La sculpture entre 1850 et 1880
Introduction
Le renouveau de l'intérêt pour l’étude de la sculpture du XIXe siècle, suscité notamment par l’ouverture du musée d’Orsay en 1986, a été préparé ou accompagné par des études privilégiant une approche tantôt historique (catalogue De Carpeaux à Matisse, 1982 ; ouvrages 19thCentury Sculpture, 1985, et La Sculpture, l’aventure de la sculpture moderne, XIXe –XXe siècles, 1986), tantôt thématique (catalogues des expositions fondatrices The Romantics to Rodin, Los Angeles, 1980 et La Sculpture française du XIXe siècle, Paris, 1986). Par la suite, le développement des travaux a été dominé par des études monographiques ou thématiques, conduites dans les musées ou les universités.
Des bilans bibliographiques furent réalisés en parallèle : celui de l’exposition de 1986 a été renouvelé par un numéro de la Revue de l’Art en 1994 puis récemment complété dans les actes du colloque organisé en 2007 par le musée d’Orsay et l’Ecole du Louvre. Il en ressort que les travaux consacrés à la période 1850-1880, si riche pour la sculpture, sont relativement moins nombreux et développés que ceux qui s’attachent à la fin du siècle. L’année 2014 sera, de ce point de vue, fructueuse, puisqu’elle constituera, après l’exposition de 2013 consacrée à Aimé-Jules Dalou, un vrai apport aux études sur la sculpture de cette époque. À Gustave Doré (musée d’Orsay/National Gallery of Art, Ottawa) succèderont en effet des expositions consacrées à Jean-Baptiste Carpeaux (musée d’Orsay/Metropolitan Museum of Art, New York), Albert-Ernest Carrier-Belleuse (palais de Compiègne). La même année 2014 verra également, à l’automne, la réouverture du musée de Nogent-sur-Seine consacré à l’oeuvre de trois sculpteurs, Paul Dubois, Alfred Boucher et Camille Claudel.
Le colloque La Sculpture 1850-1880 souhaite favoriser, dans un cadre chronologique, des approches multiples et différenciées du domaine de la sculpture, qu'il s'agisse des sculpteurs et de leurs collaborateurs, de la sculpture décorative et monumentale, des genres, des matériaux et des techniques, des collectionneurs, expositions et Salons, de la réception des oeuvres… Centre de formation et de rencontres artistiques particulièrement rayonnant pendant la deuxième moitié du siècle, Paris ne saurait éclipser les foyers régionaux : ce sera l’occasion de favoriser les approches comparatistes et l’étude des échanges internationaux.
En ouverture à ce colloque qui réunira des chercheurs confirmés spécialistes du domaine et de la période, et selon une formule déjà éprouvée, une dizaine de jeunes chercheurs (doctorants, jeunes conservateurs ou attachés de conservation…) présenteront leurs travaux en cours de façon à faire connaître les axes et les problématiques de recherche actuelles dans le domaine concerné.
Programme
Lundi 26 mai 2014
Section 1
Présentation de travaux relatifs à des thèses en cours sur la sculpture du XIXe siècle
Présidence : Amélie Simier
- La réception critique de la sculpture dans les années 1850 : le cas de Théophile Silvestre par Lyne Penet
- Étienne-Jean Delécluze, un défenseur de la sculpture au XIXe siècle par Aurélie Gavoille
- La réception des sculpteurs français à l’Exposition universelle de 1873 de Vienne par Guillaume Pradoura
- Le choix de l’intime en sculpture entre 1850 et 1880 par Marie Gevaert-Dekaeke
- Henri Chapu (1833-1891). Un sculpteur au-delà d'une œuvre : la Jeunesse (1875). Premières pistes de réflexion par Dominique Ghesquière
- Le refus de la monumentalité chez Medardo Rosso : les premières années par Themis Cheinquer
- La fontaine de la Rotonde à Aix, entre exercice imposé et œuvre collaborative (1857-1862) par Brigitte Lam
- Jules Franceschi, Séraphin Denécheau, Just Becquet : trois élèves de Rude, trois carrières de sculpteurs sous le Second Empire par Lucile Champion Vallot
- La baïonnette et le burin : les monuments du camp de Châlons (1857-1869) par Aude Nicolas
Mardi 27 mai 2014
Section 2
Au plus près des sculptures : questions techniques et juridiques
Présidence : Antoinette Le Normand-Romain
- De l'esquisse à l'édition : Carpeaux et la terre cuite par Édouard Papet
- La propriété artistique en question. Marcello et le procès Beurdeley-Barbédienne (1867-1868) par Pamella Guerdat
- Le métier de sculpteur au féminin : le cas de Marcello (1836-1879) par Laure Chabanne
- « Toutes leurs œuvres sont sœurs ». L’affaire Bastianini (1865-1868) et la sculpture française du Second Empire par Emmanuelle Héran
Section 3
Frontières : périodisation et catégories
Présidence : Anne Pingeot
- 1855 : la fin du romantisme ? par Wassili Joseph
- De la redécouverte au pastiche, la sculpture française et l’art du XVIIIe siècle par Cécilie Champy
- La sculpture dans la peinture, des Romains de la Décadence de Couture à La Danse de Carpeaux : réflexions sur une traduction plastique du Paragone par Claire Barbillon
- Between Art and Science : Sculpture at the Museum National d’histoire naturelle 1850-1880 par Maria P. Gindhart
- 1880 : une charnière ? par Catherine Chevillot
Table ronde à l’Ecole du Louvre
Place du Carrousel Paris Ier
Présentation des expositions de sculpture en cours : June Hargrove, Edouard Papet, Gilles Grandjean
Mercredi 28 mai 2014
Section 4
La monumentalité en question
Présidence : June Hargrove
- Performing an Act of Jusitce too long delayed : History, Commemoration and the Boston Massacre/Crispus Attacks Monument par Renée Ater
- Auguste Bartholdi et Pio Fedi : qui a imité qui ? Débat historique et artistique autour des origines de la Statue de la Liberté par Robert Belot et Eléna Marconi
- La statuaire publique de la période 1850-1880 dans le « jardin de la France » : un âge d’or des concours par Matthieu Chambrion
- Grands Hommes en Grand Format. Auguste Clésinger et l’échec du Charlemagne (1863-1871) en perspective par Pascal Griener
- Le monument à Dom Pedro IV de Lisbonne ; un concours international de sculpture pour un roi portugais par Thierry Laugée
- Monuments et sculpteurs bas-normands entre 1850 et 1880 : l’âge d’or d’une production régionale par Emmanuel Luis
- New Concepts of Monumentalism in French and BristishSculpture 1850-1880 par Philip Ward-Jackson
Questions
Section 5
L’élargissement des horizons
Présidence : Philippe Durey
- The Glazed Blackamoor : Minton’s Majolica Jardinières and the African Body (1867) par Adrienne L. Childs
- Jef Lambeaux et la France par Bruno Fornari
- The Colonial Politics of Ethnographic Sculpture, 1850-1880 par James Smalls
- Władysław Oleszczyński un sculpteur romantique par Malgorzata Dabrowska
- Entre politique et art, les débuts de la sculpture française aux États-Unis par Laure de Margerie
Questions
Colloque dédié à Patrice Bellanger (1944-2014), fervent soutien de la recherche en histoire de la sculpture
Présentations : (texte & vidéo)
La réception critique de la sculpture dans les années 1850 : le cas de Théophile Silvestre par Lyne Penet
Dans son ouvrage le plus célèbre, Histoire des artistes vivants (1856-1857), Théophile Silvestre analyse la vie et l’œuvre de onze artistes contemporains. Parmi eux, trois sculpteurs, Rude, Préault et Barye – trois romantiques affranchis du joug de l’Académie. A travers les chapitres qui leur sont consacrés, un système esthétique se dessine. Rude, enfermé malgré ses audaces dans les bornes d’un naturalisme trop étroit et stérilisant, est placé aux antipodes de Préault, esprit libre doté d’une imagination féconde mais immodérée et qui condamne ses œuvres à la difformité ou à l’inachèvement. Au centre de ce système émerge la figure de Barye, dont l’art est présenté comme un mélange bien dosé d’analyse scrupuleuse de la nature et de puissance suggestive. Dans une époque qui semble signer le triomphe des intrigants ambitieux et des praticiens sans génie, ces trois sculpteurs font figures de résistants héroïques – face positive d’un paysage artistique que Silvestre juge pour le reste déplorable. Ainsi cette étude nous permettra-t-elle d’apporter en dernier lieu un éclairage sur le sentiment, partagé par une frange de la critique des années 1850, du flottement de la production sculptée contemporaine voire pour certains de sa « décadence désastreuse » (Maxime Du Camp), l’incertitude succédant aux éclats romantiques vécus comme les derniers feux de la sculpture mais aussi de la critique qui trouvait dans les clivages d’alors de quoi satisfaire sa tendance naturelle aux joutes doctrinales.
Étienne-Jean Delécluze, un défenseur de la sculpture au XIXe siècle par Aurélie Gavoille
Comptant parmi les élèves favoris de Jacques-Louis David, Étienne-Jean Delécluze (1781-1863) commence une carrière de critique d’art sous la Restauration. Entre 1822 et 1863, au sein de la rédaction du Journal des Débats politiques et littéraires, il dépeint les rouages d’une Académie toute-puissante. Méprisant le système de l’époque consacrant la domination de la peinture sur toute autre technique artistique, il s’emploie à valoriser les travaux des sculpteurs considérant la statuaire comme étant l’art premier sur lequel devraient s’appuyer les artistes pour parfaire leur formation. Le critique souhaite ainsi renverser la hiérarchie des arts existante au profit de la sculpture. Auteur prolifique, Delécluze a rédigé de nombreux articles concernant les enjeux esthétiques et financiers de cette manifestation officielle pour mieux en dénoncer certains fondements.
La réception des sculpteurs français à l’Exposition universelle de 1873 de Vienne par Guillaume Pradoura
En 1873, pas loin d'un demi-siècle après le Congrès de Vienne, la capitale des Habsbourg redevint pendant quelques mois le centre de l’Europe. Au sein de cette manifestation qui se tint moins de trois ans après la défaite de la France face à la Prusse, quelle est la place que l’on réserva à la sculpture française? La Troisième République put-elle faire autre chose que de consacrer la sculpture du Second Empire ? Archives photographiques à l’appui, nous tâcherons d’expliquer la bonne réception de la sculpture française à Vienne en nous intéressant aux comptes-rendus critiques français mais aussi et surtout allemands.
Le choix de l’intime en sculpture entre 1850 et 1880 par Marie Gevaert-Dekaeke
De prime abord la notion de portrait intime en sculpture serait liée à une œuvre relevant davantage de la sphère privée que de la sphère publique. Le Prince Impérial et son chien Néro, commande de l’Impératrice Eugénie à Carpeaux et portrait emblématique du Second Empire impose cependant la remise en question de ce postulat. Le portrait intime impérial conduit à la gloire de l’intimisme en sculpture, et ce en particulier après 1870, où les brodeuses, les liseuses, les maternités de Dalou font véritablement l’éloge de la vie intime. Carpeaux et Dalou sont loin d’être des exemples isolés de sculpteurs à avoir cherché, à un moment de leur carrière, à rendre l’intimisme dans leur art, mais dans la période qui nous occupe, ils font figures de poncifs, l’un du Second Empire et l’autre des débuts de la Troisième République.
Henri Chapu (1833-1891). Un sculpteur au-delà d'une œuvre : la Jeunesse (1875). Premières pistes de réflexion par Dominique Ghesquière
Bien qu’il soit connu que l’ascension de Henri Chapu en tant que sculpteur fut marquée par la Jeanne d’Arc (Plâtre au salon de 1870), la Jeunesse pour le monument d’Henri Regnault lui assure une postérité sinon semble-t-il sa seule postérité : « pour les contemporains comme pour la postérité, Chapu est et sera toujours l’auteur de la Jeunesse ». La récurrence au modèle dans les écrits des contemporains du sculpteur, sa diffusion du vivant de l’artiste mais également son appropriation après son décès se trouvent au cœur de notre étude : « Quant aux auteurs des monuments aux grands hommes, [ils] font des efforts inouïs pour varier un peu l’inévitable motif dont la Jeunesse de Chapu est la formule consacrée ». L’étude de la réception de la Jeunesse apporte le canevas nécessaire à la problématique : Qui en parle et comment ? Comment cette figure s’affirme-t-elle dans l’œuvre du sculpteur ? Ainsi en partant d’une étude de cas permettant d’en retracer l’itinéraire, il sera question d’esquisser des pistes de réflexion qui pourront éclairer la carrière du sculpteur.
Le refus de la monumentalité chez Medardo Rosso : les premières années par Themis Cheinquer
La sculpture de Medardo Rosso concerne l’intime, l’éphémère, l’émotionnel. Ces trois aspects sont à l’opposé de toute idée de mémoire et permanence , du culte des grands hommes et des hauts faits qui permettait aux sculpteurs du XIXe siècle d’accéder au titre de « satuaires » . Le début de la formation de Medardo Rosso, les années de jeunesse qu’il passe en Italie, l’influence des artistes et les mouvements qu’il côtoie sont révélateurs d’une cohérence de long terme. L’examen de la genèse de l’œuvre de Medardo Rosso avant sa venue à Paris où l’essentiel de sa production a été conçue, permettra à montrer que, pour l’artiste, le refus de la monumentalité, au delà d’un choix esthétique formel, constitue un enjeu primordial de sa pensée artistique.
La fontaine de la Rotonde à Aix, entre exercice imposé et œuvre collaborative (1857-1862) par Brigitte Lam
La fontaine de la Rotonde est tout à la fois l'élément majeur du projet de distribution des eaux du milieu du XIXe siècle, un édifice décoratif destiné à magnifier l'entrée de la ville et plus particulièrement l'entrée du Cours, axe central de la ville d'Aix, une œuvre architecturale où l'eau et la sculpture tiennent un rôle essentiel. Projet de Louis Antoine Théophile de Tournadre (1818-), ingénieur des Ponts et Chaussées, il fait appel aux artistes originaires de la ville d'Aix. Ces derniers sont choisis par le maire Joseph Émile Rigaud (1814-1890). Leurs qualités, ils sont natifs de la ville, à ce titre compatriotes, prêts à participer à une œuvre patriotique et ont acquis une renommée à Paris.
Comme nous le verrons, cela suffit-il à leurs laisser carte blanche ? Certainement non, le projet est entièrement contrôlé par l'ingénieur auteur du projet, le maire, les habitants, l'école de dessin locale, le conseil consultatif des bâtiments civils du département. Quant à leurs relations, elles vont de la collaboration au conflit d'autant que l'un des artistes est poursuivi par ses créanciers !
Jules Franceschi, Séraphin Denécheau, Just Becquet : trois élèves de Rude, trois carrières de sculpteurs sous le Second Empire par Lucile Champion Vallot
En guise d’introduction seront évoqués les sculpteurs qui, aux yeux de la critique, font figure d’étoiles montantes durant les décennies 1850-1860, ainsi que la part de renommée qui revient aux élèves de Rude dans leur ensemble. Les trois artistes sélectionnés ont en commun d’être de bons, voire de très bons élèves de l’auteur du Pêcheur napolitain jouant avec une tortue, d’avoir entamé leur carrière sous le règne de Napoléon III et d’avoir joui d’une notoriété certaine. En revanche, la carrière de chacun a suivi une voie bien particulière. Celle-ci sera évoquée à l’aide de leurs ouvrages les plus originaux, souvent présentés au Salon ou correspondant à une commande publique. Cet exposé débouchera sur une question, à laquelle on tentera de fournir un début de réponse : Quelles sont les raisons ou les circonstances qui, durant la période concernée, font qu’un artiste doué et pugnace échoue à se maintenir sur la crête du succès ?
La baïonnette et le burin : les monuments du camp de Châlons (1857-1869) par Aude Nicolas
Camp d’entraînement de l’armée impériale, connu pour ses grandes manœuvres annuelles de juillet à octobre, le camp de Châlons a aussi donné lieu à une importante production sculptée, aujourd’hui méconnue ou oubliée.
Chaque régiment a ainsi sélectionné des artistes pour réaliser un monument commémoratif en vue d’agrémenter le front de bandière.
Inauguré chaque 15 août, ce véritable Salon en plein air passé en revue par Napoléon III en personne a été délaissé par les critiques d’art, alors concentrés sur celui de Paris, mais n’a pas échappé à la presse nationale et régionale ni au public.
Si aucun des monuments, sculptés en marbre de Sommesous (surnom donné au tuffeau des carrières de la région), n’a résisté aux intempéries, les estampes et les photographies sont nombreuses à témoigner de ces œuvres d’art, reproduisant aussi bien des allégories que des architectures, des groupes en trois dimensions ou des bas-reliefs, sortis de l’imagination de ces sculpteurs qui appartiennent à l’école de la seconde moitié du XIXe siècle
La propriété artistique en question. Marcello et le procès Beurdeley-Barbédienne (1867-1868) par Pamella Guerdat
En 1867, l’avocat Pierre-Antoine Berryer intervient dans un procès dont le litige porte sur une réplique de Bianca Capello. Il s’agit d’une œuvre majeure d’Adèle d’Affry, duchesse de Castiglione Colonna (1836-1879), présentée au Salon de 1863. Au vu de la notoriété grandissante de Bianca Capello, la sculptrice, connue sous le pseudonyme « Marcello », en cède la propriété matérielle au marchand ébéniste Alfred Beurdeley, alors qu’au terme d’un accord, elle attribue le droit d’édition du modèle au fabricant de bronze Ferdinand Barbedienne. À une époque où la jurisprudence demeure instable en matière de propriété artistique, éclate alors un procès.
Tant la conception du droit d’auteur que la définition du statut de l’œuvre sculptée – à la fois perçue comme une entité formelle et idéelle – interrogent les processus de multiplication et de diffusion des œuvres d’art, eu égard à leur originalité. Le procès Beurdeley-Barbedienne offre ainsi des perspectives inédites sur les discussions en vigueur quant à la notion de copyright.
Le métier de sculpteur au féminin : le cas de Marcello (1836-1879) par Laure Chabanne
Adèle d'Affry, duchesse de Castiglione-Colonna (1836-1879), l'une des sculptrices majeures des années 1860-1870, choisit de faire carrière sous le pseudonyme masculin de Marcello, notamment pour se protéger des préjugés liés à son sexe, réputé incapable de s'élever jusqu'au grand art statuaire – les femmes étaient trop faibles d'esprit pour engendrer des conceptions puissantes, trop fragiles physiquement pour assumer le dur labeur de la sculpture. Une fois son identité dévoilée, une rumeur persistante affirma qu'elle ne faisait pas elle-même les bustes qu'elle exposait. Certes, elle confiait à des praticiens l'exécution de ses marbres. Cependant, sa pratique du métier de sculpteur, en tant que femme, était-elle si différente de celle de ses confrères, qui faisaient aussi appel à de nombreux intervenants ? A-t-elle eu un impact particulier sur ses productions ? Sa correspondance et son fonds d'atelier nous fournissent des détails sur ses méthodes de travail qui apportent des éléments de réponse.
« Toutes leurs œuvres sont sœurs ». L’affaire Bastianini (1865-1868) et la sculpture française du Second Empire par Emmanuelle Héran
En 1866, le comte de Nieuwerkerke fit l’acquisition pour le compte du musée du Louvre d’un buste de la Renaissance italienne, qui, un an plus tard, se révéla être un faux. Le commanditaire et le faussaire, un certain Giovanni Bastianini, ne réussirent cependant pas à le convaincre de son erreur. Les sculpteurs Lequesne, Triqueti et Paul Dubois s’évertuèrent démontrer l’authenticité de l’œuvre, avec des arguments techniques et stylistiques, mais aussi esthétiques. Dubois se demandait « comment un artiste du XIXe siècle pouvait se pénétrer à ce point du style merveilleux de sentiment du XVe siècle ». Leurs réactions peuvent être analysées comme un constat d’échec de l’académisme au moment où émergeait l’esthétique des « néo-florentins ». Cette affaire a terni l'image que les statuaires parisiens donnaient d'eux-mêmes, a ébranlé leurs certitudes quant à leur suprématie internationale et les a amenés à remettre en question leurs critères esthétiques et à s’ouvrir au naturalisme.
1855 : la fin du romantisme ? par Wassili Joseph
A la fin de l’année 1855, le sculpteur François Rude meurt après avoir reçu les honneurs d’une médaille à l’Exposition Universelle de Paris. Quelques mois plus tard, c’est au tour de David d’Angers de s’éteindre. Les carrières parallèles de ces deux artistes ont été déterminantes dans la marche de la statuaire depuis l’Empire, chacun d’eux ayant incarné une tendance majeure du Romantisme. Ils ont en outre formé de nombreux élèves, qui constituent l’essentiel des jeunes statuaires du milieu du siècle.
Quelle place l’Exposition Universelle de 1855 donne-t-elle à cette nouvelle génération d’artiste ? Comment la critique perçoit-elle alors l’école française de sculpture et quelles sont ses attentes en terme de renouvellement formel ? Comment ont été intégrées par les artistes de 1855 les innovations portées par la génération romantique ?
De la redécouverte au pastiche, la sculpture française et l’art du XVIIIe siècle par Cécilie Champy
La seconde partie du XIXe siècle consacre le triomphe de l’éclectisme. L'influence des styles du passé est certes moins manifeste en sculpture que dans les arts décoratifs ou l’architecture. Cependant les sculpteurs des années 1850-1880 multiplient les références plus ou moins affirmées aux artistes de la Renaissance, du Baroque et du XVIIIe siècle.
La présente communication se propose d’étudier la présence du XVIIIe siècle en sculpture à travers plusieurs thématiques. Seront ainsi envisagés successivement la place des modèles hérités du XVIIIe siècle dans la formation académique, leur suprématie dans la tradition décorative et ornementale, le rôle des commanditaires dans le goût pour une statuaire « néo-XVIIIe » et la représentation via la statuaire publique des grands hommes du siècle des Lumières.
La sculpture dans la peinture, des Romains de la Décadence de Couture à La Danse de Carpeaux : réflexions sur une traduction plastique du Paragone par Claire Barbillon
Plus qu’un simple motif iconographique, plus qu’une citation d’un medium dans un autre, la représentation de la sculpture dans la peinture soulève un certain nombre de questions qui révèlent la complexité des relations qu’entretiennent les deux arts rivaux au XIXe siècle , aussi bien dans les Salons que dans les écrits théoriques. A travers quelques thèmes privilégiés bien connus, comme celui de Pygmalion, ou à des occasions plus atypiques, sans oublier ce qu’il est convenu d’appeler la « peinture de sculpteurs », la communication tente, pour comprendre les enjeux de la présence de sculpture dans des représentations peintes, d’éprouver l’efficacité de la notion de paragone dont le caractère opératoire est habituellement plus marqué pour les périodes antérieures.
Between Art and Science : Sculpture at the Museum National d’histoire naturelle 1850-1880 par Maria P. Gindhart
Emmanuel Fremiet’s commission for a sculpted plesiosaurus (1852) for the Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) was canceled when the work’s accuracy was questioned by a MNHN professor, but his bronze Homme de l’Age de Pierre (1875) was attributed to the MNHN and accepted by its assembly of professors. This paper considers the relationship between art and science in sculptures commissioned or acquired by the French state for the MNHN, and explores the different roles played by Beaux-Art administrators and inspectors and by MNHN professor-administrators and architects in decisions concerning which sculptures should become part of the collection and where they should be displayed. While these sculptures were ideally both aesthetically pleasing and scientifically factual, the relative value of these characteristics was not always regarded in the same way by all concerned with the MNHN’s sculptural landscape.
1880 : une charnière ? par Catherine Chevillot
Vers 1880, pour des raisons tant politiques qu'esthétiques, le paysage de la sculpture subit de profondes transformations : disparition des grandes figures du Second Empire qu'étaient Carpeaux, Marcello et bientôt Carrier-Belleuse ; effacement des représentants du second romantisme qu'étaient Bartholdi, Rochet, Ottin. Au Museum, Fremiet succède à Barye, tandis que Dalou rentre en France. Guillaume, Dubois, Falguière, Barrias, Mercié, Chapu sont en pleine maturité.
Entre les essais de redéfinition d'un classicisme moderne et l'impasse pressentie du réalisme, se trouve ménagée la place pour les sensibilités nouvelles, naturaliste, expressionniste ou symboliste, qui allaient s'exaspérer à la fin du siècle. Les tendances à la radicalisation, vers un formalisme sévère dans la sphère classique, vers une poétique de la forme dans la génération des néo-florentins, vers une exploration expressionniste des univers intérieurs chez Rodin, sont parmi les maturations qui préparent les décennies suivantes
Performing an Act of Justice too long delayed : History, Commemoration and the Boston Massacre/Crispus Attacks Monument par Renée Ater
This paper investigates the history and the politics of commemoration of the Boston Massacre/Crispus Attucks Monument on Boston Commons in Boston, Massachusetts. Modeled by the German-born sculptor Adolf Robert Kraus (1850-1901) in 1887-88, this public monument was first conceived by William C. Nell, an African American abolitionist and writer who lived in Boston from the time of his birth in 1816 to his death in 1874. In 1851, Nell began a campaign to memorialize Crispus Attucks, the American Revolutionary War black hero, long believed to be the “first” American martyr of the war. Once the white Bostonian elite commanded the monies and building of the monument, the meaning of the monument shifted from one that commemorated an important moment in African American history to one that underscored the triumphal narrative of the Boston Massacre in white American history.
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Auguste Bartholdi et Pio Fedi : qui a imité qui ? Débat historique et artistique autour des origines de la Statue de la Liberté par Robert Belot et Eléna Marconi
La statuaire publique de la période 1850-1880 dans le « jardin de la France » : un âge d’or des concours par Matthieu Chambrion
Dans le domaine de la statuaire publique, la procédure du concours est dans la seconde moitié du XIXe siècle l'un des deux grands modes de sélection des artistes, aux côtés de la commande directe. Les avantages du concours sont l’émulation entre artistes et la garantie pour le comité organisateur que l’œuvre finale sera conforme à ses attentes. L'opération d'Inventaire général portant sur l'étude de la statuaire publique en région Centre (1800-1940) a montré le caractère crucial de la période 1850-1880 pour cette procédure : très peu répandue auparavant, elle devient un mode d'attribution prépondérant aux cours de ces quatre décennies, avant de connaître un très net reflux après 1890 avec la raréfaction des grands monuments. Cette communication sera l’occasion d’étudier les concours organisés dans le Val de Loire et le Berry, dans ce « jardin de la France » qui mêle interventions parisiennes et identités locales.
Grands Hommes en Grand Format. Auguste Clésinger et l’échec du Charlemagne (1863-1871) en perspective par Pascal Griener
Auguste Clésinger (1814-1883) est un sculpteur majeur, qui fait carrière sous la Monarchie de Juillet, avant de recevoir de très grandes commandes sous le Second Empire. Il est alors pressenti pour contribuer à l’ornement des cours du Louvre, avec des statues équestres colossales représentant quelques Grands Hommes de l’histoire de France. Alors que l’artiste a échoué avec son François Ier, pourtant destiné à la Cour carrée, il exécute de son propre chef un Napoléon Ier à cheval qui ne convaincra pas l’Etat. La surintendance des Beaux-Arts lui commande un Charlemagne en 1863, mais cette dernière œuvre ne sera jamais terminée.
Cet ensemble de projets inachevés atteste tout d’abord une rude compétition entre sculpteurs, luttant pour obtenir les faveurs de l’Etat. Dans cette bataille, Clésinger a eu une alliée puissante et bienveillante : la jeune sculptrice suisse Adèle d’Affry, duchesse Castiglione-Colonna, plus connue sous le nom de Marcello (1836-1879). Bien en cour aux Tuileries, comme à la surintendance des beaux-arts, elle sollicite avec succès l’intervention d’Adolphe Thiers, qui œuvre en coulisse au profit de Clésinger. L’exposé proposera une analyse de cette alliance étrange, et des projets menés par Clésinger.
Le monument à Dom Pedro IV de Lisbonne ; un concours international de sculpture pour un roi portugais par Thierry Laugée
Le 8 mars 1864 fut créée une commission visant à superviser la réalisation d’un monument à la gloire de Dom Pedro IV qui serait placé sur la place du même nom, dans le quartier du Rossio à Lisbonne. Cette commission prit alors la décision d’organiser un concours international de sculpture. Cet appel connut un grand succès auprès des architectes et des statuaires qui proposèrent, de manière anonyme, 87 modèles présentés à Lisbonne lors d’une exposition spécifique le 30 septembre 1865. Celui choisi par la commission fut présenté par Élias Robert et Gabriel Davioud. La France allait donc honorer un roi portugais. Cette communication portera sur l réception locale du monument français et présentera les réactions des artistes portugais en vue de l’élaboration d’un art monumental typiquement portugais.
Monuments et sculpteurs bas-normands entre 1850 et 1880 : l’âge d’or d’une production régionale par Emmanuel Luis
New Concepts of Monumentalism in French and BristishSculpture 1850-1880 par Philip Ward-Jackson
It will examine the various motives, practical and ideological , behind the emergence in this period of what might be termed colossal styles, in sculpture intended either for erection in public spaces at home, or to project messages or conserve memory overseas. Representative of this tendency are the Crimean War Memorials of John Bell and Carlo Marochetti. On a practical level, the novel use of plaster as a modelling material by such sculptors as the Thornycrofts and G.F.Watts, and the convenience of granite for memorials in embattled spaces, will be seen as contributory factors. The talk will attempt to show how this tendency found a spokesman in E.Viollet-le-Duc, whose writings gave the tectonic in sculpture its historical pedigree, and a world-famous example in Bartholdi’s Statue of Liberty.
The Glazed Blackamoor : Minton’s Majolica Jardinières and the African Body (1867) par Adrienne L. Childs
In 1867 the Minton factory exhibited a spectacular pair of life-size majolica “blackamoor” figures at the Paris Universal Exposition. Fashioned as jardinière, this pair of ceramic sculptures was an exhibition showpiece, likely designed as sumptuous and exotic conservatory décor. The blackamoor became a popular motif in eighteenth-century Italian decorative arts and is most often associated with a style of Venetian exoticism. In the era of the Atlantic slave trade when blackamoor figures were popular in luxury arts, they were an aesthetic presentation of the black subservient body, rooted in histories of slavery and empire. My work on the blackamoor figure investigates the tensions inherent in the way these decorative objects naturalize black labor while at the same time they celebrate the beauty and allure of the figures. I propose to explore Minton’s majolica blackamoors and their relationship to tropes of ornamental black servitude, exoticism, commodity, and empire in in decorative sculpture of the latter nineteenth century.
Jef Lambeaux et la France par Bruno Fornari
The Colonial Politics of Ethnographic Sculpture, 1850-1880 par James Smalls
This paper sets out to take a critical look at la sculpture ethnographique/la sculpture anthropologique as an instrument of colonial practice as well as critique; the promotion of science, Eurocentric aesthetics, and France’s identification of itself as an inclusive republic between 1850 and 1880. This was a period associated with the permanent abolition of slavery in 1848 and renewed debates around slavery, abolition, and colonialism thereafter. It was also a period where slavery as a theme seems to have re-invigorated the work of many sculptors who used it both aesthetically and politically to crystallize France’s definition of itself as an enlightened democracy and harbinger of cultural, political, and scientific progress. In this presentation, I intend to look at sculpture’s inner workings in the “clash” between art and science, exoticism and the search for empirical knowledge, and as a critical tool for a self-reflexive identity.
Władysław Oleszczyński un sculpteur romantique par Malgorzata Dabrowska
Wladyslaw Oleszczynski a été élevé dans un esprit patriotique tout comme ses deux frères, le graveur Antoni et l’illustrateur Seweryn. Face à l`absence d’une école artistique de qualité (seule une section artistique de l`Université dispensait un enseignement de la sculpture à Varsovie), il a parfait son apprentissage à Paris à l`Ecole des Beaux-Arts, grâce à une bourse. Si les cours de Tioller ne l`ont pas inspiré, son autre maître, David D`Angers a laissé une empreinte indélébile sur l`oeuvre de son élève- d`ailleurs ils étudient les traits de mêmes personnages en dialogue créatif. Après un court séjour à Varsovie au cours duquel l’artiste a pu confronter son art avec les enthousiastes de l`Ecole de Rome Konstanty Hegel, Jakub Tatarkiewicz, grâce à la présence des oeuvres de Thorwaldsen), il repart en France et devient le portraitiste préféré de l`immigration polonaise à Paris. Les sources parlent de sa collaboration avec comte de Nieuwerkerke, Carlo Marochetti et avec James Pradier. Il exécute aussi des statuettes de ses contemporains et de personnages historiques. Sa sculpture funéraire n`est pas appréciée à sa juste mesure. Dans le contexte polonais, l’originalité de sa conception, la finesse dans la présentation de sentiments, le caractère soigné de la forme restent exceptionnels.
Entre politique et art, les débuts de la sculpture française aux États-Unis par Laure de Margerie
La prépondérance du politique en France colore les premiers rapports franco-américains en matière de sculpture. Après l’omniprésence des œuvres de Houdon entre la fin du XVIIIe et la première moitié du XIXe siècle, les raisons prévalant à la présence de sculptures françaises aux Etats-Unis ou à leur acquisition sont essentiellement de l’ordre du domaine public : envois aux Expositions universelles (1853 New York et 1876 Philadelphie), dons officiels du gouvernement, émigrations d’artistes à la suite de la Révolution de 1848 ou de la Commune, implantation de statuaire publique. Ce n’est que peu à peu que des motivations purement artistiques prennent le pas sur le politique ou l’iconographique, et que se bâtissent les collections qui font actuellement la richesse des musées américains.
Le Répertoire des sculptures françaises (1500-1960) dans les collections publiques américaines permet de mieux cerner le chemin qu’emprunte la sculpture française pour rencontrer son public américain.
Biographies
Amélie Simier
Diplômée de l'Ecole du Louvre et de l'Ecole nationale du Patrimoine, Amélie Simier est conservateur en chef. Responsable des sculptures au musée du Petit Palais de 1998 à 2010, elle a été commissaire de deux expositions dédiées à des figures majeures de l'art de la fin du XIXe siècle :
- le sculpteur-potier Jean Carriès (La matière de l’étrange – Jean Carriès (1848-1894) (Petit Palais, 2007-2008),
- le sculpteur Jules Dalou (Dalou, le sculpteur de la République (Petit Palais, 2013).
Elle dirige depuis 2011 les musées Bourdelle et Zadkine, près de Montparnasse. Autrefois lieux de vie et de travail des sculpteurs Antoine Bourdelle et Ossip Zadkine, ce sont aujourd'hui deux merveilleux musées d'atmosphère, entre ateliers, cours et jardins.
Lyne Penet
Doctorante en histoire de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction de Bertrand Tillier, je consacre ma thèse au critique d’art Théophile Silvestre (1823-1876). Je suis par ailleurs chargée de cours à l’école du Louvre.
Aurélie Gavoille
Après un Master II sur Étienne-Jean Delécluze, critique d'art, sous la monarchie de Juillet à la Sorbonne, Aurélie Gavoille a soutenu un mémoire à l'École du Louvre sur Les articles publiés par Étienne-Jean Delécluze entre 1857 et 1863 et leur réception critique. Actuellement, attachée de conservation au musée Marmottan Monet, elle prépare une thèse de doctorat sur Étienne-Jean Delécluze, critique d’art sous la direction de Monsieur Barthélémy Jobert à l’université de Paris IV-Sorbonne.
Guillaume Pradoura
Titulaire d'une licence d'allemand, d'un diplôme de premier cycle à l'Ecole du Louvre (spécialité XIXe siècle) et d'un master d'histoire de l'art à Paris-I Panthéon-Sorbonne, Guillaume Pradoura est doctorant à l'Université de Bourgogne (thèse sur Teodor de Wyzewa sous la direction de Bertrand Tillier), membre de la Société de l'Histoire de l'Art Français.
Marie Gevart-Dekaeke
Marie Gevart-Dekaeke prépare actuellement une thèse de doctorat intitulée Le portrait intime dans la sculpture française de la seconde moitié du XIXe siècle (1865-1909) : un genre autonome ? sous la direction de Claire Barbillon à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense et de Catherine Chevillot à l’Ecole du Louvre. Elle a soutenu en 2009 un mémoire de Master 2 portant sur la vie et l’œuvre du sculpteur Gustave Crauk (1827-1905) à l’université de Lille 3.
Dominique Ghesquière
Directrice des musées de Melun et Henri Chapu au Mée depuis 2005, Dominique Ghesquière a initié plusieurs expositions sur l’histoire des collections publiant un catalogue sur « la formation de ces collections depuis 1853 ».
En 2008, elle a entrepris un chantier des collections en s’attachant tout particulièrement aux dessins publiant un article sur « Le chantier des arts graphiques du musée de Melun » pour la revue Support / Tracé n°8, 2008.
Depuis 2011, elle entreprend le reversement progressif des dessins dont plus 700 dessins relatifs au sculpteur Henri (1833-1891) sur la base Joconde des musées de France.
Doctorante depuis 2013 à l’université Paris-Ouest Nanterre, elle conduit ses recherches sous la direction de Claire Barbillon sur l’œuvre sculpté d’Henri Chapu (1833-1891).
Themis Vieira Silva Cheinquer
Né au Brésil en 1965 et vivant en France depuis 1997, Themis Vieira Silva Cheinquer est graduée en Histoire de l’Art à l’Université de Nanterre. Elle est actuellement en première année de doctorat à l’École du Louvre avec le sujet de thèse : « La prise en compte de l’espace comme donnée fondamentale (et paradoxale) dans la perception de la sculpture d’Auguste Rodin, Medardo Rosso et Alberto Giacometti », sous la direction de Mesdames Catherine Chevillot et Claire Barbillon.
Brigitte Lam
Titulaire d'un Master II de Conservation des biens culturels Paris I Sorbonne, Brigitte Lam a exercé comme conservateur à la bibliothèque Méjanes de 1984-2002 ; elle est depuis lors responsable des objets civils et religieux de la ville d'Aix-en-Provence. Elle est inscrite en thèse de doctorat à l'université de Paris Ouest Nanterre sous la direction de Claire Barbillon, sur le sujet : Joseph Marius Ramus (1805-1888), sculpteur.
Lucile Champion Vallot
Ancien professeur de Lettres. Diplômée du 3e cycle de l’Ecole du Louvre, dirigé par Catherine Chevillot, directrice du musée Rodin, et obtenu avec une mention très honorable et les félicitations du jury.
Aude Nicolas
Aude Nicolas est doctorante en Histoire de l’Art, spécialisée en Patrimoine et Archéologie Militaires (École du Louvre / Ed 395, Université Paris – Ouest Nanterre La Défense). Chargée de Travaux dirigés devant les œuvres, membre du Conseil des Études et de la Recherche de l’École du Louvre, elle est lauréate du concours d’Ingénieur d’études du ministère de la Culture (2011). Elle donne des conférences, publie des articles, des notices d’œuvres (notamment dans Napoléon et les Invalides, Paris / Annecy, 2010) et des essais sur le patrimoine militaire. Elle a participé aux deux volets de l’exposition internationale Napoléon III et l’Italie, naissance d’une nation (Milan, 2010 – Paris, 2011). Elle préside l’Association pour la Promotion du Patrimoine et de l’Histoire Militaires (APPHM).
Antoinette Le Normand-Romain
Antoinette Le Normand-Romain est conservateur général du patrimoine et dirige depuis 2006 l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) à Paris. Conservateur au musée d’Orsay puis au musée Rodin, ses articles et ouvrages portent principalement sur la sculpture du XIXème et du début du XXème siècle et surtout sur Rodin et Camille.
Édouard Papet
Édouard Papet est conservateur en chef au musée d’Orsay depuis 1997. Spécialiste de la sculpture de la seconde moitié du XIXe siècle, il consacre notamment ses recherches à la sculpture polychrome au XIXe siècle (Daumier, Cordier, Carriès, Gauguin, Gérôme) mais aussi à la réception et aux différents revivals de l’art antique au XIXe siècle. Il a été ainsi convié à participer au musée du Louvre, pour les sections dévolues au XIXe siècle, aux expositions Tanagra. Mythe et archéologie (2003) et Praxitèle (2007). Il a été commissaire, aux Galeries nationales du Grand Palais, pour la sculpture, de l’exposition Daumier (1999). Au musée d’Orsay : 2001 : A fleur de peau, le moulage sur nature au XIXe siècle ; 2004 : Charles Cordier, l’Autre et l’ailleurs ; 2005 : Daumier. Les Célébrités du Juste milieu 1832-1835 et En quête d’identité, l’art russe dans la seconde moitié du XIXe siècle ; 2008 : Masques, de Carpeaux à Picasso ; 2010 Jean-Léon Gérôme (1824-1904), l’Histoire en spectacle ; 2014, Gustave Doré, l’imaginaire au pouvoir et Carpeaux (1827-1875). Ses recherches se concentrent actuellement autour d’un projet sur la sculpture céramique en France (1870-1920).
Pamella Guerdat
Titulaire d’un master en études muséales (Université de Neuchâtel, École du Louvre), Pamella Guerdat est assistante scientifique à l’Institut d’histoire de l’art et de muséologie de l’Université de Neuchâtel depuis 2012. Elle y enseigne et poursuit des recherches sur l’histoire des collections et du marché de l’art (19e-20e siècles). Sa thèse de doctorat (en cours) interroge les rapports entre commerce de l’art et musées (1880-1940) à travers le marchand René Gimpel. Elle est co-éditrice, avec le Prof. Pascal Griener, de la correspondance d’Adèle d’Affry (automne 2014).
Laure Chabanne
Laure Chabanne, archiviste-paléographe, conservateur du Patrimoine, est depuis 2005 chargée des musées du Second Empire au sein des musées nationaux du Palais de Compiègne, plus particulièrement des collections de peintures et d'arts décoratifs. Elle assure depuis 2010 le co-commissariat d'une exposition consacrée à Marcello qui se tiendra en 2014-2016 au musée d'art et d'histoire de Fribourg, au museo Vela à Ligornetto, au palais de Compiègne et au musée des Suisses dans le monde à Penthes. "Le métier de sculpteur au féminin : le cas de Marcello (1836-1879)"
Emmanuelle Héran
Emmanuelle Héran a été pendant treize ans conservateur des sculptures au musée d’Orsay. Devenue programmatrice des expositions au Grand Palais et au musée du Luxembourg, elle est aujourd’hui chargée de mission à la direction du musée du Louvre. Commissaire de nombreuses expositions dont Le Dernier Portrait (2002), Alexandre Charpentier (2008) et Beauté animale (2013), elle a publié des études sur la sculpture académique, symboliste et Art Nouveau, jusqu’à Maillol et s’est attachée à la représentation des morts et des animaux.
Wassili Jospeh
Wassili Joseph vient d’achever sa thèse de doctorat consacrée au sculpteur François Rude, sous la direction du professeur Jobert à l’université Paris – Sorbonne. Ce travail doit être soutenu au cours du mois de juin. Il a également été l’un des commissaires de l’exposition François et Sophie Rude, un couple d’artiste au XIXe siècle, présentée au musée des Beaux-Arts de Dijon à l’automne 2012. Il poursuit ses recherches sur la sculpture de la période Romantique.
Cécilie Champy-Vinas
Conservateur du patrimoine, Cécilie Champy-Vinas a poursuivi des études d'histoire et d'histoire de l'art à l’École des chartes et à l’Institut national du patrimoine. Responsable de la collection de sculptures au Petit Palais depuis 2010, elle poursuit en parallèle une thèse consacrée au sculpteur de Louis XV Jean-Baptiste Lemoyne.
Claire Barbillon
Maître de conférences habilitée à diriger des recherches à l’université de Paris Ouest Nanterre, ancienne directrice des études de l’École du Louvre, Claire Barbillon travaille dans deux directions de recherche : l’histoire de la sculpture du XIXe siècle et l’histoire de l’histoire de l’art. Après avoir publié aux éd. Odile Jacob Les canons du corps humain au XIXe siècle, l’art et la règle (2004), elle co-dirige avec Philippe Sénéchal le Dictionnaire des historiens de l’art actifs en France au XIXe siècle (publication électronique de l’INHA) et a consacré plusieurs études à Charles Blanc. Elle a publié avec Sophie Mouquin l’anthologie Ecrire la Sculpture (Mazenod, 2011). Son essai Le relief, au croisement des arts du XIXe siècle paraîtra aux éditions Picard fin 2014. Elle est actuellement co-responsable, avec Catherine Chevillot, du catalogue des sculptures du musée des Beaux-Arts de Lyon.
Maria Gindhart
Dr. Maria P. Gindhart is Associate Professor of Art History at Georgia State University, where she currently serves as the Associate Director of the Ernest G. Welch School of Art and Design. She has published on images of prehistoric humans in edited volumes and journals, including Nineteenth-Century Art Worldwide and Journal of the History of Collections. Her current book project is tentatively entitled Humans in the Zoo: Art, Architecture, and the Paris Menagerie.
Catherine Chevillot
Successivement conservateur aux musées de Grenoble et d’Orsay, ainsi qu’un temps responsable de la filière Sculpture au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, Catherine Chevillot, docteur en histoire de l’art de l’université de Paris-Ouest Nanterre, est aujourd’hui conservateur général, directrice du musée Rodin (depuis 2012). Spécaliste de sculpture du XIXe siècle, elle a notamment été commissaire des expositions Emmanuel Fremiet, la main et le multiple (musées de Dijon et de Grenoble, 1988), Denys Puech (musée de Rodez, 1992), François Pompon, le retour du lisse (1994, collaboration avec Liliane Colas et Anne Pingeot), Auguste Préault (1997, en collaboration), Oublier Rodin ?, ( musée d’Orsay et Madrid, Fondation Mapfre 2009).Elle a en outre dirigé le catalogue des collections du XIXe siècle du musée de Grenoble (1995), co-dirigé la publication électronique A nos grands hommes, répertoire de 5000 monuments sculptés, INHA, 2004 et co-dirige avec Claire Barbillon le catalogue des sculptures du musée des Beaux-Arts de Lyon.
June Hargrove
June Hargrove, professor of Art History at the University of Maryland, is an authority on nineteenth-century French sculpture. She is the curator of Carrier-Belleuse: the Master of Rodin, an exhibition at the Palace of Compiègne. She has also published numerous articles in preparation of her book on Paul Gauguin in the Marquesas Islands.
Renée Ater
Associate Professor of American Art, University of Maryland
Renée Ater is an associate professor in the Department of Art History and Archaeology at the University of Maryland. Her scholarship and teaching focuses on American art of the nineteenth and twentieth centuries. She is the author of Keith Morrison (Pomegranate Books, 2005) and Remaking Race and History: The Sculpture of Meta Warrick Fuller (University of California Press, 2011). Currently, she is researching a book entitled Unsettling Memory: Public Monuments to the Slave Past in the United States.
Robert Belot
Il est historien, professeur des universités, membre fondateur du laboratoire IRTES-RECITS (EA 7274). Après avoir exploré les problématique de la mémoire et du patrimoine, il porte actuellement son attention sur les représentations anthropologico-culturelles de la technique. C’est ce qui l’a conduit à s’intéresser à l’imaginaire de l’industrie à travers les images (artistiques, techniques ou publicitaires) produites par et sur l’industrie, considérées dans leur dimension heuristique et véritative, et non point seulement comme de simples éléments décoratifs peu dignes d’intérêt, à rebours d’une tendance lourde de la tradition positiviste historienne française (par exemple, Image[s] de l’industrie, XIXe et XXe siècles, Paris, éd. ETAI, 2011). C’est aussi ce qui lui a permis de s’intéresser aux rapports entre les ingénieurs et les artistes, au design industriel (« La révolution TGV l’esthétisation de la technique et le design de la vitesse », Kilomètres/heure. Utopies automobiles et ferroviaires, Paris, éd. Mare et Martin ; 2013, p. 118-143) et aux arts décoratifs (« Un Français découvre les arts décoratifs aux Etats-Unis : Bartholdi et l’enquête de 1876 », actes du colloque des Journées d’histoire industrielle : Art et industrie, dir. Pierre Lamard & Nicolas Stoskopf, Paris, Picard, 2013, p.51-69).
A ce titre, il travaille depuis plusieures années sur les relations entre Auguste Bartholdi et Gustave Eiffel à travers de nombreux articles (par exemple : « La statue de la Liberté. Une révolution technique et esthétique », Cahiers de RECITS, n°3, 2004, p. 77-89), colloques et conférences, et une biographie sur Bartholdi (avec Daniel Bermond) aux éditions Perrin (2004). Il termine actuellement un livre sur l’histoire de la Statue de la Liberté.
En tant que maire-adjoint chargé de la Culture et du Patrimoine à Belfort, il est à l’origine de l’inauguration du Lion de Belfort (2010) qui avait été livré à la ville en 1880 mais qui n’avait jamais été inauguré. Autour de cet événement, il a conçu des colloques, dirigé des actes (1870. De la guerre à la paix, Strasbourg-Belfort, Paris, éd. Hermann, 2013, 313 p.), imaginé des expositions (L’Audace monumentale) souvent prolongées par des catalogues scientifiques (De la Vallée des Rois à l’Arabie heureuse. Bartholdi en Egypte et au Yémen – 1855-1856, Paris, éd. Snoeck-musées de Belfort, Gand-Courtai, Belgique, 2012 ; La Muse républicaine. Artistes et pouvoir, 1870-1900, éd. Snoeck-musées de Belfort, Gand-Courtai (Belgique), 2010).
Il a lancé, avec Elena Marconi, le débat autour de la question des origines italiennes de la Statue de la Liberté (Florence, Palazzo Vecchio, Octobre 2012).
Elena Marconi
S’est formée avec Carlo Del Bravo à l'Université de Florence, où elle a soutenu une thèse sur le sculpteur Pio Fedi. Elle a poursuivi ses études et de recherches, principalement liés à la littérature artistique et aux beaux-arts en Italie dans le XIXe et XXe siècles et elle a obtenu un doctorat dans la même université, sous la supervision de Carlo Sisi, portant sur le sculpteur Luigi Pampaloni. Depuis 2003, elle a été lauréate de bourses d’études octroyées par l'Istituto di Ricerca per gli studi su Canova e il Neoclassicismo, qui lui a permis de participer à une série de journées d'études dediées à différents thèmes de la sculpture du XIXe siècle. En mai 2012, elle a participé au troisième Convegno Internazionale sulle Gipsoteche à Possagno.
Elle a travaillé pour les catalogues de divers musées, tels que celui de la Galleria d’arte moderna di Palazzo Pitti, par Carlo Sisi, faisant partie de la coordination scientifique et, récemment, le guide multimédia de la Galleria Palatina, travail encore en cours. Elle a participé à de nombreuses expositions, notamment : Pittore Imperiale: Pietro Benvenuti alla corte di Napoleone e dei Lorena (Florence, Palazzo Pitti 2009) ; Arte del Settecento a Firenze (Florence, 2009) ; Il volto di Michelangelo (Florence, Casa Buonarroti, 2008) ; Ragione e sentimento. Sguardi sull’Ottocento in Toscana (Florence, Reali Poste, 2007) ; La collezione d'arte di Franco Maria Ricci editore e bibliofilo (Colorno, 2004).
Invitée à de nombreuses conférences consacrées à la peinture d’histoire, à la Toscane (Luca della Robbia, scultore di classica naturalezza, Rosso Fiorentino, La scultura del Settecento a Firenze e in Toscana), au thème du paysage et au sculpteur Lorenzo Bartolini (Florence, Galleria dell'Accademia et Gabinetto Vieusseux), elle a également publié plusieurs essais sur Pio Fedi, l’aménagement de la Loggia dei Lanzi, le mode de représentation des hommes illustres de la statuaire monumentale du XIXe siècle, la décoration en stuc des résidences de la famille Lorraine. Elle s'apprête à publier une monographie sur Luigi Pampaloni. Elle a travaillé au Dizionario Biografico degli Italiani publié par l’Enciclopedia Treccani, en écrivant les biographies de trois sculpteurs de XIXe et XXe siècles.
Elle est membre du Comité scientifique pour les célébrations de FirenzeCapitale (1865-1870 ). Depuis 2010, elle travaille à la Galleria Palatina de Palazzo Pitti comme assistante muséale, en collaborant à la conception des visites guidées et des expositions à l'intérieur du musée.
Matthieu Chambrion
Matthieu Chambrion est conservateur du patrimoine et chercheur à la Direction de l’inventaire du patrimoine de la Région Centre. Il achève actuellement une étude thématique sur la statuaire publique en région Centre (1800-1945), dont les résultats vont paraître dans la collection des Cahiers du patrimoine. En 2014, il est lauréat d’une bourse de la Fondation Carnot et d’un Summer Fellowship du Clark Institute pour une recherche sur les rapports entre la statuaire publique américaine et la France.
Pascal Griener
Prof. Pascal Griener (D. EHESS, Paris ; D. Phil., University of Oxford, sous la direction de Francis Haskell) est professeur à l’Institut d’histoire de l’art et de muséologie de l’Université de Neuchâtel. Publications récentes : La République de l’oeil. L’expérience de l’art au XVIIIème siècle. Paris : Odile Jacob, coll. Collège de France, April 2010 ; Antoine Schnapper, David, la politique et la Révolution. Ed. et préface par Pascal Griener. Paris: Gallimard, 2013 (Bibliothèque des histoires ; série illustrée, dir. Pierre Nora).
Co-dirige, avec Pamella Guerdat, Une sculptrice à l’œuvre. Adèle d’Affry, duchesse Colonna-Castiglione (1836-1879 dite ‘Marcello’, Correspondance choisie. Fribourg : Société d’Histoire du Canton de Fribourg, parution à l’automne 2014, à l’ouverture de l’exposition Marcello, Musée d’Art et d’Histoire, Fribourg..
Thierry Laugée
Maître de conférences en Histoire de l’art contemporain à l’université Paris Sorbonne, il a réalisé en 2009 une thèse de doctorat portant sur "La Représentation du génie artistique dans la première moitié du XIXe siècle français" (dir. Barthélémy Jobert, 2009), dont la publication est annoncée pour septembre 2014, et a été commissaire de l’exposition David d’Angers les Visages du Romantisme au Département des Médailles et des antiques en 2011.
Philip Ward
Philip Ward-Jackson was a photo-librarian in the Conway Library of the Courtauld Institute. Since 1980, he has researched French and Italian sculptors working in Great Britain in the 19th century. More recently, he has contributed two volumes to the Public Monuments and Sculpture Association's National Recording Project : Public Sculpture of the City of London and Public Sculpture of Historic Westminster, Vol.I
Philippe Durey
Conservateur de musée et historien de l'art. Directeur de l'École du Louvre depuis 2002. Diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris (1975), ancien élève de l’École du Louvre (1973-1975) et diplômé en muséologie (1976), Philippe Durey débute sa carrière de conservateur à l’Inspection générale des musées classés et contrôlés (1979) où il est plus spécialement chargé des problèmes des collections de sculpture et du suivi des dossiers d’aménagement de musées (Alençon, Amiens, Angers, Avignon, Lyon, Lille, Cherbourg, Nogent-sur-Seine…).
Commissaire d’expositions temporaires en régions et à Paris, il est ensuite nommé à la direction du Musée des beaux-arts de Lyon (1986) dont il prend en charge la rénovation générale dans le cadre des Grands Travaux du Ministère de la Culture et de la ville de Lyon (1990). Redonnant sa place au musée dans le concert des grands établissements français et étrangers, il y organise plus d’une vingtaine de grandes expositions de renom international. Nommé conservateur général du patrimoine en 1999, il est l’artisan de la donation Jacqueline Delubac au musée lyonnais (Picasso, Manet, Degas, Modigliani, Bacon…), qu’il quitte en 2000 pour le poste d’administrateur général de la Réunion des musées nationaux.
En 2002, Philippe Durey est nommé directeur de l’École du Louvre. Il engage alors un large projet de modernisation, avec l’harmonisation de la pédagogie, la réorganisation du deuxième cycle sur le modèle des masters, le développement de l’action culturelle en régions, des relations internationales, du troisième cycle et de la recherche.
Auteur de nombreuses publications, spécialiste de l’histoire de la sculpture néo-classique qu'il enseigna à l’École du Louvre, Philippe Durey a été président du Comité français d’histoire de l'art de 2003 à 2010. Il est membre du conseil scientifique de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA), du Festival de l'histoire de l'art de Fontainebleau et du Comité de pilotage de la Fondation Culture et Diversité.
Adrienne Childs
Adrienne L. Childs, Ph.D, is an art historian and curator. She is an associate of the W.E.B. Du Bois Research Institute at the Hutchins Center at Harvard University. Her interests are in the relationship between race and representation in European and American art. She has written on diverse topics such as Henry O. Tanner in North Africa, black bodies in Meissen Porcelain, and the prints of David C. Driskell and Margo Humphrey. She recently contributed an essay to Volume V of The Image of the Black in Western Art. She is co-editor of Representing Blacks and Blackness in European Art of the Long Nineteenth Century a forthcoming volume of essays from Ashgate. She is currently working on the book Ornamental Blackness: The Black Body in European Decorative Arts.
James Smalls
James Smalls is Professor of Art History and Museum Studies, and Affiliate Professor of Gender and Women’s Studies at the University of Maryland, Baltimore County. His research and publication interests concern the intersection of race, gender, and queer sexuality in 19th-century European art and in the art and visual culture of the black diaspora. He is the author of Homosexuality in Art (2003) and The Homoerotic Photography of Carl Van Vechten: Public Face, Private Thoughts (2006).
Malgorzata Dabrowska
Biographie Malgorzata Dabrowska est historienne de l`art, traductrice, elle a obtenu le diplôme CAAE (équivalent de MBA), délivré par IAE de Lille. En 1997 elle a soutenu à Paris X sa thèse de doctorat « Les sculpteurs polonais et la France 1887-1918. Entre les influences françaises et la quête d`un style national ». Pendant 13 ans, elle a enseigné l`histoire de l`art, le marché de l`art, le marketing des arts et de la culture, le management. Son dernier livre est consacré aux « Institutions d`art contemporain en Pologne et en France, l’analyse comparative d’étude de cas ».
Laure de Margerie
Après des études d’histoire de l’art à l’École du Louvre et à Paris IV et des études de psychologie à Paris V, Laure de Margerie a été responsable de la documentation sur la sculpture au Musée d’Orsay (1978-2009). Elle a participé aux expositions La sculpture française au XIXe siècle (1986), Le corps en morceaux (1990), Auguste Préault (1997-1998) et a été commissaire de La Danse de Carpeaux (1989), Carpeaux peintre (1999-2000) et Charles Cordier (2004-2005). Elle est maintenant basée à Dallas, Texas, où elle constitue un Répertoire des sculptures françaises (1500-1960) dans les collections publiques américaines (www.frenchsculpture.org).