Le Roi danse - Les Paladins

Publié dans Ateliers 2014-2015

Programme

 

Marc-Antoine Charpentier (1643-1704)

Le Malade imaginaire (1673)

  • Ouverture
  • Rondeau
  • Gavotte
  • Bataille
  • 2eme intermède
  • Canaries

 

Jean-Joseph Mouret (1682-1738)

Les Amours de Ragonde (1714)

  • Marche
  • Rondeau
  • Air pour les mariés
  • Rondeau
  • Air
  • Charivari

François Couperin (1668-1733)

Sonate La Visionnaire, pour 2 violons et basse continue

 

Jean-Baptiste Barrière (1707-1747)

Sonate n°6 pour violoncelle et basse continue (1735)

  • Adagio
  • Allegro
  • Larghetto
  • Giga

 

Jean-Philippe Rameau (1683-1764)

Les Indes galantes (1735)

  • Suite d’orchestre
  • Ouverture
  • Air grave
  • Air pour deux guerriers
  • Air pour les esclaves africains
  • Rigaudons 1 et 2
  • Tambourins 1 et 2
  • Les Sauvages ou Danse du grand calumet de la paix

 

Interprètes

Les Paladins

  • Juliette Roumailhac, Catherine Plattner violon
  • Ellie Nimeroski alto
  • Nicolas Crnjanski violoncelle
  • Franck Ratajczyk contrebasse
  • Jérôme Correas clavecin et direction

Vidéos

Biographies

Les Paladins

En 1760, Jean-Philippe Rameau compose Les Paladins, ultime chef-d’œuvre de l'esprit baroque français, délibérément placé sous le signe de la fantaisie et de l'imaginaire.

C’est dans cet esprit que Jérôme Correas fonde son ensemble vocal et instrumental en 2001 qui explore principalement le répertoire musical dramatique italien du XVIIème siècle.

Toute l’interprétation des Paladins est tournée vers le théâtre. Du fait de sa double formation de chanteur et d’instrumentiste, Jérôme Correas a trouvé un style et un son propres à son ensemble. C’est là la genèse de tout le travail sur le « parlé-chanté ». Cela a permis aux Paladins de développer une approche interprétative fondée, non sur l’écriture seule de la partition, mais sur toutes les possibilités expressives et théâtrales liées à la langue quelle qu’elle soit, et les rapports qu’elle entretient avec les sons.

Recherches sonores et théâtrales sont intimement liées, avec un travail sur le rubato, la liberté face à la partition, l’improvisation, la réflexion sur les couleurs de la voix et de l’instrument, le passage de la voix chantée à la voix parlée, avec toutes les nuances intermédiaires.

Les Paladins se produisent à travers la France et à l’international - ils tournent régulièrement aux Etats-Unis, et en Belgique (Bozar de Bruxelles) et seront invités au Festival Potsdam Sanssouci (Allemagne) en 2014. Ils ont été en résidence à la Fondation Royaumont de 2010 à 2013 et entretiennent une relation privilégiée avec l’Auditorium de la Bibliothèque nationale de France et La Barbacane à Beynes.

Parmi les événements scéniques marquants : Le Couronnement de Poppée de Monteverdi mis en scène par Christophe Rauck, salué par la critique et représenté 44 fois (TGP de Saint-Denis, Opéra de Rennes, Opéra de Reims…) ; en 2011 – 2012, la création de L’Egisto de Mazzocchi et Marazzoli, premier opéra italien donné en France en 1646 ; en 2013 une tournée de 26 dates autour de la création du Retour d’Ulysse dans sa patrie de Monteverdi, mis en scène par Christophe Rauck (TGP de Saint-Denis, Théâtre Firmin-Gémier / La Piscine, Opéra de Massy, Opéra de Reims, Opéra de Nice, Scène nationale de Saint-Quentin en Yvelines…) ; et en 2013 – 2014 une tournée autour du spectacle pluridisciplinaire Dans les rues de Naples, chorégraphié par Ana Yepes, et mis en scène par Olivier Collin.

Les Paladins remportent également un vif succès dans La Fausse Magie de Grétry, opéra comique mis en scène par Vincent Tavernier (Opéras de Rennes, Metz et Reims), ainsi qu’avec La Servante Maîtresse de Pergolèse et La Zingara, opéra comique de Favart de 1755.

En parallèle de ces projets scéniques, notons le Xerse de Cavalli au Théâtre des Champs-Elysées et une tournée autour du Magnificat de Bach. En 2012 : Molière à l’opéra, extraits de comédies-ballets de Lully, Lumières des Ténèbres, œuvres de De Brossard, Bernier, Dumont, Couperin, Michel, et une reprise du Stabat Mater de Pergolèse et le Stabat Mater de Caffaro. En 2013 : Te Deum d’Utrecht de Haendel en collaboration avec le Chœur de Chambre de Namur (Bozar à Bruxelles, Festival des Gourmandises musicales, Festival Contrepoints 62).

Les Paladins travaillent à l’émergence de projets innovants tournés vers le pluridisciplinaire en organisant des collaborations avec différents milieux artistiques, tels que les arts du cirque, de la danse et du théâtre. Ils s’emploient à rendre leur art accessible au plus grand nombre en organisant des ateliers d’initiation auprès du public scolaire, des élèves de conservatoires et écoles de musiques et s’impliquent également dans la formation professionnelle de jeunes chanteurs lors de master classes.

Les Paladins ont enregistré chez Arion, Pan Classics et Ambronay Editions. Mention spéciale pour L’Ormindo, opéra de Francesco Cavalli, récompensé du Preis der Deutschen Schallplattenkritik en août 2007 ainsi que pour leur disque Soleils Baroques, qui réunit des œuvres inédites de Rossi et Marazzoli.

En 2012 est paru, chez Naïve, leur disque Le Triomphe de l’Amour, récital de Sandrine Piau autour de la musique française du XVIIIème siècle, qui a fait l’objet de concerts à la Galerie des Glaces du Château de Versailles, et au Bozar à Bruxelles et a été récompensé par le Gramophone Record of the month en septembre 2012.

Ils ont également enregistré Tenebris chez Cypres Records, Leçons de Ténèbres de Bernier, Du Mont, Michel, Couperin, et de Brossard.

Les Paladins sont en résidence à l’Opéra de Reims et en Champagne Ardenne.

Ils sont artistes associés au Théâtre Firmin Gémier / La Piscine.

Ils bénéficient du soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France - Ministère de la Culture et de la Communication et du Conseil régional d’Ile de France au titre de la permanence artistique et culturelle.

Ils sont membres de la FEVIS (Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés).

Les Paladins sont artistes associés en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2012.


Jérôme Correas

Jérôme Correas débute l’étude du piano dès l’âge de cinq ans puis très vite se passionne pour le clavecin. Il devient l’élève du grand claveciniste et musicologue Antoine Geoffroy-Dechaume dont l’enseignement, basé sur l’improvisation et la souplesse rythmique, le marque durablement.

Très attiré par la période baroque sous toutes ses formes d’expression, Jérôme Correas obtient ensuite une licence d’histoire puis une licence d’histoire de l’art à la Sorbonne.

Sa curiosité pour le chant l’amène à se présenter au CNSM de Paris où il obtient un Premier Prix d’Art lyrique dans la classe de Xavier Depraz, et de chant baroque dans celle de William Christie. Remarqué par ce dernier, il débute au festival d’Aix-en-Provence sous sa direction dans The Fairy Queen de Purcell et devient membre des Arts Florissants de 1989 à 1993, participant à de nombreuses tournées, productions et enregistrements : Atys de Lully, Castor et Pollux, Les Indes Galantes de Rameau, Didon et Enée de Purcell, Orfeo de Rossi …

Jérôme Correas diversifie ses goûts et ses activités en entrant à l’école de chant de l’Opéra de Paris sur la recommandation de Régine Crespin, entre 1991 et 1993. Il travaille ensuite sous la direction de nombreux chefs, dans les répertoires lyrique ou baroque : Jesus Lopez-Coboz, Sigiswald Kuijken, Donato Renzetti, Christophe Rousset, Jean-Claude Malgoire, Michel Corboz, Christophe Coin, François-Xavier Roth, Marek Janowski, Gabriel Garcia Navarro, Marco Guidarini …

Dans son parcours, il privilégie l’interprétation de la mélodie française qu’il chante en France et dans de nombreuses tournées aux Etats-Unis, aux côtés de Jean-Claude Pennetier, Philippe Bianconi, Jean-François Heisser, Claude Lavoix, Marie-Josèphe Jude, Susan Manoff, le quatuor Parisii ou Arthur Schoonderword.

Rattrapé par sa passion des répertoires baroques, Jérôme Correas fonde en 2001 Les Paladins, orchestre consacré à l’exploration d’œuvres lyriques italiennes du XVIIème siècle - Monteverdi, Cavalli, Rossi, Marazzoli (…) - ainsi que de l’opéra comique (Grétry, Favart, Duni), répertoire injustement négligé jusqu’alors.

Aux côtés de metteurs en scène tels Dan Jemmett, Christophe Rauck, Vincent Tavernier, Vincent Vittoz ou Irène Bonnaud, il présente de nombreuses œuvres inédites ou rarement jouées, comme autant de créations théâtrales et musicales.

La richesse de son parcours musical, sa connaissance de nombreux répertoires, sa double expérience de claveciniste et de chanteur lui permettent alors d’envisager une interprétation toute personnelle fondée sur la théâtralité, la respiration et le rubato, mais surtout une recherche sur l’art du « Parlé-Chanté », dont on n’a pas encore percé tous les secrets aujourd’hui.

Fasciné par la personnalité de l’artiste complet des XVIIème et XVIIIème siècles, capable de chanter, jouer d’un instrument, danser, jouer la comédie, Jérôme Correas oriente ainsi ses projets vers un esprit de théâtre musical résolument moderne qui s’inspire de cette polyvalence chère à l’époque baroque.

Il cherche ainsi à transmettre cette recherche artistique, tant au Conservatoire à rayonnement régional de Toulouse où il enseigne le chant baroque, que dans les projets qu’il dirige en tant que chef invité : Orchestre Baroque Israël Camerata, Orchestre Baroque de St Petersbourg, Orchestre du Conservatoire national supérieur de musique de Paris ou, en 2012, l’orchestre de l’opéra de Rouen.

Jérôme Correas est Chevalier des Arts et Lettres depuis 2011.