Devenirs de la mélancolie

Publié dans Saison 2022-2023

Vilhelm Hammershoi, La danse de la poussière dans les rayons du soleil, 1900, Ordrupgaard Museum, Copenhagen

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Rediffusion sur singer-polignac.tv

Le mot lui-même est monumental et fait, à son évocation, surgir une nébuleuse de mondes intérieurs, qui s’inscrivent néanmoins dans un univers de références et de représentations partagées. Dans le grand découpage des sentiments de la culture occidentale, on peut avancer que la mélancolie est un domaine au moins aussi important que celui de l’amour, mais là où ce dernier ouvre à l’altérité, la première se déploie suivant un mouvement introversif. De la bile noire d’Hippocrate au soleil noir de Nerval, de la Melancholia des gravures d’Albrecht Dürer à celle du cinéma de Lars Von Trier, les territoires de la mélancolie sont vastes et arpentés par de nombreux artistes, écrivains, religieux ou savants, qui donnent sens à cette expérience aux côtés de ceux qui l’éprouvent.

Esthétisée, spiritualisée ou médicalisée, la mélancolie en appelle à tous nos savoirs et nos faires pour ne pas rester à son contact pétrifié. Pourtant, dans les stupeurs et les douleurs qu’elle inflige, la mélancolie fascine, et peut-être même attire, par le type d’exploration de soi auquel elle invite, véritable forme d’heuristique de la condition humaine pour certains. 

Cette multiplicité de regards et de pratiques autour de la mélancolie a construit au fil des siècles une polysémie quelque peu nébuleuse ; démêler les appartenances de la mélancolie permet de lever le voile que ce mot-écran a jeté sur son référent, uniformisant des réalités diverses historiquement, des états psychiques et physiologiques différents, et des espaces sociaux variés. C’est au(x) devenir(s) de cette notion au XIXe et XXe siècle que ce colloque souhaite s’intéresser. Un premier partage essentiel peut être fait entre mélancolie normale et mélancolie pathologique. La mélancolie normale serait une expérience existentielle interprétée comme universelle car liée à une forme de lassitude face à la vanité de l’existence humaine. A cette aune, les chemins de consolation offerts par les arts sont nombreux, et la mélancolie, pourrait-on dire, est déjà la manifestation sublimée d’une forme de désengagement du monde. La mélancolie pathologique, comme déviance menaçant la vie humaine individuelle et collective, est en revanche prise en charge par une clinique de l’âme et du corps, supportée par la médecine et plus récemment la psychologie, mais aussi historiquement par la religion. 

Le discours sur la mélancolie semble, certes, largement quadrillé, il n’en est pour autant pas épuisé à nos yeux. Nous proposons d’en déplier les différentes réalités, les strates d’histoire récentes, les survivances et les métamorphoses les plus actuelles, y compris dans ses rapports avec le concept contemporain de dépression.

Programme

 

9h30 Accueil et inscription des participants 

9h45 Mot d’accueil par le Professeur Chantal Henry

10h Propos inauguraux par Astrid Chevance et Anaëlle Touboul 

Session 1 

Entre imaginaire romantique et appropriation médicale :

le territoire partagé de la mélancolie au XIXe siècle 

Modérateurs : Astrid Chevance et Didier Philippot 

11h15 Discussion 

11h30 Pause 

12h45 Discussion 

13h-14h Déjeuner 

Session 2 

Mélancolie au XXe siècle : survivances ou métamorphoses ? 

Modérateurs : Anaëlle Touboul et Chantal Henry

15h Discussion 

15h15 Pause 

16h30 Discussion 

16h45 Conclusion 

Résumés de communication

Les écritures de la souffrance - L’observation de la mélancolie à l’époque des aliénistes

par Eva Yampolsky

Les premiers aliénistes, précurseurs de la psychiatrie moderne, redéfinissent la mélancolie en essayant de la détacher d’une certaine esthétique romantique ou passionnelle. On lui donne de de nouveaux noms – Esquirol parlent de lypémanie –, on tente de la circonscrire dans le cadre psychopathologique, de la faire enfin quitter le champ du normal, de la soumettre entièrement au regard médical. Dans cette entreprise, qui n’échoue pas complètement puisqu’elle amènera éventuellement au passage de la mélancolie à la dépression clinique, les aliénistes eux-mêmes continueront à réinscrire le littéraire dans leurs réflexions scientifiques sur la mélancolie. Il s’agira dans cette conférence d’examiner comment la littérature devient, pour les aliénistes eux-mêmes, un modèle important d’expression de la souffrance psychique des mélancoliques. J’analyserai ainsi comment ces médecins du 19e siècle font de ces références littéraires des observations médicales, au même titre que leurs propres observations cliniques.

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De la mélancolie à la dépression via l'humeur

par Elodie Boissard

Au début du XIXe siècle la mélancolie est un trouble de l'humeur au sens de la médecine hippocratique : son étymologie évoque la bile noire, et elle désigne des troubles mentaux que l'on pense dus à un excès de cette humeur.

Deux siècles plus tard, la dépression est un trouble de l'humeur au sens de la psychologie et de la neurobiologie des états affectifs : cette catégorisation repose sur une définition de l'humeur comme un état affectif global, émergent, qui serait altéré dans les états dépressifs. 

On tient la dépression pour l'héritière de la mélancolie, l'une et l'autre étant caractérisées par des sentiments de tristesse et d'appréhension qui forment un tableau clinique d'une remarquable stabilité depuis l'Antiquité.

Pourtant la mélancolie était d'abord un délire, généralement centré sur un objet en particulier, et faisant intervenir secondairement des états dépressifs caractérisés sur le plan somatique et affectif.

La dépression au contraire n'est que rarement accompagnée de délire ou plus généralement de symptômes psychotiques, et se définit avant tout par une perturbation affective que s'efforce de capturer la notion d'humeur. 

Mais comment s'est opéré ce renversement ? Et comment rendre compte du rôle qu'a joué la notion d'humeur dans cette histoire ? 

Je propose de revenir sur cette histoire mêlée des concepts de mélancolie, d'humeur et de dépression, en m'intéressant à l'impensé philosophique des conceptions de l'humeur sous-jacentes à ces deux grandes périodes de la psychiatrie, celle où la mélancolie était une maladie mentale faisant intervenir des états dépressifs, et celle où la dépression est un trouble mental pouvant revêtir des caractéristiques mélancoliques.

En dégageant ces grandes conceptions philosophiques de l'humeur, je pense mettre en évidence l'importance de cette notion dans l'histoire qui a mené de la mélancolie à la dépression, et le rôle d'opérateur qu'elle a pu jouer pour passer de l'une à l'autre. 

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Processus physiopathologiques associés à la mélancolie : l’apport des sciences naturelles contemporaines

par Anne-Cécile Petit

La mélancolie, au sens psychiatrique du terme, est une forme de dépression sévère, caractérisée soit par une anhédonie (absence de plaisir ressenti) soit par une absence de réactivité émotionnelle notamment aux stimuli agréables, associées à des symptômes tels qu’une humeur dépressive très marquée pouvant confiner à la douleur morale, un sentiment de culpabilité inapproprié et des symptômes physiques tels qu’un ralentissement moteur ou au contraire une agitation motrice, une prédominance matinale des symptômes, des réveils matinaux précoces et une perte de poids. Cette forme de dépression a longtemps été considérée comme étant le résultat de facteurs biologiques voire génétiques, et peu influencée par des facteurs environnementaux. Les données les plus récentes vont plutôt dans le sens d’une association des formes mélancoliques à une sévérité plus importante de la maladie dépressive, avec un risque suicidaire élevé. Les dépressions mélancoliques présentent également une meilleure réponse à certaines thérapeutiques (comme l’électroconvulsivothérapie ou des classes d’antidépresseurs ciblant particulièrement les symptômes d’anhédonie ou de ralentissement).

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Représentations de la mélancolie au cinéma

par Audrey Vermetten

Le but de la présente communication est d’explorer les modes de représentation de la mélancolie au cinéma, moins comme pathologie décelable à un certain nombre de symptômes (aboulie, tristesse, anhédonisme) que comme expérience intérieure. Le cinéma se confronte depuis ses origines à la question de l’exploration des états mentaux : le gros plan, par exemple, est réputé capter sur le visage de l’acteur les émotions les plus fugitives, et très vite, on le crédite de la faculté de restituer à l'œuvre cinématographique une profondeur psychologique qui lui semblait interdite, du fait de l’extériorité constitutive des images. Comment, cependant, traduire un affect qui altère la texture même du réel, son relief, son goût, sa couleur, comme le fait la mélancolie ? Bien des moyens peuvent être utilisés, depuis la bande-son (la musique en tant que puissant inducteur émotionnel constitue un atout de choix, mais la voix off et le dialogue offrent également de riches ressources) jusqu’à la construction de l’intrigue, en passant par les effets de cadrage, l’iconographie, le jeu des couleurs, les filtres, etc. Bleu signalétique du blues de l’héroïne en deuil dans Bleu de Kieslowski, cadrages étouffants de The Hours, de Stephen Daldry, métaphore de l’apocalypse planétaire − du dés-astre − dans le Melancholia de Lars von Trier : on le verra, la mise en scène cinématographique de la mélancolie, non contente d’enrichir d’images nouvelles le vaste répertoire iconographique attaché à cette maladie de l’âme, en offre par là même une approche sensible et souvent singulière. Chez Daldry, par exemple, la mélancolie ne se sépare pas d’une expérience intense de la sensorialité, qui tout à la fois culmine et se nie dans le désir de mort comme fusion avec l’univers. C’est à travers un corpus cinématographique varié que nous tenterons d’explorer ces nuances cliniques et l’esthétique qu’elles imposent.

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La maison mélancolie : panorama contemporain d'un malaise dans l'habiter

par Laurent Demanze

La littérature contemporaine est profondément marquée par la mélancolie : on ne compte plus les présences spectrales, les fantômes familiaux ou les signes d'une mélancolie politique, qui traversent l'ensemble de la production depuis trente ans. Sans doute est-ce là un effet d'une accélération de l'histoire et d'une crise de la transmission bien analysée ces dernières années. Au-delà de ces reconfigurations mémorielles et individuelles, il est important de souligner que cette mélancolie contemporaine se marque dans une saisie réactualisée des lieux en ruine et des vestiges, mais aussi dans une difficulté contemporaine à habiter : cette exigence de faire place nette, de vider les lieux au sein d'une société du temps court sera saisie notamment à travers les œuvres de Lydia Flem et d'Olivier Rolin.

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La voix en « contre-sujet » : la mélancolie dans les Lieder de Schumann.

par Fériel Kaddour

La voix du Lied est toujours double : à celle du poète vient se mêler celle du musicien. Ce jeu de double, dans le cycle des Dichterliebe, se réplique par deux fois : car l’ironie du poète (Heine) et l’écriture polyphonique du compositeur (Schumann) sont elles aussi dualisées. C’est en observant l’imbrication de ces dualités que l’on tâchera de comprendre comment la mélancolie s’éprouve en musique – comment la voix du Lied fait entendre celle d’un sujet diffracté, si ce n’est dissocié.

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Figures contemporaines de la mélancolie en clinique

par Astrid Chevance

La mélancolie a disparu du DSM-5 après avoir survécu comme sous-type de d’états dépressifs majeurs dans les version III et IV. Est-ce à dire que la mélancolie n’existe plus, ou plutôt que l’on ne soigne plus de mélancoliques en clinique ? Nous présenterons plusieurs cas cliniques de « dépression sévère » pour en interroger les différentes présentations cliniques (ou phénotypes). En mobilisant des outils phénoménologiques nous chercherons à caractériser des types de vécu et termes d’économies psychiques et interactionnelles définissant peut être un certain type de rapport au monde, de la douleur de vivre à l’anesthésie la plus profonde.

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Biographies

Anaëlle Touboul

Agrégée de Lettres modernes et docteure en littérature française, Anaëlle Touboul est l'autrice d'une thèse de doctorat consacrée à la figure du fou dans le roman français du XXe siècle, lauréate du Prix Louis Forest en lettres de la Chancellerie des Universités de Paris et publiée aux Éditions Honoré Champion sous le titre Histoires de fous. La folie au cœur du roman (2020). Elle s'intéresse tout particulièrement aux humanités médicales et a consacré plusieurs articles aux échanges entre littérature et sciences de la psyché, ainsi qu’à la représentation du trouble mental chez divers auteurs des XXe et XXIe siècles (principalement André Baillon, Alexandre Vialatte, Henry de Montherlant, Albert Cohen, Emmanuel Carrère, Gwenaëlle Aubry, Delphine de Vigan).

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Astrid Chevance

Astrid Chevance est psychiatre et cheffe de clinique en Santé Publique de la faculté de médecine de l’Université de Paris dans le service d’épidémiologie clinique de l’Hôtel Dieu (Paris). Ses travaux de recherche portent sur l’évaluation des thérapeutiques en santé mentale. Normalienne, agrégée d’histoire, ayant un master de sociologie, et un doctorat en Santé Publique, elle propose des approches croisées et des méthodologies mixtes entre sciences biomédicales, sciences sociales et sciences humaines dans le but de développer une épidémiologie clinique utile pour les patients. Elle est par ailleurs rattachée au Service Hospitalo-Universitaire de Sainte-Anne où elle exerce une activité clinique au Centre des Pathologies Résistantes (CENPARE).

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Eva Yampolsky

Eva Yampolsky responsable de recherche à l’Institut des humanités en médecine (IHM, CHUV/Université de Lausanne), est docteure en littérature française (Emory University, USA, 2011) et docteure en histoire de la psychiatrie (Université de Lausanne, Suisse, 2019), avec une thèse sur l’histoire du suicide comme objet médical au 19e s. en France. Sa recherche actuelle en histoire de la médecine porte sur le mouvement des Convulsionnaires de Saint-Médard au début du 18e siècle en France et sur les liens entre médecine et religion dans les miracles de guérison. Elle a publié de nombreux articles en histoire de la psychiatrie et prépare actuellement un ouvrage sur l’histoire du suicide (BHMS, Lausanne, en préparation). Elle est co-directrice de la collection Asclepios aux Éditions Jérôme Millon (Grenoble), qui publie des éditions critiques d’ouvrages classiques sur les liens entre médecine et religion.

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Elodie Boissard

Elodie Boissard est agrégée et doctorante en philosophie à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle prépare une thèse sur la notion d'humeur dans la dépression, qui articule une perspective historique sur la mise en évidence de cet état affectif dans la clinique des états dépressifs, une clarification conceptuelle sur sa définition dans les sciences cliniques contemporaines, et une réflexion sur son rôle dans la dépression. Elle travaille sous la direction de Denis Forest (Paris 1) et Stéphane Lemaire (Rennes 1).

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Anne-Cécile Petit

Le Dr Anne-Cécile Petit est ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan (département de Biochimie). Durant ses études de biologie, elle s’est spécialisée dans le développement des organismes et obtient un doctorat en Biologie du Développement en 2008 à Sorbonne Université suite à son travail au sein du laboratoire du Pr Nicolas à l’Institut Pasteur. Elle a ensuite poursuivi sa formation par des études médicales, avec une spécialisation en psychiatrie et un doctorat de médecine obtenu en 2016 à Sorbonne Université. Elle est actuellement Maître de Conférence des Universités – Praticien Hospitalier à l’Université de Paris, où elle enseigne l’embryologie et l’histologie et travaille à l’hôpital Sainte-Anne (GHU Paris), dans le Service Hospitalo-Universitaire en tant que psychiatre.

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Audrey Vermetten

Audrey Vermetten, ancienne élève de l’Ecole Normale de la rue d’Ulm, agrégée de lettres modernes, est l’auteur d’une thèse sur les rapports entre le cinéma et la littérature romanesque de 1915 à 1947. Elle enseigne actuellement la littérature française en classe préparatoire littéraire (khâgne) au lycée La Bruyère de Versailles.

 

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Laurent Demanze

Professeur des universités à l'Université Grenoble Alpes. Ses travaux portent pour l’essentiel sur la littérature contemporaine, de Pierre Michon à Jean Echenoz, de Maylis de Kérangal à Arno Bertina. Il dirige le Centre E.CRI.RE et la Série Écritures contemporaines, désormais publiée aux éditions Classiques Garnier. Il a organisé des numéros de Roman 20-50 sur Pierre Michon ou Emmanuel Carrère, et a dirigé avec Dominique Viart deux collectifs consacrés aux Fins de la littérature (Armand Colin, 2012 et 2013) ou avec Dominique Rabaté un volume sur Emmanuel Carrère : Emmanuel Carrère, faire effraction dans le réel chez P.O.L. Il publie dans Les Temps modernes, Critique, Etudes françaises.... Il est par ailleurs l’auteur de cinq essais chez Corti : Encres orphelines (José Corti, 2008), Gérard Macé, l’invention de la mémoire (José Corti, 2009), Les Fictions encyclopédiques, de Gustave Flaubert à Pierre Senges (José Corti, 2015), Un nouvel âge de l'enquête : portraits de l'écrivain contemporain en enquêteur (Corti, 2019) et Pierre Michon, l'envers de l'histoire (Corti, 2021).

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Feriel Kaddour

Pianiste et musicologue, Fériel Kaddour est enseignante à l’École normale supérieure depuis 2006. Après avoir soutenu une thèse sur la question de l’interprétation musicale (2009), elle oriente ses recherches sur les relations entre musique et poésie dans le domaine du Lied (Schubert, Schumann, Wolf). Elle a également publié des articles sur Beethoven, et sur les écrits musicaux de Theodor W. Adorno. Elle a en outre enregistré deux disques, l’un consacré au compositeur Anatoly Alexandrov (2014), l’autre (à paraître), à Chopin.

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