Éthique et religions pour une économie juste
Introduction
Les religions sont l’ensemble des croyances et des rites par lesquels les hommes, à la fois individuellement et collectivement, essaient d’entrer en relation avec le surnaturel ou d’assurer leur salut par la mise en œuvre de valeurs qui concernent eux-mêmes, les autres et le monde.
Les religions déterminent donc des éthiques ou sagesses pratiques, en tant que visées de salut, visées d’une vie accomplie, qui s’articulent dans des normes qui ont une prétention à l’universalité et des effets de contrainte. Ces normes renvoient à la vertu par excellence, selon le philosophe grec Aristote, l’équité, qui est aussi la justesse ou la justice, sans qu’il y ait là une nécessaire référence au religieux. Si l’économie, par son étymologie grecque, renvoie à l’ensemble des règles de bonne gestion d’une maison, en arabe l’économie iqtiçâd cherche à satisfaire les besoins de la vie quotidienne dans la juste mesure et l’harmonie avec les autres et avec le monde, et l’action économique a une valeur religieuse et cherche une légitimité dans les sources religieuses.
Il ne s’agit pas ici de nous interroger sur la justice parfaite qui serait celle d’un monde parfaitement juste, à supposer qu’on s’entende sur ce qu’est un monde parfaitement juste. Nous concentrerons notre attention sur l’évaluation pratique de ce qui est juste dans la vie économique, telle que cette évaluation a pu se dégager dans l’histoire à partir des textes sacrés, philosophiques ou littéraires des grandes cultures et des grandes religions, dans une zone géographique allant de l’Europe de l’Ouest à la péninsule arabique et jusqu’à la Malaisie. Nous examinerons les bases – libertés, « capabilités » au sens d’Amartya Sen, ressources matérielles et immatérielles, gouvernance, bonheur, etc., sur lesquelles reposent les jugements de justice ou d’injustice en économie.
Les enseignements philosophiques et religieux peuvent-ils déterminer aujourd’hui des modèles économiques et financiers ?
Telle sera la question qui sera au cœur de la conférence. Nous l’examinerons à partir des trois religions monothéistes et de leur éthique, l’hypothèse étant qu’intelligence éthique et intelligence économique vont de pair. L’actuelle crise économique a souligné l’urgence de la régulation des logiques de profit, c’est-à-dire d’une meilleure gestion partagée du monde et d’une adéquate redistribution des ressources. A partir de l’identification d’injustices réparables, principalement en matière économique et financière, nous confronterons les sagesses passées et les expertises les plus contemporaines ; nous montrerons le lien évident qui relie l’éthique et les religions, la quête informée et intelligente de la justice à une économie performante, solidaire et sociale. Il s’agit de progresser, construire ensemble, trouver des équilibres justes, par exemple en matière sociale et écologique ou sur les modes alternatifs de règlements des conflits en matière économique. Les approches développées aujourd’hui par l’économie islamique, selon des perspectives communes aux trois monothéismes, dans la mesure où elles désignent des possibilités humanistes de nouvelles stratégies économiques, retiendront notre attention.
Les recommandations porteront sur les façons de réguler la circulation de l’argent et les logiques de profit, par exemple par l’instauration de seuils d’optimisation et de nouvelles techniques de la zakat, par le contrôle des flux illicites, par la lutte contre la corruption, etc. Les recommandations trouveront leur pertinence dans d’actuelles discussions et décisions relatives à des politiques et à des programmes spécifiques pour les pays, les institutions, les entreprises.
Directeur de la Conférence Internationale: Professeur Dr. Dominique de Courcelles, Directeur de recherche CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique-UMR 5037/ENS Lyon), Présidente du CIRID (Centre International de Recherche en Intelligence du Développement, Paris).
Assistantes : Anne-Sophie Gintzburger, Ph.D., CIRID- CMSS-UWA (University of Western Australia), Grap.se; Bochra Kammarti, doctorante, CIRID ENS Lyon - Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris.
Programme
Jeudi 23 janvier
Ouverture du colloque par Dominique de Courcelles, Pascale Andreani, Mahmoud Sami Nabi,
Session I : Éthique, religions, sociétés
Présidence : Mahmoud Sami Nabi
- Ethique et religions pour une économie juste : enjeux par Dominique de Courcelles
- Vivre ensemble : l’humanisme de l’Islam par Mohamed Azab
- Socio-economic justice from an islamic perspective par Muhammad Umer Chapra
Présidence : Bruno Pinchard
- Juste engagement citoyen par Bariza Khiari
- Amal El Sabban
- Une économie juste : est-ce possible ? A quelles conditions ? - Un point de vue catholique par P. Christophe Roucou
- Ethique et médianité par Mustapha Cherif
Perspectives
- Éthiques et usages de l'argent : le prêt à intérêt en Islam et dans la Chrétienté par Bochra Kammarti
- Pour l’éducation par Lucie Rousselot
DISCUSSION
Session II : Géopolitique, justice économique
Présidence : Abdul Ghafar Ismail
- Crise financière et évolution de l'idée de justice économique par Ibrahim Warde
- La question de la justice distributive mondiale : le sens d'un impensé par Beddy Ould Ebnou
- Géopolitique de l’eau dans quelques pays arabo-musulmans : coopération et partage par Pierre Berthelot
- Ethics and competition in the modern globalized economy par Christoph Lütge
Point de vue
DISCUSSION
Présidence : Christoph Lütge
- Éthique, médiation et entreprise par Francis Casorla et Sophie Henry
- Se concilier avec l'arbitrage islamique par Mohamed Chalghoum
- Profit sharing and debt contracts in presence of moral hazard par Mahmoud Sami Nabi
Perspectives
- L’Association Arfang Bassire Sonko pour l’éducation, la santé, la solidarité en Casamance par Arfang Sonko
- République Centrafricaine et Association Batali par Jérôme Beilin
- Financer le développement local grâce à la finance participative ou crowdfunding par Maxime Dossa
Vendredi 24 janvier
Session III : Économie solidaire et sociale, action humanitaire, économie islamique
Présidence : Geneviève Causse
- La justice et l’équité selon Aristote par Christoph Strosetzki
- Principes et pratiques du catholicisme social par Emmanuel Gabellieri
- Soufisme et économie par Eric Geoffroy
- Les fondements philosophiques et éthiques de l’économie et de la finance islamiques par Abderrahmane Lahlou
- Ethics in relation to Islamic finance activities par Abdul Ghafar Ismail
DISCUSSION
Présidence : George J. Gendelman
- La question du juste prix : ou comment l'économie et la culture (avec la morale ou l’éthique) influencent le droit par Georges Decocq
- La micro finance participative et solidaire au Maroc entre le discours et la réalité par Mohammed Nadif et Omar Hniche
- Corporate social responsibility in Russia and comparative analysis perspective par Satoshi Mizobata
- Examining the Impact of Economic Exclusion on Low Wealth and Communities of Color in St. Louis, MO: A Simulation of Pay Day Lending par Romona Taylor Williams et Anne-Sophie Gintzburger
- Pour un système financier au service de l’homme et de l’économie par Lotfi Boulahrir
DISCUSSION
Session IV : Recommandations pour une économie juste
Présidence : Wafaa El Cherbini
Perspectives
- Nouvelles énergies et financements éthiques : le cas du Maroc et de la Turquie par Dalal Aassouli
- Equité territoriale dans les infrastructures de transport : le cas de la Catalogne par Rafael Gimenez i Capdevila
- La lutte contre la corruption pour une économie juste par Claude Mathon
- L'éthique comme fondement d'un système fiscal efficace. Approche sociologique d'un problème économique et social par Philippe Liger-Belair
- Indicateurs économiques et financiers, quels indicateurs du bien-être social ? par Mouchira Lahiani
- Le « troisième secteur »: un segment de l'activité sociétale porteur de justice économique par Mohammed Boudjelal
- Croire en un monde juste par Jean-Baptiste de Foucauld
- La Zakat, un réajustement éthique pour le monde des affaires par Sidi Mohamed El Omari Alaoui
DISCUSSION
Perspectives
- Présentation d'un projet CIRID par Sherif Abdalla
- Présentation d'un second projet CIRID par Bochra Kammarti
Conclusions
Ouvertures et recommandations par Dominique de Courcelles et Mahmoud Sami Nabi
Présentations : (texte & vidéo)
Ethique et religions pour une économie juste : enjeux, par Dominique de Courcelles
En judaïsme, christianisme et islam, la dignité de l’homme créature de Dieu implique son attention à l’éthique, c’est-à-dire à la science des justes comportements : les religions apparaissent ici comme des sagesses pratiques. La valeur par excellence est la valeur de vie, la vie des êtres humains et de tous les êtres vivants du monde créé par Dieu. L’étude des mots montre que l’économie a à voir avec l’« équitable » « gestion de la maison », que la justice est liée à la piété, à la prudence et à la charité. Prudence et ijtihâd permettent de discerner la voie du devoir moral, le chemin qui mène à la source chari’a. La grave crise financière de 2008 a mis en valeur l’importance d’une conception éthique de l’économie et l’importance de la finance islamique et de ses principes. Partager un humanisme spirituel, affirmer une histoire solidaire, lier expertise et sagesse, telles sont les propositions que je souhaite offrir en ouverture de ce colloque à la réflexion de tous les participants.
Vivre ensemble : l'humanisme de l'islam, par Mohamed Azab
Juste engagement citoyen, par Bariza Khiari
« La politique c’est porter sur soi le destin d’autrui » affirmait l’Emir Abd El Kader. Par cette phrase, il invitait les autres soufis à investir le champ de l’engagement citoyen. Une démarche citoyenne doit trouver un écho via le politique pour être durablement efficace. En cela, il ne faut nullement se défier de l’investissement politique mais le rechercher comme moyen de poursuite d’une volonté de changement. Dans des moments de crise, les hommes de foi peuvent être porteurs de valeurs de modernité qu’ils doivent être en mesure de traduire politiquement.
Une économie juste : est-ce possible ? A quelles conditions ? - Un point de vue catholique, par P. Christophe Roucou
Que peut-on entendre par « économie juste » du point de vue de la Tradition Catholique ? Dans la Bible et dans la Tradition des Pères de l’Eglise la Justice renvoie d’abord à la justesse de la relation entre Dieu et l’homme indissociable de la relation de l’homme à son frère humain. L’enseignement social de l’Eglise a forgé quelques concepts et repères pour situer l’activité économique des hommes dans « l’Economie » du projet de Dieu. Dans le contexte de globalisation/ mondialisation et la primauté planétaire du libéralisme économique, sera présentée la réflexion actuelle du magistère de l’Eglise catholique à propos d’une « économie juste.
Ethique et médianité par Pr Mustapha Cherif
S’il y a un terme qui définit la religion musulmane et sa civilisation, après la notion d’unicité, tawhid, c’est celui de médianité, ou le juste milieu, al wassatiya. La gestion des affaires de ce monde, à commencer par le fait économique, selon l’islam, doit se conformer au critère de médianité. C’est un repère essentiel, qui fait signe à l’idée de l’ouverture et de l’équilibre et non point à une doctrine figée et formelle, surtout à l’heure des extrémismes de tous bords. L’éthique, plus que d’autres concepts, est liée à cette approche qui renvoie aux principes de mesure, de modération et d’équité. En ces temps de crise multiforme, de dérèglement, de dé-signification et de perte de normes éthiques, il n’est pas vain d’essayer de rappeler comment, selon l'islam, se présente la problématique de fond.
Éthiques et Usages de l'argent : le prêt à intérêt en Islam et dans la Chrétienté, par Bochra Kammarti
L’argent fait l’objet de prescriptions, d’interdits, de permissions, d’obligations et de jugements sociaux qui mettent en lumière des éthiques d’usages pécuniaires. Selon ces prescriptions, les usages et pratiques liés à l’argent créent des modes opératoires, des techniques et des outils qui matérialisent les formulations spirituelles énoncées par les enseignements religieux ou philosophiques. Cette communication portera sur l’articulation entre l’ethos définit par ces enseignements et les matérialités qui en résultent afin d’apprécier la dialectique qui lie l’immatériel aux pratiques pécuniaires.
Pour l'éducation, par Lucie Rousselot
Les principes philosophiques et spirituels, construits et intégrés culturellement, constituent un réseau de valeurs qui guident l’individu et la société vers la vertu. Ces valeurs sont transmises par l’éducation et modifiées par la conscientisation. Il existe deux vecteurs de changement des valeurs :
- L’éducation – formelle et informelle – qui est essentielle pour transmettre les valeurs et les codes culturels de la société.
- La conscientisation, par des groupes d’individus, du grand public est aussi un formidable accélérateur de changement de valeurs.
Ces deux biais de changement permettent d’agir sur les valeurs des citoyens de demain, mais aussi de faire du grand public des citoyens conscients et agissants.
Crise financière et évolution de l'idée de justice économique, par Ibrahim Warde
Pour le vivre ensemble, par Sana Kahlaoui
En tant que citoyenne je m'intéresse à la vie publique et aux orientations prises par la société, au "vivre ensemble". En tant que professionnelle, je m'attache à ce que les décisions des institutions publiques prennent en compte le temps long, seul propice à dégager les valeurs fondamentales des intérêts du moment présent. En tant que croyante, j'aspire à ce qu'un socle de valeurs universelles irriguent notre société et notre économie sans s'arrêter sur les débats clivants, mais en revenant sur les fondamentaux de justice, d'honnêteté intellectuelle et de préservation de l'intégrité humaine et de notre environnement.
Non à l'éthique marketing par Gabrielle Halpern
La raison économique est le produit d’une dénaturation de la rationalité. Le mode d’administration systématique du réel, en l’enfermant dans des catégories, a montré ses limites. Tant que l’éthique ne sera qu’une catégorie parmi d’autres, elle est condamnée à demeurer, au mieux, une chose superflue ; au pire, une bonne conscience que les entreprises s’achètent comme une publicité. Il faut briser les catégories et mélanger éthique et stratégie. Tant que les entreprises parleront de « valeurs », - un mot théorique vide qui ne signifie plus rien -, et non d’ « habitudes » ; tant que leur rapport d’éthique (RSE) ne sera qu’une annexe du rapport d’activité et du rapport financier ; tant que les agences de notation n’intégreront pas l’identité de l’intelligence éthique et de l’intelligence économique, on ne sortira pas de l’éthique marketing.
La question de la justice distributive mondiale : le sens d'un impensé, par Beddy Ould Ebnou
La question de la justice distributive en économie a fait l'objet de nombreuses littératures "académiques" et extra-académiques. Cependant, le cadre paradigmatique commun à la plupart de ces littératures demeure fidèle aux espaces politiques conventionnels (principalement celui de l'Etat). La question d'une justice distributive internationale, interétatique ou supra-étatique est encore peu posée. Et ce malgré l'abondance des littératures traitant de la "mondialisation". Mon intervention portera sur la signification politique ou "géostratégique" du caractère "non-posé" ou "impensé" de cette question.
Géopolitique de l’eau dans quelques pays arabo-musulmans : coopération et partage, par Pierre Berthelot
L’eau constitue depuis toujours une ressource essentielle pour notre planète et l’humanité et cela est particulièrement vrai dans l’espace arabo-musulman soumis à une raréfaction de la ressource de façon de plus en plus intense, d’où des tensions entre Etats ou à l’intérieur de ces derniers. Pourtant, seule une vision basée sur davantage de coopération et de partage, prenant en compte une dimension éthique s’inspirant notamment de valeurs culturelles ou religieuses ancestrales pourra permettre de faire face à ce défi.
Ethics and competition in the modern globalized economy, by Christoph Lütge
After the financial crisis, skepticism towards the market economy has grown in many countries around the globe. The question of how the market economy can be combined with ethics, is more pressing than ever. While some believe this is a question of the right values, the conception of Order Ethics (Éthique de l'ordre, Ordnungsethik), oriented on the German conception of "Ordnungspolitik", regards the rules and institutions of the economy as crucial for implementing ethics in the modern globalized economy. This requires, however, a reevaluation of the role of self-interest and of competition for ethics. In this way, Order Ethics can help make market economies both more efficient as well as more ethically acceptable.
Comment les considérations géopolitiques influencent-elles les politiques économiques des États et quelle est la place de la justice dans ces politiques ? par Frédéric Ichay
Frédéric Ichay tentera de décrire et d’analyser les intrications entre économie, finance, culture, religion et géopolitique dans le Monde d’aujourd’hui. Au travers d’exemples concrets de décisions économiques prises par des Etats, Frédéric Ichay s’efforcera de mettre en lumière les liens qui existent entre politique économique et enjeux géopolitiques. Enfin, il tentera d’identifier, au sein des considérations économiques et géopolitiques des Etats, quelle est, ou devrait être, la place de l’éthique.
La lutte globalisée contre la fraude et le blanchiment : pour la justice économique, par Chantal Cutajar
La criminalité financière est, dans une économie globalisée, responsable de l’infiltration de l’économie licite par des flux d’argent criminel et de la disparition au moyen de la fraude fiscale dans des places financières off shore de plusieurs milliards d’euros chaque année. Ses effets sur l’économie sont avérés. La vaincre nécessite une volonté politique affirmée pour mettre en œuvre une stratégie globale qui seule, pourra la contenir. Mes travaux de recherche portent principalement sur les moyens d’améliorer la prévention et la répression de la criminalité financière principalement du blanchiment d’argent, de la corruption ainsi que sur la saisie et la confiscation des avoirs criminels. Ils contribuent également à la définition des moyens d’améliorer les investigations financières à l’échelle de l’Union européenne.
AIDOP réfléchit aux stratégies de sécurité humaine, par Jean-Paul Durand
L'Agence Internationale Diplomatie et Opinion Publique (www.aidop.org) est une mise en lien internationale de réflexion éthique réfléchissant à des endémies liées à des risques ou à des situations de conflits armés. Agence fondée en 2003 par des chrétiens à Paris, elle est non confessionnelle et sans attache politique. Son action se limite à occasionner des débats avec les meilleurs chercheurs. Le programme de recherche et de formation N°1 d'AIDOP s'intitule "La guerre, problème ouvert"; le programme N°2: "Les transactions conflictuelles des religions"; le programme N°3: "Energie, alimentation, endémies"; enfin le programme N°4: "Pardon, réconciliation, justice". Le 29 novembre 2013, AIDOP a co-organisé un colloque international à Paris sur "La situation actuelle des orientaux chrétiens" (Quels diagnostics géopolitiques? Quels témoignages religieux locaux? Quelles décisions politiques mondiales, régionales et locales? ).
Ethique, médiation et entreprise, par Francis Casorla et Sophie Henry
Où va-t-on ? Le bon sauvage serait-il un mauvais sauvage, le bon juge serait-il un mauvais juriste ou pas assez militant pour la planète? Assez donc de progrès scientifiques, de technologies… L’électricité, ce sera du vent, le carburant, ce sera des céréales, le carbone, ce sera un impôt (pardon, une écotaxe), le droit on ne sait plus très bien. Dans ce contexte, la revendication éthique se présente avec un flou étrange, tantôt quête pathétique, tantôt prêche comminatoire mêlé de vindicte, car cette exigence (pour l’autre) traduit, au fond, plus qu’une inquiétude, une véritable exaspération devant la puissance, le pouvoir, l’autorité, la technoscience, l’entreprise, tous vécus comme des menaces… Alors que le commerce impose le contrat, la négociation, la transaction, la confidentialité qui conduisent plus naturellement, en cas de litige, à la médiation qui apaise, plutôt qu’au juge qui tranche.
Se concilier avec l’arbitrage islamique, par Mohamed Chalghoum
La conciliation avec l’arbitrage islamique VAUT application de sa loi fondamentale. – La sharia, le chemin qui mène à la source, et le droit musulman, un droit contractuel. –Exemple de cas d’arbitrage islamique pour une meilleure efficacité pour l’instauration d’une économie juste.
Équité territoriale dans les infrastructures de transport : l'exemple de la Catalogne, par Rafael Giménez i Capdevila
La distribution territoriale des équipements publics fait couler beaucoup d’encre. Très souvent, les représentants politiques et socio-économiques agissant au nom d’un territoire manifestent l’injustice de sa situation, par rapport à d’autres territoires, par rapport aux objectifs visés. Mais les ressources financières et l’espace disponible sont limités. La localisation du pouvoir politique joue aussi. En Catalogne, une tentative de lier les investissements de l’État espagnol en matière d’infrastructures à la richesse produite a échoué.
L'association Arfang Bassire Sonko pour l'éducation, la santé, la solidarité en Casamance, par Arfang Bassire Sonko
« Les gens les plus aimés par Allah sont ceux qui sont les plus utiles aux autres » Hadith du Prophète Muhammad (saw) rapporté par Ibn ‘Omar. Inspiré de l’héritage laissé par leur arrière-grand-père, Arfang Bassire SONKO, et par leur père, Mohamed SONKO, (respectivement ancien Chef de canton considéré comme l’un des pionniers de l’école sénégalaise en Casamance, et ancien Président du Conseil d’Etat puis Membre du Conseil Constitutionnel), les descendants de cette famille poursuivent l’œuvre de leurs prédécesseurs pour le développement et la paix en Casamance ; une région riche en ressources naturelles et pourtant marquée par le conflit armé de « faible intensité » le plus long du continent. Dans cette perspective, l’association « Arfang Bassire SONKO - Pour l’éducation, la santé et la solidarité » avait organisé en août 2013, la première journée annuelle de consultation médicale gratuite, permettant ainsi à des centaines de personnes d’accéder aux soins.
République Centrafricaine et Association Batali, par Jérôme Beilin
Financer le développement local grâce à la finance participative ou crowdfunding, par Maxime Séwanou Dossa
De nombreuses recherches sont effectuées pour trouver les moyens les plus efficaces pour financer le développement des pays pauvres. Malgré son déficit d’infrastructures, l’Afrique a prouvé par son intérêt pour la téléphonie mobile et les NTIC en général qu’il est possible d’utiliser ces moyens de communications en les mettant au service du développement participatif. Grâce aux plateformes de crowdfunding, les Etats et collectivités des pays du Nord peuvent financer les projets du sud en veillant au suivi de ces projets à moindre coût, à une traçabilité des fonds mais surtout en faisant participer les bénéficiaires au suivi-réalisation desdits projets. C’est l’expérience actuellement en cours entre l’OITFM et ABC MICRO FINANCE.
Principes et pratiques du catholicisme social, par Christoph Strosetzki
Principes et pratiques du catholicisme social, par Emmanuel Gabellieri
Face aux dérives d’un capitalisme exclusivement financier, le catholicisme social partage avec l’ESS et la finance islamique un certain nombre de principes fondamentaux : primauté du bien commun sur l’intérêt privé, économie fondée sur le travail réel des hommes, attention aux plus pauvres....On interrogera ensuite certaines variations possibles : principes économiques à destination du croyant, ou « de tout l’homme et pour tous les hommes » (F.Perroux) ? Prescriptions qu’il suffit d’appliquer, ou principe de subsidiarité donnant une initiative créatrice à l’inspiration morale et religieuse ? Et aussi : comment répondre aux contradictions existant entre le développement réel des sociétés qui se déclarent croyantes et les principes posés par la foi et les textes sacrés ?
Soufisme et économie, par Eric Geoffroy
Les soufis sont conscients de l'interdépendance existant non seulement entre les humains, mais aussi entre tous les règnes de la création, unis dans la miséricorde divine. Ils n'ont généralement pas scindé solidarité spirituelle et solidarité économique. Cheikhs et établissements soufis ont toujours eu un rôle d'accueil et de redistribution des biens. De nos jours, maints soufis pensent que la crise économique et financière est paradoxalement une providence, qui va obliger l'humanité à changer de paradigme, à délaisser la raison techno-scientiste utilitariste, à quitter le système pyramidal pour évoluer vers le cercle.
Les fondements philosophiques et éthiques de l'économie et de la finance islamiques, par Abderrahmane Lahlou
Déjà nés à l’aube de l’Islam avec les premières révélations coraniques, les principes et pratiques commerciales et financières de la première communauté musulmane donnèrent lieu progressivement à une plus grande codification et normalisation par les jurisconsultes, en fonction de l’évolution de la vie économique des populations, jusqu’à l’ère moderne, avec ses banques, ses marchés financiers et ses transactions internationales. Cette grande capacité d’adaptation diachronique tient du fait que les règles dictées par le Coran et les commandements observés par le Prophète Muhammad (PBSL) en matière économique ne sont pas de simples régulations techniques adaptées à leur époque, mais sont de nature profondément éthique et visent le bien-être social des humains, à travers la justice, la solidarité et la pondération.
Ethics in relation to islamic finance activities, par Abdul Ghafar Ismail
Déjà nés à l’aube de l’Islam avec les premières révélations coraniques, les principes et pratiques commerciales et financières de la première communauté musulmane donnèrent lieu progressivement à une plus grande codification et normalisation par les jurisconsultes, en fonction de l’évolution de la vie économique des populations, jusqu’à l’ère moderne, avec ses banques, ses marchés financiers et ses transactions internationales. Cette grande capacité d’adaptation diachronique tient du fait que les règles dictées par le Coran et les commandements observés par le Prophète Muhammad (PBSL) en matière économique ne sont pas de simples régulations techniques adaptées à leur époque, mais sont de nature profondément éthique et visent le bien-être social des humains, à travers la justice, la solidarité et la pondération.
La question du juste prix : ou comment l'économie et la culture (avec la morale ou l’éthique) influencent le droit, par Georges Decocq
Il existe différentes doctrines du juste prix qui ont en commun l'idée que les échanges économiques doivent être équilibrés : le prix payé par un demandeur (un acheteur, un bailleur, un donneur d'ordre, etc.) doit être égal ou à tout le moins être proportionné à la valeur de la prestation fournie par l'offreur (la chose vendue ou louée, le service rendu, etc.). Le droit français contemporain contient diverses règles et met en œuvre différentes méthodes pour s'assurer que les contrats conclus par les agents économiques seront équilibrés, telles que l'évaluation des apports en droit des sociétés, la sanction des clauses de prix abusivement hauts ou bas, la mise en place de négociation collective, etc. Toutefois, cette consécration législative ou jurisprudentielle du juste prix n'est pas absolue. En effet, l'exigence du juste prix se heurte parfois à d'autres valeurs (comme la promotion du progrès économique ou la rémunération du mérite, etc.) que le droit entend aussi protéger.
Profit sharing and debt contracts in presence of moral hazard, par Mahmoud Sami Nabi
This paper compares profit sharing and debt contracts in presence of moral hazard. Its originality relatively to the existing studies consists in performing the comparison between the two contracts in a more general context. Firstly, the internal funds of the agent (entrepreneur) are enabled to vary between 0% and 99%. Secondly, an incentive mechanism is incorporated to the sharing contract in the context of a two-period relationship. Both contracts are shown to be feasible for sufficiently high internal funds of the entrepreneur. The debt contract is shown to be characterized by larger financial access than the profit sharing contract. In addition, the extension of the financial-relationship to two periods reduces moral hazard and enhances financial access for both contracts, in case of sufficiently foresighted agent and fulfillment of two distinct conditions. For the sharing contract, the additional condition stated an upper bound on the size of the project. For the debt contract, the condition is related to the threat of non-renewal of the financing in case of first-period failure. It is interestingly shown that a more restrictive threat of financing non-renewal improves financial access but lowers the second-period investment. Finally, the paper suggests policy recommendations to enhance financial access without impeding investment through taxation and subsidizing policies.
La micro finance participative et solidaire au Maroc entre le discours et la réalité, par Omar Hniche et Mohammed Nadif
Depuis leur départ, au début des années 90, les Institutions de Micro Finance (IMF) au Maroc ont connu un succès extraordinaire. Ce succès, réalisé au niveau de l’importance du portefeuille et de l’accroissement de la clientèle, est atteint au détriment d’un surendettement de la grande majorité de cette dernière et d’une aggravation de ses conditions de vie. La recherche d’un nouveau mode de financement de la clientèle pauvre, ou à revenu faible, est devenue prioritaire. La micro finance participative est présentée comme la meilleure alternative.
Qu’en est-il dans la réalité ? Quelles sont les champs d’application de la micro finance participative? Quels sont les problèmes auxquels elle est confrontée ? Et quelles sont les solutions proposées ?
Tels sont les points que nous allons aborder dans notre communication.
Corporate social responsibility in Russia and comparative analysis perspective, par Satoshi Mizobata
Comparative analysis of CSR allows characterizing both corporate society and market institutions. Even though transition economies have backwardness of corporate governance institutions and include premature CSR, Russian CSR, paradoxically speaking, can be regarded as hyper one, and specific stakeholders have played a decisive role in its establishment. Through a comparison of CSR in Russia and Japan it was proved that a certain type of hybrid CSR exists in both countries, due to the existence of path-dependence institutions and a new impact of globalization, and the impact of ethics on CSR.
Examining the Impact of Economic Exclusion on Low Wealth and Communities of Color in St. Louis, MO: A Simulation of Pay Day Lending in St. Louis, par Anne-Sophie Gintzburger et Romona Taylor Williams
The case study will examine the impact of high interest payday lending on the overall quality of life of low wealth and communities of color in St. Louis, MO, with special emphasis on the Northside, a predominantly African American area. We will look at the vulnerability of these communities and outcomes when mainstream financial institutions systemically exclude them, through discriminatory practices such as redlining, from accessing traditional financial products and services.
Pour un système financier au service de l’homme et de l’économie, par Lotfi Boulharir
L’histoire des faits financiers selon Charles Kindleberger et John Kenneth Galbraith tend à montrer que les crises économiques sont des crises financières et que celles-ci sont des crises de comportement. Or, ni l’économie ni la finance ne se préoccupent de la question éthique. Il est temps de mettre en place un nouveau paradigme qui prenne en considération cette dimension. Aux critères financiers de rentabilité doivent s’ajouter des variables de décision relatives au sens de la responsabilité, de la solidarité, de confiance... pour que le système financier soit au service de l’homme et de l’économie. La finance islamique, par sa dimension éthique et religieuse, a son mot à dire.
Nouvelles énergies et financements éthiques : le cas du Maroc et de la Turquie, par Dalal Aassouli
Considérées comme des énergies vitales et renouvelables, l’eau, le soleil et le souffle des vents ont une grande valeur symbolique et religieuse en Islam. Le Maroc et la Turquie présentent un intérêt potentiel pour ces énergies et les modes de financement éthiques. Les techniques de finance Islamique se présentent comme un mode de financement éthique pour le financement de projets éthiques et socialement responsables relatifs aux énergies renouvelables.
Compétitivité et éthique, les Waqfs, par Houssem Eddine Bedoui
Les Waqfs ou fondations pieuses ont joué un rôle capital dans le développement en permettant des réalisations éthiques : établissements hospitaliers, écoles, universités, mosquées, églises, services pour les pauvres… Les Waqfs pouvaient également prendre en compte les animaux : par exemple, avant 1881, dans la ville de Tunis, des Waqfs étaient destinées à protéger les animaux, tels que les pigeons de la Grande Mosquée Zitouna. Aujourd’hui, dans un environnement concurrentiel, les Waqfs, d’un côté, doivent non seulement générer des revenus pour financer leurs opérations comme toute autre organisation, mais essentiellement protéger leur efficacité financière pour assurer la perpétuité des actifs. D’un autre côté, elles ne doivent pas trop insister sur les objectifs financiers au détriment des objectifs éthiques. D’où la question complexe de l’équilibre entre finance et éthique afin de garder la compétitivité espérée de ces organisations.
The applicability of risk sharing in islamic finance ’A real world risk model for a better balance between shari’ah objectives and investors interests’, par Ali Ait Belhoucine
This paper aims to define a practical model of risk management that meant to be flexible enough to allow islamic finance professionals to modulate the level of the risk, to which they are exposed, depending on the relative capability of the party being financed without having to violate the balance of their Asset Liability Management. Keywords: ALM, Profit and Loss Sharing, Risk Management, Shari’ah Objectives.
La lutte contre la corruption pour une économie juste, par Claude Mathon
La corruption paraît inscrite au plus profond des gènes de l’être humain. Certains situent d’ailleurs son apparition dès Adam et Eve. Il est vrai qu’on la trouve dans plusieurs passages de la Bible. On la trouve aussi dans les réflexions de grands penseurs de l’Antiquité comme Cicéron qui écrivait dans un texte dont l’actualité est frappante : « Il y a des hommes à qui tout sens de la mesure est inconnu : argent, honneur, pouvoirs, plaisirs sensuels, plaisir de gueule, plaisirs de toutes sortes enfin ; ils n’ont jamais assez de rien. Leur malhonnête butin, loin de diminuer leur avidité, l'excite plutôt : hommes irrécupérables à enfermer plutôt qu'à former ». Il reste à trouver « l’Axel Khan » qui permettra de traiter cette transgression génique…
L'éthique comme fondement d'un système fiscal efficace. Approche sociologique d'un problème économique et social, par Philippe Liger-Belair
Dans les sociétés modernes capitalistes, les richesses sont principalement crées collectivement. Le partage du surplus lié à cette organisation collective est au cœur des théories de la justice en économie. Or le système fiscal est la pierre angulaire du système de redistribution. Il doit donc s’appuyer sur une éthique partagée collectivement, par l’Etat comme par les contribuables, pour permettre une régulation sociale apaisée des mécanismes de partage des richesses créées. Ce sont les fondements de cette éthique, à laquelle nous travaillons, que nous proposons d’analyser.
Indicateurs économiques et financiers, quels indicateurs du bien-être social ? par Mouchira Lahiani Msaad
Doit-on faire confiance aux chiffres et oublier les objectifs de la théorie économique, à savoir le bien-être social ? C’est ce qui a été le cas dans les pays dits du « printemps arabe ». 1) Les indicateurs économiques et financiers qui ne permettent pas de voir venir une crise économique, parce que l’économie est aussi de l’ordre du social et de l’humain, n’ont donc qu’une pertinence toute relative. 2) Les indicateurs économiques et financiers ne doivent pas faire oublier l’importance de la prise en compte des indicateurs du bien-être social. Il faut donc travailler sur ces indicateurs du bien-être social. En ce sens, l’exemple du Bouthan, petit pays bouddhiste himalayen, est intéressant, avec son indicateur de Bonheur National Brut impliquant les critères d’équité, d’harmonie avec la nature et de bonne gouvernance, même si cet indicateur demeure souvent flou et donc criticable. 3) Quelques mesures appropriées seront ici proposées.
Le "troisième secteur" : un segment de l'activité sociétale porteur de justice économique par Mohammed Boudjellal
Croire en un monde juste, par Jean-Baptiste de Foucauld
La Zakat, un réajustement éthique pour le monde des affaires par Sidi Mohamed El Omari Alaoui
De par ses atouts, la Zakat exerce un réajustement de redistribution financier et social en provenance des acteurs économiques ayant pu créer la richesse vers les couches sociales les plus défavorisées. Son principe d'affectation budgétaire protège les bénéficiaires de la Zakat des aléas des politiques publiques et des circonstances de la conjoncture économique et financière. Elle joue un rôle déterminant pour réintégrer les pauvres dans le cycle d'investissement et permet à la société de renforcer ses systèmes de sécurité sociale
Présentation d'un projet CIRID par Sherif Abdalla et Dominique de Courcelles
Conclusions
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Biographies
Dominique de Courcelles
Dominique de Courcelles (Ecole Nationale des Chartes, PhD Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris), ancienne membre scientifique de l’Ecole des Hautes Etudes Hispaniques, est professeur directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique-UMR 5037 ENS de Lyon (Histoire des idées : « transferts culturels »). Spécialisée en histoire comparée des religions et des cultures et en particulier des trois monothéismes, elle travaille sur les humanismes, la mystique, les questions de la nature et des éléments du monde, les morales économiques et en particulier la finance islamique. Sur ces thèmes, elle a publié une vingtaine d’ouvrages, dirigé une vingtaine d’ouvrages collectifs, publié environ deux cents articles, organisé de nombreux colloques en France et à l’étranger. Elle a été directeur de programme au Collège International de Philosophie. Elle enseigne à l’Ecole Polytechnique et à l’Université Paris Dauphine, est invitée à donner des séminaires dans de nombreux pays (dernière invitation : en Chine, octobre 2013). Elle est présidente du CIRID (Centre International de Recherche en Intelligence du Développement) qui regroupe un ensemble de chercheurs en France et à l’international. Membre fondateur de l’Institut Français de la Finance Islamique, elle est responsable de l’édition en langue française de la revue Etudes en Economie Islamique (publiée par l’IRTI). Membre de l’Académie française de l’Eau, elle a été l’auteur et la réalisatrice en 2009 d’un film de 52’ sur le développement durable et la question de l’eau dans la mégalopole de Mexico Entre le feu et l’eau (diffusion internationale dans tous les continents, en particulier sélection à l’ONU, New York, le 5 juin 2009 pour la journée mondiale de l’environnement). Elle est membre du comité d’orientation des Ateliers de la Terre. Elle est membre correspondante de l’Académie hispano-américaine des sciences, des arts et des lettres du Mexique et de l’Académie royale des belles-lettres de Barcelone.
Mohamed Azab
Mohamed Azab est conseiller du Grand Imâm de la Mosquée Al-Azhar, Le Caire, Egypte, depuis 2010. Mohamed Azab a été professeur à La Sorbonne et à l’INALCO.
Amal El-Sabban
Amal El Sabban est conseiller culturel auprès de l’ambassade de la République d’Egypte et présidente de la mission de l’Enseignement supérieur égyptien en France, en Belgique et en Suisse depuis août 2011. Elle a été Professeur de français à l’Université d’Ain Chams de 1982 à 2011. Elle est membre du comité de la Traduction du Conseil suprême de la Culture et membre du Bureau technique du Centre national de la Traduction. Elle est membre de l’Association Internationale des Interprètes des Conférences. Elle est traductrice de 18 ouvrages, dont La République mondiale des Lettres de Pascale Cazanova, Paris, Seuil, 1999, traduction publiée par le Conseil suprême de la Culture ; Voyageurs et écrivains égyptiens en France au XIXe siècle de Anouar Louca, La Fondation de Abdulaziz Al Babtain, 2006. Elle est co-auteur des dictionnaires Termes Politiques et des Conférences, L’Unité de Rif’a pour la traduction, les recherches et le développement des ressources linguistiques, 1995, et Dictionnaire KALIMAT, Paris, Ed. Ellipses, 2003.
Jacques Samarut
Jacques Samarut est Président de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon.
Pierre-François Moreau
Professeur des Universités à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon. Directeur de l’Institut d’histoire de la pensée classique (CNRS/ENS de Lyon).
Publications :
L'Expérience et l'Eternité. Recherches sur la constitution du système spinoziste, PUF, 1994
Lucrèce. L'Ame, PUF, 2002
Problèmes du spinozisme, Vrin, 2006
P.-F. Moreau (dir.) : Les passions à l’âge classique, PUF, 2006
André Miquel
Vice Président de la Fondation Singer-Polignac
Administrateur honoraire du Collège de France, administrateur général honoraire de la Bibliothèque nationale
André Miquel est né le 26 septembre 1929 à Mèze, après l`Ecole normale supérieure et l`agrégation de grammaire, il se perfectionne en arabe à Damas. Chargé de missions culturelles à l`étranger, il passera par les Affaires étrangères à Paris, puis enseignera à l`Ecole pratique des hautes études et à l`Université de Paris. Professeur (chaire de Langue et Littérature arabes classiques) au Collège de France, il en deviendra administrateur. Il a écrit de nombreux ouvrages, entre autres L`islam et la civilisation, D`Arabie et d`islam, La littérature arabe.
Muhammad Umer Chapra
Dr Muhammad Umer Chapra is one of the pioneers of Islamic Economics and Finance. He has been working as Advisor at the Islamic Research and Training Institute of the Islamic Development Bank since 1999 after having worked for thirty five years as Senior Economic Advisor at the Central Bank of Saudi Arabia. Dr. Chapra has also taught at the Universities of Wisconsin (Platteville) and Kentucky (Lexington), USA and worked in Pakistan at the Institute of Development Economics and the Islamic Research Institute. He earned the Doctor’s degree in economics summa cum laude from the University of Minnesota in 1961 and has since then made seminal contributions to Islamic economics and finance in the form of more than thirty books and research papers published in accredited international journals. In recognition of his contributions, he has received a number of awards, including the Islamic Development Bank Prize in Islamic Economics and King Faysal International Award in Islamic Studies.
Bruno Pinchard
Bruno Pinchard est professeur à l'Université de Lyon. Son travail procède de l'analyse historique et métaphysique de l'humanisme, de la Renaissance jusqu'aux essais du Post-humanisme contemporain. Dernière publication : Métaphysique de la destruction, Peeters, Louvain, 2012.
Thèmes de recherche : humanisme, éthique, rite, universalité, substance, Rome.
Bariza Khiari
Bariza Khiari est sénatrice de Paris, Vice-Présidente du Sénat. Elle a été également élue par ses pairs juge à la Cour de Justice de la République. Ancienne membre de la commission des affaires économiques, elle appartient actuellement à la commission des affaires culturelles et de l’éducation. Membre du Parti Socialiste depuis les années 1980, elle fut notamment membre du Bureau National et secrétaire nationale en charge de la fonction publique.
Christophe Roucou
Christophe Roucou, est depuis septembre 2006 Directeur du Service des Relations avec l’Islam, SRI, organisme de la Conférence des évêques de France. Il est né le 22 octobre 1952 à Nantes, ordonné prêtre, en 1980, pour la Mission de France. Il est titulaire d’une maîtrise d’histoire à la Sorbonne (Paris IV), d’une maîtrise de théologie à l’Institut catholique de Paris, du Diplôme d’études arabes de l’Institut Pontifical d’Etudes arabes et d'islamologie (PISAI) à Rome. Durant 9 années en Egypte (1983-1987;1994-1999), il est enseignant à la Faculté de Pédagogie de l’Université du Canal de Suez. Après diverses responsabilités dans l’enseignement et la formation en théologie, il est chargé d’enseignement au Theologicum de Paris, Institut de Science et de Théologie des Religions, ISTR.
Publications : La foi chrétienne à l'épreuve de la mondialisation. La mission a-t-elle encore un sens ? Paris, Ed. de l'Atelier, 1997 ; Le prêtre et l’imam, entretiens avec Tareq Oubrou réalisés par A. d’Abbundo, Paris, Ed. Bayard, 2013 ; et de nombreux articles sur les relations islamo-chrétiennes.
Mustafa Cherif
Mustapha Cherif, penseur algérien a été ministre de l’Enseignement Supérieur et ambassadeur d’Algérie au Caire. Spécialiste des questions d’éthique et de religions, il est professeur à l’Université d’Alger et à l’Ecole Nationale Supérieure de Sciences Politiques et directeur du Master international en civilisation musulmane à l’Université Ouverte de Catalogne à Barcelone. Docteur d’Etat ès Lettres en philosophie et docteur en sociologie, Mustapha Cherif a publié une centaine d’articles et douze ouvrages sur les problématiques du vivre ensemble et les impératifs spirituels, culturels et éthiques (www.mustapha-cherif.net). Il est lauréat 2013 du prix UNESCO pour la culture arabe et l’interculturel et lauréat 2013 du prix de la Paix de la Fondation Italienne Ducci. Membre fondateur du Forum Mondial Islamo-Chrétien et président du Conseil Scientifique de la Fondation Emir Abdelkader, sa pensée se résume par le concept de la médianité.
Lucie Rousselot
Après s’être spécialisée dans les questions d’énergie à Sciences Po, elle se passionne pour les enjeux plus larges du développement durable et du changement de société. En tant que chef de projet chez Deyrolle pour l’Avenir, elle travaille sur les questions d’éducation et de sensibilisation au développement durable, ce qui l’a amené à s’interroger sur les facteurs culturels de la vision de la nature. Elle a donc débuté une thèse sur l’ « Histoire de l’idée de nature : Japon, Etats-Unis, France » sous la direction de Dominique de Courcelles (CNRS-ENS de Lyon).
Sana Kahlaoui
Sana Kahlaoui est une jeune professionnelle de la gestion publique. En tant que consultante auprès des institutions publiques, puis au sein de la haute fonction publique et aujourd'hui dans les organisations internationales à Genève, Sana participe à la définition des politiques publiques. Musulmane dans une famille où la mixité est multiple, elle témoigne de la façon dont sa foi et son intérêt pour le fait religieux influencent son parcours et ses positions tant sur le plan professionnel qu'en tant que citoyenne.
Gabrielle Halpern
Gabrielle Halpern est diplômée de l’Ecole Normale Supérieure en histoire de la philosophie, de l’université Paris-Dauphine en stratégie des organisations et de la Faculté catholique en droit canon. Après une année d’études herméneutiques au sein de la Conservative Yeshivah of Jerusalem et plusieurs expériences dans divers cabinets de conseil, elle rédige actuellement sa thèse de doctorat en philosophie sous la direction de Dominique de Courcelles, à l’Ecole Normale Supérieure. Le but de cette étude est de poser les prolégomènes de la Critique de la raison économique. Parallèlement, elle conseille des dirigeants.
Abdul Ghafar Ismail
Abdul Ghafar Ismail is Professor, Head of Islamic Economics and Finance Research Division, Islamic Research and Training Institute, Islamic Development Bank, Jeddah, Kingdom of Saudi Arabia.
Ibrahim Warde
Professeur associé à la Fletcher School of Law and Diplomacy, Tufts University (Medford, Massachusetts, USA). Auteur de Islamic Finance in the Global Economy (Edinburgh University Press 2010, deuxième édition) Propagande impériale et guerre financiere contre le terrorisme, Agone Marseille 2007, The Price of Fear: The Truth behind the Financial War on Terror (University of California Press 2007), Le Modèle anglo-saxon en question (Economica 1997) et Mythologies américaines (Editions du félin 1996). Ibrahim Warde collabore également depuis 1990 au Monde diplomatique.
Beddy Ould Ebnou
Beddy Ould Ebnou est directeur de l’Advanced Studies Research Centre (Centre de Recherches et Études Avancées, ASRC - Bruxelles) et directeur de l'Institute for Epistemological Studies (IESE - Bruxelles) . Il est directeur de rédaction de la revue "Les Cahiers de l'Islam". Il enseigne la finance internationale et la finance islamique à l’Université Paris-Dauphine ainsi qu'à l’Université de Cergy-Pontoise. Il est par ailleurs enseignant invité à la Faculté des Sciences Islamique de Bruxelles.
Pierre Berthelot
Pierre Berthelot est docteur en études arabo-musulmanes de l’Université Bordeaux 3 et diplômé en droit international. Chercheur-associé à l’IPSE (Institut prospective et sécurité en Europe), à l’IFAS (Institut français d’analyse stratégique) et enseignant à la Faculté libre de droit de Paris (FACO). Conseiller scientifique de la FMES (Fondation méditerranéenne d’études stratégiques) et du CIRID. Consultant, membre de l’Académie de l’eau, expert auprès de l’UNESCO (programme de prévention des conflits hydriques).
Christoph Lütge
Prof. Dr. Christoph Lütge studied economics and philosophy in Braunschweig, Paris, Goettingen and Berlin. He was a visiting scholar at the University of Pittsburgh (1997), research fellow at the University of California, San Diego (1998) and visiting professor at Venice International University (2003). After taking his PhD in philosophy in 1999, Lütge held a position as assistant professor at the Institute for Philosophy and Economics of the University of Munich from 1999 to 2007, where he also took his habilitation in 2005. He has been acting professor at Witten/Herdecke University (2007-2008) and at Braunschweig University of Technology (2008-2010). Since 2010, he holds the Peter Löscher Chair in Business Ethics at Technische Universität München.
Frédéric Ichay
Frédéric Ichay est avocat spécialisé en droit des affaires dans le secteur de l’énergie et des nouvelles technologies. Il est associé dans un cabinet d’avocats international. Après avoir passé quelques années à Singapour où il a conseillé de grandes sociétés françaises, il est revenu en France en 2001. Aujourd’hui, Frédéric Ichay conseille principalement des sociétés internationales dans le secteur de l’énergie et, à ce titre, est régulièrement amené à analyser les enjeux géopolitiques des projets énergétiques sur lesquels il travaille.
Chantal Cutajar
Chantal Cutajar est Enseignant-Chercheur à l’Université de Strasbourg - maître de conférences HDR, Hors classe - Directeur du Groupe de recherches actions sur la criminalité organisée (GRASCO http://www.grasco.eu), Laboratoire du Centre du droit de l’entreprise de l’Université de Strasbourg - Directeur de la Revue du Grasco : http://www.larevuedugrasco.eu - Directeur du Master 2 Juriste sécurité financière-Compliance officer Université de Strasbourg - Présidente de l’Observatoire Citoyen pour la transparence financière internationale (OCTFI http://octfi.perso.sfr.fr )- Directrice générale du CEFAC, Collège européen des investigations financières et de l’analyse financière criminelle, Université de Strasbourg - Expert auprès de la Commission européenne sur la saisie des avoirs criminels et les investigations financières.
P. Jean-Paul Durand
Le P. Jean-Paul Durand est né en Lorraine en 1949. Dominicain dès 1975, Consulteur du Conseil pontifical des Textes législatifs depuis 1995. Moraliste, juriste et artiste peintre, il a dirigé vingt-deux ans la Revue d'éthique et de théologie morale 'Le Supplément' (Cerf). Douze ans Doyen de la Faculté de Droit canonique de l'Institut catholique de Paris. Il y a fondé en 1995 le Consortium international "Droit canonique et culture". En 2001, l'Académie des sciences morales et politiques le propose comme Lauréat de l'Institut de France. En 2003, il fonde AIDOP. En 2007, a été découvert son art pictural: il signe Jean-Jacques Boildieu (www.jeanjacques-boildieu.fr). En oct. 2013, il est Doctor honoris causa de l'Université roumaine de Cluj-Napoca à la demande de la Faculté de théologie orthodoxe (www.prjeanpauldurandop.fr).
Hala El Said
Hala El Said est professeur, doyen de la Faculté des Sciences économiques et politiques de l’Université du Caire, Giza, Egypte.
Francis Casorla
Francis Casorla est : docteur d’Etat en droit - Avocat général honoraire à la Cour de cassation - Ancien Secrétaire général du Groupe Veolia Environnement - Conseiller d’Etat de la Principauté de Monaco - Chercheur au Centre de droit des affaires, du patrimoine et de la responsabilité de la Faculté de droit de Rennes - Membre élu de la Fondation Internationale Pénale et Pénitentiaire - Membre du Groupement Européen des Magistrats pour la Médiation (GEMME)- Membre du Comité d’Ethique de la Fondation Prince Albert II de Monaco
Sophie Henry
Sophie Henry est la déléguée générale du CMAP. Elle a exercé la profession d’avocat au barreau de Paris pendant 10 ans. Elle a ensuite rejoint la Direction des Etudes, Département Droit Civil et Commercial de la CCIP. Dans le cadre de ses fonctions, elle a été sollicitée pour être expert auprès de la section « Marché unique, production et consommation » pour le Comité économique et social des communautés européennes pendant un an. Au CMAP depuis 2000 elle a été tour à tour consultante et formatrice en médiation et arbitrage, responsable des programmes européens et Secrétaire générale.
Borhen Trigui
Borhen Trigui est doyen de la Faculté de Sciences économiques et de gestion de l’Université de Sfax, Tunisie.
Mohamed Chalghoum
Mohamed Chalghoum est avocat en cassation au sein de la Société Zitouna Avocat Conseil, à Tunis. Ancien juge au tribunal immobilier en droit civil et commercial. Membre de l’Union Internationale des Avocats (UIA). Spécialisé en arbitrage et médiation, il est membre de la commission d’arbitrage international de l’UIA, membre du centre régional d’arbitrage du Caire (de la ligue des Etats Arabes). Depuis 2004, il est membre de l’Institut Britannique des Arbitres (Chartered Institute of Arbitrators). Depuis 2009, il est arbitre au Centre islamique international de conciliation et d’arbitrage (Dubaï).
Rafael Giménez i Capdevila
Géographe et docteur de l’École Nationale des Ponts et Chaussées, spécialité Transports. Secrétaire de la Société Catalane de Géographie, filiale de l’Institut d'Études Catalanes. Fondateur et membre du conseil d'administration de la Fondation privée Urbs i Territori Ildefons Cerdà (FUTIC). Membre de l’Observatoire des politiques et des stratégies de transport en Europe (OPSTE). Chargé de mission de projets internationaux auprès du Département de la Prospective d’Habitat Urbain de la Ville de Barcelona.
Arfang Bassire Sonko
Membre-fondateur – « Arfang Bassire SONKO – Pour l’éducation, la santé et la solidarité » Co-fondateur – Africa Alternative Investment Group (2AIG) - Membre du CIRID Juriste financier de formation, Arfang est diplômé des Universités de Paris-Dauphine, de Toulouse Capitole et de Cambridge.
Il est membre-fondateur de l’association « Arfang Bassire SONKO – Pour l’éducation, la santé et la solidarité », destinée à venir en aide aux populations de la Casamance (Sénégal) et à contribuer au développement de cette région. En 2012, il participe à la création de 2AIG, société sénégalaise spécialisée dans la structuration de projets à fort impact social et environnemental en Afrique.
Jérôme Beilin
Jérôme Beilin est directeur des programmes aux Ateliers de la Terre. Au sein de ce cercle international de réflexion spécialisé sur les thématiques liées au développement durable et aux changements de société, il anime le comité d’orientation scientifique et coordonne les différents groupes de travail thématiques. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux en Affaires Internationales et du King’s College de Londres en Politique, Mondialisation et Environnement, il analyse régulièrement les tendances du développement durable et de la politique internationale de l’environnement. Jérôme est aussi Secrétaire Général de l’Association Batali, qui œuvre à la scolarisation des enfants dans la région de la Lobaye, située au Sud-Ouest de la République Centrafricaine.
Djamel Bouteldja
Djamel Bouteldja est président de BSEM, Riyad, Arabie saoudite (Business & Strategy Europe Mashreq Ltd) Société saoudienne de Conseil spécialisée dans l’intermédiation d’affaires et dans l’accompagnement des sociétés européennes dans leurs démarches de prospection et/ou dans leur projet d’implantation dans les pays du Golfe (secteurs : Industrie, Biens de consommation, agroalimentaire). Il prépare une thèse de doctorat à l’ENS Lyon sous la direction de Dominique de Courcelles (sujet : Les doctrines économiques des grandes religions monothéistes : histoire et enjeux contemporains).
Maxime Dossa
Maxime Séwanou Dossa, spécialiste en gestion de projets, expert sur les questions de mobilisation des fonds des diasporas africaines, est diplômé en Master Innovation, Organisation et gestion de projet de l’Université Paris 13 et d’un Executive Master de Finance Islamique de l’Université Paris Dauphine. Il a occupé différents postes de responsabilité dont la direction de HOPE SERVICES (Ex HOPE FINANCE) spécialisée en ingénierie financière et des prestations de transfert de service (alternative au transfert d’argent). Il accompagne le développement d’entreprises et la mise en place des programmes de financements alternatifs comme le crowdfunding , la finance islamique, etc.
Geneviève Causse
Geneviève Causse est professeur émérite à l’Université Paris-Est et à l’ESCP-Europe, chargée de cours dans de nombreux établissements étrangers. Elle effectue également des missions comme experte en ingénierie de la formation pour le compte d’organismes nationaux et internationaux. Elle est auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles dans le domaine des sciences de gestion. Ses travaux mettent l’accent sur la nécessaire adéquation des méthodes et outils de management au contexte économique, social et culturel des pays dans lesquels ils sont implantés.
Christoph Strosetzki
Christoph Strosetzki est professeur à l’Université de Münster, Allemagne
Emmanuel Gabellieri
Né à Nice, le 27/12/57. Marié, 3 enfants. Agrégé de Philosophie (1987). Docteur ès lettres « mention philosophie » (Université de Nice Sophia-Antipolis, 1996). Docteur canonique en philosophie (Institut Catholique de Paris, 2007). Doyen du Pôle Philosophie Sciences Humaines depuis 2005, Université Catholique de Lyon, Membre de l’Université de Lyon.
Publications récentes (dir.): Simone Weil. Action et contemplation (E.Gabellieri/M.C.Bingemer dir.), L’Harmattan, 2008 ; Humanisme et Philosophie citoyenne. Joseph Vialatoux et Jean Lacroix (E.Gabellieri et P.Moreau dir.), DDB-Lethielleux, 2010 ; Humanisme et Travail chez F.Perroux (dir. E.Gabellieri, Ed’Hombres, H.Savall), Ed. Economica, 2011 ; Gaston Berger. Humanisme et philosophie de l’action (dir. E.d’Hombres, Ph.Durance, E.Gabellieri), coll. « Prospective », L’Harmattan, 2012.
Eric Geoffroy
Islamologue arabisant à l’Université de Strasbourg, il enseigne également dans d’autres institutions (telles que l’Université Ouverte de Barcelone). Spécialiste du soufisme, il travaille aussi sur les enjeux de la spiritualité dans le monde contemporain. Plusieurs de ses ouvrages sont traduits en différentes langues. Il a notamment publié L’islam sera spirituel ou ne sera plus (Seuil, 2009).
www.eric-geoffroy.net
Abderrahmane Lahlou
Après une carrière de vingt ans en tant qu’opérateur privé de l’Education scolaire et universitaire, et que Président Fondateur d’Associations dans l’enseignement, le Conseil en formation et l’Economie islamique, Dr. Abderrahmane LAHLOU a fondé ABWAB Consultants, spécialisé dans l’Education – Formation, le Management et le Conseil en Finance islamique. Il est Expert auprès du Groupe Banque Mondiale pour le programme e4e au Maroc, et Expert agréé auprès de la BID. Il est titulaire d’un Doctorat en Management de l’Université de Grenoble, et de certificats de HEC Paris en Stratégie et du British Council en Management Educatif et Universitaire. Il est conférencier international en management, Economie Islamique et Education, et Professeur Visiteur dans des Universités françaises. Au titre de son activité culturelle et sociale, il a été à la tête de plusieurs associations nationales et internationales.
Georges Decocq
Georges Decocq est agrégé des Facultés de Droit et Professeur à l'Université Paris-Est (UPEC). Il enseigne le droit des affaires et il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles dont un manuel de droit européen et français de la concurrence et un traité de contrats spéciaux. Par ailleurs, il co-dirige la revue mensuelle "Contrats - Concurrence - Consommation" (Lexis-Nexis) et intervient dans de nombreux colloques.
Mahmoud Sami Nabi
Mahmoud Sami Nabi is an Associate Professor of Economics and has been occupying the position of Senior Research Economist at the Research Division of the Islamic Research and Training Institute (IRTI) since June 2011. He was nominated Research Fellow of the Economic Research Forum (ERF) since 2009 and served as Vice-Director of the Sousse Business School from October 2008 to May 2011. Mr. Nabi holds an Engineering Diploma from TPS, and a PhD in economics from the University of Paris I Panthéon-Sorbonne. He has published several papers in refereed international journals under the finance-development theme. He is one of the conceptualizers of the Islamic Finance Country Reports (a joint initiative between IRTI, Thomson Reuters and CIBAFI). In addition to his research activities he served as Editor of the French version of IRTI Journal “Islamic Economics Studies and Chairman of the Preparatory Committee of the IDB Prize in Islamic Banking and Finance/Islamic Economics.
George J. Gendelman
Fondateur Associé des Ateliers de la Terre www.planetworkshops.org
De nationalité américaine, George J. Gendelman est Fondateur Associé des Ateliers de la Terre, cercle de réflexion international et indépendant voué à l'analyse des défis émergents liés à la transformation de la société. La vocation des Ateliers de la Terre est d'animer la vie des idées, d'encourager l'innovation intellectuelle et de produire de l'expertise pour alimenter la vision de long terme des décideurs. Ancien Directeur des ventes de l’International Herald Tribune en Amérique Latine, il a ensuite rejoint le New York Times Syndication Sales comme Directeur des Opérations Internationales puis a fondé et géré pendant 17 ans International Press Syndicate, agence internationale spécialisée dans la stratégie et le management des copyrights pour les médias.
Mohamed Nadif
Né le 02- 10- 1954. Marié 4 enfants.
Mars 1981 Doctorat de troisième cycle « analyse et planification de développement » université des sciences sociales- Grenoble.
Juin 1988 Doctorat d’Etat es-sciences économiques université Hassan II – Casablanca.
Professeur de l’enseignement supérieur à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales- Université Mohammed V- Souissi- Rabat - Maroc.
Membre du conseil d’administration de « l’Association Marocaine d’Economie Islamique » (ASMECI) ; Président de la section de L’ASMECI – Rabat.
Omar Hniche
Omar Hniche, marié (2 enfants) est Docteur en Gestion de l’Université Mohammed V-Souissi de Rabat. Enseignant chercheur à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de l’Université Mohammed V-Souissi de Rabat. Ses domaines d’intervention sont la finance d’entreprise, la comptabilité, la comptabilité en normes IAS/IFRS, la finance de marché. Il est membre des jurys des examens du master Finance des marchés et de l’entreprise et du master Entrepreneuriat de la FSJES de Rabat-Souissi, membre du Conseil d’Université depuis 2011. Professeur vacataire à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne (France). Il est membre de l'Association Francophone de Comptabilité – A.F.C – Section Maroc, et membre de l’Association de Rabat pour le Développement et la Solidarité –ARDS.
Satoshi Mizobata
Satoshi Mizobata is director and professor of Kyoto Institute of Economic Research at Kyoto University (Kyoto, Japan). He was awarded his degree of doctor in Economics at Kyoto University in 1997. His research areas are comparative studies in economic systems, corporate governance and business organization and the Russian and East European economies and Japan, focusing on the enterprises and market structure. Recently, he focused on the research CSR in Russia and Japan, and corporate society in emerging economies. He is editor of The Journal of Comparative Economic Studies He is an executive director of the Japan Association for Comparative Business Management and has an executive position in European Association for Comparative Economics. His recent publications are as follows: Melting Boundaries, Kyoto University Press, 2008; Two Asias, World Scientific, 2012; The Japanese Economic System under the Global Crisis, Society and Economy, 33 (2011), 2, 271-294 and others.
Romona Williams Taylor
Romona Williams Taylor co-founded in 2008 Metro St. Louis Coalition for Inclusion and Equity, M-SLICE. Since its inception, she has worked closely with Rabbi Susan Talve of Central Reform Congregation to address complex civil rights, economic, environmental and social injustices, Rabbi Randy Fletcher serves on M-SLICE board of directors. As part of her economic justice work she formed the St. Louis Regional Unbanked Taskforce. Romona is an ambassador for inclusive and equitable public policies and public and private investments in traditionally marginalized communities.
Anne-Sophie Gintzburger
Anne-Sophie Gintzburger (Ph.D., ENS Lyon 2013, dir. Dominique de Courcelles) is a Research associate at the University of Western Australia's CMSS, working on a book manuscript on systems of authority in the Islamic financial services industry; she is a founding member of CIRID, Centre International de Recherche en Intelligence du Développement (International Research Center for Development Intelligence) and founding director of Grap.se - Networks for Alterative* Investing - structured to support the growth of impact investing networks.
Lotfi Boulahrir
Lotfi Boulharir est enseignant chercheur à l’École nationale de commerce et de gestion, Université Cadi Ayyad de Marrakech. Docteur de l’Université Paris XI (2007). Auteur de l’ouvrage Efficience, spéculation et crises des marchés financiers, Editions Universitaires européennes (2011). Ex-membre du laboratoire ADIS Université Paris XI et ex-membre du laboratoire TIME de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Membre du Forum des économistes marocains.
Dalal Aassouli
Dalal Aassouli est diplômée de Sup De Co Reims (Master en Finance) et de l’université Paris Dauphine « Islamic Finance Executive Master ». Elle a occupé plusieurs positions en finance, gestion de projet, trésorerie et structuration. Elle travaille actuellement à l’IILM « International Islamic Liquidity Management Corporation » en Malaisie, où elle occupe actuellement le poste de « Senior Associate Origination and Structuring ». Elle prépare une thèse de doctorat à l’ENS Lyon sous la direction de Dominique de Courcelles (sujet : L’eau, le soleil et le vent, nouvelles énergies pour le monde : quels financements éthiques ?).
Houssem Eddine Bedoui
Houssem Eddine Bedoui est un ingénieur financier à la Banque Islamique de Développement. Il est membre du CIRID et doctorant à l’École normale supérieure, Lyon. Son domaine de recherche porte principalement sur les questions de stratégie et de compétitivité, sur l’éthique et la finance islamique. Son sujet de doctorat, sous la direction de Dominique de Courcelles, s’intitule « L'éthique et la compétitivité : idées économiques et religieuses et stratégies contemporaines ».
Ali Ait Belhoucine
Ali Ait Belhoucine graduated from Drexel Institute of Technology in Philadelphia with an Engineering degree. After a first experience with lucent Technologies in New Jersey, he prepared a master degree in Market Finance and worked afterward for several years in investment banking in Europe. He recently prepared an Executive Master in islamic finance at Dauphine University in Paris. He is currently a 3rd year Phd student at "L’école normale supérieure" of Lyon-France. Ali Ait Belhoucine research interests fall within the area of risk management and its implications, among others, on wealth distribution, poverty reduction and human development.
Wafaa El Cherbini
Wafaa El Cherbini est professeur en Sciences politiques, directeur du Département des relations internationales à la Faculté des Sciences économiques et politiques de l’Université du Caire, Giza, Egypte.
Claude Mathon
Claude Mathon, magistrat, est avocat général à la Cour de cassation (chambre criminelle) depuis le 2 janvier 2006. Auparavant, d’abord juge d’instruction à Dieppe, il a exercé les fonctions de secrétaire général du parquet de Nanterre puis du parquet général de la Cour d’appel de Versailles. Il a ensuite développé une carrière comme procureur de la République (Nevers, Meaux, Rouen, Pontoise, Lille) avant de diriger pendant quatre ans le Service Central de Prévention de la Corruption (SCPC). A cette occasion, outre les matières satellites de la corruption comme les fraudes, le blanchiment, la contrefaçon..., il a eu l’opportunité de se spécialiser en intelligence économique et présidé à la rédaction de trois rapports : «Entreprises et intelligence économique, quelle place pour la puissance publique ? - 2003 », « Intelligence économique et corruption - 2004 », « La protection du secret des affaires : enjeux et propositions - 2009 ».
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Philippe Liger-Belair
Professeur agrégé de Sciences Economiques et Sociales, diplômé de HEC et titulaire d’un Master en fiscalité internationale de l’Université Paris II Panthéon Assas, Philippe Liger-Belair a travaillé pendant près de huit ans en structuration fiscale internationale dont cinq ans pour une banque d’affaires anglaise. Il a démissionné en 2012 pour mener des recherches sur l’éthique en fiscalité. Il prépare actuellement une thèse sur l’éthique et l’optimisation fiscale au sein de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon codirigée par Dominique de Courcelles (CNRS, ENS de Lyon) et Marc Leroy (Université de Reims). Il est membre expert de l’association Finance Watch. Il donne également des cours d’économie à l’Institut d’Etudes Politiques de Lille.
Mouchira Lahiani Msaad
Mouchira Lahiani Msaad est Dr. en Sciences économiques de l’Université Paris-X Nanterre, Maître assistante à l’Institut des Hautes Etudes Commerciales de Carthage à Tunis (IHEC) et chercheur associé au CIRID.
Mohammed Boudjelal
Mohammed Boudjelal, professeur en sciences économiques, diplômé de l'université Paris 2 (doctorat) et lauréat du Prix de meilleur étudiant (1982) à l'Université Heriot-Watt d'Edimbourg (MSc), est enseignant et membre du conseil scientifique de la Faculté des sciences économiques, Université de M'sila, Algérie. Trilingue (anglais-français-arabe) et spécialiste en finance islamique, il est auteur de plusieurs ouvrages, articles, communications, et il a fait soutenir plusieurs thèses de doctorat et de magistère. Il a participé au lancement du 1er Diplôme Universitaire en Finance Islamique en France initié par l'Ecole de Management de Strasbourg en 2009 et il est actuellement Professeur affilié à KEDGE Business School de l’Université de Bordeaux.
Jean-Baptiste de Foucauld
Jean-Baptiste de Foucauld ancien commissaire au Plan, fondateur et porte-parole des associations Le Pacte Civique et Démocratie et spiritualité.
Sidi Mohamed El Omari Alaoui
El Omari Alaoui Sidi Mohamed est docteur en finances publiques et fiscalité (université Mohamed V de Rabat). Il est lauréat de l'Institut Supérieur de l'Administration de Rabat et diplômé de l'Ecole Nationale des Impôts de Clermont Ferrand. Il est co-auteur du livre "La finance islamique au Maroc, Les voies de la normalisation" (Rabat, 2012). Il est membre de l'Association Marocaine des Etudes et Recherches sur la Zakat. Sa thèse de doctorat à porté sur une "Contribution à l'institutionnalisation de la Zakat au Maroc" (2005). Il enseigne aux facultés de droit de Rabat et de Salé et intervient dans plusieurs colloques nationaux et étrangers.
Bochra Kammarti
Bochra Kammarti est doctorante de sociologie à l’Ecole des Haute Etudes en Sciences Sociales de Paris sous la direction de Nilüfer Göle et à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon sous la direction de Dominique de Courcelles. Dans le cadre de son doctorat Bochra Kammarti étudie les liens entre culture et économie à travers l’émergence de la finance islamique en Europe et l’articulation des croyances, valeurs et normes religieuses islamiques aux pratiques financières et économiques des acteurs musulmans. Elle était membre du projet ERC, EuroPublicIslam, sous la direction de Nilüfer Göle à l’Ecole des Haute Etudes en Sciences sociales de novembre 2010 à novembre 2012 et elle est membre du CIRID depuis sa création.
Sherif Abdalla
Sherif Abdalla est récemment diplômé de l’Ecole Supérieure Libre des Sciences Commerciales Appliquées à Paris (ESLSCA), étudiant en deuxième année à IMBD (International Master of Business Administration) à l’ESLSCA, Paris. Formé dans des écoles française et américaine en Egypte, il maitrise l’arabe, le français et l’anglais. Ayant l’expérience de quelques organisations internationales, il possède des capacités de communication dans des milieux culturels variés. Dans le cadre du CIRID, il travaille sur les questions des inégalités économiques et environnementales.
Anna Schumacher
Anna Schumacher est actuellement doctorante en cotutelle à l’École Normale Supérieure de Lyon (UMR 5037- Centre d’Études en Rhétorique, Philosophie et Histoire des Idées) et à la RWTH Aachen University (LuF Interkulturelle Studien – Romanistik). Elle a fait des études de philologie romane à la RWTH Aachen University. Jusqu’en 2010, en tant qu’assistante scientifique, elle y a organisé une série de manifestations scientifiques, les Forums aixois des compétences interculturelles (IKFA). Ses champs de recherches couvrent entre autres l’interculturel et la formation des compétences interculturelles ainsi que les relations franco-allemandes d’aujourd’hui. Dans les dernières années, elle développé un intérêt croissant pour les énergies renouvelables et leur insertion dans les diverses réalités de nos cultures mondiales.
Enric Olivé Serret
Enric Olivé-Serret est Professeur à l’Université Rovira i Virgili de Tarragone, Catalogne. Historien et analyste de conflits sociaux, politiques et religieux en Méditerranée. Directeur de la Chaire UNESCO pour le Dialogue Interculturel en Méditerranée depus 2004. Directeur et créateur du master international en Relations Euro-Méditerranéennes (Paris-St.Denis; Université Saint Joseph de Beirut; Universitat Pompeu Fabra de Barcelone; Universitat de les Illes Balears; Universitat Rovira i Virgili de Tarragone). Membre du Conseil d’orientation de l’Institut Européen de la Méditerranée, Barcelone. Secrétaire Général du réseau d’universités euro-méditerranéennes EPUF depuis 2006.
