France-Amérique latine : littérature et sciences humaines (1945-2022)

Publié dans Saison 2021-2022

Do Amaral Tarsila (1886-1973), Carnaval em Madureira, Fondation Nemirovsky (Pinacoteca de São Paulo, Brésil)

INSCRIPTIONS CLOSES

 

INTRODUCTION

Colloque organisé par les universités de CY Cergy Paris et Nantes, en collaboration avec les universités de Londrina, Natal, Sao Paulo (Brésil) et de La Paz (Bolivie).

Ces rencontres se donnent pour objet de faire le point sur les très riches échanges culturels entre la France et les pays d’Amérique latine dans le domaine littéraire, depuis la Seconde Guerre Mondiale jusqu’à nos jours. Par « littéraire », on entend autant la littérature à proprement parler (du récit fictionnel à la poésie, en passant par l’essai) que l’ensemble des sciences humaines, étant donné la forte corrélation entre ces domaines tout au long de la période étudiée (entre l’existentialisme et la déconstruction, en passant par le structuralisme et les différentes variables du poststructuralisme) 

On connaît la passion pour la littérature que partagent les acteurs du monde culturel des deux côtés de l’Atlantique, l’intensité des voyages d’écrivains entre les grandes capitales du monde latin. On connaît bien la French theory, la diffusion de la pensée française d’après-guerre et son appropriation créatrice dans le monde hispanophone, lusophone et anglophone. Aussi curieux que cela puisse paraître, il n’existe aucun travail de synthèse sur l’influence et la transformation de la pensée française en Amérique latine, aussi bien dans le monde hispanophone que dans le monde lusophone. Ce colloque propose un ensemble d’interventions filmées et diffusées sur le site de la Fondation Singer Polignac dont on espère qu’il servira de référence dans le domaine.

La notion d’échange suppose que l’on s’intéresse également à l’empreinte des pratiques francophones (l’Afrique ou la Caraïbe, si proche géographiquement et culturellement de l’Amérique latine) et que l’on accorde une place importante à la manière dont les cultures latino-américaines trouvent un écho en France et ailleurs. La littérature latino-américaine a connu une réception considérable à Paris (en particulier le roman) – réception qui a touché toute l’Afrique francophone, au nord ou au sud du Sahara. Ainsi, le « réalisme merveilleux », le néo-baroque latino-américain ont nourri de nombreux écrivains en quête de nouvelles formes d’écriture, moins orientées vers la culture française.

Seront ainsi abordés les œuvres et la réception d’écrivains et intellectuels aussi divers que Bourdieu, Borges, Carpentier, Deleuze, Foucault, Garcia Marquez, Glissant, Kourouma, Lévi-Strauss, Mammeri – autant de noms qui témoignent de la permanence et de l’intensité du dialogue culturel. 

Une place particulière sera réservée à Roland Barthes dont la réception reste particulièrement vivante aujourd’hui.

Partenaires

Programme

Lundi 9 mai

13h30 - Accueil

14h - Introduction par Claude Coste, Gustavo Guerrero et Régis Tettamanzi

Séance 1 : Roland Barthes

17h - fin de la première journée


Mardi 10 mai 

10h - ouverture de la deuxième journée

Séance 1 : Roland Barthes
Séance 2 : Sciences humaines

13h-14h - Déjeuner

Séance 3 : Arts et littérature

17h - fin de la deuxième journée


Mercredi 11 mai

10h30 - ouverture de la troisième journée

Séance 3 : Arts et littérature

13h-14h - Déjeuner

Conclusions par Laura BrandiniClaudia Amigo Pino, Marcio Barbosa et Marcelo Villena

16h : clôture du colloque

Résumés de communication

Barthes, Sarduy et le baroque

par Claude Coste

Pendant longtemps, l’histoire littéraire française a négligé le baroque au bénéfice du classicisme (opposé à la seule préciosité). Soucieux de revendiquer et d’imaginer une forme de baroque à la fois historique et transhistorique, Barthes paradoxalement néglige les écrivains du XVIIe siècle pour se tourner vers un passé lointain (Tacite) ou vers d’autres horizons géographiques (le Maroc de Khatibi et Morsy). Mais s’il n’est jamais allé en Amérique du Sud et ne s’est guère intéressé à l’émergence culturelle de ce continent, c’est principalement en lisant l’œuvre de son ami l’écrivain cubain Severo Sarduy que Barthes va définir une forme d’écriture « baroque » qui cherche à décentrer la langue et s’émanciper des codes.

[haut]


Barthes en Amérique Latine : une approche comparée

par Claudia Amigo Pino

Cette intervention a pour but de montrer les lignes générales de la circulation de l’œuvre de Roland Barthes en Amérique Latine, à partir d’une approche comparée de sa réception au Chili, en Argentine et au Brésil. Pour cela, on renverra surtout aux discussions critiques, à la présence de Barthes dans la fiction et aux thèses d’étudiants d’Amérique Latine dirigées par Barthes – sans oublier sa présence dans le marché éditorial (traductions). Ce panorama nous permettra de montrer son rôle dans la légitimation de quelques paradigmes critiques ou, tout au contraire, son rôle dans la mise en question des idées dominantes dans la région. 

[haut]


Barthes et l’Argentine

par Ester Pino Estivill

Cette communication se donne pour objectif étudier l’irruption de Barthes dans la critique argentine au milieu des années soixante. Pour ce faire, l’analyse veut mettre la lumière sur plusieurs scènes. Premièrement, la réception et les traductions de l’œuvre de Barthes en espagnol. Deuxièmement, l’usage proliférant de concepts-clés de Barthes (« écriture », « écrivain-écrivant », « mythologie », « jouissance ») dans la critique littéraire et culturelle argentine, à l’origine d’une critique créative et autonome — tel est le cas des premiers lecteurs argentins de Barthes, comme Nicolás Rosa ou Oscar Masotta, ou ceux qui se sont réunis plus tard autour des revues Los libros, Literal ou Punto de Vista.

[haut]


Leyla Perrone-Moisés et la France : un regard barthésien

par Marcio Barbosa

Auteure d'une œuvre critique concentrée sur la littérature française, Leyla Perrone-Moisés est l'une des principales responsables de la diffusion des auteurs français dans l'univers culturel brésilien. Un auteur pourtant se lève au-dessus des autres dans cette œuvre, non seulement pour les traductions et analyses qu'elle a publiées de et sur lui en portugais, mais surtout pour le dialogue qu'elle établit avec Roland Barthes, même dans les livres où il n'est pas cité. Cette intervention portera donc sur les regards croisés des deux auteurs sur la France et le Brésil. 

[haut]


Sarlo et Barthes : un instant dans la ville

par Laura Brandini

Comme nous le savons bien, les écrits de Roland Barthes ont joué un rôle fondamental dans la réflexion de tant d’intellectuels et d’écrivains dans le monde. En Amérique Latine, cela n’a pas été différent. En Argentine, l’une de ses premières lectrices est l’écrivaine et critique Beatriz Sarlo, qui depuis les années 1960 écrit sur Barthes et « avec » Barthes, c’est-à-dire qu’elle développe sa réflexion sur la littérature et la culture argentines tout en ayant Barthes à l’horizon. Dans ce sens, La ciudad vista : mercancías y cultura urbana (2009), de Sarlo, se présente comme un vagabondage de l’écrivaine par Buenos Aires où l’incident s’impose sans dire son nom et rend possible la co-présence d’une « ville vue » avec une « ville écrite ». Sarlo et Barthes se conjuguent dans l’instant de l’écriture et promeuvent non seulement la circulation des textes, mais leur imbrication quelque part entre la France et l’Amérique Latine.

[haut]


Barthes et al. l’antépénultième lecture (incidents au fil des Andes)

par Marcelo Villena

Le 16 février 1980, à la pénultième séance du cours La préparation du roman, Roland Barthes témoigne d’un certain « archaïsme » de la littérature (de sa marginalité, de sa désuétude) et à la fois d’un « désir fort de cette même littérature » : « j’aime la littérature d’une sorte d’amour pénétrant et bouleversant même, comme on aime et comme on entoure de ses bras quelque chose qui va mourir ». Ce témoignage pointe de diverses manières dans la trame de l’écriture barthesienne. Or il parvient à toucher aussi, entre autres, « un peu comme les cendres que l’on jette au vent après la mort » (les biographèmes), l’œuvre de deux écrivains boliviens plus ou moins reconnus dans l’espace littéraire sud-américain : Blanca Wiethüchter (1947-2004) et Juan Cristóbal Mac Clean (1958). Cette intervention tentera de détacher quelques incidents de lecture qui relèvent d’une telle connivence : façon de célébrer les avatars d’un « désir fort de littérature » aux antipodes du Collège de France, bien entendu, mais aussi d’apprécier les enjeux que comporte à l’heure actuelle, ici et là-bas, son inactualité.

[haut]


L'Héritage (français ou américain ?) de Claude Lévi-Strauss

par Corinne Blanchaud

Cette communication entend présenter certains aspects de l’œuvre de Claude Lévi-Strauss, qui s’est peu à peu construite au contact des Amériques et de la France, comme un héritage vivant susceptible d’alimenter la réflexion sur le monde contemporain. En effet, le regard porté par Claude Lévi-Strauss sur la façon d’appréhender la multiplicité et la diversité culturelles, le sacré et l’interdit, ne peut-il être aujourd’hui considéré comme le révélateur de certains effacements propres à une époque, la nôtre, confondue toujours davantage dans l’uniformisation culturelle ? 

[haut]


Usages et disséminations de la déconstruction au Brésil

par Max Hidalgo

La déconstruction a eu un avenir fécond et pluriel au Brésil. Cette communication veut montrer comment se sont disséminées quelques idées-forces de la pensée derridienne au Brésil et comment la pensée de la différence a permis de penser la spécificité brésilienne. Les notions d' « entre-lieu » (Silviando Santiago), « transcréation » (Haroldo de Campos), « diferonça » (Viveiros de Castro) ou « littérature pensante » et « pensée végétale » (Evando Nascimento) sont autant d'interventions qui mobilisent l'héritage de la déconstruction en faisant un usage créatif et non révérenciel. 

[haut]


La francofilia sin Francia

par Magdalena Campora

Este trabajo busca problematizar la noción de francofilia, naturalizada en el uso y en la teoría sobre procesos de transferencia cultural entre la Argentina y Francia. Nuestra propuesta es que no se trata tanto de un conjunto de opiniones y afectos respecto de un eventual modelo francés, como de un concepto relacional, atravesado por tensiones y conflictos locales, políticos y sociales. Para explorar esa idea contrastaremos, entre fines del siglo XIX y mediados del siglo XX, una francofilia que se piensa modernizadora y cosmopolita con un ámbito específico donde el discurso francófilo responde a nuevas condiciones de enunciación: las ediciones populares de literatura francesa en la Argentina.

 « La francophilie sans la France »

La notion de francophilie, que nous voudrions ici problématiser, semble naturalisée dans l’usage et dans la réflexion sur les transferts culturels entre l’Argentine et la France. Notre idée est qu’il s’agit moins d’un ensemble d’opinions et d’affects à l’égard d’un éventuel modèle français, que d’un concept relationnel, traversé par des tensions et des conflits locaux, politiques et sociaux. Pour explorer cette idée on s’intéressera, entre la fin de siècle et les années 1950, aux contrastes entre les discours d’une francophilie qui se veut cosmopolite et les formes particulières de francophilie qui se présentent dans les éditions populaires de littérature française en Argentine. 

[haut]


Bourdieu, Foucault y America Latina

par Mabel Morana

Analizaré en esta presentacion los aportes y recepción de estos pensadores en el espacio interdisciplinario de las Humanidades y los desencuentros entre los cuerpos de ideas de estos autores y aspectos específicos del desarrollo regional en America Latina desde el punto de vista cultural e ideológico. 

Hare referencia a aspectos concretos de la obra de estos pensadores sobre todo en relacion con tetmas clave de la historia latinoamericana, como las de colonialidad, raza y particularidades vinculadas a la clase social. Aludire tambien a formas diferenciadas de recepcion de estos filosofos y sus proyecciones en los distintos campos de la cultura.

[haut]


El estructuralismo francés en la tierra de la filología. Poética, lenguaje y signo en México.

par Ignacio Sanchez Prado

Esta ponencia discute el impacto que el estructuralismo francés tuvo en la crítica literaria, con particular énfasis en los años setenta a ochenta. La polémica tiene dos partes. Primero, se discute la forma en que e estructuralismo francés, parte de una constelación que incluyó también escuelas lingüísticas y semióticas de la Europa del Este, impulsó un giro lingüísitico en los estudios literarios mexicanos que simultáneamente complementó y desafió las tradiciones filológicas que primaban en la época. La ponencia discute legados de esta escuela discutiendo revistas como y Morphé y el trabajo de algunos de los críticos que llevaron la batuta de la semiótica en México. La segunda parte pone énfasis en la obra de Octavio Paz, el rol renuente que jugó en la difusión del estructuralismo francés en México y la forma en que su poesía responde al reto de la arbitrariedad del signo.

[haut]


Concerts baroques

par Chantal Lapeyre

Sur les scènes contemporaines, dans les arts, en littérature paraissent aujourd’hui des œuvres pour qui le mot de « baroque » fait signe et sens. Pour approcher la nature et les enjeux de ce mot et des réalisations qui s’en réclament, il est bien sûr toujours nécessaire de revenir à une période historique donnée (bien que ses contours soient flous), à ses œuvres, mais aussi aux documents, archives, traités, images en tous genres, qui ont été transmis à travers le temps. Mais – et ce sera l’hypothèse défendue ici – il importe également de prendre en compte les représentations plus ou moins récentes du baroque, à saisir comme autant de relais de ce monde au fil du temps – parce qu’elles informent sans doute les créations mais aussi la réception qui en est faite aujourd’hui. Concert baroque, d’Alejo Carpentier, est une pièce maîtresse pour cette archéologie du regard baroque qui se cherche et s’interroge ici en filigrane. Ce roman, publié en 1974, et traduit en français en 1976, a fait date, à n’en pas douter, pour les créateurs comme pour le public – qu’ils en aient ou non une connaissance directe.

[haut]


Regards des écrivains martiniquais Aimé Césaire et Édouard Glissant sur l'art cubain

par Renée-Clémentine Lucien

Deux poètes et penseurs des Antilles françaises, Aimé Césaire (1913-2008) et Édouard Glissant (1928-2011), ont noué et entretenu avec des artistes cubains des relations intellectuelles et complices fondées sur une sensibilité et une histoire communes. Ces deux poètes ont trouvé dans l'oeuvre du peintre Wifredo Lam (1902-1982) une énergie et un vocabulaire en totale adéquation avec les vibrations d'un monde caribéen ontologiquement hybride et métamorphique. Un dialogue avec le peintre a nourri respectivement l'oeuvre poétique et d'essayiste de ces écrivains. Glissant a, par ailleurs, perçu dans la sculpture d'Agustín Cárdenas (1927-2001) un travail de la matière dont il a su mettre en lumière à la fois l'enracinement dans un espace et l'ouverture propre à une poétique du divers.

[haut]


« Histoire sans importance » ou, Roberte Horth (Cayenne, 1905 - Paris, 1932), première écrivaine et ethnographe francophone guyanaise ?

par Andy Stafford

Dans son essai extraordinaire, Le patois guyanais, essai de systématisation, publié à Cayenne en 1949, Auguste Horth dédicace le volume à sa fille Roberte Agnès, décédée plus de quinze ans avant, à l’âge tendre de 26 ans. La coïncidence de la méthode dans Le patois guyanais avec celle de Jean Paulhan dans sa thèse abandonnée Sémantique du proverbe est flagrante. Horth attribue à sa fille, en majeure partie, le projet sur les dolos, les proverbes en créole guyanais que Roberte avait récoltés pendant sa vie courte. La seule trace de son écriture à elle est la nouvelle intrigante, « Histoire sans importance », publiée à Paris dans La Revue du monde noir en 1932. Quel lien peut-on établir entre, d’un côté, un récit bref sur le sang-mêlé d’une Martiniquaise à Paris et, de l’autre, une vaste étude sur la culture orale faite d’un « cœur brûlant d’une profonde piété » pour son pays natal ?

[haut]


« La mort absurde des Aztèques. I. Le Banquet de Mouloud Mammeri » : approche littéraire et anthropologique

par Khadidja Khelladi

L’ouvrage de l’écrivain algérien Mouloud Mammeri dont il sera question dans cette communication comporte un drame en trois actes intitulé Le Banquet et un essai sur La mort absurde des Aztèques. La disparition des Aztèques y est présentée comme une catastrophe culturelle. Franchissant les siècles, l’auteur établit aisément un parallèle avec la société contemporaine qui, techniciste, pourrait provoquer elle-même la disparition de l’homme. Il en appelle à la raison et au respect des différences pour sauver tous les « ethnocidés » possibles de la planète. La mise en scène tragique du Banquet explique comment l’hybris des vainqueurs et l’aveuglement des vaincus n’ont pas permis d’échapper à un conflit destructeur alors que comme le préconisait Montaigne « (Notre) monde vient d’en rencontrer un autre. » Anthropologue, M. Mammeri, insiste sur ces rencontres enrichissantes avec les autres pour peu qu’on s’abstienne « de les civiliser et de définir pour eux le bonheur. » 

[haut]


L’enclavement du temps dans « Cent ans de solitude » de G- G. Marquez et « La vie et demie » de Sony Labou Tansi : approche comparative

par Boussad Saim

À partir d'une approche comparative, cette communication se propose de montrer comment le texte de Sony Labou Tansi, La vie et demie entre en dialogue avec celui de G.-G. Marquez, Cent ans de solitude. Dans les deux romans les personnages sont confrontés aux mêmes vicissitudes de l'existence et semblent enfermés dans la fatalité d'un temps bloqué, condamnés à vivre les mêmes déboires. Cependant, si les similitudes entre les deux textes sont évidentes, Sony- Labou-Tansi sait garder la liberté nécessaire pour laisser jouer son imagination à son gré et avec sa touche stylistique ; c'est là que réside l'intérêt essentiel de son roman.

[haut]


Le Fonds Sud Cinéma et le cinéma latino-américain : bilan et conclusions

par Julie Amiot-Guillouet

Le Fonds Sud Cinéma est un fonds de soutien français qui a, entre 1984 et 2011, aidé à la production et à la finition de plus de 500 longs métrages de pays du « Sud ». Nombre de films produits dans ce cadre ont ensuite eu une fortune critique et festivalière appréciable, gage d'une « qualité » artistique en adéquation avec les objectifs de ce fonds de soutien sélectif. Toutefois, le mode d'évaluation des projets, fondé sur l'examen des scénarios, fait apparaître le poids des qualités rédactionnelles des candidat.es dans le processus de sélection. Une étude de cas montrera la valorisation des qualités « littéraires » du scénario davantage mises en avant que son potentiel de mise en scène audio-visuelle.

[haut]


La croisée des chemins

par Gérard Macé

N.C

[haut]


Biographies

costeClaude Coste

Claude Coste est professeur de littérature française et francophone à l’université CY Paris Cergy. Sa recherche porte principalement sur l’œuvre de Roland Barthes (Roland Barthes moraliste, 1998, Bêtise de Barthes, 2012, Roland Barthes ou l’art du détour, 2016) et sur les relations de la littérature et de la musique (Les Malheurs d’Orphée, 2003, Orphée ou les Sirènes, 2014). En 2015, il a co-organisé le colloque « Barthes et la musique » à la Fondation Singer Polignac ; toujours en 2015, il a participé aux colloques du centenaire qui se sont tenus à Sao Paulo (« Barthes Plural ») et à La Paz (« Roland Barthes amateur »).

[haut]


L Brandinix300Laura Brandini

Laura Brandini est professeure des Littératures Française et Comparée à l’Université de Londrina. Sa formation académique, obtenue à São Paulo, Genève et Paris, porte sur les rapports entre le Brésil et la France, aussi bien que sur l’œuvre de Roland Barthes. 

[haut]


guerreroGustavo Guerrero

Gustavo Guerrero est professeur d’Histoire Culturelle et de Littérature hispanoaméricaine contemporaine à l'Université CY Cergy Paris et à l'Institut d'Études Politiques de Saint-Germain-en-Laye. Parallèlement il est le conseiller littéraire de la maison Gallimard pour le monde hispanique et lusophone à Paris. Il est auteur des essais La estrategia neobarroca (Barcelone, 1988), Itinéraires (Caracas 1997), La religion du vide (Mexico, 1998), Poétique et poésie lyrique (Paris, 2001), Historia de un encargo : La Catira de Camilo José Cela (Barcelone, 2008), et Paisajes en movimiento, literatura y cambio cultural entre dos siglos (Buenos Aires, 2018). Actuellement il dirige le projet interuniversitaire « Médiation éditorial, diffusion et traduction de la littérature latino-américaine en France » (MEDET LAT) à l’École Normale Supérieure de Paris.

[haut]


tettamanziRégis Tettamanzi

Régis Tettamanzi est professeur de littérature française du XXe siècle à l’université de Nantes. Ses travaux de recherche sont d’orientation sociocritique. Il s’est d’abord intéressé à la littérature romanesque et polémique du XXe siècle, en particulier l’œuvre de Louis-Ferdinand Céline (Esthétique de l’outrance. Idéologie et stylistique dans l’œuvre de L.-F. Céline, 1999). Il a publié la première édition critique des pamphlets de Céline (Écrits polémiques, Québec, Éditions 8, 2012). Il travaille également sur les représentations du Brésil dans la littérature française contemporaine, domaine auquel il a consacré deux ouvrages (Les Écrivains français et le Brésil, la construction d’un imaginaire de La Jangada à Tristes tropiques, 2004 ; Le Roman français et l’histoire du Brésilessai sur l’exotisme littéraire, 2007), une anthologie (Le Voyage au Brésil, coll. Bouquins, 2014) et de nombreux articles.

[haut]


barbosaMárcio Venício Barbosa

Márcio Venício Barbosa est professeur de Littérature française à l'Université fédérale du Rio Grande do Norte, au Brésil, dirige le groupe de recherches "L'écrivain pluriel : études pluridisciplinaires de l'œuvre de Roland Barthes". Son travail à présent porte sur l'œuvre de Leyla Perrone-Moisés et ses rapports avec les idées de Roland Barthes.

[haut]


villena

Marcelo Villena Alvarado

Marcelo Villena Alvarado est enseignant-chercheur au département de Littérature et à l’Instituto de Estudios Bolivianos de l’Universidad Mayor de San Andrés, à La Paz, en Bolivie. Il a publié Las tentaciones de San Ricardo, siete ensayos para la interpretación de la narrativa boliviana del siglo XX (2004, 2011) ; El preparado de yeso: Blanca Wiethüchter, una critica afición (2014) ; Roland Barthes, el deseo del gesto y el modelo de la pintura (2015, versión en espagnol de la thèse soutenue à Paris vii en 2010) ; en collaboration : Roland Barthes Amateur (2016, actes du colloque tenu à La Paz en 2015).

[haut]


C Amigo Pinox300Claudia Amigo Pino

N.C

[haut]


Ester Pino Estivill

Ester Pino Estivill est enseignante de théorie littéraire et littérature comparée à l’Université de Barcelone. Elle a publié plusieurs articles sur la réception de Roland Barthes dans la critique hispanophone et sur les relations littéraires et théoriques entre la culture catalane et la culture française. Elle est membre de l’équipe de recherche Littérature Comparée dans l’Espace Intellectuel Européen (UB).

[haut]


photo blanchaud

Corinne Blanchaud

Corinne Blanchaud, maître de conférences, enseigne la littérature de langue française et la théorie littéraire au département de lettres modernes de l’université de Cergy-Pontoise. Elle est membre de l’UMR Héritages. Ses publications concernent principalement la prose poétique de langue française contemporaine et la génétique des textes : Pour la poésie. Poètes de langue française, XXème-XXIème (C. Blanchaud & Cyrille François, dir., Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, « Littérature hors frontière », 2016, 480 p.) ; elles abordent également l’histoire littéraire et l’histoire des idées (Classique ou francophone ? De la notion de classique appliquée aux œuvres francophones, C. Blanchaud, dir., Amiens, Encrage, « CRTF », 2015, 141 p.). En 2022, deux ouvrages sont en cours d’édition, avec Pierre-Henri Kleiber, Les Revues de poésie à l’épreuve du monde contemporain : un lieu d’expérience et de genèse poétiques aux Presses universitaires de Rennes ; et une édition de la correspondance de Jean-Michel Reynard et André du Bouchet aux éditions Le Bruit du temps.

[haut]


photo hidalgo

Max Hidalgo

Max Hidalgo Nácher enseigne la Théorie de la Littérature et la Littérature Comparée à l’Universitat de Barcelona (UB). Il consacre sa recherche à l’œuvre et aux réseaux intellectuels d’Haroldo de Campos ainsi qu’à l’histoire et aux usages de la théorie littéraire. Il a publié, entre d'autres, des articles sur Roland Barthes, Samuel Beckett, José Bergamín, Haroldo de Campos, Oscar Masotta, Leyla Perrone-Moisés et Nicolás Rosa, et dirigé les dossiers « Historia y usos hispánicos de la teoría » (452ºF, 2015) et « Circulações da teoria na América Latina » (Landa, 2019). Il a fait séjours de recherche à l'Universidad Nacional de Rosario (2013), Universidade de São Paulo (2015 et 2017), Centro de Referência Haroldo de Campos (2018), Harvard University (2016) et à l'École Normale Supérieure (2021), cette dernière en tant que chercheur invité du Programme DEA de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme. Il vient de publier le livre Teoría en tránsito. Arqueología de la crítica y la teoría literaria españolas de 1966 a la posdictadura (Santa Fe, Universidad Nacional del Litoral, 2022), premier volume d'une recherche sur Los estudios literarios en Argentina y en España: institucionalización e internacionalización, coordiné avec Analía Gerbaudo.

[haut]


photo campora

Magdalena Campora

Magdalena Cámpora est chercheuse au CONICET (Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas) et professeure de Littérature française à l’Universidad Católica Argentina. Elle prépare actuellement un livre sur les transformations éditoriales et les usages idéologiques de la littérature française en Argentine au XXème siècle : El intérprete imprevisto. Clásicos franceses en ediciones populares argentinas (1901-1955).

Publications récentes :

Articles “Voltaire”, “Balzac”, “Flaubert”, “Rimbaud”, “Bacourt”, “La literatura francesa, el francés y Borges”, Borges babilónico, sous la dir. de Jorge Schwartz, Buenos Aires, Fondo de Cultura Económica, à paraître (éd. Brésil : Borges Babilônico. Uma enciclopédia, São Paulo, Companhia das Letras, 2017).

La Nación, el Segundo Imperio y la Tercera República. Pedagogía cultural y novela francesa en la Argentina (1901-1920)”, Mélanges de la Casa de Velázquez, à paraître.

“« La Croix du Sud » en el cielo contemporáneo. Novísimos latinoamericanos en Francia”, en Novísimas. Las narrativas latinoamericanas y españolas del siglo XXI, sous la dir. de Ana Gallego Cuiñas, Madrid, Iberoamericana-Vervuert / Berlin, De Gruyter, 2021, pp. 346-366.

 “¿La versión de Babel? Imaginarios de lengua y traducción en la Argentina, 1900-1938”, Scènes de la traduction France-Argentine, sous la dir. de Roland Béhar et Gersende Camenen, Paris, ENS/Éditions Rue d’Ulm, 2020, pp. 25-47.

Direction de Letras, nro 81 (2020): “Borges, sus ensayos: lógicas textuales y archivos de época”.

Direction de Anales de Literatura Hispanoamericana, vol. 49 (2020), (co-direction avec Guadalupe Silva): “Campos en tensión: política, estética e importación cultural en el Cono Sur (1930-1990)”.

Raúl Gustavo Aguirre y René Char, Correspondencia y poemas, Buenos Aires, Edhasa, 2016.

Borges–Francia, (co-direction avec Javier Roberto González), Buenos Aires, Selectus, 2011, 535 p.


photo morana

Mabel Morana

Mabel Moraña is Willliam H. Gass Professor of Arts and Sciences at Washington University in St. Louis, where she is the Director of the Latin American Studies Program. She has been Director of Publications of IILI (Instituto Internacional de Literatura Iberoamericana) and has published extensively on Latin American literature from the colonial period to the present, including topics of cultural theory, literary and cultural criticism, narrative and philosophy. She has published 20 authored books. Among them: Arguedas/Vargas Llosa: Debates and Assemblages (awarded with the Singer Kovacs Award, MLA, and the Premio Iberoamericano, LASA); The Monster as War Machine; and Philosophy and Criticism in Latin America. From Mariategui to Sloterdijk. Her latest books are Líneas de fuga. Migración, frontera y sujeto migrante (800 pp., 2021); Pensar el cuerpo. Historia, materialidad y símbolo (2021) y “Nosotros, los barbaros”. Tres escritores mexicanos en el siglo XXI (2022)

[haut]


photo sanchez prado

Ignacio Sanchez-Prado

Ignacio M. Sánchez Prado ocupa la cátedra Jarvis Thurston and Mona van Duyn en humanidades en Washington University in St. Louis, Missouri, Estados Unidos. Es parte del cuerpo docente de los programas de estudios latinoamericanos y de literaturas hispanohablantes. Su trabajo de investigación se centra en cuestiones teóricas, críticas e institucionales relacionadas a la literatura y el cine de México en particular, y de América Latina de manera más general. Es autor de siete libros y editor de quince. Entre sus más recientes volúmenes se encuentran Strategic Occidentalism. On Mexican Fiction, the Neoliberal Book Market and the Question of World Literature y Mexican Literature as World Literature. Sus artículos han aparecido en revistas académicas de las Américas, Europa y Asia, así como en el Washington Post, el Los Angeles Review of Books y otras publicaciones.

[haut]


photo lapeyre

Chantal Lapeyre

Chantal Lapeyre est Professeur de littérature contemporaine/Création littéraire et artistique. Elle mène des recherches sur les liens entre danse (baroque et contemporaine) et littérature, ainsi que sur les usages du « baroque » - le mot et la chose- dans la période contemporaine. Elle a publié plusieurs ouvrages sur Pascal Quignard, la littérature contemporaine et la danse, ainsi que Fictions nécessaires – Pour une danse baroque contemporaine, aux Editions du CND, en 2021.

[haut]


photo lucien

Renée-Clémentine Lucien

Renée Clémentine Lucien est agrégée d’espagnol, docteure en Études romanes, spécialiste de la littérature, de la civilisation et des arts de l’Amérique latine et de la Caraïbe (XIX – XXIe siècle). MCF à l’université Paris Sorbonne, elle est chercheuse au CRIMIC et au GRIAHAL. Elle travaille sur les identités, la transculturalité, la théorie littéraire. Elle a publié Résistance et cubanité (2006), co-dirigé Regards sur 50 ans de vie culturelle avec la Révolution cubaine avec Julie Amiot-Guillouet (2010), José Martí : de la Cuba esclavagiste à notre Amérique avec Sylvie Bouffartigue et Sandra Hernandez (2015), La novela de mi vida de Leonardo Padura (2020) et de nombreux articles sur des artistes et des écrivains de la Caraïbe hispanique et francophone. 

[haut]


photo stafford

Andy Stafford

Andy Stafford, spécialiste de l’œuvre de Roland Barthes, mène des recherches sur les littératures francophones, surtout sur les formes brèves – essai, poème, conte – du Maghreb, de l’Afrique et des Antilles. Il vient de publier un chapitre sur le travail du jeune Abdelkébir Khatibi ; son étude sur La Revue du monde noir va paraître bientôt dans un volume sur « Les femmes et les revues ». Habilité à diriger des recherches par l’université de Grenoble-Alpes, il enseigne à l’université de Leeds au Royaume-Uni.

[haut]


photo Khelladi

Khadidja Khelladi

Professeur à l’université Alger 2 et à l’École Normale Supérieure d’Alger où elle enseigne la langue, la littérature et la civilisation françaises, Khadidja Khelladi a soutenu un doctorat de 3°cycle sur « Le Discours mythique dans le théâtre de Kateb Yacine » et un doctorat d’État sur « Littérature orale et Imaginaire. Paradigmes de récits hilaliens ». Elle s’intéresse en particulier aux relations entre littérature et anthropologie. Ses corpus d’étude sont constitués par les littératures populaires, orales et écrites. Sa réflexion porte sur l’évolution et la contamination des motifs dans les mythes littéraires et leurs réécritures. Elle a participé à des ouvrages collectifs, a codirigé avec le professeur Claude Coste un numéro de la revue Recherches & Travaux de Grenoble sur les Mythes du Maghreb et du Machreq, a publié des articles dans les revues des Universités Alger 2, de Grenoble, de Limoges, de Lyon et dans les revues du CNRPAH (Centre National de Recherches en Préhistoire, Anthropologie et Histoire) où elle est chercheuse associée. Ses recherches actuelles portent sur les relations entre littérature, mythe et anthropologie.

[haut]


photo saim

Boussad Saim

Boussad Saim, maître de conférences à l’École normale supérieure de Bouzaréah (HDR) soutient, à l’Université de Grenoble-Alpes en 2013, sa thèse de doctorat qui porte sur « Les modes de signifiance du nom propre : l’exemple de Mouloud Mammeri, Yacine Kateb et Jean-Mari Gustave Le Clézio ». Dernières publications : 

  • « La célébration de la création dans La carte d'identité de J-M- Adiaffi, comme rempart de résistance face à l'Histoire », Résilience et modernité dans les littératures francophones, sous la direction de Marc Quaghebeur (Peter Lang, Bruxelles, 2021). 
  • « Quand la musique rime avec le bonheur du lieu dans L'invention du désert de Tahar Djaout », communication lors de la journée d'études Les lieux du bonheur : approches littéraires (Nantes, 2019, à paraître prochainement).
  • « Réflexion sur le récit de vie de l'œuvre », communication lors d’une journée d'études internationale (Tours en 2020) consacrée à Dynamiques et enjeux ethico-épistémologiques du récit de vie : réfléchir en termes d'expérience (à paraître prochainement).
  • « La parole poétique dans L'arbre à dires de Mohamed Dib ou comment se perpétue l'originaire », communication lors d’une journée d’études consacrée à Narration des origines dans les cultures du monde et dans les arts (actes du colloque à paraître chez Classiques Garnier en avril 2022).

[haut]


photo amiot

Julie Amiot-Guillouet

Julie Amiot-Guillouet est ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, agrégée d’espagnol, titulaire d’un doctorat en études romanes avec une thèse publiée sous le titre Amours, danses et chansons. Le mélodrame de cabaret au Mexique et à Cuba (années 1940-1950) chez Peter Lang en 2015 dans la collection « Repenser le cinéma ». Professeure des Universités et Directrice-adjointe de l’UMR 9022 Héritages (CY Cergy Paris Université, CNRS, Ministère de la Culture) depuis 2020, chercheure associée du laboratoire CRIMIC de Sorbonne Université, elle a publié divers articles sur le cinéma hispanique classique, moderne et contemporain, et dirigé trois ouvrages collectifs : Cuba. Cinéma et Révolution en 2006 avec Nancy Berthier ; 1959-2009 : regards sur 50 ans de vie culturelle avec la Révolution cubaine en 2012 avec Renée Clémentine Lucien, et Frente a la catástrofe. Temáticas y estéticas en el cine español e iberoamericano contemporáneo en 2017 avec Nancy Berthier. Elle est membre honoraire de l’Institut Universitaire de France où elle a développé un projet de recherche sur l’aide des fonds de soutien institutionnels européens au cinéma latino-américain. Elle a soutenu en 2017 une Habilitation à Diriger des Recherches dont le mémoire inédit porte sur « Le moment argentin du Fonds Sud (2004-2009) », production et réception d’un cinéma alternatif.

[haut]


photo macé

Gérard Macé

Auteur aux multiples talents, parfois traducteur et photographe, voyageur, Gérard Macé pratique divers genres littéraires, à travers une œuvre opulente. Il a reçu notamment le prix Roger Caillois pour Le goût de l’homme (Folio essais n° 651), ouvrage qui manifeste son vif intérêt pour l'Amérique du Sud et l'Afrique, le grand prix de poésie de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre poétique (2008) ; il a remporté, en décembre 2020, le prix de la critique littéraire 2020 Pen Club/ Brasserie Lipp pour son livre Et je vous offre le néant, une lecture de Sade. Gérard Macé est également l’auteur d’une anthologie, La pensée des poètes, parue en 2021 en Folio/essais.

[haut]