Paris deviendra-t-il Venise ?
Au regard des grandes régions métropolitaines du monde, celle de Paris est singulière par le faible poids démographique de la ville centre, le contraste entre l’immense prestige de cette dernière et l’image floue ou dégradée de la banlieue, la coupure physique et mentale que crée le « périph’ ». Mais la ville change. De nouveaux liens se tissent entre périphéries et centre. L’agglomération tout entière est entraînée dans le passage de la ville-capitale, chef-lieu du canton France, à la ville globale, carrefour d’une économie et d’une culture mondialisées. Philippe Meyer
Colloque
- Paris, la « pérennissime » par Françoise Fromonot, architecte, professeur à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville, membre fondateur de la revue Criticat
- Le Grand Paris : enjeux d’un débat d’actualité par Pierre Veltz, professeur à Sciences po et à l’École des ponts, délégué ministériel pour le développement du cluster de Paris-Saclay.
- Nec mergitur ? par Philippe Meyer, écrivain, producteur à Radio France
- Intervention de Jean-Marc Léri, directeur du musée Carnavalet
Concert
Chansons
- L’Amour en 19 ponts. Loïc Corbery
- Madame Arthur. Emeline Bayart
- La ballade des places de Paris. Philippe Meyer
- Rue Saint-Vincent. Loïc Corbery
- Les vieux messieurs du Luxembourg. Emeline Bayart
- La Joconde. Philippe Meyer
- Adieu Paris. Loïc Corbery
- La Tour Eiffel. Emeline Bayart
- Le Doux caboulot. Emeline Bayart et Loïc Corbery
- Métro correspondance. Loïc Corbery
- Frédé. Emeline Bayart
- Le Bout de M. d’Argenson. Philippe Meyer
- La Chabraque. Emeline Bayart
- La rue Montorgueil. Loïc Corbery
- À la Seine. Philippe Meyer
- Tableau de Paris à 5 heures du matin.
- Tableau de Paris à 5 heures du soir.
- Emeline Bayart comédienne
- Loïc Corbery pensionnaire à la Comédie Française
- Jean-Claude Laudat accordéon
Présentation : (texte & vidéo)
VIDEOS
Introduction du colloque, par Philippe Meyer
BIOGRAPHIES
Françoise Fromonot
Françoise Fromonot, architecte DPLG (1984), se consacre depuis une quinzaine d’années à la critique et à l’enseignement de l’architecture. Actuellement professeur à l’ENSA de Paris-Belleville, chargée de séminaire au Mastère d’aménagement urbain de l’école des Ponts et Chaussées, elle initie en parallèle les étudiants de Rice University à l’architecture et à l’urbanisme parisiens. Elle a également enseigné hors de France, en particulier pour l’antenne de l’université de Cornell à Rome et à l’Akademie der Bildenden Künste de Vienne.
Elle a été membre de la rédaction de l'Architecture d'Aujourd'hui (1994-1998), co-rédactrice en chef de la revue Le visiteur (1998-2003) puis co-fondatrice en 2007 de Criticat, revue qui veut renouer avec une critique engagée des transformations de notre environnement construit. Ses séjours en Australie initiés par une bourse « Villa Médicis hors les murs » au début des années 1990 ont donné lieu à plusieurs ouvrages, dont deux monographies : Jørn Utzon et l’opéra de Sydney, et Glenn Murcutt, prix du livre de l’Académie d’architecture en 1999 et 2005. Elle est aussi l’auteur de La campagne des Halles-Les nouveaux malheurs de Paris (2005), une relation polémique de la dernière consultation en date pour le centre de la capitale, et prépare pour les éditions Gallimard un panorama de l’architecture contemporaine en France.
Pierre Veltz
Né en 1945, Pierre Veltz est ingénieur de formation, économiste et sociologue de métier. Il a dirigé l'École des ponts et présidé ParisTech (groupement de dix école d'ingénieurs franciliennes). Après un passage auprès de Christian Blanc comme responsable de la mission Région Capitale, il est aujourd'hui délégué ministériel pour le développement du plateau de Saclay. Ses recherches portent notamment sur la transformation des entreprises et la géographie économique.
Ses deniers ouvrages parus sont : Faut-il sauver les grandes écoles? (Presses de Sciences Po, 2007), La grande transition. La France dans le monde qui vient, (Seuil, 2008), Le nouveau monde industriel, (Gallimard, édition augmentée 2008).
Philippe Meyer
Liberté, curiosité, diversité : tels sont les mots-clefs d’une vie professionnelle qui aura conduit Philippe Meyer de la recherche en histoire sociale à la scène, en passant par le journalisme, le cinéma documentaire, le billet radiophonique et la musique classique.
Docteur en sociologie, Philippe Meyer est d’abord intégré comme chercheur à une équipe parisienne de médecins psychiatres dirigée par le professeur Philippe Paumelle, équipe qui élabore et expérimente une nouvelle organisation et de nouvelles méthodes en matière de politique publique de santé mentale. Il anime ensuite un groupe de recherche en sociologie et en histoire sociale portant principalement sur les processus et les modes de contrôle social. Il enseigne la sociologie et les sciences humaines cliniques dans différentes universités de Paris et collabore au Collège de France aux travaux conduits par Michel Foucault, avec qui il avait participé à l’action du Groupe d’information des prisons. Ses travaux sont publiés en français, en anglais et en allemand. À partir de 1984, il est maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris.
Alors directeur de L’Express, Jean-François Revel lui confie en 1979 la revue des livres d’histoire et de sciences humaines dans cet hebdomadaire. En 1980, J.-F. Revel lui propose de signer un éditorial hebdomadaire et d’entrer dans l’équipe du journal dont il devient rédacteur en chef chargé de la « Vie culturelle ».
France Inter lui confie en 1982 et jusqu’en 1989 un magazine satirique, Télescopages, puis, de 1989 à 2000, une chronique matutinale quotidienne (dont les textes sont publiés en 10 volumes). Depuis 1997, il produit L’Esprit public à France-Culture, le dimanche à 11h00 et, depuis septembre 2000, La prochaine fois je vous le chanterai, à France-Inter le samedi de 10h10 à 11h00.
Philippe Meyer réalise avec Frédéric Rossif un documentaire sur le nazisme, De Nuremberg à Nuremberg, diffusé par Antenne 2 en 1989. Parallèlement, il conçoit et anime une émission de musique classique pendant deux ans sur M6, Revenez quand vous voulez, puis une autre, Anicroches pour la Sept (future Arte). Enfin, il dresse le portrait – en leur présence – des invités de L’heure de Vérité sur Antenne 2.
Il collabore comme interprète à divers feuilletons radiophoniques pour France Musiques (George-Bernard Shaw) ou pour France Culture (La guerre de l’Elysée n’aura pas lieu). Il est le récitant du Songe d’une nuit d’été avec l’orchestre de l’Opéra national de Paris. Il enregistre Sports et divertissement d’Erik Satie avec Catherine Marchese et Émile Naoumoff et Le Carnaval des animaux pour Harmonia Mundi avec des musiciens regroupés autour du trio Wanderer. Le disque de son spectacle Paris la Grande (avec Jean-Pierre Gesbert et Pascal Le Pennec) est publié par Le Chant du Monde. Au cinéma, il joue pour Bertrand Tavernier et Jacques Fansten. Au théâtre, il a mis en scène Les Maxibules de Marcel Aymé.
Philippe Meyer écrit et interprète Causerie au théâtre Mouffetard (1997), puis il donne au Théâtre de la Ville un spectacle intitulé Paris la Grande au cours duquel il célèbre, décrit ou apostrophe la capitale en mêlant des textes de grands écrivains et des chansons souvent inédites, parfois oubliées. Paris la Grande est aussi le titre du récit de sa longue exploration de la capitale, qui forme la suite de Dans mon pays lui-même. (Éditions Flammarion). En novembre 2003, le Théâtre de la Ville accueille L’Endroit du cœur (avec vue sur l’envers), dont il est l’auteur et l’un des interprètes et que met en scène Jean-Claude Penchenat.
Philippe Meyer a publié : L’Enfant et la raison d’État (Seuil, 1977), Québec (collection Petite Planète, Seuil, 1980), Le communisme est-il soluble dans l’alcool ? (en collaboration avec Antoine Meyer) (Seuil, 1978), Justice en miettes (en collaboration avec Hubert Lafont) (PUF, 1979), Le Nouvel ordre gendarmique (en collaboration avec Hubert Lafont) (Seuil, 1980), Ce n’est pas pour me vanter (1990), Heureux habitants de l’Aveyron et des autres départements français (1991), Nous vivons une époque moderne (1991), Pointes sèches (Seuil 1992), Dans le huis-clos des salles de bain (1993), Dans mon pays lui-même… (Flammarion, 1993), Eaux-fortes – Croquis politiques (Flammarion, 1995), Balivernes pour la levée du corps (Livre de Poche, 1995), En progrès constant (Livre de Poche, 1996), Dans cette vallée de larmes (Livre de Poche, 1997), Paris la Grande (Flammarion, 1997), Portraits acides et autres pensées édifiantes (Le Cherche Midi Éditeur, 1999), Le progrès fait rage (Folio, 1999), Le Futur ne manque pas d’avenir (Folio, 1999), Du futur faisons table rase (Folio 1999) Démolition avant travaux (Robert Laffont 2002 et Pocket, 2003 ), L’Avenir peut attendre (Robert Laffont, février 2004), Brusque chagrin (Fallois, 2005), Fonds d’écran (Le Cherche Midi Éditeur, 2006), Un Parisien à travers Paris (Robert Laffont, 2009). D’une activité à l’autre, Philippe Meyer dit qu’il a toujours exercé le même métier : aller voir le monde et le raconter à autrui…
Jean-Marc Léri
Jean-Marc Léri sort de l'École nationale des chartes en 1974 avec une thèse intitulée Les travaux de Paris (1830-1848). Recherches sur la politique d'urbanisme de la Ville de Paris sous la Monarchie de Juillet.
Conservateur de bibliothèques, il est d'abord nommé à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (1975-1987) avant de prendre la direction des bibliothèques et archives des Musées de France (1988-1993).
Il est depuis 1993 directeur du musée Carnavalet, de la crypte archéologique du Parvis Notre-Dame et des catacombes de Paris.
Spécialiste de l'histoire de Paris, il est professeur à l'École du Louvre et membre de la Commission des travaux historiques de la ville de Paris depuis 1988. Il a été vice-président (1991-1997) puis président (1997-2001) de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France.
Loïc Corbery
Loïc Corbery suit pendant deux ans les cours de théâtre de Jean Périmony, à Paris, puis, très rapidement, se fait repérer par un agent qui le fait tourner pour la télévision, puis pour le cinéma.
Il entre au même moment au Conservatoire national supérieur d'art dramatique
Dès qu'il sort du conservatoire, il est engagé par Marcel Bozonnet à la Comédie Française. Dès lors, les projets s'enchaînent. Passionné de théâtre, Loïc Corbery préfère les planches au grand écran, même si cela lui plaît d'évoluer dans les deux univers. Tout en incarnant les personnages du répertoire classique, le comédien continue à tourner pour le cinéma : Fragile, de Martin Valente, Musée haut, musée bas, de Jean-Michel Ribes. Parallèlement à son métier d'acteur, il commence à mettre en scène certaines pièces classiques ou contemporaines, dont Sacré nom de Dieu, de Gustave Flaubert. Artiste complet, Loïc Corbery continue son ascension à la Comédie-Française, où il est pensionnaire.
Emeline Bayart
Emeline Bayart a fait le Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris (2000-2003)dans la classe de Daniel Mesguich, Catherine Hiégel, Cécile Garcia-Fogel, Jean-Paul Wenzel, Hélène Vincent, Mario Gonzales.
Elle a également suivi les classes de formation musicale et de piano du Conservatoire national de région de Lille de 1986 à 1996.
Depuis sa sortie du CNSAD en 2003, elle a joué au théâtre dans :
- Foi, Amour, Espérance de Horvath mis en scène par Cécile Garcia-Fogel
- le Révizor de Gogol mis en scène par Christophe Rauck
- le Comte Öderland de Max Frisch mis en scène par Claude Yersin
- la Baignoire et les deux Chaises (quinze auteurs) mis en scène par Gilles Cohen
- Musée haut, Musée bas et Batailles de et mis en scène par Jean-Michel Ribes
- les Amoureux de Goldoni mis en scène par Gloria Parys
- la Puce à l’oreille de Feydeau mis en scène par Paul Golub
Elle a également joué et chanté dans des spectacles musicaux tels que l'Endroit du coeur de Philippe Meyer, mis en scène par Jean-Claude Penchenat et D'Elle à Lui, histoires de couples en chansons avec David Assaraf.
Au cinéma, elle a entre autres travaillé sous la direction de Bruno Podalydès dans Bancs Publics, de Jean-Michel Ribes dans Musée haut, Musée bas et de Maiwenn Le Besco dans le Bal des Actrices.
Jean Claude Laudat
Jean Claude Laudat emboîte résolument les pas des Gus Viseur, Tony Murena et Jo Privat.
Il s'initie à l'accordéon chromatique très jeune. Son père, également accordéoniste diatonique amateur, lui achète son premier instrument vers l'âge de six ans. Il apprend les bases de l'accordéon chromatique en suivant des cours dans le quartier de la Bastille où il grandit.
Il s'intéresse à l'accompagnement de chansons puis découvre Jo Privat qui sera pour lui d'une influence déterminante. C'est notamment une prestation de Jo Privat, Didier Roussin et Patrick Saussois qui l'amena au swing-musette et au jazz. Il se produit avec divers musiciens tant en France qu'à l'étranger dans de nombreux festivals : Jazz à Nice, festival Django Reinhardt de Samois, Carrefour mondial de l'accordéon de Montmagny au Québec, Nuits de nacre de Tulle...
En 1994, il rencontre le guitariste et chanteur Jean-Yves Dubanton, son alter-ego. Ensemble, ils renouent avec la tradition du swing-musette et font revivre cette musique issue de l'"union sacrée" de la guitare manouche et de l'accordéon.
Depuis leurs débuts au Café Bastille, ils ont animé de hauts lieux parisiens tels que l'Hôtel du Nord, Chez Elle ou encore le Petit Robinson.
Il a participé au groupe Alma Sinti de Patrick Saussois de 1996 à 2002.
En mars 2004, il effectue une tournée au Chili avec le journaliste et chanteur Philippe Meyer. Plusieurs passages radio et télévision (aux côtés de Lemmy Constantine notamment).
En 2004 et 2005, il part à deux reprises en tournée au Japon avec Jean-Yves Dubanton : Festival de Jazz de Nigaata, concerts au Blue Drag de Tokyo...
En 2005, la rencontre avec le compositeur Reinhardt Wagner, spécialiste de musique de films, lui permet de découvrir le milieu du cinéma. Il participe ainsi comme musicien et acteur au film de Pascal Thomas Le grand appartement.
En 2007, il est conseiller technique pour le film musical de Christophe Barratier Faubourg 36 ; il donne des cours à Maxence Perrin qui joue le rôle d'un enfant accordéoniste. Avec Jean-Yves Dubanton, il accompagne le chanteur François Morel au sein de l'orchestre dirigé par Reinhardt Wagner.
En 2009, il enregistre plusieurs émissions de "La prochaine fois, je vous le chanterai" de Philippe Meyer sur France Inter avec la troupe de la Comédie Française. Il s'en suivra un spectacle donné sur la scène du Studio Théâtre de la Comédie Française. Avec Reinhardt Wagner et le groupe Les Mains des Hommes, il tourne et enregistre la musique du film de Pascal Thomas Ensemble nous allons vivre une très belle histoire d'amour.
En septembre 2009, il est l'invité d'honneur, "fil rouge", du festival des Nuits de Nacre à Tulle.