31 mars 1931, chez la princesse Edmond de Polignac
Ce programme nous invite à retrouver l'esprit et le répertoire du salon Polignac entre les deux guerres, alors même que la princesse se trouvait à la pointe d'une certaine modernité.
Les deux époques du salon
Il faut rappeler en effet que ce salon a connu plusieurs grandes époques ; la première commence dès les années 1880, alors que Winnaretta Singer était princesse de Scey Montbéliard. L'esthétique dominante est alors symboliste et wagnérienne, comme en témoignent les premiers concerts donnés dans l'atelier, avec des artistes comme Chabrier, Fauré, d'Indy, Chausson.
L'édification du nouvel hôtel en 1905 ne modifie pas radicalement cette orientation, mais la princesse montre une sympathie grandissante pour les nouvelles figures de la musique moderne : Debussy et Ravel en tête qui donnent énormément d'œuvres en première audition, souvent jouées au piano par Ricardo Viňes. Et cette orientation moderniste va s'accentuer encore avec l'arrivée à Paris de Stravinski et des Ballets russes, qui entretiennent bientôt des relations privilégiées avec la mécène.
C'est ainsi qu'on arrive à la deuxième grande période du salon, après la guerre. Désormais, Winnaretta, au risque de se fâcher quelque peu avec ses vieux amis (Saint-Saëns, Hahn, d'Indy), va se tourner résolument vers la jeune école d'avant-garde, toute pétrie de Debussy et de Stravinski. Le salon s'ouvre aux jeunes compositeurs du groupe des Six et à leurs amis de l'école de Paris, mais aussi à l'avant-garde allemande représentée par des artistes comme Kurt Weill et Paul Hindemith – sans parler des compositeurs nord et sud-américains.
Winnaretta aura ainsi épousé la modernité de plusieurs générations successives – trait remarquable quand, souvent, on accompagne le modernisme de sa propre génération, avant d'être dépassé par la suivante !
De Ravel à Hindemith
Notre programme, ce soir, est emblématique de cette seconde période du salon, avec d'abord deux des grandes références de l'école moderne : Ravel et Stravinski – mais aussi une des figures montantes de la jeune génération : Paul Hindemith.
La Pavane pour une infante défunte date de 1899. Elle est dédicacée à la princesse de Polignac et fut créée par Ricardo Viňes. Il s'agit d'une œuvre de jeunesse, où apparaît encore nettement l'influence de Gabriel Fauré : on y retrouve l'écho de sa propre pavane aux couleurs modales un peu archaïsantes. Mais le charme de cette page a toujours séduit le public. Ravel, modeste, disait qu'elle existait surtout par l'art qu'y mettaient les interprètes ; et je suis sûr que Guillaume Vincent nous en donnera une nouvelle preuve. Quant au titre, le compositeur affirmait l'avoir choisi pour le seul plaisir de l'allitération : « infante défunte »
Composé en 1918, le Ragtime de Stravinski suit immédiatement l'Histoire du soldat, dont il se rapproche par sa couleur de bastringue, et ses emprunts à la musique populaire. Stravinski décrivait cette partition comme significative de « l'appétit que me donnait alors le jazz, jailli d'une façon si éclatante aussitôt la guerre finie. Sur ma demande, on m'avait envoyé toute une pile de cette musique qui m'enchanta par son côté réellement populaire et par la fraîcheur et la coupe encore inconnue de son mètre, langage musical révélant ostensiblement sa source nègre. Ces impressions me suggérèrent l'idée de tracer un portrait-type de cette nouvelle musique de danse, et de lui donner l'importance d'un morceau de concert, comme autrefois les contemporains l'avaient fait pour le menuet, la valse, la mazurka, etc. Voilà ce qui me fit composer mon Ragtime pour onze instruments : instruments à vent, à cordes, percussion et un cymbalum hongrois. »
Le mot portrait est important dans ces lignes, car il résume l'art de Stravinski, au-delà des différentes « manières » qu'on lui prête généralement. En réalité, tout au long de sa carrière, Stravinski s'est frotté aux sujets musicaux les plus divers ; mais chacune de ses incursions dans un style s'apparente à un tableau personnel : comme s'il voulait accomplir le « portrait » d'un genre musical – un portrait à sa manière, bien entendu. C'est ainsi qu'il nous propose une évocation très personnelle du ragtime, où l'on retrouve tous les éléments caractéristiques de l'art stravinskien : accents rythmiques imprévisibles, fausses harmonies, couleurs étranges, comme celle du cymbalum – instrument traditionnel hongrois égaré dans la musique noire américaine.
Avec Paul Hindemith, plus encore que Stravinski, c'est la jeune avant-garde musicale que la princesse de Polignac recevait dans son salon, le 31 mars 1931, pour la création française de la Konzertmusic pour piano, harpes et ensemble de cuivres, op. 49
Cette jeune garde est incarnée en France par le groupe des Six. Dans le monde germanique, Paul Hindemith et Kurt Weill apparaissent comme les deux figures les plus turbulentes – davantage que Schönberg et la seconde école de Vienne dont l'influence est encore très limitée. Paul Hindemith, en particulier, s'est fait fait connaître par des œuvres d'une modernité sauvage sur des rythmes souvent frénétiques. Son esthétique ouvertement antiromantique est caractéristique de l'art moderne des années vingt, dans le voisinage du mouvement dada ou des futuristes.
Dans les festivals d'avant-garde, Paul Hindemith côtoie fréquemment les jeunes Français, Poulenc ou Milhaud ; et ces derniers ont probablement fait découvrir sa musique à Winnaretta qui programme cette Koncertmusik op. 49, créée l'année précédente à Chicago, grâce à une autre grande mécène américaine : Elisabeth Sprague Coolidge
On y retrouve le style caractéristique d'Hindemith qui composait rapidement, dans un style quasi improvisé, ce qui lui donne beaucoup de naturel, de vitalité rythmique, au risque parfois d'un certain disparate : du côté presque solennel de l'introduction, on passe à la fugue nerveuse du deuxième mouvement dominé par le piano. Dans le troisième mouvement, la couleur change radicalement pour placer la harpe au premier plan ; et le finale recourt parfois à des accents de valse et de musique populaire.
On se trouve là à mi-chemin du parcours de Paul Hindemith, entre le style provocant de ses premières œuvres et le retour au classicisme des années à venir. Mais ce qui frappa le plus le public, lors de cette création, fut sans doute le mélange inédit des instruments (harpe, piano, vents) et la puissance sonore de l'ensemble, comme en témoigne Julien Green dans son journal du 2 avril 1931 :
« L'autre jour chez la princesse de Polignac (Winnie), pour entendre un concert. Elle était inquiète de ce que les harpes n'arrivaient pas ; Pleyel les lui avait promises et elles étaient indispensables à l'exécution d'un concerto de Hindemith ; Les seules harpes qu'elle possédait étaient chromatiques et il en fallait de simples sans lesquelles les musiciens refusaient de jouer. Pour faire patienter son public, elle a fait chanter à une grosse Allemande des chansons de Brahms et de Strauss, mais les harpes n'arrivaient pas et la pauvre femme était visiblement malheureuse, ce qui amusait fort l'assistance. Enfin les instruments arrivent, le concerto éclate comme un orage dans ce salon trop petit pour contenir tant de bruit. J'en étais assommé. Lifar, assis à côté de moi, applaudissait beaucoup. »
On note la préoccupation de la princesse, véritable maîtresse de maison occupée par le bon déroulement du concert. On remarque aussi la question compliquée des harpes - puisque l'œuvre fait appel à des harpes diatoniques - alors que la France, à travers la maison Pleyel, avait développé à cette époque un nouveau système de harpe chromatique, utilisable seulement dans certaines partitions. On constate enfin, une fois de plus, que la princesse n'avait pas peur de présenter dans son salon de grands effectifs, au volume sonore puissant, comme elle le fit à de nombreuses reprises.
Notre soirée va s'ouvrir toutefois par une œuvre beaucoup plus intimiste de Paul Hindemith, qui témoigne de son retour progressif vers le classicisme. Composée en 1939, la magnifique Sonate pour harpe souligne, dans trois mouvements délicats et équilibrés, le renoncement aux outrances modernistes, et le désir de revenir vers une musique plus immédiatement séduisante.
Benoît Duteurtre
Programme
- Guillaume Vincent piano
- Emmanuel Ceysson, Julien Marcou harpe
- Ensemble à vent initium
- Stéphane Bridoux, Julien Desplanques, Robien Paillette, Marianne Tilquin cor
- Anthony Abel, Thomas Peter, Mathieu Reinert trompette
- Nicolas Drabik, Maxime Delattre trombone
- Aymeric Richard tuba
- Marius Stieghorst direction
- Amaury Coeytaux violon
- Marc Bouchkov violon
- Adrien La Marca alto
- Yann Dubost contrebasse
- Luigi Gaggero cymbalum
- Jean-Baptiste Leclère percussion
- Marius Stieghorst direction
- Atelier de musique
BIOGRAPHIES
Guillaume Vincent est né le 9 octobre 1991 à Annecy. Il a commencé le piano à l’âge de sept ans au Centre de pratique musicale d’Annecy. Très tôt il a fait preuve d'une grande passion pour la musique et d'un profond plaisir de jouer en public.
En 2001, à l’âge de dix ans, il jouait pour la première fois avec orchestre, et les années suivantes le concerto n° 21 de Mozart et le concerto n° 3 de Beethoven. A treize ans, il était invité aux côtés du trompettiste David Guerrier aux « Jeunes Talents » organisés en 2005 par le Lion’s Club International au Théâtre d’Annecy, où il interprétait le concerto n° 1 de Beethoven et La Vallée d’Obermann de Liszt.
Après avoir suivi des master-classes avec François-René Duchâble et Jacques Rouvier, il est admis en 2005 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Jacques Rouvier.
En janvier 2007, lors d’un concert organisé par la Fondation de France au Conservatoire de Paris, il reçoit le prix Drouet-Bourgeois et obtient une bourse pour y poursuivre ses études.
En juin 2006 et 2007, il a réussi brillamment ses examens de fin de première et deuxième années en piano et en musique de chambre avec une mention très bien à l’unanimité du jury. En 2008, il a obtenu la mention très bien à l'unanimité du jury au prix du Conservatoire de Paris en 2008, y acquérant parallèlement son diplôme de formation supérieure.
Il est sélectionné en janvier 2009 pour le concours «Young Concertists Auditions » à New York où il est demi-finaliste. En tant que premier nommé, il est invité à jouer au festival d’Usedom le 2 octobre 2008. Il est actuellement en deuxième cycle supérieur au Conservatoire où il travaille auprès de Jean-François Heisser et Marie-Josèphe Jude.
En mars 2009, il a donné un récital au Festival « Pianos en Saintonge » à l’invitation d’Anne Queffélec.
Il s’est déjà produit de nombreuses fois en concert à Paris, en province et à l’étranger (Suisse, Portugal, Hongrie, Californie).
Il a été 3e grand prix du concours Long-Thibaud 2009, où son interprétation du quatrième concerto de Rachmaninoff attire sur lui l'attention du milieu musical et de ses aînés. Renaud Capuçon l'a choisi en mars pour être son partenaire lors d'un concert de la saison musicale à la Fondation Singer-Polignac.
À seulement vingt-cinq ans, Emmanuel Ceysson est le premier harpiste à avoir remporté trois des plus grandes compétitions internationales, dont le 1er prix du prestigieux concours de l’ARD à Munich en septembre 2009. Il avait déjà remporté en 2006 un 1er prix et six prix spéciaux lors des auditions new yorkaises du Young Concert Artists ainsi qu’en 2004 la médaille d’or du 6e Concours international de harpe à Bloomington, avec un prix spécial pour la meilleure interprétation des Danses sacrées et profanes de Debussy.
Après des études au Conservatoire de Lyon, il entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où il se perfectionne dans la classe d’Isabelle Moretti. Il y obtient en 2005 son diplôme de formation supérieure avec mention très bien ainsi qu’un 1er prix d’harmonie.
Actuellement 1ere harpe solo au sein de l’Opéra national de Paris, il a la chance de collaborer avec d’éminents chefs tels Georges Prêtre, Valery Gergiev ou Hartmut Haenchen. Depuis 2005, il se produit en récital et en musique de chambre sur les plus grandes scènes internationales telles que Wigmore Hall, salle Gaveau, Carnegie Hall, Kennedy Center, Prinzregententheater. En soliste, il joue avec l’orchestre symphonique de la Radio Bavaroise, l’orchestre de la Radio de Munich ou encore l’orchestre symphonique de Bogota. Accompagné par l'Orchestra of St. Luke’s dirigé par Giancarlo Guerrero, il interprète en avril 2009 le concerto op. 74 de Reinhold Glière au Alice Tully Hall du Lincoln Center de New York. Il participe en novembre 2008 à la saison « le Louvre invite Pierre Boulez » où il interprète en trio des œuvres de Saarahiao et Takemitsu. En 2005, à l’issue des Sommets musicaux de Gstaad, il enregistre avec Xavier de Maistre, harpiste solo du Wiener Philharmoniker, un disque de concertos (Clavès, 2006) salué par la presse musicale. Il participera en 2010 aux dix ans des Sommets Musicaux de Gstaad et aux trente ans du festival d’Auvers-sur-Oise.
Julien Marcou débute ses études musicales à six ans. Après avoir étudié avec Marielle Nordmann, il est admis au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon où il obtient en 2002 son diplôme d’études supérieures avec un prix spécial pour la création de Spirales de Patrice Burgan. Il se perfectionne ensuite auprès de Catherine Michel et Germaine Lorenzini. Il est lauréat du concours Félix Godefroid (Belgique), et grand prix du 15e Nippon Harp Competition (Japon).
Julien Marcou est harpiste aux orchestres de la Garde Républicaine de 2003 à 2008. Il a déjà joué au sein des nombreux orchestres tels que les orchestres des opéras de Lyon, de Metz et de Bordeaux, ainsi qu’à l’Opéra national de Paris, sous la direction de grands chefs tels que Christoph Von Dohnányi, Sylvain Cambreling, Hartmut Haenchen, Cornelius Meister, Vladimir Jurowski, Philippe Jordan.
Il participe à de nombreux concerts en récital et en musique de chambre au Festival d’Arles – en compagnie de Nathalie Gaudefroy et Carl Ghazarossian –, au théâtre des Champs-Élysées, au théâtre impérial de Compiègne.
Pour la saison 2009-2010, il joue au sein de l’orchestre national de Paris sous la direction de Philippe Jordan pour la nouvelle production du Ring (L’Or du Rhin et La Walkyrie) de Wagner à l’Opéra Bastille.
L’ensemble Initium a été créé en 2005 au sein de la classe de musique de chambre de Maurice Bourgue au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Formation à géométrie variable capable de se produire du trio aux symphonies pour vents, cet octuor à vent est formé de jeunes professionnels de la musique s’étant perfectionnés dans la pratique de leur instrument avec les meilleurs représentants actuels de l’école française des bois et des cuivres (Jacques Tys, Pascal Moraguès, André Cazalet, Marc Trenel, Gilbert Audin, Daniel et Michel Arrignon). Il a également reçu dans le cadre du conservatoire, les conseils éclairés de personnalités musicales telles que Michel Lethiec, David Walter et Thierry Escaich.Formation originale peu présente sur la scène musicale française, l’octuor à vent possède un répertoire riche d’œuvres originales. L’intérêt nouveau suscité pour les ensembles à vents à la fin du XVIIIe siècle a fait naître un grand nombre de sérénades.
Plusieurs d’entre elles représentent l’aboutissement des recherches sonores initiées par les instrumentistes compositeurs originaires de Bohème et Moravie (Wendt, Sedlak, Stadler, Krommer) et une référence pour tous les compositeurs écrivant pour vents (Beethoven par exemple écrira en 1793 un octuor à vent pour deux hautbois, deux clarinettes, deux cors, deux bassons).
De nombreux arrangements seront effectués pour cette formation, parfois par les compositeurs eux-mêmes (opéras de Mozart, Fidelio, 4e et 7e symphonies de Beethoven, le Barbier de Séville, l’Italienne à Alger). Les œuvres pour instruments à vent de Mozart iront jusqu’à influencer Anton Dvořák et Richard Strauss comme en témoignent la Sérénade opus 44 du compositeur tchèque et les compositions pour vents de l’auteur du Chevalier à la rose.
Reprenant la tradition héritée des interprètes arrangeurs du XVIIIe siècle, les musi-ciens de l’ensemble ont entamé un travail de transcription d’œuvres romantiques et modernes, proposant au public de découvrir des pages de Mendelssohn, Brahms, Wagner, Bizet, Grieg, Elgar, Satie, Prokofiev, de Falla ou Korngold. L’ensemble Initium est lau-réat 2006 du concours européen de musique d’ensemble organisé par la Fnapec et a obtenu en juin 2009 un 1er prix de musique de chambre mention très bien à l’unanimité au Conservatoire de Paris.Invité par France musique, l’ensemble s’est produit dans les émissions « Dans la cour des grands » en janvier 2007 et « En direct des festivals » en juillet de la même année. Il est également invité à se produire dans différents festivals et lieux prestigieux tels que Comminges, festival Saint-Étienne-du-Mont à Paris, festival Musique sur Ciel, festival de Pâques de Deauville, Concertgebouw d’Amsterdam. L’ensemble Initium est associé aux vingt-deux cordes de L’Atelier de musique et est en résidence à la Fondation Singer-Polignac.
Amaury Coeytaux est né le 22 novembre 1984. Il commence le piano à l’âge de quatre ans puis le violon à sept ans. Il étudie dans la classe de Micheline Lefebvre au Conservatoire de Bordeaux. À douze ans, il obtient une médaille d’or à l’unanimité avec les félicitations du jury en musique de chambre et à treize ans un 1er prix à l’unanimité en violon décerné par la ville de Bordeaux. Cette même année, il rentre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où il étudie avec Jean-Jacques Kantorow. Il en ressort à seize ans avec un 1er prix et un diplôme de formation supérieure. Il poursuit ses études à Rotterdam avec ce même professeur jusqu’en 2003, puis il part aux États-Unis dans les classes de Pinchas Zukerman et de Patinka Kopec.
Il participe à de nombreuses masterclasses de violonistes et chambristes célèbres tels que Zakhar Bron, Tibor Varga, Pierre Amoyal, Gérard Poulet, Michel Strauss, Bernard Greenhouse. Sa première apparition en public eut lieu à neuf ans, il joue alors la troisième sonate d’Ysaÿe à Radio France. Depuis lors, il donne beaucoup de concerts et récitals en tant que soliste ou chambriste dans différents pays (France, Allemagne, Suisse, Italie, Autriche, Pays-Bas, Canada, États-Unis, Corée du Sud, Japon), dans de grandes salles telles que Gaveau, Olivier-Messiaen, Carnegie Hall, National Arts Center, avec des artistes de renommée internationale comme Pinchas Zukerman, Joseph Silverstein, Joseph Kalischtein, Michael Tree, Marielle Nordmann.
Il s’est illustré dans de nombreux concours: 1er prix au 25e concours international Rodolfo-Lipizer en 2006, 1er prix au concours international de cordes Julius-Stulberg en 2004, 1er prix au concours Rosalind and Joseph Stone Berg Philharmonic en 2004, 1er prix au concours Waldo Mayo en 2004, prix du musée Bonnat pour la meilleure performance en musique de chambre décerné par l’académie Ravel en 2002, 1er prix au concours du Royaume de la musique en 1997. En 2003, le gouvernement français lui décerne la bourse Lavoisier, puis en 2004, l’Adami lui permet de partir aux États-Unis.
Marc Bouchkov-Vaytsner est né en 1991 à Montpellier dans une famille de musiciens.
Il débute le violon à l’âge de cinq ans et, dès six ans, commence à paraître sur scène.
En 2001 il entre au Conservatoire de Lyon dans la classe de Claire Bernard, et à l’âge de douze ans, il obtient le 1er prix de violon à l’unanimité avec les félicitations du jury.
En 2006 il entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Boris Garlitsky.Marc participe régulièrement à des masterclasses et des festivals internationaux comme Prades, le Moulin d’Andé, Troyes, Bordeaux, Montpellier (France), Viterbo (Italie) et New Hampshire (USA).
À dix-sept ans, il remporte le 1er prix du concours international de violon Henri Koch à Liège, puis devient lauréat du prix spécial pour jeune soliste du festival de l’île d’Elbe.
Il a joué par la suite avec Ivan Monighetti en trio lors du festival musical de Santander.
En 2007, distingué par l’association philharmonique de Lyon, Marc reçoit une prime d’encouragement pour continuer son évolution artistique. Depuis, en soliste, en musique de chambre et au sein du Balcon (ensemble de musique contemporaine), il développe une intense activité musicale.
Né en 1989, Adrien La Marca débute la musique à l’âge de six ans et est admis en 2005 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Jean Sulem.
Prenant part à de nombreuses masterclasses, Adrien s’enrichit auprès de grands musiciens tels que Barbara Westphal, Antoine Tamestit, Tatjana Masurenko, Péter Csaba, Miguel Da Silva, Lars Anders Tomter, Hatto Beyerle, David Geringas, Thomas Riebl, Ulf Ulsher, Serge Collot, Vladimir Mendelssohn.
Il passe en mai 2009 son prix du Conservatoire national supérieur de musique de Paris qu’il obtient avec mention très bien à l’unanimité.
Parallèlement, il participe à de prestigieux festivals tels le Merrick Festival à Miami en 2004, les Nuits pianistiques à Aix-en-Provence en 2006, Jeunes Talents à Paris, Musica à Strasbourg et la Grange Meslay à Tours en 2007, Musique sur Ciel à Cordes-sur-Ciel et l’Août musical de Deauville en 2008 et 2009, les festivals de Pâques de Deauville, de Saint-Cosme et de Kuhmo (Finlande) et à la fondation Singer-Polignac en 2009.
Il est invité au cours de l’été 2008 à prendre part à l’International Music Academy – Switzerland de Seiji Ozawa où il travaille avec Robert Mann, Pamela Franck, Nobuko Imaï, Sadao Harada et Seiji Ozawa.
Durant la saison 2007-2008, Adrien est entré à l’académie de l’orchestre de Paris où il a pu jouer sous la direction de grands chefs tels que Valery Gergiev, Christoph Eschenbach, Jirí Bělohlávek, ou encore Marin Alsop.
Il se produit en soliste dans la Symphonie concertante de Mozart avec l’orchestre lyrique d’Avignon et l’orchestre de chambre de l’académie de Cervo (Italie) sous la direction de David Geringas. Cette année, Adrien a joué aux côtés d’artistes de renom tels que David Grimal, François Salque, Lise Berthaud, Jérôme Pernoo, Ayako Tanaka ou encore le quatuor Ébène.
En août 2009, il est lauréat du concours international Brahms en Autriche.
Né en 1983, Yann Dubost débute l’apprentissage du violon et de la contrebasse. Après avoir étudié avec Philippe Guaingoin et Bernard Cazauran, il obtient en 2002 le 1er prix à l’unanimité au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon. Il est lauréat de nombreux concours internationaux de Wattrelos (1999, France), de Haverhill (2004, Angleterre) et de l’International Society of Bassist (2005, USA). Soliste et chambriste apprécié, il est l’invité régulier des festivals de Deauville, Belaye, Cordes-sur-Ciel, des Arcs, à la Folle Journée et joue régulièrement avec Augustin Dumay, Bertrand Chamayou, Svetlin Roussev, Roland Pidoux, Régis Pasquier, Romain Guyot, le quintette à vent Moraguès, les quatuors Modigliani et Diotima. Passionné par la musique contemporaine, Yann est soliste de l’ensemble Itinéraire depuis 2002. Il a bénéficié des conseils de Marc-André Dalbavie, Henri Dutilleux, Betsy Jolas, György Kurtág, Michaël Levinas. Il a enregistré Gravitas – pièce pour contrebasse seule de Richard Wilson qui lui est dédiée – (Albany Records, 2008) et Mystère de Teresa Procaccini (Edipan Records, 2007). Membre depuis 2002 de l’orchestre de Paris, Yann a occupé en 2006 le poste de Principal Bass au London Symphony Orchestra. En 2006, 2008 et 2009, il a été sélectionné par Seiji Ozawa pour participer à son académie de musique de chambre en Suisse.En 2009, il crée avec Marion Tassou (soprano) et Yannaël Quenel (piano) le trio Morpheus avec lequel il entreprend un important travail d’arrangements et de créations.
Il est lauréat de la fondation Cziffra (2007) et soutenu par le programme Déclic (CulturesFrance) et bénéficie depuis 2009 du soutien de la Swiss Global Artistic Foundation.
Luigi Gaggero est né à Gênes en 1976. Il a étudié le cymbalum avec Márta Fábián à Budapest, les instruments à percussion avec Andrea Pestalozza à Gênes, puis avec Edgar Guggeis et Rainer Seegers à la Hochschule für Musik Hanns Eisler à Berlin où il a obtenu son diplôme de fin d’études et son Konzertexamen, et y a reçu par deux fois le prix Hanns-Eisler pour l’interprétation de la musique contemporaine. Il a participé à des concerts en soliste et en musique de chambre dans de nombreuses salles et de nombreux festivals tels que Berliner Festspiele, Berliner Philharmoniker, Dresdner Musikfestspiele, Prinzregententheater de Munich, Royal Festival Hall de Londres, Konserthuset de Göteborg, Biennale de Venise, Milano Musica, Musica-Strasbourg, Radio-France, Fundação Gulbenkian de Lisbonne.
Il joue avec les orchestres du Berliner Philharmoniker, Berliner Sinfonie-Orchester, Gürzenich-Orchester et WDR de Cologne, orchestre du théâtre de La Monnaie à Bruxelles, orchestra RAI de Turin, Orchestra del Teatro La Fenice à Venise, sous la direction de prestigieux chefs tels que Claudio Abbado, Stefan Asbury, Pierre Boulez, Reinbert de Leeuw, Peter Eötvös, Michael Gielen, Philippe Jordan, Riccardo Muti, Kent Nagano, Kazushi Ono, Sir Simon Rattle.
En tant que soliste il a joué avec le Sinfonie-Orchester des NDR de Hambourg, l’orchestre de la Scala de Milan, Radio Filharmonisch Orkest Holland, Münchener Kammerorchester, Orchester der Komischen Oper Berlin et avec de nombreux ensembles de musique contemporaine.
Son CD Un brin de bruyère (Stradivarius) consacré aux œuvres pour cymbalum de Kurtág, Solbiati et Francesconi a reçu cinq diapasons.
Luigi Gaggero est professeur de l’unique classe de cymbalum en Europe occidentale au Conservatoire de Strasbourg.
Jean-Baptiste Leclère percussion
Né en 1985, Jean-Baptiste Leclère débute la percussion avec Daniel Sauvage puis avec Michel Gastaud avant de rentrer en 2005 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Michel Cerutti. Il y obtient son diplôme de formation supérieur en 2008. En 2001, il est finaliste du concours international de timbales de la Percussive Arts Society.
Son parcours lui permet de collaborer avec différentes formations comme l’orchestre philharmonique de Radio France, l’orchestre national de France, l’orchestre de Paris, l’orchestre du Kirov, l’ensemble InterContemporain, l’ensemble Fa, l’orchestre national de Lyon, l’orchestre national de Lille.Jean-Baptiste se produit régulièrement en musique de chambre en compagnie de Laurent Verney, Alexandre Paley, Fabien Wallerand et Alexis Descharmes avec lequel il vient d’enregistrer Rauche Pinselspitze II de Klaus Huber. Jean-Baptiste Leclère animera prochainement des masters classes à l’University of South Florida School of Music.
Depuis 2007 Jean Baptiste Leclère est soliste à l’Opéra national de Paris.
Marius Stieghorst est né en Allemagne, à Kaiserslautern. Il étudie le piano et la composition à la Hochschule de Karlsruhe où il obtient la bourse de la fondation d’études du « Studienstiftung des deutschen Volkes ». Il reçoit également la bourse de l’association Wagner de Bayreuth. Il collabore, entre autres, avec le Musikalischer Sommer de Baden-Baden, le Berliner Festwochen et à l’académie Hugo Wolf de Stuttgart. Il est également chef de chant dans les théâtres de Kiel, Karlsruhe et Berlin, puis, de 2001 à 2004, deuxième Kapellmeister à Graz.
Marius Stieghorst a dirigé de nombreuses productions telles que Werther, La Ville morte, L’Enlèvement au sérail, La Flûte enchantée, La Fiancée du Tsar ou encore Don Pasqual à Osnabrück et à Graz ainsi que de Otello, Eugène Onegin, Turandot, Ariane à Naxos, Tannhauser, Don Giovanni, Cosi fan Tutte, Nabucco. De 2004 à 2008, il est chef assistant dans les festivals de Baden-Baden et de Salzbourg.
En concert, il a dirigé des œuvres symphoniques de Bruck-ner, Schumann, Tchaïkov-ski et deux créations mondiales au A•Devantgarde Festival, Munich: Rotkäppchen, lauf! et Schön, schöner, Schneewittchen.
Actuellement chef assistant de Philippe Jordan à l’Opéra national de Paris, Marius Stieghorst a été premier Kapellmeister et adjoint du directeur de la musique à Osnabrück en Allemagne.Durant les prochaines saisons, Marius Stieghorst dirigera le spectacle de l’école de danse de l’Opéra national de Paris au Palais Garnier, Mirandolina de Martinů avec l’Atelier lyrique à la MC93 de Bobigny ainsi qu’un concert au festival de Pâques Deauville avec L’Atelier de musique, orchestre qu’il retrouvera à l’Opéra national de Paris en 2010.
L’Atelier de musique rassemble principalement les jeunes solistes, musiciens de chambre, ensembles à cordes et à vent en résidence à la Fondation Singer-Polignac. Il a pour vocation d’atteindre à une qualité musicale hors de portée des orchestres permanents ; chacune de ses apparitions étant en quelque sorte un feu d’artifice unique. Le programme de ce soir met principalement en valeur les vents, les bois et les cuivres de l’ensemble Initium et quelques solistes à cordes parmi les plus en vue de leur génération, comme lui en résidence à la Fondation.