Histoire de la fondation

C’est en 1928 que Winnaretta Singer, princesse Edmond de Polignac, donna une forme juridique à l’activité de mécénat qu’elle menait depuis longtemps en faveur des arts, des lettres et des sciences.

La loi du 25 mars 1928 ratifia la création de l’établissement public dénommé Fondation Singer-Polignac, et le décret du 17 octobre 1928 approuva la dotation de Winnaretta à l’État français en vue de cette création, le revenu de ce capital étant destiné aux activités définies par les statuts de la Fondation.

A cette époque la Fondation est gérée et administrée par un Conseil de onze membres. Selon la volonté de la princesse, huit membres sont désignés à vie et remplacés par cooptation en cas de décès, de disparition ou de démission.

Le premier Conseil se composait ainsi, et en ces termes :

  • Raymond Poincaré, de l’Académie française, ancien président de la République ;
  • Maurice Paléologue, de l’Académie française, ambassadeur de France ;
  • Joseph Bédier, de l’Académie française, professeur au Collège de France ;
  • Edouard Estaunié, de l’Académie française, professeur au Collège de France ;
  • Monsieur Guillet, de l’Académie des sciences ;
  • Jean de Polignac ;
  • Monsieur Decazes ;
  • Charles de Polignac.

À leurs côtés, le Conseil d’État désigne un de ses membres, élu pour cinq ans par ses collègues ; le premier fut Georges Maringer.

Enfin, le décret prévoyait que les deux derniers membres seraient choisis parmi les hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur et du ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Ce furent André Cornu et Paul Léon.

Winnaretta, de 1928 à 1939, fut toujours présente aux réunions du Conseil d’administration. À la mort de la princesse, la Fondation reçut en legs son hôtel particulier et s’y installa après 1945.

La donatrice, de nationalité américaine, avait exprimé la volonté que ses actifs soient déposés au Canada. Après la Seconde Guerre mondiale, la fondation reçut chaque année de la Royal Trust Company à Montréal (Canada) des sommes variables, présentées sous forme de dons anonymes « en souvenir de Winnaretta Singer, princesse Edmond de Polignac ».

En 1975, les trustees new-yorkais, chargés d’exécuter les dernières volontés de Winnaretta Singer-Polignac, transférèrent à la fondation la responsabilité complète du fonds prévu par la princesse. Depuis lors, la fondation fonctionne exclusivement grâce à la gestion de ce fonds légué par Winnaretta Singer-Polignac. La fondation n’a jamais bénéficié d’aucune subvention ni dotation provenant de l’État.

En janvier 2021, la fondation a été reconnue d’utilité publique (FRUP).

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