marquent le profond changement du statut des compositeurs : Mozart ou Beethoven avaient eu le plus grand mal à affirmer leur indépendance face à la cour ou à l'aristocratie ; les romantiques deviennent rapidement des idoles populaires ; ce ne sont plus des valets mais des demi-dieux.
L'Octuor
Mendelssohn est une figure caractéristique de ces temps nouveaux, lui qui a grandi dans une famille berlinoise très cultivée, avant de se distinguer, dès l'âge de quinze ans, par des compositions assez extraordinaires pour attirer l'attention générale : l'ouverture du Songe d'une nuit d'été, et cet Octuor à cordes dont Schumann dira : « Ni dans les temps anciens, ni de nos jours on ne trouve une perfection plus grande chez un maître aussi jeune. »
Certes, cette œuvre, dans sa facture, reste très influencée par l'exemple de Mozart. Ce n'est pas encore une partition romantique au sens plein du terme, encore qu'elle se distingue déjà par certains traits d'originalité tout personnels : comme le choix inédit de cette formation pour huit cordes, ou encore le troisième mouvement, ce merveilleux scherzo très mendelssohnien, où l'on retrouve l'esprit aérien et mystérieux du Songe d'une nuit d'été.
Paris 1832
Paris est le cœur battant de ce premier romantisme. Mendelssohn qui a grandi dans une famille berlinoise de grande culture s'y rend en 1832. Il est fêté, sollicité par les éditeurs et le milieu musical – et c'est là que se déroule la première publique de l'Octuor en mars 1832. On trouve dans sa correspondance de nombreuses traces de son séjour, témoignant de son regard étonné sur Paris :
14 janvier - « Je commence seulement à présent à m'habituer ici et à connaître Paris ; c'est réellement le nid le plus fou, le plus gai qu'on puisse imaginer ; mais il perd la moitié de son intérêt pour celui qui ne se mêle pas de politique. Aussi me suis-je fait doctrinaire ; je lis mon journal tous les matins, j'ai mon opinion sur la paix et sur la guerre, et je n'avoue qu'entre amis que je n'y entends rien. »
21 décembre : « C'est encore pire quand on se trouve avec des musiciens, car, pour eux, la politique n'est pas un sujet de querelles, mais de lamentations. L'un a perdu sa place, l'autre son titre, un troisième son argent, et tout cela, disent-ils, c'est la faute au milieu. J'ai vu hier le milieu en personne ; il avait un pardessus gris clair, un air noble et occupait la première place au banc des ministres. »
Il loue la qualité des musiciens parisiens. Ses œuvres d'orchestre n'ont jamais été si bien jouées que par Habeneck – dont il souligne le sens des nuances. Il ne cache pas non plus son admiration pour le violoniste Pierre Baillot, créateur de l'Octuor. Mais certains aspects du goût parisien restent pour lui totalement exotiques, notamment, le fait que cette œuvre soit créée au cours d'un service funèbre pour l'anniversaire de la mort de Beethoven.
31 mars - « Lundi mon octette a été exécuté à l'Eglise. Cela a dépassé en absurdité tout ce que le monde a pu voir ou entendre jusqu'à ce jour. Mon scherzo joué pendant que le prêtre était à l'autel, faisait l'effet le plus bouffon qu'on puisse imaginer, et cependant les assistants ont trouvé cette musique très .belle et d'un caractère tout çà fait religieux ; c'est par trop fort.»
Le temps des nations
Mendelssohn, s'il appartient au premier romantisme, est aussi à l'origine du second, qui est d'essence plus allemande et va porter très haut la musique de chambre, dans la lignée de Beethoven et Schubert
Cette passion, cultivée après lui par Schumann et Brahms, va servir de modèle à toutes les écoles nationales qui chercheront, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, à mêler les couleurs musicales de chaque pays aux formes léguées par la grande école allemande
On l'observe en France avec Saint-Saëns, Franck, Fauré, dont les modèles se nomment Beethoven, Mendelssohn, Schumann. On l'observe aussi en Europe centrale avec Smetana et surtout Dvorák, dont l'œuvre doit tant à l'amicale protection de Brahms.
De fait, son ambitieux troisième trio semble totalement nourri par le romantisme allemand. À la fin des années 1880, Dvorák, à quarante ans passés, commence à devenir un musicien célèbre, lancé dans toute l'Europe par le succès des Danses slaves. Son inspiration se fait toutefois plus mélancolique dans ce trio en fa mineur écrit après la disparition de sa mère.
C'est son œuvre la plus ample pour cette formation, même si elle est moins connue que la suivante, le trio « Dumky ». Vous noterez que Dvorák a interverti l'ordre du mouvement lent et du scherzo. Ce deuxième mouvement, d'une grande délicatesse, est aussi le plus marqué par les influences tchèques. Dvorák a composé sa partition en seulement quelques jours et l'a créée lui-même au piano.
Conclusion
Mais il faudrait encore, s'il l'on voulait être complet, évoquer le troisième temps du romantisme, ce wagnérisme qui va bousculer tous les mouvements existants et amorcer la mutation du romantisme vers l'art moderne... Ce sera le sujet de futurs concerts, et je voudrais juste, en conclusion, dire le plaisir que nous avons de recevoir, ce soir, Renaud Capuçon qui est venu se joindre aux musiciens habitués de la Fondation.
Je me rappelle avoir organisé son premier concert ici, en 1998, dans un trio de Mendelssohn, avec Henri Demarquette et Marie-Josèphe Jude... Il n'était pas encore aussi célèbre ; mais je le connaissais moi-même grâce à notre ami Yves Petit de Voize qui l'a suivi depuis ses débuts, et qui l'a donc réinvité ce soir à la Fondation pour notre plus grand plaisir.
Benoît Duteurtre
Programme
- Renaud Capuçon, Mi-Sa Yang, Kristi Gjezi, Charlotte Juillard violon
- Adrien Boisseau, Sarah Chenaf alto
- Yan Levionnois, Victor Julien-Laferrière violoncelle
- Guillaume Vincent piano
BIOGRAPHIES
Le chemin vers la musique de Renaud Capuçon est sans doute le plus lumineux dont puisse rêver un jeune musicien. Gérard Poulet à Paris et Thomas Brandis à Berlin lui apportèrent la justesse rayonnante et la science de la musique de chambre.
Puis, auprès de Claudio Abbado, Daniel Barenboïm, Bernard Haitink, Pierre Boulez, Seiji Ozawa, du Gustav Mahler Jugendorchester au Berliner Philharmoniker en passant par Isaac Stern (dont il joue le merveilleux Guarneri del Gesù « Panette » de 1737), il acquit comme konzertmeister, musicien de chambre et soliste, une expérience précoce incomparable. Ses concerts et ses enregistrements avec Martha Argerich, Stephen Bishop-Kovacevich, Micha Maïsky, Maxime Vengerov, Vadim Repin, Natalia Gutman, Yefim Bronfman, Hélène Grimaud, en font le violoniste français le plus fêté au monde depuis Zino Francescatti et Christian Ferras. Il a toujours à cœur de partager une expérience et un art acquis auprès des plus grands. Artiste associé de la Fondation Singer-Polignac, Renaud Capuçon s’associe à huit jeunes résidents pour revisiter deux chefs-d’œuvre exigeants du romantisme.
D’origine sud-coréenne, Mi-Sa Yang, est née à Osaka en 1987. En 2005, elle a été admise en cycle de perfectionnement au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, où elle a suivi l’enseignement de Jean-Jacques Kantorow et Olivier Charlier, ainsi que celui de Jens Mc Manama et de Vladimir Mendelssohn en musique de chambre.
Elle a obtenu un 1er prix au concours international Yehudi Menuhin en 2000 ; le 3e prix et le prix spécial du jury au concours international de musique de Sendaï en 2001; le grand prix, le prix de musique française et le prix de musique contemporaine au Forum Musical de Normandie en 2006 et 2007 ; le prix de l’Académie Ravel en 2007 ; le 1er prix d’honneur de la catégorie «duo» au concours international de l’Union Française des Artistes Musiciens en 2008 ; le 1er prix de musique de chambre en trio au 55e concours international de musique Maria Canals de Barcelone en 2009.
Depuis l’âge de douze ans, elle joue aussi bien en récital qu’en compagnie de formations telles que le London Mozart Players, le Sendaï Philharmonic Orchestra, le Tokyo Symphony Orchestra, le New Japan Philharmonic, l’Osaka Philharmonic Orchestra, le Kyoto Symphony Orchestra, le Kansaï Philharmonic Orchestra.
En mars 2008, elle a été invitée par l’Orquesta Ciudad de Granada pour jouer le concerto de Reynaldo Hahn sous la direction de Roberto Benzi.
En outre Mi-Sa joue régulièrement dans diverses formations de musique de chambre.
Elle a été l’invitée de prestigieux festivals et académies tels que l’Académie Maurice Ravel en 2008, les Fêtes musicales en Touraine, La Roque d’Anthéron, la Musique de chambre à Giverny, Cordes-sur Ciel et l’Août musical de Deauville.
Depuis mars 2009, elle est lauréate de la Fondation Groupe Banque Populaire.
Kristi Gjezi est né le 17 juin 1990 à Tirana en Albanie. En 1994, sa famille s’installe à Bordeaux. Il acquiert la nationalité française en 2003. Dès l’âge de quatre ans et demi, il suit des cours de violon avec son père, violoniste soliste du Grand Théâtre de Tirana, actuellement professeur de violon à Bordeaux. À neuf ans, il interprète le 3e concerto de Saint-Saëns puis donne un premier récital à la chapelle de Bègles où il joue Bach, Mozart, Paganini et Schubert. En 2001, il est 1er prix de violon du concours des jeunes interprètes de Canet-en-Roussillon. En 1999, il reçoit le diplôme d’honneur de la catégorie excellence du concours national d’archet d’or à Léognan. En 1997 et 1998, il remporte le concours départemental des écoles de musique de Gironde (1er prix de violon à l’unanimité), la première médaille du tournoi du Royaume de la musique (prix Radio France).
En 2003, il entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Patrice Fontanarosa. Il finit son cycle de perfectionnement au Conservatoire de Bordeaux. Il obtient la Médaille d’honneur de la ville de Bordeaux, mention très bien avec félicitations et à l’unanimité. En 2004, il remporte le prix de violon Marc Bourgeois sous l’égide de la Fondation de France. En 2002, il participe à l’académie de Biarritz dans la classe de Gérard Poulet.
L'été 2004, il participe au festival d’été de Gironde. Il y joue, accompagné par l’orchestre de chambre du Collegium Musicum d’Aquitaine, la Carmen Fantasy de Sarasate.
En 2007, il termine le cycle supérieur au CNSM de Paris et y obtient son Diplôme de Formation supérieure mention très bien. Il joue Bach, Ysaÿe, Paganini en septembre au Hall du Grand Théâtre de Durrës en Albanie.
Il est invité dans de nombreux festivals : Musicales de Bagatelle, festival de Mayenne, les Flâneries de Reims, festival Klasik (Albanie)… Il joue également en soliste avec l’orchestre philharmonique d’Oradea (Roumanie), l’orchestre des lauréats du CNSM de Paris, l’orchestre de la région PACA, l’orchestre Pasdeloup, l’orchestre philharmonique de Zurich, l’orchestre symphonique de Navarre, les concertos de Mendelssohn, Glazunov, Beethoven et Brahms. Kristi Gjezi a remporté aussi le 1er prix au concours international d’Avignon, le 1er prix, prix P. Salvi et le prix de la meilleure exécution d'une œuvre contemporaine au concours FMAJI ; le 2e prix du concours P. de Sarasate (Espagne) et le 3e prix du concours international de violon T. Varga (Suisse) Il est également lauréat de la Fondation d'entreprise Banque Populaire en 2007.
Kristi Gjezi joue un Gagliano de 1703 prêté par la Fondation Zilber.
Charlotte Juillard entre en 2002 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe d’Olivier Charlier pour un cycle de quatre ans qu’elle achève avec l’obtention du diplôme de formation supérieure de violon. Elle y poursuit ses études avec le même professeur et Marc Coppey par un troisième cycle et part six mois en Allemagne travailler avec Mihaela Martin à la Hochschule de Cologne dans le cadre d’un échange Erasmus. Passionnée de musique de chambre, Charlotte Juillard a travaillé durant ses études avec Jean Mouillère, Claire Désert, Alain Meunier, le quatuor Ysaÿe. Actuellement, elle suit des cours en quatuor avec Marc Coppey. Elle se produit régulièrement en musique de chambre avec son quatuor Zaïde mais aussi dans d’autres formations pour des projets plus ponctuels tels que les Dissonances de David Grimal.
Charlotte Juillard s’intéresse tout particulièrement à la musique d’aujourd’hui. Durant les étés 2004 et 2007, elle participe à l’académie d’orchestre de Lucerne, dirigée par Pierre Boulez et encadrée par les solistes de l’ensemble InterContemporain, et en 2009 aux festivals de Deauville et de Cordes-sur-Ciel. En 2007 elle participe à un concert et une master class avec Pierre Boulez autour de son œuvre avec électronique : Anthème 2. Durant l’été 2005, elle joue le concerto de Mendelssohn avec l’orchestre de Bretagne dirigé par Jean-Bernard Pommier qui l’invite par la suite à son académie de Durham. En février 2008, elle joue le concerto n° 1 de Prokofiev avec l’orchestre des lauréats des CNSM de Lyon et de Paris. En 2007, elle a enregistré un CD Bartók, Berio, Boulez grâce à la fondation Meyer.
Né en 1991, Adrien Boisseau commence l'alto à l'âge de cinq ans. En 2006, il est admis à l'unanimité au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Jean Sulem ainsi qu'en musique de chambre dans la classe de Marc Coppey.
En 2009, il obtient le 1er prix et le prix du public au concours Max Rostal à Berlin.
En octobre 2007, il est sélectionné pour participer à des sessions de l'orchestre philharmonique de Radio-France, ce qui lui donne l'opportunité de jouer sous la direction de Manfred Honeck, Vladimir Ashkenazy, Kazushi Ono et Myun-Whun Chung durant la saison 2007-2008. Au cours de l'été 2008, il participe aux académies de Santander en musique de chambre et en orchestre à de nombreuses reprises, jouant sous la direction de Pierre Boulez au sein du Lucerne Festival Academy Orchestra.
Il a suivi de nombreuses master classes avec des interprètes renommés tels que François Salque, les quatuors Ludwig et Juilliard, Jean-Claude Pennetier et les altistes Lars Tomter, Barbara Westphal, Antoine Tamestit, Hatto Beyerle et Diemut Poppen.
Adrien Boisseau joue un alto de Paul Belin, atelier Bernard Sabatier, de 2006.
Née en 1985, Sarah Chenaf_ obtient son prix au conservatoire de Bordeaux en 2003 puis est admise au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Pierre-Henri Xuereb. Par ailleurs elle a suivi les master classes de grand professeurs tels que Nobuko Imaï, Garth Knox, Phillip Dukes, Paul Coletti, Vladimir Mendelssohn et Petras Radzevicius lors d'un échange Erasmus en Lithuanie.
En 2004, elle est lauréate du concours des jeunes altistes (prix Spedidam) et obtient en 2009 le 1er prix du concours international Flame.
Elle est soliste de l’ensemble contemporain Le Balcon, dirigé par Maxime Pascal. Elle participe à de nombreux projets de créations notamment La main noire de Emmanuel Nunes au festival Musica à Strasbourg. Le 18 mai prochain à la Fondation Singer-Polignac, elle jouera la partie d'alto solo de Messagesquisse de Pierre Boulez. Elle a participé à l’académie de musique contemporaine de Lucerne encadrée par les solistes de l'ensemble InterContemporain dirigé par Pierre Boulez.
En septembre 2009 Sarah Chenaf fonde le quatuor Zaïde avec lequel elle suit les cours de Marc Coppey au Conservatoire de Paris et reçoit les conseils de Vladimir Mendelssohn, Hatto Beyerle, Walter Levin, Paul Katz, Hea Sun Kang, Christophe Richter, Miguel Da Silva et Peter Cropper.
Elle se produit dans divers festivals et aux côtés d’artistes de renom tels que Jérôme Pernoo, Graf Mourja, Alissa Margulis, Bertrand Chamayou, Renaud Capuçon, Alexandre Tharaud.
Né en 1990, Yan Levionnois débute le violoncelle avec son père, violoncelle solo de l’orchestre philharmonique de Radio France, puis étudie avec Xavier Richard, Marc Coppey, et est reçu en 2006 dans la classe de Philippe Muller au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il a participé au Festival de Cordes-sur-Ciel, au Festival de Pâques de Deauville, aux Rencontres musicales de Santander, au Festival Pablo-Casals. Il a reçu les conseils de Natalia Shakhovskaïa, Natalia Gutman, Gary Hoffman, Jean-Guihen Queyras, Hatto Beyerle, Itamar Golan ainsi que de ceux des quatuors Ébène, Artis et Fine Arts.
1er grand prix du concours international Navarra, 1er prix du concours du London Philharmonic Orchestra, lauréat du concours Note et Bien, dédié à la musique française, ainsi que de la fondation Raynaud-Zurfluh, il s’est produit en soliste dans les concertos de Haydn, Schumann, Dvorák, Lalo, Elgar, avec notamment l’orchestre national du Capitole de Toulouse, le Symphony Chamber Orchestra of Prague, l’orchestre Prométhée, ainsi qu’avec l’ensemble de violoncelles de l’orchestre de Paris dans Messagesquisse de Boulez. Il a déjà joué en musique de chambre avec de grands musiciens, parmi lesquels Zakhar Bron, Silvia Marcovici, Matthew Trusler, Vladimir Mendelssohn.
Il joue un violoncelle de Patrick Robin, de 2005.
Victor Julien-Lafferière violoncelle
Né à Paris en 1990, Victor Julien-Laferrière débute le violoncelle à l’âge de sept ans avec René Benedetti. Après deux ans auprès de Philippe Muller, il entre à treize ans au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Roland Pidoux où il obtient brillamment son diplôme en 2008.
Parallèlement, il prend part depuis 2005 à l’International Music Academy Switzerland de Seiji Ozawa (où il reçoit l’enseignement de Pamela Franck et Robert Mann), et profite lors de master classes des conseils de Frans Helmerson et Gary Hoffman. En 2008, il est l’élève de Jens-Peter Maintz à l’Universität der Kunste de Berlin, et depuis 2009 il se perfectionne à Vienne auprès de Heinrich Schiff. Il remporte en 2009 le 2e prix du concours international de Markneukirchen.
Victor Julien-Laferrière a déjà interprété avec orchestre les Variations Rococo de Tchaïkovski, le concerto en ut de Haydn ainsi que celui en si mineur de Dvorak. Il a été l’invité des festivals de Berne (festival Bach), Deauville (festival de Pâques et Août musical), Besançon, de la Grange de Meslay (les Musicales), Cordes-sur-Ciel, des Rencontres de violoncelle de Beauvais, de la Fondation Singer-Polignac, des Sommets musicaux de Gstaad et du Kuhmo Chamber Music Festival en Finlande. Il a fait partie des ensembles en résidence du festival de La Roque-d’Anthéron, et a joué également avec Augustin Dumay, Vladimir Mendelssohn, François Salque, David Grimal, Matthew Trusler, Lise Berthaud, Bertrand Chamayou, Jonas Vitaud. Nombre de ses concerts ont été captés par France musique ou Mezzo. Victor Julien-Laferrière joue en récital à l’Auditorium du Louvre durant la saison 2009-2010.
Guillaume Vincent est né le 9 octobre 1991 à Annecy. Il a commencé le piano à l’âge de sept ans au Centre de pratique musicale d’Annecy. Très tôt il a fait preuve d'une grande passion pour la musique et d'un profond plaisir de jouer en public.
En 2001, à l’âge de dix ans, il jouait pour la première fois avec orchestre, et les années suivantes le concerto n° 21 de Mozart et le concerto n° 3 de Beethoven.
A treize ans, il était invité aux côtés du trompettiste David Guerrier aux « Jeunes Talents » organisés en 2005 par le Lion’s Club International au Théâtre d’Annecy, où il interprétait le concerto n° 1 de Beethoven et La Vallée d’Obermann de Liszt.
Après avoir suivi des master-classes avec François-René Duchâble et Jacques Rouvier, il est admis en 2005 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Jacques Rouvier.
En janvier 2007, lors d’un concert organisé par la Fondation de France au Conservatoire de Paris, il reçoit le prix Drouet-Bourgeois et obtient une bourse pour y poursuivre ses études.
En juin 2006 et 2007, il a réussi brillamment ses examens de fin de première et deuxième années en piano et en musique de chambre avec une mention très bien à l’unanimité du jury. En 2008, il a obtenu la mention très bien à l'unanimité du jury au prix du Conservatoire de Paris en 2008, y acquérant parallèlement son diplôme de formation supérieure.
Il est sélectionné en janvier 2009 pour le concours «Young Concertists Auditions » à New York où il est demi-finaliste. En tant que premier nommé, il est invité à jouer au festival d’Usedom le 2 octobre 2008. Il est actuellement en deuxième cycle supérieur au Conservatoire où il travaille auprès de Jean-François Heisser et Marie-Josèphe Jude.
En mars 2009, il a donné un récital au Festival « Pianos en Saintonge » à l’invitation d’Anne Queffélec.
Il s’est déjà produit de nombreuses fois en concert à Paris, en province et à l’étranger (Suisse, Portugal, Hongrie, Californie).
Il a été 3e grand prix du concours Long-Thibaud 2009.