L'empire de Catherine La Grande, nouvelles approches
Sous le haut patronage de Madame Hélène Carrère d’Encausse
Secrétaire Perpétuel de l’Académie française
sous l'égide du Dialogue de Trianon
Avec le concours du Centre Roland Mousnier (UMR 8596), de l’École doctorale II et du Fonds d’intervention pour la Recherche de la Faculté des Lettre de Sorbonne Université ; du Labex Écrire une Histoire Nouvelle de l’Europe (EHNE, axe II) ; de l’Université de Mayence ; de l’Université de Vienne ; de l’ Archivio del Moderno de Mendrisio, Université de la Suisse italienne (programme de coopération Suisse-Russie (STCPSR) du Fonds national suisse et la Fondation pour les Sciences humaines de la Fédération de Russie).
Programme
lundi 27 mai
Introduction du colloque par Hélène Carrère d’Encausse et Lucien Bély
Séance 1 : Diplomatie
Présidence : Lucien Bély, Sorbonne Université
- Kerstin S. Jobst, Université de Vienne : The Crimea in the Reign of Catherine II : planning, strategies and mythologies
- Galina Babkova, École des Hautes Études en sciences économiques, Moscou : “Started Polish war for the ruination of the Motherland”: Catherine II’s foreign policy and its perception among the local gentry
- Maria Petrova, Institut d'histoire universelle, Académie des Sciences de Russie, Moscou : Vice-Chancellor Alexander Golitsyn and his Role in the Collegium of Foreign Affairs (1762–1775)
- Indravati Félicité, Université Paris-Diderot : Caspar von Saldern (1711-1786), «arbitre suprême» des affaires de Russie en Europe du Nord sous le règne de Catherine II ?
Mardi 28 mai
Séance 2 : Beaux-Arts
Présidence : Marie-Pierre Rey, Université Sorbonne Panthéon
- Guillaume Nicoud, Université de la Suisse italienne : Catherine II face à l’expansionnisme artistique européen
- Catherine Phillips, Université de Glasgow, Ermitage : How to be a European.’ Old Master Drawings for Catherine the Great
- Sergej Androssov, Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg : Catherine II collectionneuse de sculpture
- Natalia Tuschinski, Université de Tübingen : The Ambiguity of the "Greek Project" in Catherinian Architecture
Séance 3 : Réformes et manœuvres géopolitiques
Présidence : Alexandre Stroev, Université Sorbonne nouvelle, Paris III
- Anne Mézin, Archives nationales, Paris : Les observations du Consul de France à Constantinople sur les manœuvres russes en Méditerranée
- Ricarda Vulpius, Université de Vienne : Reform projects of Catherine II and their Failure in Russia’s Southern Empire
- Xavier Labat Saint Vincent, Centre Roland Mousnier, Sorbonne Université : Le chargé d’affaires russes de Catherine II à Malte, épicentre d'un intense ballet diplomatique entre espionnage, méfiances et réticences françaises.
- Kristina Küntzel-Witt, Université de Hambourg : Catherine II. maritime policy in the Arctic Ocean and the North Pacific
- Thierry Claeys et Boris Vinogradov, Centre Roland Mousnier, Sorbonne Université : Le premier accord commercial franco-russe de 1787
- Ulrich Hofmeister, Université de Vienne : Small Town Promotions under Catherine II : The Case of Ostashkov
Mercredi 29 mai
Séance 4 : Religion et témoignages
Présidence : Rodolphe Baudin, Sorbonne Université
- Sabina Pavone, Université de Macerata : Catherine II et les jésuites «de Russie» : réseaux et stratégies de communication
- Andrey Ryazhev, Université d’État de Togliatti : Catherine II and the Catholics (according to unpublished documents of the Archive of foreign policy of the Russian Empire)
- Francine-Dominique Liechtenhan, Centre Roland Mousnier, CNRS, Sorbonne Université : Catherine II, « chef » de l’Église orthodoxe, et les souverains pontifes
- Agnieszka Pufelska, Université de Hambourg : Catherine’s protection of the Orthodox dissidents in Poland : struggle for religious tolerance or politically calculated decision?
- Galina Smaguina, Institut de l’histoire des sciences et de la technologie S.I Vavilov, Saint-Pétersbourg et Vladimir Somov, Bibliothèque Scientifique du Conservatoire national de musique, Saint-Pétersbourg : L’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg et la politique étrangère de Catherine II dans la correspondance familiale de Jacob von Staehlin
Séance 5 : Littérature et représentation
Présidence : Francine-Dominique Liechtenhan, Centre Roland Mousnier, CNRS, Sorbonne Université
- Alexandre Stroev, Université Sorbonne nouvelle, Paris III : La cuisine littéraire de Catherine II
- Andrew Kahn, Université d'Oxford: Catherine II, femme de Lettres
- Anguelina Vatcheva, (Université de Sofia « St Clément d’Ohrid ») : Catherine II, une mémorialiste-romancière
- Xenia Borderioux : Les robes grecques à la cour de Catherine II
- Rodolphe Baudin, Sorbonne Université : Nouvel empire, nouveau roman : lectorat, géographie et relations internationales dans «La Fortune inconstante ou les aventures de Miramonde» de Fedor Emine
Conclusion par Marie-Pierre Rey, Université Sorbonne Panthéon : Après Catherine ?
Résumés de communications et vidéos
Ouverture du colloque
The Crimea in the Reign of Catherine II : planning, strategies and mythologies par Kerstin S. Jobst
“Started Polish war for the ruination of the Motherland”: Catherine II’s foreign policy and its perception among the local gentry par Galina Babkova
Vice-Chancellor Alexander Golitsyn and his Role in the Collegium of Foreign Affairs (1762–1775) par Maria Petrova
In the last 30 years Prince Alexander Mikhailovich Golitsyn (1723–1807) and his large manuscript heritage attract attention of researchers (see publications of S. Karp and G. Dulac) who study his relations with Diderot and Grimm. A connoisseur of art, a collector and philanthropist, Golitsyn was one of the key figures of the Russian Enlightenment: he acted as a cultural intermediary between Russia and Europe, inviting foreign artists and sculptors to St. Petersburg, purchasing works of art and books for Catherine II.
Golitsyn’s diplomatic and vice-chancellor’s activities are less known. He held this office from 1762 to 1775 trying to stay away from Court intrigues. Foreign diplomats characterised him as a person who did not possess necessary qualities for such a high position and asserted that the empress had the same opinion and needed him only to weaken the influence of Nikita Panin, from 1763 chef of the Collegium of foreign affairs. Meanwhile, Golitsyn’s official and private correspondence with Russian diplomats held in the Archives of the Foreign Policy of the Russian Empire and the Russian State Archives of Ancient Documents (Moscow) indicates that his role in this institution should not be underestimated.
If Panin exerted influence on forming main directions of the Russian foreign policy, Golitsyn carried on routine work of the Collegium, communicated with the Russian representatives abroad: he found solutions in conflict situations, suggested a course of action during negotiations, taught to write reports, interceded with the empress for career promotion of his employees, payment of their delayed salary or accumulated debts. The diplomats tried to return Golitsyn different favours: they bought colonial goods, books, household items for him and also contributed to the replenishment of his considerable art collection.
Golitsyn coordinated the contacts of Russian diplomats with the Court as their mentor and sometimes even as their psychologist. The study of his official and private correspondence sheds fresh light on the factors that have determined the careers of Russian diplomats and on the informal context of decision-making at the Imperial Court and the Collegium of Foreign Affairs in the time of Catherine the Great.
Le vice-chancelier Alexander Golitsyn et
son rôle au Collège des affaires étrangères (1762-1775)
Depuis une trentaine d’années l’héritage épistolaire du prince Alexandre Mikhaïlovitch Golitsyn (1723-1807) attire l’attention des chercheurs (Georges Dulac et Sergueï Karp) qui étudient ses relations avec Diderot et Grimm. Amateur d’art, collectionneur et philanthrope, Golitsyn était une figure importante des Lumières en Russie : jouait un rôle d’intermédiaire culturel dans les relations entre la Russie et l’Occident, invitait les artistes et les sculpteurs étrangers à Saint-Pétersbourg, achetait des œuvres d’art et des livres pour Catherine II.
Les activités de Golitsyn comme diplomate et vice-chancelier sont moins connues. Il occupa ce poste de 1762 à 1775 en essayant de se tenir à l’écart des intrigues de la Cour. Les diplomates étrangers le caractérisaient comme une personne qui ne possédait pas des qualités requises pour remplir une fonction si importante, et affirmaient qu’ils partageaient cette opinion avec l’impératrice : d’après eux, la nomination de Golitsyn n’avait pour but que l’affaiblissement de l’influence de Nikita Panine, chef du Collège des affaires étrangères depuis 1763. En même temps, la correspondance officielle et privée de Golitsyn avec les diplomates russes conservée aux archives de Moscou (Archives des anciens et Archives de la politique extérieure de l’empire de Russie) montre que son rôle dans cet établissement ne doit pas être sous-estimé.
Si Panine exerçait une influence sur les grandes lignes de la politique étrangère russe, Golitsyn gérait le travail de routine au Collège, communiquait avec les représentants russes à l’étranger : il aidait à résoudre les conflits, donnait des conseils pour les négociations, faisait apprendre la rédaction des rapports diplomatiques, intercédait auprès de l’Impératrice pour la promotion de ses employés, pour le paiement de leurs appointements ou pour le règlement de leurs dettes. Les diplomates russes, à leur tour, rendaient services à Golitsyn en le fournissant en marchandises coloniales, amis aussi en livres et en objets d’art.
Golitsyn coordonnait les contacts des diplomates russes avec la Cour comme leur mentor et parfois même comme leur psychologue. L’étude de sa correspondance officielle et privée nous permet de mieux comprendre les facteurs qui ont déterminé la carrière des agents diplomatiques russes et le contexte informel de prise des décisions relatives à la Cour impériale et au Collège des affaires étrangères à l’époque de Catherine II.
Caspar von Saldern (1711-1786), «arbitre suprême» des affaires de Russie en Europe du Nord sous le règne de Catherine II ? par Indravati Félicité
« Il joign[a]it la grossièreté d’un paysan holsteinois à la pédanterie d’un professeur allemand ». Ce portrait peu flatteur de Caspar von Saldern est de la plume du diplomate Claude Carloman de Rulhière, qui accompagna le baron de Breteuil à Saint-Pétersbourg en qualité de secrétaire d’ambassade. Derrière le mépris affiché à l’égard de ce fils de fonctionnaire du Holstein devenu en peu de temps l’homme de confiance de Catherine II, on sent également l’étonnement du corps diplomatique européen face à l’ascension fulgurante d’un homme que ses origines ne prédestinaient pas à fréquenter la société des princes. Cet étonnement teinté de dédain était étroitement lié à l’accroissement de l’influence sur les affaires européennes de l’État russe, dirigé de surcroît par une femme, Catherine II. Cette triple anomalie – un « paysan holsteinois », une grande puissance sur les marges orientales de l’Europe, une femme à la tête d’un État en pleine expansion – suscitait évidemment de fortes oppositions dans la « société de princes » et ce sont ces tensions que notre contribution au colloque pourrait mettre en lumière à travers le parcours de Saldern.
Le comte Caspar von Saldern, arrivé en Russie en 1661 après avoir commencé sa carrière dans l’administration de Gottorp, à Kiel, devint rapidement un proche du comte Panine et mena pour la Russie des négociations diplomatiques importantes. Sa proximité avec la tsarine dès l’année 1762, puis sa disgrâce dix ans plus tard, ainsi que le maintien de liens forts avec le Holstein, font de son action au service de la Russie un sujet d’étude intéressant et original. Ses archives personnelles, conservés aux Archives du Land de Schleswig-Holstein, à Schleswig, sont riches d’enseignements sur la manière dont l’administration de Gottorf a interagi, à l’époque de Catherine II, avec le gouvernement russe. Sur un plan plus général, il s’agira d’interroger le rôle de la « matrice » allemande dans la politique étrangère russe de la fin du XVIIIe siècle.
Catherine II face à l'expansionnisme artistique européen
How to be a European. Old master drawings for Catherine the Great par Catherine Philipps
Catherine II, collectionneuse de sculptures par Sergej Androssov
Dans la littérature, une opinion propage l’idée que Catherine II n’avait pas grand intérêt pour la sculpture. Les œuvres des maîtres francais (Houdon, Falconet, Collot) achetées pour la collection impériale sont bien connues, mais on peut encore trouver des matériaux inédits ou quasi-inédits parmi les documents des Archives historiques de Saint-Pétersbourg qui témoignent d’autres acquisitions de statues et de bustes pour la tsarine pendant les années 1780.
La première collection importante de sculpture achetée pour Saint-Pétersbourg fut celle du banquier anglais Lyde Browne de Wimbledon, formée essentiellement à Rome, avec l’assitance de Thomas Jenkins. Jusqu’alors, dans la littérature, l’acquisition de cette collection était datée de 1785 ou 1787. En vérité, les œuvres arrivèrent à Saint-Pétersbourg en deux temps: en 1783 et en 1784. Nous possédons la liste des sculptures, rédigée en francais avec indication de prix en roubles. C’était un collection impressionnante de 42 statues ou demi-figures, 24 bustes, 57 “têtes” et 29 vases.
Plus tard l’acquisition des sculptures a été confiée à Richard Sutherland (1739-1791), nommé en 1785 banquier de la cour impériale. Grâce aux documents des ses archives, on peut reconstruire l’histoire des achats. Il a collaboré d’abord avec Giuseppe Cioja, propriétaire d’une banque privée romaine. En 1786, Cioja envoya à saint-Petersbourg 18 sculptures, des antiques pour la plupart. Le journal du sculpteur Vincenzo Pacetti (1746 – 1820) publié récemment prouve que ces sculptures ont été restaurées ou exécutées par ce même Pacetti. Plus tard, Cioja deposa le bilan et l’acquisition des sculptures à Rome fut confié à Johann Friedrich Reiffenstein (1719 – 1793), membre honoraire de l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg. Toujours en collaboration avec Pacetti, il acheta pour Catherine II encore 3 statues, 8 bustes et 1 vase.
En Russie, la collection de sculptures était disposée dans la Grotte de Tsarskoje Selo, résidence d’été de la tsarine. Après sa mort, les œuvres furent transportées à Pavlovsk ou au château Michel – deux résidences principales de Paul Ier. C’est seulement avec l’inauguration, en 1852, de l’édifice du Nouvel Ermitage, que les sculptures purent occuper leur place correspondante dans l’exposition d’un musée public. Malheureusement, les provenances de ces œuvres avait déjà été oubliées.
The Ambiguity of the "Greek Project" in Catherinian Architecture par Natalia Tuschinski
Les observations du Consul de France à Constantinople sur les manœuvres russes en Méditerranée par Anne Mézin
Reform projects of Catherine II and their Failure in Russia’s Southern Empire par Ricarda Vulpius
Le chargé d’affaires russes de Catherine II à Malte, épicentre d'un intense ballet diplomatique entre espionnage, méfiances et réticences françaises par Xavier Labat Saint Vincent
Catherine II. maritime policy in the Arctic Ocean and the North Pacific par Kristina Küntzel-Witt
Le premier accord commercial franco-russe de 1787 par Thierry Claeys et Boris Vinogradov
Small Town Promotions under Catherine II: The Case of Ostashkov par Ulrich Hofmeister
Among the most pervasive effects of Catherine’s reign were the deep changes in the urban landscape of the Russian Empire. During her reign, more than two hundred towns were newly founded, often on the basis of pre-existing settlements, and the outlook of many existing towns and cities changed profoundly. Out of the conviction that a “regular” outlook of the settlement was a precondition to an “enlightened” way of life of its inhabitants, hundreds of towns and cities were to receive a completely new appearance, including representative stone buildings and a geometrically regular structure of streets and squares. While the ambitious reconstruction of province centers like Tver’ or Yaroslavl’ has already received considerable attention in historiography, much less is known about the reshaping of small settlements and their transformation into towns. In the context of the 1775 province reform, dozens of villages and settlements were promoted to district centers and therefore had to be awarded the status of towns. This process was to be accompanied by significant changes in the outlook, the population composition and the economic foundation of the settlement. This paper looks at the case of Ostashkov, a sloboda at lake Seliger between Tver’ and Novgorod, which already in 1772 was elevated to the status of a town and became the center of a district. Ostashkov’s history is especially noteworthy, as it served as a model case for many promotions of villages into towns in the subsequent years. However, while the transformation of Ostashkov was widely regarded a success story, the upgrade of many cites that followed its example was less fortunate. This paper argues that Ostaškov had very specific preconditions that distinguished it from many of the new towns that were modelled after its example. Already before its official advancement, Ostashkov served as a center of the surrounding region, and it had a significant population engaged in crafts and trade, while agriculture played only a minor role in the local economy. So Ostashkov had much better preconditions to serve as seat of the district administration and to develop a diversified economy. It was celebrated as a model town until the middle of the 19th century, but then the railway bypassed Ostashkov, which led to a slow decline of the local economy. Thus, it turned out that Catherine’s ideals of enlightenment and regularity did not suffice for a provincial town under the conditions of the railway age.
Catherine II et les jésuites «de Russie» : réseaux et stratégies de communication par Sabina Pavone
Catherine II and the Catholics (according to unpublished documents of the Archive of foreign policy of the Russian Empire) par Andrey Ryazhev
Catherine II, « chef » de l’Église orthodoxe, et les souverains pontifes par Francine-Dominique Liechtenhan
Catherine’s protection of the Orthodox dissidents in Poland : struggle for religious tolerance or politically calculated decision? par Agniezska Pufelska
L’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg et la politique étrangère de Catherine II dans la correspondance familiale de Jacob von Staehlin par Galina Smaguina et Vladimir Somov
La cuisine littéraire de Catherine II par Alexandre Stroev
Catherine II, femme de Lettres par Andrew Kahn
Catherine II, une mémorialiste-romancière par Anguelina Vatcheva
Les robes grecques à la Cour de Catherine II par Xenia Borderioux
Catherine II fait appel aux moyens vestimentaires pour promouvoir ses idées sur la scène internationale. La robe grecque, inventée par l’Impératrice, s’inscrit très tôt dans l’idée naissante du projet grec consistant à fonder un nouvel État avec Constantinople comme capitale. A ce stade, c’est la dimension symbolique du costume qui est sollicitée. Ce n’est qu’à la fin du règne de Catherine II que la robe grecque occupera une place définitive dans le vestiaire de l’Impératrice et des dames de la Cour. Curieusement, l’aspect de cette tenue diffère de ce qui est connu en Europe sous le nom de robe grecque.
Nouvel empire, nouveau roman : lectorat, géographie et relations internationales dans «La Fortune inconstante ou les aventures de Miramonde» de Fedor Emine par Rodolphe Baudin
Après Catherine ? par Marie-Pierre Rey
Biographies
Hélène Carrère d'Encausse
Secrétaire perpétuel de l'Académie française
Membre du Conseil d'administration de la Fondation Singer-Polignac depuis 2007
Née à Paris dans une famille que l’esprit cosmopolite et la révolution russe ont de longue date dispersée à travers l’Europe. Compte parmi ses ancêtres de grands serviteurs de l’Empire, des contestataires du même Empire, le président de l’Académie des sciences sous Catherine II et trois régicides. Cette hérédité la prédisposait naturellement à l’étude de l’histoire et de la science politique qu’elle a enseignées à la Sorbonne avant de transférer sa chaire professorale – l’esprit nomade de la famille aidant – à l’Institut d’études politiques de Paris.
Professeur invité dans de nombreuses universités étrangères, en Amérique du Nord et au Japon surtout, elle est docteur honoris causa de l’université de Montréal et de l'université de Louvain. Président de Radio Sorbonne-Radio France de 1984 à 1987, membre de la Commission des sages pour la réforme du Code de la nationalité en 1986-1987. Durant l’année 1992, occupa le poste de conseiller auprès de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, participant ainsi à l’élaboration d’une politique d’assistance à la démocratisation des anciens États communistes. Élue au Parlement européen en juin 1994, elle est vice-président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense ; vice-président de la commission des Archives diplomatiques françaises ; elle a présidé la Commission des Sciences de l’homme au Centre national du livre de 1993 à 1996. Nommée en 1998 membre du Conseil national pour un nouveau développement des sciences humaines et sociales. En 2004, présidente du conseil scientifique de l'Observatoire statistique de l'immigration et de l'intégration.
Elle a reçu le prix Aujourd’hui pour L’Empire éclaté en 1978, le prix Louise Weiss en 1987; le prix Comenius en 1992 pour l’ensemble de son œuvre et le prix des Ambassadeurs en 1997, pour Nicolas II. Elle est membre associé de l’Académie royale de Belgique, membre étranger de l'Académie des Sciences de Russie et de l'Académie de Georgie.
Élue à l’Académie française, le 13 décembre 1990, au fauteuil de Jean Mistler (14e fauteuil).
Élue secrétaire perpétuel de l’Académie française le 21 octobre 1999.
Lucien Bély
N.C
Kerstin Susanne Jobst
Kerstin Susanne Jobst est professeur d’histoire d’Europe orientale (cultures et sociétés) à la Faculté de Sciences humaines l’Université de Vienne. Elle a soutenu sa thèse à l’université de Hambourg en 1994 où elle a été assistante scientifique. Habilitée à diriger des recherches en 2004, elle a été professeur invitée à Salzburg, avant d’enseigner pendant trois ans l’histoire de l’Europe de l’Est à l’Université Helmut Schmidt à Hambourg (université de la Bundeswehr). Parmi les points forts de ses recherches il faut compter l’histoire des empires et du colonialisme, l’histoire du Caucase et de la région de la mer Noire, l’histoire des religions et de la hagiographie, cultures des religions et politique de l’histoire, l’histoire du tourisme en Europe de l’Est, l’histoire des désastres.
Publications majeures
- Geschichte der Ukraine, Stuttgart 2015 (2. aktualisierte Auflage).
- Die Perle des Imperiums. Der russische Krim-Diskurs im Zarenreich, Konstanz 2007.
- De ė rosijs´kyj Schid? Oriėnt-diskurs ta imper´ska pravlinnja v cars´kij deržavi, in: Scid/Zachid. Istoriko-kul´turolohičnyj zbirnik. Vypusk 16-17. Special´ne vydannja. Neo-Anti-Kolonialism vs. Neo-Imperializm. Relevantnist´ postkolonial´noho diskursu na postradjans´koho proctori. Za redakciï Helinadi Hričenko ta Tetjani Dzjadevyč, Charkiv 2013, 62-77.
- „Where the Orient Ends? Orientalism and its Function for Imperial Rule in the Russian Empire”, in: James Hodkinson u.a. (Hg.), Deploying Orientalism in Culture and History. From Germany to Central and Eastern Europe, Rochester, N.Y. 2013, 190-208.
- Trans-national or Trans-denominational? The Veneration of Jozafat Kuntsevych in 19th and 20th Century, in:, Martin Schulze Wessel/Frank Sysyn (Hg.), Religion, Nation and Secularity in the Ruthenian and Ukrainian Culture in Modern History, Journal of Ukrainian Studies, 2012(37).
- Die symbolische Bedeutung der Halbinsel Krim für Russland, in: Russland-Analysen. Nr. 291 (2015), http://www.laender-analysen.de/russland/
- Krym pid rosijs´kim kolonial´nym pravlinnjam – kolonija čy rosijs´ke lieu de mémoire? [Die Krim unter russischer Kolonialverwaltung. Kolonie oder russischer Erinnerungsort?], in: Al´manach Moloda Nacija, Nr. 4 (45), 2008, 36-54.
- Imperiumsforschung in der Osteuropäischen Geschichte. Die Habsburgermonarchie, das Russländische Reich und die Sowjetunion, in: Peter Haslinger (Hg.), Ostmitteleuropa transnational. Sonderheft der Zeitschrift Comparativ, H. 2, 2008(18); gemeinsam mit Julia Obertreis und Ricarda Vulpius, 27-56.
- Im Kontext von Hagiographie und nationalen Diskursen: Die Vita der Evfrosinija von Polack, in: Historische Zeitschrift, 2(2007), 311-344.
Galina Babkova
École des Hautes Études en sciences économiques, Moscou
Maria Petrova
Dr Maria Petrova is a senior research fellow at the Institute of World History of the Russian Academy of Sciences (Moscow) and a lecturer at the State Academic University for the Humanities (Moscow).
In 2007-2014 she was the Secretary of the Russian Society for Eighteenth-Century Studies (Société russe d'étude du dix-huitième siècle), since 2008 she is a member of the Austro-Russian Commission of Historians.
Research interests
International Relations and Diplomacy, Cultural Intermediaries and Cultural Transfers in the 18th century, Russia and the Holy Roman Empire of German Nation
Key publication
Ekaterina II i Iosif II: formirovanie rossijsko-avstrijskogo sojuza. 1780–1790. Moscow: Nauka, 2011 (Catherine II and Joseph II: Formation of the Austro-Russian Alliance. 1780–1790).
Indravati Félicité
Indravati FÉLICITÉ, maître de conférences en histoire moderne et en civilisation germanique à l’université Paris-Diderot ; mes recherches portent sur la diplomatie et les relations internationales entre 1450 et 1800.
Publications
J’ai publié en 2016 dans la collection « Pariser Historische Studien » de l’Institut Historique Allemand de Paris la monographie Négocier pour exister. Les villes et duchés du nord de l’Empire face à la France (1650-1730), Berlin & New York, De Gruyter. Cet ouvrage a été traduit en allemand par Markus A. R. Hiltl et publié en 2017 dans la collection « Quellen und Darstellungen zur Hansischen Geschichte » chez Böhlau sous le titre Das Königreich Frankreich und die norddeutschen Hansestädte und Herzogtümer 1650-1730 : Diplomatie zwischen ungleichen Partnern, Cologne, Vienne et Weimar.
Outre des articles sur la diplomatie et les diplomates, j’ai également publié deux articles sur les relations entre la Russie et le Saint-Empire en jouant des échelles, choisissant une approche à la fois globale (projets commerciaux entre Europe et Asie), européenne (alliances dynastiques), régionale (la Baltique) et micro-historique centrée sur les acteurs individuels de la diplomatie et leurs relations interpersonnelles. L’un de ces articles vient de paraître, en 2019, dans la Revue de synthèse, sous le titre « Pierre le Grand et les duchés du Nord au début du XVIIIe siècle : entre considérations dynastiques et intérêts économiques » ; le second a été publié en 2018 dans la revue Questio Rossica sous le titre « Entre Mars et Vénus : Pierre le Grand dans les villes et du duchés du nord de l'Allemagne (1716) ».
Recherches actuelles
Je m’intéresse actuellement aux relations entre Europe et Asie dans une perspective d’histoire diplomatique et connectée. Mes travaux également la position sociale des diplomates, contraints de négocier les conditions de leur existence (la rémunération, le droit d’exercer leur activité, les tensions liées à la professionnalisation). Je prépare la publication des actes d’un colloque organisé en 2017 à Paris sur « L’identité du diplomate (Moyen Âge-fin XIXe siècle) : métier ou noble loisir ? ». Un article consacré au rôle des présents diplomatiques dans les relations entre Europe et Asie paraîtra cette année dans la revue Extrême-Orient Extrême-Occident. Enfin, mes recherches portent sur l’histoire urbaine dans une perspective connectée, diplomatique, politique et sociale.
Letizia Tedeschi
Université de la Suisse italienne
Guillaume Nicoud
Université de la Suisse italienne
Catherine Philips
Université de Glasgow, Ermitage
Sergej Androssov
Sergej Androssov est né en 1948 à Leningrad. En 1971 il a obtenu le diplôme de la Faculté d'Histoire de l'Art de l'Académie d'Art de Leningrad. Membre du personnel du Musée de l'Ermitage à partir de 1971, il devient conservateur de la sculpture italienne en 1974. Depuis 1990, il est le président de la section de peinture et sculpture européenne de XIX-XX ème siècles et depuis 2006 directeur du Département d'art figuratif européen.
Candidat diplômé puis docteur à l'Université de Moscou (1990), il est l'auteur de plus de 400 publications sur l'histoire de l'art italien et russe, dont 8 monographies. Il a également collaboré en tant que commissaire ou rédacteur scientifique à de nombreuses expositions en France, en Italie, aux États-Unis et en Allemagne. Il est membre de l'Académie russe des sciences naturelles, de l'Ateneo Veneto (Venise) et de l'Académie des arts de Carrare.
Alexandre Stroev
Alexandre Stroev, professeur de littérature générale et comparée à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, étudie les relations littéraires franco-russes. Il est auteur de plus de 200 articles, des livres Les aventuriers des Lumières (1997); « Те, кто поправляет фортуну » Авантюристы Просвещения (1998), Ériger une République souveraine, libre et indépendante (Mémoires de Charles-Leopold Andreu de Bilistein sur la Moldavie et la Valachie au XVIIIe siècle) (avec I. Mihaila, 2001), La Russie et la France des Lumières : Monarques et philosophes, écrivains et espions (2017) et éditeur scientifique des ouvrages Французский детектив начала ХХ века. Арсен Люпен и Фантомас (1989), Французская литературная сказка ХVІІ-ХVІІІ веков (1990), Как сделать детектив (1990), Казанова, История моей жизни (réédité 9 fois entre 1990 et 2017), Livre et lecture en Russie (1996), Кардинал де Рец, Мемуары (совместно с Ю. Виппером, Ю. Яхниной, И. Птушкиной, 1997), Вольтер и Россия (совместно с А. Михайловым, 1999), Voltaire Catherine II, Correspondance 1763-1778 (2006), М.Строева, Чехов и другие (совместно с Т. Шах-Азизовой, 2009), L’image de l’Étranger (2010), La francophonie européenne aux XVIIIe-XIXe siècles. Perspectives littéraires, historiques et culturelles (avec E. Gretchanaia, C. Viollet, 2012), Prince Charles-Joseph de Ligne, Correspondances russes (avec J. Vercruysse, 2013, 2 vol.), Savoirs ludiques. Pratiques de divertissement et émergence d’institutions, doctrines et disciplines dans l’Europe moderne (avec K. Gvozdeva, 2014), Alexander Amatus Thesleff, Journal du voyage vers la Chine. De Saint-Pétersbourg à la Mongolie (avec M. Cadot, C. Chapin, 2014), L’invention de la Sibérie par les voyageurs et écrivains français (XVIIIe-XIXe siècles) (avec S. Moussa, 2014), Россия и Франция: диалог культур (совместно с Е. Дмитриевой, А. Сорочаном, 2015), Casanova, Histoire de ma vie (avec G. Lahouati, M.-F. Luna, F. Luccichenti, H. Watzlawick, t. 3, 2015), Сибирско-французский диалог ХVIII–XX веков и литературное освоение Сибири (совместно с Е. Дмитриевой О. Лебедевой, 2016), Les intellectuels russes à la conquête de l’opinion publique française : une histoire alternative de la littérature russe en France de Cantemir à Gorki (2019).
Anne Mézin
Archives nationales, Paris
Ricarda Vulpius
Université de Vienne
Xavier Labat Saint Vincent
Ingénieur d’études en analyse de sources historiques et culturelles, Docteur (2000) de Sorbonne Université, chercheur rattaché à l’IRCOM (Institut de Recherches sur les Civilisations de l’Occident moderne - Centre Roland Mousnier UMR 8596) de Sorbonne-Université. Secrétaire de rédaction de la revue d’Histoire Maritime, (depuis 2005), Chargé d'enseignement en histoire maritime à l'époque moderne, Directeur du département d’histoire de la Faculté des Lettres de l’ICP depuis 2015
Thèmes de recherche:
Histoire de la Méditerranée à l’époque moderne, Malte et l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Relations commerciales et diplomatiques en Méditerranée au xviiie siècle
Kristina Küntzel-Witt
Current position:
Project about ‘Siberia and the Northeast Passage in the Western European
Historiography of the 18 th Century at the University of Hamburg. (Habilitation)
Organizer of study seminars at the Academia Baltica and the European Academy in Sankelmark (Flensburg).
Thierry Claeys
Thierry Claeys, chercheur au Centre Roland Mousnier, membre du groupe de recherche EURUS au sein du Centre Roland Mousnier, Sorbonne Université, spécialiste d’histoire bancaire et financière de la France (1680-1914), travaille également sur les investissements français en Russie de 1857 à 1917, sur la création d’entreprises franco-russes, ainsi que sur les travaux et les écrits d’ingénieurs, d’experts, de diplomates et d’explorateurs français en Russie au cours de cette période.
Ulrich Hofmeister
Ulrich Hofmeister est professeur assistant d'histoire russe à l'Université de Vienne, en Autriche. Il a étudié l'histoire et la langue russe à Vienne et à Moscou et a travaillé comme assistant de recherche aux universités de Giessen et Bochum, en Allemagne. Sa thèse sur les notions russes d'une mission de civilisation impériale en Asie centrale a été publiée en 2019. Actuellement, Ulrich Hofmeister travaille sur un projet de livre sur l'urbanisme russe au 18ème siècle.
Rodolphe Baudin
Domaines de recherche :
- Prose fictionnelle russe du 18e siècle : roman et nouvelle.
- Correspondances russes, ou sur la Russie, du 18e et du début du 19e siècle.
- Récits de voyages russes du 18e et du début du 19e siècle.
- Relations culturelles et scientifiques entre la Russie et la France au 18e siècle.
Publications représentatives :
- Ouvrages :
1. Christophe-Guillaume Koch, Histoire de la Russie, avec sa partie politique, suivie de la Constitution de l’empire de Russie, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2018, 326 p. Coédition (avec Wladimir Berelowitch).
2. Karamzin pisatel’ [Karamzin écrivain], Saint-Pétersbourg, IRLI RAN - Puškinskij dom, 2018, 384 p. Codirection (avec Natalia Kotchetkova et Alexandra Veselova).
3. Karamzin en France. L’image de la France dans les Lettres d’un voyageur russe, Paris, Institut d’Etudes slaves, 2014, 228 pages. Direction.
4. Alexandre Radichtchev, Voyage de Pétersbourg à Moscou, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2012, coll. « Classiques d’ailleurs », 132 p. Monographie personnelle.
5. Karamzine à Strasbourg. Un écrivain-voyageur russe dans l’Alsace révolutionnaire (1789), Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2011, coll. « Etudes orientales, slaves et néo-helléniques », 324 p. Monographie personnelle.
6. L’épistolaire en Russie, Paris, Institut d’Etudes slaves, 2009 (La Revue russe, 32), 178 p. Direction.
- Articles :
1. « Ot ‘Bednoj Lizy k bednoj Luize’ : Karamzin, Lebren i gercoginja de Laval’er » [« De la Pauvre Lise à la Pauvre Louise : Karamzin, Lebrun et la duchesse de la Vallière »], Dar druzhestva i muz. Sbornik statej v chest’ Natal’i Dmitrievny Kochetkovoj [Un présent de l’amitié et des Muses. Recueil d’articles en l’honneur de Natalia Dmitrievna Kochetkova], Moscou – Saint-Pétersbourg, Al’jans Arxeo, 2018, pp. 118-135.
2. « Putešestvennik u abbata Sikara. Ob interese k gluxonemym v kul’ture russkogo sentimentalizma » [« Le Voyageur chez l’abbé Sicard. Sur l’intérêt pour les sourds-muets dans la culture du sentimentalisme russe »], in N. Kočetkova, A. Veselova, R. Baudin, dir., Karamzin pisatel’ [Karamzin écrivain], Saint-Pétersbourg, Puškinskij dom, 2018, pp. 61-80.
3. « Literatura i politika. Karamzin, Rable i poètika francuzskoj revoljucii v ‘Pis’max russkogo putešestvennika’ » [« Littérature et politique. Karamzine, Rabelais et la poétique de la Révolution française dans les Lettres d’un voyageur russe »], XVIII vek [XVIII e siècle], 29, Saint-Pétersbourg, IRLI RAN, 2017, pp. 232-253.
4. « K voprosu o specifike francuzskogo èpizoda ‘Pisem russkogo putešestvennika’ N. M. Karamzina : opredelenie putešestvija i putešestvennika » [« A propos de l’épisode français des Lettres d’un voyageur russe : quel voyageur pour quel voyage ? »], Karamzinskij sbornik Recueil Karamzin], Université pédagogique d’Oulianovsk / Bibliothèque Karamzine, 2017, pp. 177-190.
5. « Shaping National Identities and Politics: French and British Foodways in Karamzin’s Letters of a Russian Traveler », in E. Waegemans, H. van Koningsbrugge, M. Levitt, M. Ljustrov, eds., A Century Mad and Wise, Russia in the Age of the Enlightenment, Groningen, Netherlands Russia Center, 2015, p. 79-91.
6. « Russian or French? Bilingualism in Alexander Radishchev’s Letters from Exile (1790-1800) », in L. Ryazanova-Clarke, G. Argent, V. Rjeoutski, D. Offord, eds., French and Russian in Imperial Russia, vol. 1, Language Use among the Russian Elite, Edinburgh, Edinburgh University Press, 2015, pp. 120-131.
7. « Normativnaja kritika i romannoe čtenie v Rossii serediny XVIII veka » [« Critique normative et lecture romanesque dans la Russie du milieu du XVIII e siècle »], in D. Rebecchini, R. Vassena, eds, Reading in Russia. Practices of Reading and Literary Communication 1760-1930, Milan, Di/Segni, 2014, pp. 39-58.
8. « Nikolaj Karamzin and François Vernes », Russian Literature, 75, 2014, pp. 33-55.
9. « O vozmožnom istočnike « Putešestvija iz Peterburga v Moskvu : Aleksandr Radiščev i Fransua Vern » [« Une source possible du Voyage de Pétersbourg à Moscou : Alexandre Radichtchev et François Vernes »], in Aonidy. Sbornik v čest’ 75-letija N. D. Kočetkovoj [Aonides. Recueil en l’honneur du 75 e anniversaire de Natalia Dmitrievna Kotchetkova], Saint-Pétersbourg-Moscou, IRLI RAN-Al’jans Arxeo, 2013, pp. 93-105.
10. « The Public Self and the Intimate Body in Radishchev’s Letters of Exile » (version longue), Canadian Slavonic Papers, University of Waterloo, Canada, L/3-4, September-December 2008, pp. 297-324.
11. « Semiotika skandala v žizni i tvorčestve Radiščeva », in N. Buhks, dir., [« La sémiotique du scandale dans la vie et l’œuvre de Radichtchev »], in Semiotika skandala [Sémiotique du scandale], Moscou, Evropa, 2008, pp. 156-178.
12. « La mort d’Alexandre Radichtchev ou la fabrique des mythes », Rome, Russica Romana, 12, 2005, pp. 39-57.
Sabina Pavone
Sabina Pavone is Associate Professor in Early-Modern History at the University of Macerata. Her research area is situated at the intersection of various disciplines: institutional history, religious history and cultural history. She wrote several articles on Jesuits in Russia, antijesuitism, Malabar rites, conversions and Jesuits missions in India. Among her works: Le astuzie dei gesuiti. Le false Istruzioni segrete della Compagnia di Gesù e la polemica antigesuita nei secoli XVII e XVIII, (2000, English translation: The Wily Jesuits, St. Louis 2005); I gesuiti. Dalle origini alla soppressione 1540-1773 (2004, Spanish translation: Los Jesuitas desde los origines hasta la supresion 2007); Una strana alleanza. La Compagnia di Gesù in Russia dal 1772 al 1820 (2010); Antijesuitismo y Filiojesuitismo: dos identidades ante la restauración – Coed. with S. Monreal, G. Zermeño, Universidad Ibero-Americana, Ciudad del Mexico (2014); Missioni, saperi e adattamento tra Europa e imperi non cristiani - Coed. with. V. Lavenia, Macerata, eum (2015); Compel People to Come In Violence and Catholic Conversions in the non-European World, coed. with Vincenzo Lavenia, Stefania Pastore, Chiara Petrolini, Viella, Rome, 2018.
Andrey Ryazhev
Andrey Ryazhev (Russia), PhD (History), historian, archeographer, born in 1966. He graduated from Samara state University (faculty of history, Department of specialization: pre-revolutionary Russian history). After post-graduate of the Institute of Russian history RAS (supervisor – prof. A. I. Klibanov) he presented his thesis "Irgiz old believers communities in the second half of the 18th – first half of the 19th century" in 1995.
In 1989-2018 he worked at the State (Public) University (Department of history – assistant, senior lecturer, associate Professor, head; research center of Oriental studies – leading researcher, supervisor) and the Orthodox Institute (Department of history and theology – associate Professor) in Togliatti, Samara region. Since 2019 he works in the Kalmyk scientific center of RAS, Republic of Kalmykia, Elista (Department of history, archeology and Ethnology – head of the Department).
Author of more than 60 scientific works. Fields of research: religion, Church (Russia, Eastern Europe, Central Asia), the age of Enlightenment, Modern Times.
Francine-Dominique Liechtenhan
Francine-Dominique Liechtenhan est directrice de recherche au CNRS (Centre Roland Mousnier, CNRS, Université Paris-Sorbonne). Habilitée à diriger des recherches, elle anime un séminaire consacré aux relations scientifiques, technologiques, financières et culturelles des grandes puissances européennes avec la Russie (EURUS). Parmi ses nombreuses publications, dont les titres peuvent être consultés sur le site du Centre Roland Mousnier, citons La Russie entre en Europe ; Elisabeth Ire et la guerre de Succession d'Autriche, CNRS Editions, 1997 (prix Eugène Colas de l’Académie française, ouvrage traduit en russe, Moscou, OGI, 2000) Le Grand pillage ; du butin des nazis aux trophées des Soviétiques, Ed. Ouest- France, Mémorial, 1998, réédité en 2017 ; Les Trois christianismes et la Russie ; les voyageurs occidentaux face à l’Eglise russe (XVe-XVIIIe siècle), CNRS-Editions, 2002 ; Le Laboratoire du GOULAG, DDB, 2004 (ouvrage traduit en italien, Turin, Lindau, 2009), Elisabeth de Russie (1709-1762), l’autre impératrice, Fayard, 2007 (prix Auguste Gérard de l’Académie des Sciences morales et politiques. Ouvrage traduit en russe, Moscou, Astrel’, 2012) ; Pierre le Grand, Kronos, éd. SPM, 2011 ; Pierre le Grand, le premier empereur de toutes les Russies, Tallandier, 2015. Elle a eu le prix Dmitri Likhatchev (Saint-Pétersbourg) en 2009 pour l’ensemble de ses travaux et a été élue membre correspondant de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Caen.
Agnieszka Pufelska
Research Assistant at the Nordost-Institut at the University of Hamburg in Lüneburg
Galina Smaguina
Dr. h. Galina Smaguina — directrice de recherche à l’Institut de l’histoire des sciences et de la technologie S.I Vavilov de Saint-Pétersbourg de l’Académie des Sciences de Russie.
Direction du projet de recherche « L’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg dans le cadre des reformes civilisatrices de Catherine II. À travers les notices et les correspondances de l’académicien Jacob von Staehlin ».
Ouvrages : Chronique de l’Académie des sciences de Russie (2000), Partisane de Catherine la Grande (2006), l’Académie des sciences et l’école russe de la seconde moitié du XVIIIe siècle (1996), Une princesse et un savant: E.R. Dachkova et M.V. Lomonossov (2011)
Vladimir Somov
Vladimir Somov — chercheur-archiviste au Département de recherche du Conservatoire national de musique de Saint-Pétersbourg. Membre du comité de rédaction du recueil annuel « Les archives musicales de Saint-Pétersbourg ». Participation au projet de recherche « L'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg dans le cadre des reformes civilisatrices de Catherine II. À travers les notices et les correspondances de l'académicien Jacob von Staehlin ».
Domaine de recherche principal : histoire des contacts entre la Russie et les pays d'Occident (surtout la France et l'Allemagne), histoire du livre.
Publications importantes :
-Voltaire et le concours de la Société libre d’économie de Pétersbourg : deux dissertations sur le servage (1767), dans Les Archives de l’Est et la France des Lumières : Guide des Archives et inédits. Ferney – Voltaire, 2007. P. 494–536.
-Pierre François Fauche, l’imprimeur-libraire européen et ses catalogues, dans Le livre entre le commerce et l’histoire des idées. Les catalogues de libraires (XVe-XIXe siècle). Paris, École des chartes, 2011. P. 59–87.
-Amable de Baudus, « Monsieur le Spectateur du Nord », et ses connaissances russes , dans XVIII siècle, fasc. 28. Saint-Pétersbourg, 2015. P. 236–287 (en collaboration avec Florence de Baudus) (en russe).
-La Russie dans la presse des émigrés : Altona, Hambourg, Brunswick et Saint-Pétersbourg dans ВИВЛIОθИКА: E-Journal of Eighteenth-Century Russian Studies vol. 4 (2016) (https://vivliofika.library.duke.edu/article/view/15841).
-Annonce et censure en Russie à la fin du XVIIIe siècle : Comment un journal des émigrés annonce les livres français sous le règne de Paul Ier, dans L’Annonce fait au lecteur. Louvain, Presses universitaires, 2017. P. 189–203.
Andrew Kahn
Professor of Russian Literature [recognition of distinction title]; Fellow and Tutor, St Edmund Hall, Oxford
Anguelina Vatcheva
Anguélina Vatcheva – Docteur, Professeur de littérature russe du XVIII et XIX siècles à Université de Sofia « St Kliment Ohridski », Bulgarie. Chef de la chaire de littérature russe depuis 2016.Auteur de plus de 70 articles sur l’histoire, poétique et les rapports internationaux de la littérature russe, littérature féminine russe et de trois études monographiques : « Le poème burlesque dans la poésie russe du XVIII siècle » (en russe, titre original : « Poema-burlesk v russkoi poezii XVIII veka », Sofia, Academichno izdatelstvo « Marin Drinov » & Karina M, 1999), « Le roman de l’impératrice ». Discours romanesque dans les mémoires de Catherine II » (en bulgare, titre original : « Romanat na imperatricata ». Romanovijat discours v avtobiographitchnite zapiski na Ekaterina II. Rakursi na chetene prez II polovina na XIX vek », Sofia, Presses universitaires « St Kliment Ohridski », 2008) et « Catherine la Grande à la postérité. Idées et stratégies de narration dans l’autobiographie de l’impératrice » (en russe, titre original : « Potomstvu Ekaterina II. Idei i narrativnye strategii v avtobiografii imperatricy », Sofia, Presses universitaires « St Kliment Ohridski », 2015). Présidente de la Société bulgare d’étude du XVIII siècle (2013-2015), vice-presidente (2009-2013). Correspondante pour la Bulgarie de la revue « Dix-huitième siècle » (Paris) depuis 1994.
Xenia Borderioux
Chercheuse au sein du laboratoire Eur’Orbem, Xenia Borderioux enseigne la langue et la civilisation russes à Sorbonne-Université. Elle consacre ses travaux de recherche au vêtement comme objet d’échanges culturels au siècle des Lumières. Son livre Catherine II et la mode européenne en Russie est sorti en russe en 2014 dans la maison d’édition NLO.
Elle travaille également sur les thématiques du costume, toujours au XVIIIe siècle, à partir de documents d’archives françaises. Le travail en cours concerne le trafic d’habits et de bijoux royaux et princiers.
Ses projets actuels portent sur le concept de costume national et s’inscrivent dans l’activité du Groupement d’intérêt scientifique Apparences, corps et sociétés dont elle est membre depuis 2014.
Différentes étapes de ses recherches ont été soutenues par les organismes (DAAD, CNRS, Ministère de l’éducation de la Russie, SIEDS) et récompensées par les bourses et distinctions destinées aux jeunes chercheurs.
Marie-Pierre Rey
Ancienne élève de l’ENS, agrégée d’histoire, licenciée de russe, Marie-Pierre Rey est professeur d’histoire russe et soviétique, directrice du centre de Recherches en Histoire des Slaves (Université Paris I Panthéon Sorbonne) et directrice de l’UMR SIRICE. Elle a écrit de nombreux articles et ouvrages consacrés à l’histoire russe et soviétique, XIXème-XXème siècles, parmi lesquels : Atlas historique de la Russie (avec François-Xavier Nérard, Paris, Autrement, 2017) ; La Russie face à l’Europe d’Ivan le Terrible à Vladimir Poutine (Flammarion, Champs Histoire, 2016)