Ensemble Astera

en résidence depuis 2023

  • Coline Richard flûte
  • Moritz Roelcke clarinette
  • Gabriel Potier cor
  • Jeremy Bager basson
  • Yann Thenet hautbois

L’Ensemble Astera est le quintette à vent lauréat du 1er Prix au Concours International de Musique de Chambre Carl Nielsen 2023.

Depuis 2019, soudés par leur amitié et animés d’une passion commune de la musique de chambre, ses musiciens ont à cœur de partager leur vision essentielle en tant que chambristes : le mélange des sons et des timbres de cinq instruments à vent dans un but d’unité et de recherche d’une grande dimension artistique.

Leurs différentes expériences auprès de grands orchestres internationaux enrichissent leur cohésion, leur sonorité unique et leur affinité musicale autour du quintette à vent. Ainsi, l’ensemble franco-suisse représente un véritable vent de fraîcheur dans le paysage classique. Mus par un enthousiasme insatiable, les musiciens mettent leurs énergies au service d’interprétations remarquables, émouvantes, réfléchies et engagées, en utilisant au maximum les possibilités sonores de leur formation.

Comme en témoigne son Prix de la meilleure interprétation de la création au Concours Nielsen, le dynamisme artistique de l’ensemble se caractérise également par son approche du répertoire contemporain et son désir majeur d’amener cette musique innovante dans les salles de concerts.

L’Ensemble Astera se produit dans divers festivals et saisons musicales en Europe, comme par exemple le Lavaux Classic, le festival de Pâques d’Aix-en-Provence, le Davos Festival ou le festival Murten Classics entre autres… L’ensemble est également présent sur les ondes de France Musique, de la Radio Télévision Suisse ou encore de la radio danoise.

Depuis 2023, l’Ensemble Astera est Artiste résident à la Fondation Singer-Polignac à Paris.

Grâce à sa collaboration avec l’ingénieur du son Michael Seberich, et à la résidence offerte par St Columba’s Drimnin Trust en Ecosse, l’Ensemble Astera a enregistré en été 2024 son premier album qui paraîtra prochainement chez le label suisse Claves.

Photo : Ugo Ponte

Trio Pantoum

 

en résidence depuis 2023

  • Hugo Meder violon
  • Bo-Geun Park violoncelle
  • Kojiro Okada piano

Fondé en 2016 au Conservatoire National Supérieur de Paris, le Trio Pantoum s’est imposé en Europe et au-delà comme l’une des meilleures jeunes formations chambristes actuelles.

Déjà lauréats de nombreuses récompenses majeures à l’international (ARD de Munich, Trio di Trieste, Joseph Haydn à Vienne, Osaka, Melbourne, Lyon, Joseph Joachim à Weimar, FNAPEC à Paris,…) et acclamés dans de grandes salles sur trois continents (France, Italie, Belgique, Suisse, Angleterre, Norvège, Allemagne, Autriche… mais aussi Japon et Australie), Hugo Meder (violon), Bo-Geun Park (violoncelle) et Kojiro Okada (piano) apparaissent dans de nombreux médias français et internationaux : ABC, The Strad, The Violin Channel, Rai 3, Ö1, SBS, Diapason, Bachtrack, Resmusica, France Musique, Archi Magazine, Télérama…

Développant rapidement une complicité exceptionnelle sur scène et en dehors, le trio a collaboré avec des artistes tels que Pierre Fouchenneret, Miguel Da Silva et Paul Zientara, Ann Lepage, Aleksandra Dzenisenia, le Quatuor Nerida…

Ils se sont perfectionnés auprès de Patrick Jüdt, Hatto Beyerle, Johannes Meissl, Xavier Gagnepain, Miguel Da Silva, Corina Belcea, Claire Désert, François Salque, Günter Pichler, Antonio Meneses, des membres du Trio Wanderer et du Quatuor Ébène. Le Trio Pantoum est Ensemble ECMA (European Chamber Music Academy), résident à Proquartet-Centre Européen de Musique de Chambre, à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth (Belgique), et est lauréat de la Fondation d’Entreprise Banque Populaire.

En 2024, le Trio Pantoum enregistre son premier disque, fait ses débuts dans le Triple concerto de Beethoven avec l’Orchestre Français des Jeunes, se produit à la Philharmonie de Paris, au Festival Radio France Occitanie, au Festival de Pâques de Colmar, mais aussi en Belgique, en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Italie et participe au programme « Ambassadeur » de Classeek.

Photos : Gregory Massat


    L’uniatisme chez les Slaves : cultures religieuses, affirmations politiques et constructions territoriales en Europe centrale et orientale (XVIe-XXIe siècles)

    Colloque sous le haut patronage et en hommage à Madame Hélène Carrère d’Encausse

    Avant-propos

    L’histoire des catholiques de rite grec, ou « uniates », reflète les tensions qui se trouvent aux origines de l’actuelle guerre russo-ukrainienne. Ce colloque international a pour objectif de mieux faire comprendre l’histoire d’une minorité méconnue en France, voire en Europe occidentale. Cette perspective paraît d’autant plus pertinente que l’impact de l’uniatisme sur la redéfinition récurrente des frontières à la fois politiques et culturelles, remodelant un immense espace situé à la croisée des anciens empires russe, ottoman et autrichien, pèse de tout son poids sur les reconfigurations géopolitiques en cours, affectant l’Europe orientale. 

    A partir du pontificat de Grégoire XIII (1572-1585), un regain d’intérêt pour les chrétiens orientaux donna lieu à un modèle unioniste post-tridentin acceptant dans l’obédience pontificale différentes Églises orthodoxes locales, sises sous l’autorité de monarchies catholiques en Europe orientale et au nord de la Péninsule balkanique. La constitution de ce réseau uniate posa le problème de la redéfinition des appartenances communautaires à l’intérieur d’un ensemble culturel commun, issu de l’ancienne Slavia orthodoxa.

    Malgré les persécutions systématiques subies au fil des siècles, les uniates marquèrent les identités impériales, communautaires et régionales, affermissant les rapports entre les appartenances confessionnelles et les revendications nationales. La politisation de ces Églises catholiques de rite oriental, avec leur cheminement ecclésiologique, restent une des raisons majeures de leur destin mouvementé ou du moins complexe jusqu’à nos jours. Après la restauration du patriarcat de Moscou en 1943, les Églises gréco-catholiques de l’Europe du Centre-Est durent affronter une offensive transfrontalière destinée à établir un front panorthodoxe voulu par Staline après 1945. Les accents qui marquèrent cette diplomatie ecclésiastique, largement pénétrée par la rhétorique politique déployée par le pouvoir soviétique sur la scène internationale, se retrouvent aujourd’hui chez Vladimir Poutine et le patriarche Cyril aux côtés des références à la politique impériale du XIXe siècle, largement répressive.

     

    Organisateurs

    • Kerstin S. Jobst (Institut d’histoire de l’Europe de l’Est, Université de Vienne),
    • Francine-Dominique Liechtenhan (Centre Roland Mousnier, CNRS, Sorbonne Université),
    • Laurent Tatarenko (Centre de civilisation française et d’études francophones, Université de Varsovie /Institut d’histoire moderne et contemporaine, CNRS).

    Coordination scientifique : Xavier Labat Saint Vincent (IRCOM, Sorbonne Université)

    Avec le concours du Centre Roland Mousnier (UMR 8596, CNRS, Sorbonne Université), de l’Institut de recherche sur les civilisations de l’Occident moderne (IRCOM, Sorbonne Université), du Centre de civilisation française et d’études francophones (CCFEF), Université de Varsovie, de l’Institut d’histoire de l’Europe de l’Est, Université de Vienne, ainsi que des Instituts français de Pologne et d’Ukraine.


    Programme

    Lundi 23 octobre 2023

    9h45 Accueil et inscription des participants

    10h15 Ouverture du colloque par Francine-Dominique Liechtenhan

    10h30 Introduction du colloque par Laurent Tatarenko

    SESSION 1

    Les chrétiens slaves orientaux face à l’éclatement confessionnel (deuxième moitié du XVIe – milieu du XVIIe siècle) 

    10h45 Laurent Tatarenko (Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie) : Les projets unionistes des clergés slaves orientaux des XVIe-XVIIe siècles : une cartographie des appartenances religieuses par-delà les confessions.

    11h15-11h30 Pause

    11h30 Alicja Nowak (Université jagellonne de Cracovie) : The formation of the Ruthenian clergy in the context of the Union polemics at the turn of the 16th and 17th centuries.

    12h Vera Tchentsova (EPHE-PSL) : Gedeon Swiatopołk-Czetwertyński (ci. 1634-1690) : ambitions ecclésiastiques et frontières confessionnelles dans la métropole de Kiev du XVIIe siècle.

    12h30 Discussion

    13h-14h Déjeuner

    SESSION 2

    Réformes disciplinaires et consolidation administrative (milieu du XVIIe siècle – milieu du XVIIIe siècle)

    Présidence : Laurent Tatarenko

    14h Wioletta Zielecka Mikołajczyk, (université Copernic de Torun) : Tradition and change. The functioning of the Uniate episcopal curia in the Kyiv Metropolis during the 18th century.

    14h30 Melchior Jakubowski (Académie polonaise des sciences) : Reconstructing Uniate identity. Spatial and architectural changes in Basilian monasteries in the 18th century

    15h-15h30 Pause

    15h30 Benjamin Landais(Université d’Avignon) : Les projets avortés d’Union avec les orthodoxes dans le Banat habsbourgeois du XVIIIe siècle

    16h Francine-Dominique Liechtenhan (Centre Roland Mousnier, UMR 8596) : Créer une hiérarchie orthodoxe en Pologne : la Congrégation de Pinsk et ses suites.

    16h30 Discussion

    17h Fin de la première journée


    Mardi 24 octobre 2023

    10h Accueil café

    SESSION 3

    Le catholicisme oriental dans les projets des empires (fin du XVIIIe – début du XXe siècle)

    Présidence : Bernard Heyberger

    10h45 Jarred N. Warren (Ludwig Maximilian University of Munich) : Panslavism, Polish Nationalism, and the Uniate Catholic Church, 1846-1856

    11h30 Giuseppe M. Croce (AAV) : La perception romaine des Églises uniates en Roumanie et en Galicie (XIXe-XXe siècles) à travers les écrits de C. Korolevskij, N. Franco, V. Vannutelli.

    12h Agnieszka Pufelska (Nord-Ostinstitut Lüneburg) : Shared loyalties: The Uniate Church and the Polish National Movement.

    12h30 Discussion

    13h-14h Déjeuner

    SESSION 4

    Re-constructions étatiques et polarisation politique (XXe – XXIe siècles)

    Présidence : Laura Pettinaroli

    14h Oleksander Zajcev (Université catholique de Lviv) : Greek Catholic Church and Ukrainian nationalism during the interwar period

    14h30 Anne Hultsch (Institut d’Etudes slaves, Université de Vienne) : Unionism as a Response to Uniatism? On the Influence of Unionism on Russian Emigration in Czechoslovakia (in the 1920s/1930s)

    15h Iryna Dmytrychyn (INALCO) : L’Eglise gréco-catholique au temps du Holodomor

    15h30-15h45 Pause

    15h45 Natalia Shlikhta (National University of Kyiv-Mohyla Academy) : Individual Dimension of ‘Reunification’: How Fr. Datsyshyn (1914-1993) ‘Became an Orthodox’ but ‘Remained a Greek Catholic’

    16h15 Kerstin S. Jobst (Université de Vienne) : The Afterlife of a Greek-Catholic Saint. The Veneration of Jozafat Kuncevych in Vienna in the 20th Century

    16h45 Discussion

    17h15 Conclusion par Marie-Elizabeth Ducreux

    17h30 Clôture du colloque


    Biographies

    Giuseppe M. Croce

    Diplôme de l’École archivistique et paléographique du Vatican, docteur ès lettres de l’Université de Rome « La Sapienza » et docteur en histoire ecclésiastique de l’Université Pontificale Grégorienne, Mgr Giuseppe M. Croce est ancien conservateur aux Archives vaticanes. Il a entre autres enseigné à la Sorbonne (Paris IV). Il s’est spécialisé sur la Rome pontificale au XIXe siècle, le monachisme et les relations du catholicisme avec le monde orthodoxe. Parmi ses nombreuses publications, il faut nommer La Badia greca di Grottaferrata e la rivista « Roma e l’Oriente ». Cattolicesimo e ortodossia fra unionismo ed ecumenismo (1799-1923), Cité du Vatican, Libreria Editrice Vaticana, 1990 et l’édition des manuscrits de Cyrille Korolevskij Kniga Bytija moego (Le livre de ma vie). Mémoires autobiographiques et documents, 1878-1959, Cité du Vatican, Collectanea Archivi Vaticani 45, 2007. Cet ouvrage en cinq volumes a eu un prix de l’Institut. Mgr Croce est Chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur.


    Anne Hultsch

    Anne Hultsch is a university assistant for Russian literary studies at the Institute for Slavic Studies at the University of Vienna; currently university professor for West Slavic literary and cultural studies there. Her research interests include Russian post-revolutionary exile, (avant-garde) book design, experimental poetry and poetics, poetry translations and the cultural history of vodka. Publications include: Ein Russe in der Tschechoslowakei. Leben und Werk des Publizisten Valerij S. Vilinskij (1901-1955) (2011); editor of Ivan A. Gončarov. Neue Beiträge zu Werk und Wirkung (2016); together with Lenka Pokorná Korytarová and Tomáš Kubíček, Česká literatura v německých překladech (1989-2020) – Tschechische Literatur in deutscher Übersetzung (1989-2020) (2022).


    Melchior Jakubowski

    Melchior Jakubowski is a historian and art historian, conducting a research project “Jesuits of the East? Artistic network of the Basilian order in eighteenth-century Poland-Lithuania” at the Institute of History of the Polish Academy of Sciences. His interests include religious and ethnic relations in early modern Eastern Europe, rococo art, historical geography, and landscape history. His PhD (University of Warsaw 2020) was published as Krajobraz religijny i etniczny Suwalszczyzny, Bukowiny i Łatgalii na przełomie XVIII i XIX wieku. Lokalne społeczności a struktury państwowe i wyznaniowe, Kraków 2022. His recent papers are: The spatial dimension of religious practice in the multi-confessional environment of Eastern Europe at the turn of the eighteenth century, “Journal of Historical Geography”, 81, 2023, 32–42; How Many Dissenters Can a Roman Catholic Priest Serve? Examples from Bukovina, Suwałki Region, and Latgale at the Turn of the 18th Century, in: Searching for Compromise? Interreligious Dialogue, Agreements, and Toleration in 16th–18th Century Eastern Europe, ed. K. Bem, M. Ptaszyński, Leiden – Boston 2023, 138–166; When Description means Control. The example of the Russian General Land Survey in eastern Latvia in 1784–1785, “Landscape History”, 43, 2022, 2, 23–43; The Introduction of the Potato in Eastern Europe: State or Peasant Initiative?, “Eighteenth Century Studies”, 54, 2021, 3, 651–665. For more see https://ihpan.edu.pl/en/employess/421-melchior-jakubowski/


    Kerstin Susanne Jobst

    Kerstin S. Jobst is Professor of Eastern European Studies at the University of Vienna since 2012. Her main research interests are History of East Central and Eastern Europe, the Black Sea region, the Caucasus region, and the Habsburg Monarchy; the history of religion and hagiography; cultures of memory and the politics of history; the comparative study of empire and colonialism; the history of tourism in Eastern Europe; Histories of Disaster/Catastrophe Studies. She is currently directing two international projects: « The Great War and the Anthropocene: Empire and Environment in Eastern Europe (2021-2024). « Conflict Landscapes of the First World War/ Military Landscapes of the Great War. » https://konfliktlandschaften-galizien.univie.ac.at/ with Kerstin von Lingen and Oksana Nagornaja and « Handbook on the History and Culture of the Black Sea Region » (togeher with Ninja Bumann, Stefan Rhodewald and Stefan Troebst). Among her last publications are « Geschichte der Krim », Berlin/Boston 2022 (in English and Ukrainian in 2024); « Geschichte der Ukraine », Ditzingen 2022, 3rd edition and also as a publication of the German Bundeszentrale für politische Bildung (Federal Agency for Civic Education), with Dietlind Hüchtker: Heilig. Transkulturelle Verehrungskulte vom Mittelalter bis in die Gegenwart, Berlin 2017.


    Benjamin Landais

    Benjamin Landais est maître de conférences à l’Université d’Avignon, membre du CNE (Centre Norbert Elias, UMR 8562). Il est spécialiste de la moitié orientale de la monarchie des Habsbourg, des questions portant sur l’ethnicité à l’époque moderne et d’histoire rurale. Il a édité la correspondance de François Perlas, président du Banat au milieu du XVIIIe siècle (Istros 2020). Ses deux derniers ouvrages paraîtront en 2023 – Nations, privilèges et ethnicité : le Banat habsbourgeois, un laboratoire politique aux confins de l’Europe éclairée (Association Presses Universitaires de Strasbourg) – et en 2024 – collectif avec Annie Antoine, Cartographier le parcellaire rural dans l’Europe d’Ancien Régime (Presses Universitaires de Rennes).


    Francine-Dominique Liechtenhan

    Directrice de recherche au CNRS (Centre Roland Mousnier), elle est l’auteure de La Russie entre en Europe ; Elisabeth Ire et la guerre de Succession d’Autriche, CNRS Editions, 1997 (prix Eugène Colas de l’Académie française, ouvrage traduit en russe, Moscou, 2000) Elisabeth de Russie (1709-1762), l’autre impératrice, Fayard, 2007 (prix Auguste Gérard de l’Académie des Sciences morales et politiques, ouvrage traduit en russe, Moscou, 2012), Pierre le Grand, le premier empereur de toutes les Russies (Tallandier, 2015, traduit en russe, Moscou, 2022) et de Catherine la Grande, le courage triomphant (Perrin, 2022). Elle a été élue membre de l’Academia Europaea.


    Alicja Zofia Nowak

    Habilitated doctor (Humanities), Professor JU, Head of the Department of Polish-Ukrainian Studies Faculty of International and Political Science of Jagiellonian University in Kraków. 

    Research interests: cultural phenomena that are part of the so-called church renewal of Eastern Churches in Polish-Lithuanian Commonwealth, history od Kyivan metropolitanate. 

    articles, co-editor of „Latopisy Akademii Supraskiej” (2018, 2020, 2021, 2022) and monographs: Rola monasterów w kształtowaniu kultury ukraińskiej w wiekach XI–XX (2014), three volumes of series Studia o kulturze cerkiewnej w dawnej Rzeczypospolitej (2016, 2019, 2022), author of monographs Człowiek wobec wieczności. Ukraińskie i białoruskie prawosławne piśmiennictwo żałobne w XVII w., Kraków 2008; Priesthood in the Teachings for the Clergy. On the History of Religious Reform in the Kievan Metropolitanate throughout the 16th and 17th Centuries, Krakow 2017. More publications: https://ukrainoznawstwo.uj.edu.pl/badania/publikacje/alicja-z-nowak


    Natalia Shlikhta

    Natalia Shlikhta is Professor of History at the National University of Kyiv-Mohyla Academy. Her major research interests are ecclesiastical history of the twentieth century (particularly, of the Ukrainian Greek Catholic Church and the Russian Orthodox Church) and everyday Soviet history. She is participant of numerous international projects in the field of her interest. Her major publications include and a monograph in Ukrainian Tserkva tykh, khto vyzhyv. Radianska Ukraina, seredyna 1940-kh – pochatok 1970-kh rr. [The Church of those who survived. Soviet Ukraine, mid-1940s – early 1970s] (Kharkiv: Akta, 2011) and a textbook in Ukrainian Istoriia radianskoho suspilstva: Kurs lektsii [History of Soviet society: Lectures] (Kharkiv: Akta, 2015), as well as numerous peer-reviewed articles in Ukrainian, Russian, English, and German magazines.


    Vera Tchentsova

    Vera Tchentsova est maîtresse de conférences à l’École pratique des hautes études et membre de l’UMR 8167 Orient et Méditerranée – Monde Byzantin. Elle s’intéresse tout particulièrement aux affaires ecclésiastiques gréco-russes et au rôle diplomatique joué par les représentants du clergé grec dans la politique internationale en Europe de l’Est et du Sud-Est. Actuellement, elle collabore à plusieurs projets visant à l’étude de documents manuscrits concernant l’Église orthodoxe aux XVIe-XVIIIe siècles et abordant plusieurs problèmes clés de l’histoire de l’Église moderne.


    Laurent Tatarenko

    Laurent Tatarenko, ancien membre de l’École française de Rome, est chargé de recherche au CNRS, rattaché à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (UMR 8066). Depuis 2022, il exerce les fonctions de Direction de Centre de civilisation française et d’études francophones à l’Université de Varsovie. Ses recherches s’intéressent aux régulations sociales et aux savoirs institutionnels des communautés chrétiennes orientales dans les États catholiques de l’Europe moderne. Il a publié entre autres Une réforme orientale à l’âge baroque : les Ruthènes de la grande-principauté de Lituanie et Rome au temps de l’Union de Brest (milieu du XVIe – milieu du XVIIe siècle), Rome, EFR, 2021 et codirigé avec David Do Paço et Mathilde Monge (dir.), Des religions dans la ville : les stratégies de coexistence dans l’Europe des XVIe-XVIIIe siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010 ainsi qu’avec Marie-Hélène Blanchet et Frédéric Gabriel (dir.), Autocéphalies : l’exercice de l’indépendance dans les Églises slaves orientales (IXeXXIe siècle), Rome, EFR, 2021.


    Agrégé d’histoire, licencié d’arabe. Doctorat en histoire (1993). Habilitation à diriger les recherches (2002). Directeur d‘études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Directeur d’études cumulant à l’Ecole pratique des hautes études (EPHE), section sciences religieuses. Ses thèmes de recherche se concentrent sur les Christianismes orientaux (XVIe –XXIe s.), les Relations christianisme /islam, la Syrie / Liban / Palestine à l’époque ottomane, les Missions chrétiennes en pays d’islam et
    l’Erudition orientaliste, domaine arabe, XVIIe – XVIIIe s.


    Agnieszka Pufelska

    Agnieszka Pufelska (Dr. habil.) a étudié l’allemand, les études culturelles et l’histoire à Plock, Francfort (Oder) et Tel-Aviv. Elle a obtenu son doctorat en 2005 avec une thèse sur l’histoire de l’antisémitisme polonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Au début de l’année 2015, elle a poursuivi ses études avec une thèse sur l’histoire des relations culturelles entre la Pologne et la Prusse au siècle des Lumières. Depuis 2016, elle est assistante de recherche à l’Université de Hambourg à Lunebourg pour la culture et l’histoire des Allemands en Europe du Nord-Est.


    Laura Pettinaroli

    Les recherches de Laura Pettinaroli portent sur les articulations entre le fait religieux et les questions internationales. Après une thèse sur la construction, par le Saint-Siège, de stratégies politiques et religieuses pour répondre aux évolutions du monde russe entre 1905 et 1939, ses recherches se sont élargies à la diplomatie vaticane dans l’entre-deux-guerres, la gestion par la Curie romaine des questions internationales, les relations entre catholicisme et orthodoxie et les rapports entre communisme et religion. Son habilitation à diriger des recherches comprenait ainsi un mémoire inédit intitulé « Sans Dieu ! Une histoire transnationale de la libre pensée prolétarienne entre Europe et URSS (années 1920-1930) ». Ses recherches actuelles se concentrent sur le pontificat de Pie XII (1939-1958) et s’organisent autour de deux axes principaux: le gouvernement de l’Église catholique (notamment l’institution des audiences pontificales) et les confrontations idéologiques des débuts de la Guerre froide.


    Marie-Élizabeth Ducreux

    Marie-Élizabeth Ducreux est directrice de recherche émérite au CNRS, membre du Centre de recherches historiques (EHESS). Ses recherches portent sur l’histoire de l’Europe centrale et, plus particulièrement, sur les territoires de la monarchie des Habsbourg à l’époque moderne. Dans ses travaux elle s’est intéressée aux rapports entre les cultures religieuses et les catégories politiques, en étudiant les pratiques dévotionnelles, les cultes des saints ou la place des ecclésiastiques dans les hiérarchies sociales. Au cours de sa carrière scientifique, elle a été co-fondatrice et directrice du Centre français de recherche en sciences sociales de Prague (CEFRES), chercheuse au Centre Marc Bloch de Berlin et experte scientifique pour les différentes institutions académiques en France et dans les pays de l’Europe centrale.


    Iryna Dmytrychyn

    Historienne et traductrice, Iryna Dmytrychyn est maître de conférences et responsable des Études ukrainiennes à l’Institut national des langues et civilisations orientales. Elle vit en France depuis 1993.


    Wioletta Zielecka Mikołajczyk

    Wioletta Zielecka Mikołajczyk – post-doctoral degree, is an historian associated with the Nicolaus Copernicus University in Toruń since the beginning of her academic career. Her research interests focus on the history of the Uniate Church in the Polish-Lithuanian Commonwealth in the 16th-18th centuries. Author of books: Prawosławni i unici w Rzeczypospolitej XVI-XVIII wieku wobec życia i śmierci w świetle testamentów and Gdzie Wschód spotkał się z Zachodem. Dzieje i organizacja unickiej diecezji przemysko-samborskiej w latach 1596–1772”.


    Oleksandr Zaitsev

    Oleksandr Zaitsev is a professor at the Department of History, Ukrainian Catholic University in Lviv. His studies deal mainly with the political history of interwar Western Ukraine and the intellectual history of Ukrainian integral nationalism. He is an author of several books, co-author and editor of the monograph Nationalism and Religion: The Greek Catholic Church and Ukrainian Nationalist Movement in Galicia, 1920s – 1930s (2011). In 2014, he received the Annual Award for the Best Monograph in Ukrainian Studies from the Canadian Institute of Ukrainian Studies, University of Alberta. Professor Zaitsev’s latest book is Ukrainians in the Sejm and Senate of Poland, 1922-1939 (2022).


    Jared Warren

    Since 2022 Jared Warren has held a postdoctoral position (Wissenschaftlicher Mitarbeiter) at the Department for East and Southeast European History at the Ludwig Maximilian University of Munich. After defending his PhD in 2021 in history from New York University, he was a Max Weber Fellow at the European University Institute in Florence. His current research concentrates on the relationship between nineteenth-century Polish religious, intellectual, and political history with increasing interests in the history of botany in East Central Europe. With Eliza Kącka and Christian Zehnder, he co-edited the cluster of articles, "An Archeology of Modernity: Cyprian Norwid Revisited; (Zeitschrift für slavische Philologie, vol. 78, no. 2 [2022]), and his article "In the Shadows of the Commonwealth : Catholicism, Religious Tolerance, and Nineteenth-Century Polish Independence & quot; is forthcoming in East European Politics and Societies and Cultures. Along with Tomasz Hen-Konarski (the Polish Academy of Sciences), he is the co-organizer of the online lecture series, the Assemani Seminar for Eastern Catholic History.

    Résumés de communication

    Non

    La mélodie française de Lalo à Poulenc, un siècle d’or ?

    Avant-propos

    Les deux cents ans de la naissance d’Édouard Lalo et les soixante ans de la mort de Francis Poulenc seront l’occasion de réunir, les 25 et 26 septembre 2023, à la Fondation Singer-Polignac, musicologues et littéraires autour de la question de la mélodie francophone, sujet jamais traité dans un grand colloque interdisciplinaire à Paris et pourtant essentiel à l’étude des interactions musico-poétiques dans leur contexte social et historique. 

    La mélodie, cette forme courte qui magnifie les sonorités propres de la langue et en restitue une perception autre, celle de la musique qui s’y superpose, connaît son apogée à partir de la seconde moitié du XIXe siècle et culmine au moment où la musique se cherche une esthétique « éminemment française » pour reprendre le mot d’Alfred Bruneau. Forme majeure de la musique en société, unissant amateurs et professionnels dans les salons comme dans les réunions familiales, la mélodie s’impose comme un phénomène aux enjeux multiples, esthétiques, sociaux, poétiques et musicologiques. 

    Le colloque portera d’une part sur la question du choix des poèmes et des conditions dans lesquelles ils sont considérés comme aptes à être mis en musique, et d’autre part sur les critères esthétiques appelant la mise en musique ainsi que sur le rôle majeur des interprètes dans la réception des mélodies. Certaines écoles poétiques ont-elles été privilégiées ? Comment s’effectue le choix des musiciens ? Y-t-il des poèmes « prédisposés » à la mise en musique ? Comment réagissent les poètes ? 

    Comité d’organisation

    • Sylvie Douche (Sorbonne Université, IReMus)
    • Cécile Leblanc (Sorbonne-Nouvelle, CRP 19)
    • Lucia Pasini (CRP19, Université de Turin)

    Comité scientifique

    • François Le Roux
    • Sylvie Douche (Sorbonne Université, IReMus)
    • Myriam Chimènes (CNRS, IReMus)
    • Andrea Malvano (Université de Turin)
    • Lucia Pasini (Sorbonne-Nouvelle)
    • Henri Scepi (Sorbonne-Nouvelle)
    • Cécile Leblanc (Sorbonne-Nouvelle)

    Programme

    Lundi 25 septembre

    9h30 Accueil et inscription des participants

    9h45 Introduction du colloque

    Session 1 : À la recherche de formes

    Présidence : Henri Scepi

    10h Lucia Pasini (Université Sorbonne-Nouvelle), Quels poèmes pour quelle musique ? Un panorama de la mélodie française à la Belle Époque.

    10h30 Hugo Rodriguez (Université libre de Bruxelles), Ce qu’un poème fait à ses mises en musique. Le cas de « L’Invitation au voyage » de Baudelaire entre mélodie, romance et chanson.

    11h – 11h15 Pause

    Présidence : Andrea Malvano

    11h15 Philippe Blay (BnF, Paris), Création d’un parcours poétique et musical : Reynaldo Hahn et l’art du cycle.

    11h45 Maria Irene Fantini (Université de Fribourg), La mise en musique du rondel entre 1890 et 1930. Formes et imaginaire médiéval. 

    12h15 Irène Mejia-Buttin (CNSMDP), « Car j’ai de grands départs inassouvis en moi » : étude stylistique des derniers cycles de mélodies de Fauré.

    12h45 Discussion

    13h – 14h déjeuner

    Session 2 : Propositions du premier XXe siècle

    Présidence : Pascal Lécroart

    14h Clotilde Verwaerde (Université Paris 8), « Rimes neuves et vieilles » : le Poème pastoral de Massenet.

    14h30 Jean-Nicolas Illouz (Université Paris 8), Mallarmé, Ravel, « Sainte » : musicienne(s) du silence.

    15h Deborah Livet (Université de Caen), Les « Chants du silence » de Paul Arma, mélodies de la liberté.

    15h30 – 15h45 Pause

    Présidence : Sylvie Douche

    15h45 Andrea Malvano (Université de Turin), Exotisme et érotisme dans la mélodie française : le cas des Chansons Madécasses de Ravel.

    16h15 Étienne Kippelen (Université d’Aix-Marseille), Les « années Six » et la mélodie française chez Milhaud.

    16h45 Discussion

    17h15 Fin de la première journée


    Mardi 26 septembre

    9h45 Accueil et inscription des participants

    Session 3 : Des interprètes pour la mélodie

    Présidence : Myriam Chimènes

    10h Emily Kilpatrick (RMA, Londres), Maurice Bagès and the reinvention of the Mélodie.

    10h30 Pascal Lécroart (Université de Franche-Comté), Claire Croiza face au défi de verbaliser l’art de l’interprète : autour d’un projet d’ouvrage inédit.

    11h Christopher Moore (Université d’Ottawa), Hommage à Poulenc : Alice Esty et la mélodie française aux États-Unis.

    11h30 – 11h45 Pause

    Session 4 : Réception et réactions

    Présidence : Lucia Pasini

    11h45 Yannick Simon (Université de Toulouse-Jean Jaurès), Mélodie et concert symphonique.

    12h15 Annarita Colturato (Université de Turin), Réception et diffusion de la mélodie en Italie : le cas de la bibliothèque de Ugo et Olga Levi à Venise.

    12h45 Discussion

    13h – 14h déjeuner

    Présidence : Cécile Leblanc

    14h Vincent Vivès (Université de Valenciennes), « Entoure ce citron de blanc d’œuf informe » : la relation critique. Notes autour d’Apollinaire, Éluard, Poulenc.

    14h30 Jean-Pierre Bobillot (Université de Grenoble), Effets de vers, effets rythmiques.

    15h Discussion

    15h15-15h30 Pause

    15h30 Entretien avec François Le Roux (baryton) : la mélodie française, transmission et création

    16h30 Conclusions

    17h Clôture du colloque

    Biographies

    Philippe Blay

    Musicologue, conservateur en chef à la Bibliothèque nationale de France, Philippe Blay consacre ses recherches au théâtre lyrique en France sous la Troisième République et au compositeur Reynaldo Hahn, auquel il a consacré une monographie (Fayard, 2021) et dont il a édité le Journal (Gallimard, 1922).


    Jean-Pierre Bobillot 

    « Poète bruyant » : Prose des Rats, Atelier de l’agneau, 2019, Dernières répliques avant la sieste, Tinbad, 2021, etc. ; ex-professeur émérite à l’Université ex-Stendhal (UGA), médiopoéticien : Trois essais sur la poésie littérale, Al Dante / Leo Scheer, 2003, Quand éCRIre, c’est CRIer, At. de l’agneau, 2019, etc.


    Myriam Chimènes

    Musicologue, directrice de recherche émérite au CNRS (IReMus, Paris), Myriam Chimènes s’est spécialisée en histoire sociale de la musique après avoir consacré un mémoire de maîtrise à Pierre Bernac et une thèse de doctorat à Claude Debussy. Centrées sur l’histoire de la musique en France entre 1870 et 1970, ses recherches gravitent essentiellement autour de deux thèmes majeurs : le fonctionnement de la vie musicale (politiques publiques, mécénat, musique et société, musique et politique) et l’œuvre de Claude Debussy. 

    Principales publications :

    – (ed.) Claude Debussy, Jeux, Édition critique des œuvres complètes de Claude Debussy, Paris, Costallat-Durand, 1988 (en collaboration avec Pierre Boulez).

    – (ed.) Francis Poulenc, Correspondance 1910-1963, Paris, Fayard, 1994.

    – (dir.) Francis Poulenc, Music, Art and Literature, Aldershot, Ashgate, 1999 (en collaboration avec Sidney Buckland)

    – (dir.) La Vie musicale sous Vichy, Bruxelles-Paris, Complexe/IHTP-CNRS, 2001.

    Mécènes et musiciens : du salon au concert à Paris sous la Troisième République, Paris, Fayard, 2004.

    – (ed. et dir.) Marguerite de Saint-Marceaux, Journal 1894-1927, Paris, Fayard, 2007.

    – (dir.) La Grande Guerre des musiciens (1914-1918), Lyon, Symétrie, 2009 (en collaboration avec Stéphane Audoin-Rouzeau, Esteban Buch et Georgie Durosoir) .

    – (ed. et dir.) Henry Barraud, Un compositeur aux commandes de la Radio : essai autobiographique, Paris, Fayard/BnF, 2010 (en collaboration avec Karine Le Bail). 

    – (dir) La Musique à Paris sous l’Occupation, Paris, Fayard/Cité de la musique, 2013 (en collaboration avec Yannick Simon).

    – (dir.) Regards sur Debussy, Paris, Fayard, 2013 (en collaboration avec Alexandra Laederich)


    Annarita Colturato

    Annarita Colturato enseigne la Bibliographie musicale à l’Université de Turin. Auteur de monographies et d’essais consacrés notamment à la musique italienne des XVIIIe et XIXe siècles, elle a collaboré à d’importants encyclopédies et dictionnaires (MGG, DEUMM, DBI) et a édité les catalogues de collections musicales d’importance internationale. Membre de comités scientifiques de centres de recherche, de revues spécialisées, de conférences et d’expositions, elle dirige la nouvelle collection éditoriale Libraria musicale de la Fondazione Ugo e Olga Levi à Venise, fondation au sein de laquelle elle coordonne, avec Maria Guercio, un projet de recherche sur les fonds d’archives et les collections musicales.


    Sylvie Douche

    Sylvie Douche, pianiste, agrégée, docteur et maître de conférences habilitée en musicologie à l’Université de Paris-Sorbonne, s’intéresse aux liens unissant musique et texte littéraire et publie essentiellement sur la musique française des XIXe -XXe siècles, notamment sur la mélodie française. Elle co-coordonne actuellement un projet sur la romance française (au sein de l’UMR 8223). Outre de nombreux articles, elle a publié le dossier de presse des Barbares de Saint-Saëns (Galland, 2005) et de la correspondance autour de Bruneau, Charpentier ou Massenet et Humperdinck (OMF, 2003- 2004, en collaboration avec J.-C. Branger). En co-direction sont parus des ouvrages sur Koechlin (Vrin, 2010) et « Pelléas et Mélisande » de Debussy (Symétrie, 2012, prix des Muses). Vice-présidente de l’association Maurice Emmanuel, elle a dirigé un ouvrage qui lui est consacré (Bärenreiter, 2007), édité (PUPS, 2012) son Amphitryon (musique de scène d’après Plaute) qu’elle a fait jouer dans divers théâtres et co-dirigé celui sur son rôle pédagogique (Delatour, 2019). Parmi ses publications récentes, Le Mélodrame français Belle Époque (Le Puits de Roule, 2016), Roland Barthes et la musique (PUR, 2018, avec C. Coste) et Musiques de scène sous la IIème République (Microsillon, 2018). Ses recherches concernent également le répertoire pianistique des XIXe -XXe siècles et les études interprétatives.


    Maria Irene Fantini

    Maria Irene Fantini a suivi une formation en chant lyrique à la Haute Ecole de Musique de Lausanne et obtient son master of Arts dans la classe de Frédéric Gindraux. Elle poursuit son parcours académique avec une thèse de doctorat au sein du département de Musicologie de l’Université de Fribourg sous la co-direction de Federico Lazzaro et Alain Corbellari. Son sujet de recherche traite de la réception de la littérature française ancienne (du Moyen Âge au XVI e siècle) dans le genre de la mélodie entre 1850 et 1950.


    Jean-Nicolas Illouz

    Jean-Nicolas Illouz est professeur de littérature du XIXe siècle à l’université Paris VIII. Ses travaux portent sur Nerval, qu’il édite et commente, sur la crise du lyrisme romantique dans la modernité poétique, sur la prose des poètes, sur le Symbolisme, sur Mallarmé, ainsi que sur les rapports entre la poésie et les arts. Aux Presses universitaires de Rennes, il va faire paraître un livre intitulé Mallarmé entre les arts (2023). Aux éditions Classiques Garnier, il dirige les Œuvres complètes de Nerval, ainsi que la Revue Nerval avec Henri Scepi.


    Etienne Kippelen

    Maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille, Etienne Kippelen enseigne également la culture musicale et la composition au Conservatoire d’Aix-en-Provence. Il est titulaire de trois prix (analyse, esthétique et harmonie) au CNSMD de Paris et d’un master de composition au CNSMD de Lyon. Son doctorat, soutenu sous la direction de François Decarsin, a été couronné du Prix de thèse 2013 de l’Université d’Aix-Marseille. Auteur d’ouvrages sur la mélodie, l’humour musical et les interférences entre chanson et musique contemporaine, il dirige depuis 2016 la revue Euterpe, consacrée à l’étude de la musique française de 1870 à nos jours. Ses recherches croisent des approches esthétiques et analytiques des créations savantes et de la chanson de nos cent dernières années.


    Emily Kilpatrick 

    Emily Kilpatrick est Associate Professor à la Royal Academy of Music (Londres). Avec Roy Howat elle a assuré chez Peters Edition Gabriel Fauré : Complete Songs, une première édition critique complète. Son livre French Art Song : History of a New Music (1870–1914) est paru en 2022.


    François Le Roux

    François Le Roux est aujourd’hui l’un des artistes lyriques français les plus reconnus. Après l’Opéra-Studio de Paris, il entre dans la troupe de l’Opéra de Lyon, en 1980, et se produit parallèlement sur d’autres scènes, françaises ou étrangères. Du XVIIe au XXe siècle, sa carrière l’a conduit à aborder des compositeurs et des styles radicalement différents.
    Dès 1985 (à l’Opéra de Lyon), François Le Roux s’impose dans le rôle de Pelléas, qu’il chantera plus de cent fois aux quatre coins du monde, et enregistrera sous la baguette de Claudio Abbado, avant de le quitter, en 1998, pour aborder Golaud à l’Opéra-Comique, où il fête le centenaire de la création de l’ouvrage, en 2002.
    Surnommé « Mister mélodie » aux USA, François Le Roux est également un éminent récitaliste, interprète du lied et de la mélodie française, qu’il sert avec assiduité (tant au concert qu’au disque) et qu’il enseigne dans le monde entier.
    Professeur, depuis octobre 2015, à l’École Normale de Musique Alfred Cortot de Paris, il est le fondateur (en 1997) et Directeur Artistique de l’Académie Francis Poulenc de Tours d’interprétation de la mélodie française, et créateur du fichier disponible sur internet de plus de 30.000 titres du genre (https://www.melodiefrancaise.com/repertoire-de-partitions-du-centre/). Son premier livre (écrit avec Romain Raynaldy) Le Chant intime, De l’interprétation de la mélodie française, publié chez Fayard, a obtenu le prix René Dumesnil 2004 de l’Académie des Beaux-Arts. La version corrigée et augmentée en langue anglaise est parue sous le même titre en juin 2021 chez Oxford University Press. Son deuxième livre, L’opéra français-une question de style (avec Romain Raynaldy également), est paru en avril 2019 chez Hermann.
    Il a été nommé chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres.


    Cécile Leblanc

    Maîtresse de conférences HDR à la Sorbonne-Nouvelle. Spécialiste du wagnérisme littéraire et musical (Wagnérisme et création, Champion, 2005), de l’esthétique et de la réception musicales dans l’œuvre de Proust mais aussi dans les romans de l’artiste au XX e siècle. Auteur de Proust écrivain de la musique, l’allégresse du compositeur, (Brepols, 2017) et de Musiques de Proust avec Nathalie Mauriac Dyer et Françoise Leriche (Hermann, 2020).


    Pascal Lécroart

    Pascal Lécroart est professeur de Littérature française à l’Université de Franche-Comté et directeur du laboratoire ELLIADD. Spécialiste de Paul Claudel et de son rapport à la musique, il a étendu sa réflexion aux relations entre littérature, théâtre et musique au XX e siècle, consacrant différents articles et ouvrages à ce sujet.


    Déborah Livet

    Déborah Livet est docteure en histoire de la musique et musicologie de l’Université

    Paris Sorbonne. Elle est chargée d’enseignement à l’université de Rouen Normandie. Ses travaux de recherche portent principalement sur la musique européenne depuis 1870, le personnage de Salomé en musique, les compositrices au XXe siècle, les musiciens résistants pendant la Seconde Guerre mondiale et le compositeur Paul Arma. En 2020, elle rejoint le projet SpectaTum du RIN CorNum, pour reconstituer dans Dezède l’activité musicale de l’Orchestre Régional de Normandie depuis sa création en 1982 à aujourd’hui, soit quarante ans d’activité. Elle est chercheuse associée au laboratoire HisTeMé (EA 7455) de l’université de Caen Normandie.


    Andrea Malvano

    Andrea Malvano est professeur au Département d’Études Humanistiques de l’Université de Turin, où il enseigne Histoire de la musique, Dramaturgie musicale et Didactique de l’histoire de la musique. Il est président du Cours en Cinéma, Arts scéniques, Musique et Media. Il a publié livres et articles pour revues et éditeurs internationaux sur la musique française du début du XX siècle, sur la technique de la citation musicale et sur la didactique de l’écoute («Cahiers Debussy», «Revue Musicale OICRM», «De Musica Disserenda», Routledge, Brepols, «Studi Verdiani», «Music Education Research»). Il a coordonné des projets de recherche avec le financement du Ministère de l’Instruction italien sur l’archive historique de l’Orchestre de la Radio Italienne (RAI). Récemment sa monographie sur l’écoute de Debussy a été traduite et publiée en France (Debussy, un nouvel art de l’écoute: la réception comme instrument d’analyse, Paris, Van Dieren, 2022). Il est directeur artistique de l’association musicale De Sono.


    Irène Mejia

    Reçue au concours de l’agrégation de musicologie, Irène est diplômée d’un master mention très bien à l’École des Hautes Études de Sciences sociales, co-porté avec École Normale Supérieure, ainsi que du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans les classes d’Esthétique et d’Analyse. Après une formation complète au sein de la maîtrise de Radio France et du Conservatoire à rayonnement régional de Boulogne – Billancourt en piano, Irène remporte le troisième prix du Concours Général en éducation musicale et entame une licence de musicologie à la Sorbonne Paris IV. Elle travaille aujourd’hui avec différents ensembles comme le Concert Spirituel, l’ensemble 2e2m et l’orchestre Consuelo, et collabore avec de grandes institutions comme la Philharmonie de Paris et du Luxembourg, le Théâtre Impérial de Compiègne, l’Opéra Royal de Versailles, l’Opéra de Nancy, l’Opéra-Comique, les labels Aparte, Alpha classics et B.Records…). Ses recherches actuelles portent sur les derniers cycles de mélodies de Gabriel Fauré.


    Christopher Moore

    Christopher Moore est professeur agrégé de musicologie et directeur de l’École de Musique de l’Université d’Ottawa. Ses recherches portent principalement sur la musique française du XXe siècle, un répertoire qu’il examine en rapport avec les thèmes de la critique musicale, du style musical, des études de genre et de la politique. Il a codirigé deux collectifs parus récemment : Music Criticism in France 1918-1939: Authority, Advocacy, Legacy (codirigé avec Barbara Kelly, Boydell Press, 2018) et Music Camp (codirigé avec Philip Purvis, Wesleyan University Press, 2018).


    Lucia Pasini

    Lucia Pasini est doctorante en Littérature Française à l’Université Sorbonne Nouvelle et en Musicologie à l’Université de Turin. Elle soutiendra le 29 juin prochain une thèse intitulée « À l’écoute de la poésie. La réception musicale des formes métriques contemporaines, 1871-1914 », préparée sous la direction de Cécile Leblanc et d’Andrea Malvano. Ses domaines de recherche incluent l’histoire de la musique et de la littérature françaises, les relations entre musique et texte et les humanités numériques.


    Hugo Rodriguez

    Hugo Rodriguez est actuellement collaborateur scientifique au Musée des Instruments de Musique (MIM) à Bruxelles. Il est docteur en musicologie de l’Université libre de Bruxelles, auteur d’une thèse sur la question du sens en musique envisagée au croisement de la philosophie, de l’histoire des idées et des sciences cognitives. Il mène d’autres recherches sur le comique en musique, les rapports texte-musique et sur la vie musicale belge. Il a ainsi été co-responsable de plusieurs projets scientifiques et culturels (expositions, colloque, conférences, concerts, publications) dans le cadre du centenaire de la naissance du jazzman belge Toots Thielemans.


    Henri Scepi

    Professeur à l’Université Sorbonne nouvelle, Henri Scepi est spécialiste de Laforgue et de la poésie de la seconde moitié du 19e siècle. Il s’intéresse également aux formes romanesques et a publié plusieurs essais sur Flaubert, Zola ou Hugo romancier. En 2018, il a édité Les Misérables dans la Bibliothèque de la Pléiade. Il a participé à l’édition des Voyages extraordinaires de Verne dans la même collection (dir. Jean-Luc Steinmetz, 4 volumes, 2012-2017). Il a récemment publié Charles Baudelaire. La Passion des images (Quarto, Gallimard, 2021).


    Yannick Simon

    Professeur à l’Université Toulouse-Jean Jaurès, Yannick Simon travaille sur la vie musicale en France sous la III e République et sous l’Occupation. Il est l’auteur de La Sacem et les droits des auteurs et compositeurs juifs sous l’Occupation (La Documentation française, 2000) et de Composer sous Vichy (Symétrie, 2009). Il a dirigé, avec Myriam Chimènes, la publication de La musique à Paris sous l’Occupation (Fayard, 2013). Il a aussi codirigé avec Joann Élart Nouvelles perspectives sur les spectacles en province XVIIIe -XXe siècle (Presses universitaires de Rouen et Le Havre, 2018). Il est l’un des trois fondateurs et administrateurs du site Dezède.


    Clotilde Verwaerde

    Clotilde Verwaerde est Maître de conférences au Département de musique de l’Université Paris 8 et membre du laboratoire Musidanse. Ses recherches se concentrent sur la théorie harmonique et la pratique de l’accompagnement (au clavier) dans les répertoires de musique de chambre vocale et instrumentale entre 1700 et 1850 ainsi que sur la romance française autour de 1800. Elle étudie particulièrement l’interprétation historiquement informée des romances et la place de ces dernières dans la littérature entre 1780 et 1830.


    Vincent Vivès

    Vincent Vivès enseigne à l’Université Polytechnique Hauts-de-France. Ses travaux portent sur les relations que poésie et musique entretiennent. Parmi ses travaux : Histoire et poétique de la mélodie française (2000), La Beauté et sa part maudite. Essai sur la poétique postromantique (2005), Vox Humana (2006), La règle du jeu, essai sur Paul Verlaine, précédé de Verlaine et son mètre, étude de J.-Ch. Cavallin (2007), Poèmes antiques de Leconte de Lisle (2011), La musique, anthologie littéraire et philosophique (2011). Il va faire paraître en 2023 Les Consolations des misères de ma vie dans les Oeuvres complètes de J.J. Rousseau, ainsi qu’un essai, Rimbaud, éthique du temps de l’immaturité.

    Non

    Thomas Eakins (1844-1916)The Concert singer (1890-92), huile sur toile, 190,95cm x 137,89cm, Philadelphia Museum of Art

    Pascal : L’esprit de discernement, l’amour de la vérité

    Colloque international organisé sous le haut patronage de l’Académie française à l’occasion du quatrième centenaire de la naissance de Blaise Pascal par la Fondation Singer-Polignac, le Centre d’études cartésiennes et le Centro di Studi su Descartes e il Seicento – Ettore Lojacono

    Comité d’honneur

    • Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire perpétuel de l’Académie française
    • Xavier Darcos, de l’Académie française, Chancelier de l’Institut
    • Michel Zink, de l’Académie française, Secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
    • Michael Edwards, de l’Académie française
    • Jean-Luc Marion, de l’Académie française
    • François Sureau, de l’Académie française
    • Jean-Robert Armogathe, de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
    • Nathalie Drach-Temam, Présidente de Sorbonne Université
    • Fabio Pollice, Président de l’Università del Salento
    • Giulia Belgioioso, Directrice émérite du Centro di Studi su Descartes et il Seicento — Ettore Lojacono

    Programme

    Lundi 19 juin 2023 

    13h30 Accueil et inscription des participants

    14h Accueil par Michel Zink, de l’Académie française, Secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres

    14h15 Introduction du colloque par Vincent Carraud 

    14h30 “Leur cuisine était en désordre et leur marmite renversée” : la difficile sortie de la France de la guerre espagnole (1653-1662) par Olivier Chaline 

    SESSION 1 : 1647-1656

    Président de séance : Michel Zink

    15h10 Le contexte exégétique de la querelle sur le vide : Mersenne par Claudio Buccolini 

    15h50 De l’esprit géométrique : échec et relance d’un art de persuader par Gilles Olivo 

    16h30 Saint Prosper selon les Écrits sur la grâce par Pierre Lyraud

    17h10 Pause café

    17h30 Approches de l’Écrit sur la conversion du pécheur par Gérard Ferreyrolles

    18h10 “Le cœur sent que les nombres sont infinis”. Le cœur et l’infini selon Pascal par Tamás Pavlovits

    18h50 Fin de la première journée 


    Mardi 20 juin 2023

    9h30 Accueil et inscription des participants

    SESSION 2 : 1656-1662 et après

    Président de séance : Emmanuel Cattin

    9h45 Pascal et le Pugio fidei par Dan Arbib

    10h25 “Je suppose qu’on croit les miracles”. La fin des Provinciales par Alberto Frigo

    11h05 Pause café

    11h25 Antoine Arnauld et la signature du Formulaire par Jean-Robert Armogathe

    12h05 Ressource apologétique ou venin janséniste ? Une édition des Pensées devant l’Index en 1896 par Jean-Louis Quantin 

    12h45-13h Annonce de l’invention du plus vieil imprimé des Pensées par Thibaut Bagory 

    13h-14h Pause déjeuner

    SESSION 3 : Les Pensées, de Platon à Heidegger

    Président de séance : Walter Schweidler

    14h Correspondances. Platon pour disposer à Pascal par Rosaria Caldarone 

    14h40 Réalité, vérité, persuasion. Ontoéthique pascalienne du dépassement d’une dissociation moderne par Alberto Peratoner 

    15h20 “Quand tout se remue, rien ne se remue”. Pascal, Heidegger et la vie facticielle par Sylvain Josset 

    16h Pause café

    16h30 Logos, ordre du cœur, Befindlichkeit. Phänomenologische Annäherungen an Pascal par Paola-Ludovika Coriando

    17h15 Table ronde : Traduire les Pensées

    Présidente de séance : Giulia Belgioioso 

    Avec la participation de Vlad Alexandrescu (roumain), Roger Ariew (anglais), Dongxing Chen (chinois), Tamás Pavlovits (hongrois), Tetsuya Shiokawa (japonais), Irène Thirouin (coréen).

    18h30 Fin de la deuxième journée


    Mercredi 21 juin 2023 

    9h30 Accueil et inscription des participants

    SESSION 4 : Vers une nouvelle apologétique 

    Président de séance : Igor Agostini 

    9h45 La Comparaison des chrétiens des premiers temps avec ceux d’aujourd’hui : perspectives intertextuelles par Michael Moriarty

    10h25 “Ceux qui ont traité de la connaissance de soi-même”. Pascal et les lecteurs de Charron par Édouard Mehl

    11h05 Pause café 

    11h25 Le pari de Pascal à la lumière des apologétiques de son temps par Roger Ariew

    12h05 Travailler pour l’incertain par Laurent Thirouin

    13h-14h Pause déjeuner

    SESSION 5 : Figure et présence

    Président de séance : Jean-Luc Marion

    14h “Les figures étaient de joie”. Paul Beauchamp lecteur de Blaise Pascal par David Rabourdin

    14h40 Voir après Balthasar par Yoen Qian-Laurent

    15h20 Une « christologie » de Pascal ? Le palimpseste pascalien par Vincent Holzer

    16h Pause café

    16h30 La question de l’être par Vincent Carraud 

    17h10 Conclusion générale du colloque par Jean-Luc Marion


    17h30 Clôture du colloque

    Biographies

    Igor Agostini

    Igor Agostini est professeur à l’université du Salento. Il dirige le Centro Dipartimentale di Studi su Descartes e il Seicento – Ettore Lojacono. Coordinateur du Doctorat international en philosophie « Formes et histoire de la connaissance philosophique (Université du Salento/Sorbonne Université/Universität zu Köln) », il est aussi membre statutaire du Centre d’études cartésiennes, Sorbonne Université et membre permanent de l’École des enseignants de l’ED 433 « Concepts et langages », Sorbonne Université. Il a été Visiting Fellow en 2013 et 2014 au département de philosophie de l’université de Princeton, professeur invité à l’École normale supérieure de Paris en 2015, à l’université d’Uberlandia (Brésil) en 2014, 2018 et 2022, à l’université de Caen Basse-Normandie en 2019 et à Sorbonne Université en 2021-2022. Il est l’auteur de cinq livres et de plus de soixante-dix articles et essais, ainsi que de nombreuses éditions et traductions de textes philosophiques, dans le domaine de la pensée moderne de Descartes à Kant, notamment dans ses rapports avec la seconde scolastique.

    Il a collaboré à la publication en trois volumes, sous la direction de Giulia Belgioioso, de l’ensemble des œuvres de Descartes chez Bompiani, Milan (2005-2009). Il a aussi participé à l’édition française des œuvres de Descartes par J.-M. Beyssade et D. Kambouchner, chez Gallimard.


    Vlad Alexandrescu

    Vlad Alexandrescu est docteur de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, professeur à l’Université de Bucarest, et directeur du Centre de recherches « Fondements de la Modernité Européenne ». Il est aussi co-directeur de la revue Journal of Early Modern Studies. Il est auteur des livres suivants : Le paradoxe chez Blaise Pascal, Peter Lang, Berne, 1996 ; Croisées de la modernité. Hypostases de l’esprit et de l’individu au XVIIe siècle, Zeta Books, Bucarest, 2012 (prix « P. G. Castex » de l’Académie des Sciences Morales et Politiques). 


    Dan Arbib

    Dan Arbib, ancien élève de l’Ecole normale supérieure, agrégé et docteur en philosophie, est professeur agrégé à l’Ecole normale supérieure. Secrétaire scientifique du Bulletin cartésien depuis 2010, il a publié La lucidité de l’éthique. Etudes sur Levinas (Hermann, 2014), Descartes, la métaphysique et l’infini (PUF, 2017, 2e éd. 2021) et dirigé le collectif consacré aux Méditations métaphysiques de Descartes, Objections et Réponses (Vrin, 2019).


    Roger Ariew

    Roger Ariew est Professeur émérite à l’Université de Floride du Sud. Il est l’auteur de Descartes among the Scholastics (Brill, 2011) et Descartes and the First Cartesians (Oxford, 2014), et travaille actuellement sur The Correspondence of René Descartes : New Critical Edition and Complete English Translation, avec Erik-Jan Bos et Theo Verbeek (Oxford, en cours).


    Jean-Robert Armogathe

    Jean-Robert Armogathe, membre de l’Institut (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), directeur d’études honoraire à l’EPHE/PSL, président de la Société d’étude du XVIIe siècle.

    Directeur de l’Histoire générale du christianisme (2 vol. PUF, 2009), il a publié (avec Daniel Blot) une édition comparative de l’édition de Port-Royal avec les copies et les versions modernes (Champion, 2011). Parmi de nombreux travaux sur le XVIIe siècle : Descartes, Correspondance (2 vol., Gallimard, TEL, 2013) et Descartes, Correspondance avec Élisabeth de Bohême et Christine de Suède (Gallimard, Folio Classique, 2018), Études sur Antoine Arnauld (Classiques Garnier, 2018).


    Thibaut Bagory

    Ancien élève de l’ENS Paris-Saclay, agrégé de Mathématiques, diplômé d’un master 2 recherche en Algèbre appliquée, ainsi que d’un master 2 recherche en Histoire des sciences et Philosophie des sciences, M. Thibaut Bagory est doctorant sur « L’être géomètre chez Pascal » sous la direction de M. Laurent Thirouin, professeur des universités en Littérature française.


    Giulia Belgioioso

    Giulia Belgioioso a enseigné l’histoire de la philosophie à l’Université du Salento à Lecce. Professeur invitée à l’Ecole pratique des hautes études, à Sorbonne Université et dans plusieurs Universités aux Etats Unis, au Japon et au Brésil, elle a fondé en 1998 le Centre d’études sur Descartes et le XVIIe siècle (Centro dipartimentale di Studi su Descartes « Ettore Lojacono »), dont elle est directrice honoraire. Parmi ses nombreuses publications, il convient de retenir, outre ses ouvrages personnels, la première traduction complète des Œuvres et des lettres de Descartes en italien, 3 volumes bilingues chez Bompiani à Milan ainsi que la correspondance croisée Descartes-Beeckman-Mersenne. Elle a organisé et publié plusieurs grands colloques internationaux (sur le Discours et les Essais, sur les Principia, sur les Passions de l’âme et sur la Correspondance) et dirigé plusieurs collections, dont actuellement The Age of Descartes chez Brepols. Un volume d’hommages Cartesius edoctus lui a été offert en 2022.


    Claudio Buccolini

    Claudio Buccolini, Docteur en philosophie (EPHE), chercheur au CNR (ILIESI) enseigne Histoire de la Philosophie Moderne à l’Université de Rome. Il a travaillé sur la pensée de Marin Mersenne et son rôle dans la diffusion et la réception du cartésianisme, sur le scepticisme des débuts de l’âge classique, sur l’histoire philosophique du rêve en relation avec les théories de la conscience.

    Parmi ses publications récentes: Les songes de 1619: contexte et réception (Mirabilis scientiae fundamenta. Neuburg 1619 :Der Anfang Der Kartesischen Philosophie, Karl Alber, 2023); L’exégèse du dernier Mersenne et le cartésianisme (The Philosophers and the Bible, Brill, 2022); Superstitio, special section ed. by C. Buccolini and E. Pasini (Lexicon Philosophicum International Journal for the History of Texts and Ideas, 9 , 2021); Scepticisme et Dieu trompeur : les contextes mersenniens («Les Etudes Philosophiques», 2021); Somnia. Il sogno dall’antichità all’età moderna, éd. par C. Buccolini et P. Totaro, ILIESI, 2020.


    Rosaria Caldarone

    Rosaria Caldarone est professeur de Filosofia Teoretica au Département de Sciences humaines de l’Université de Palerme et Directrice de programme au Collège Internationale de Philosophie de Paris. Dans ses travaux, la question de l’éros s’impose comme le facteur décisif pour comprendre le statut de la philosophie et pour l’approche de la question du sujet.

     Parmi ces études figurent: Eros decostruttore. Metafisica e desiderio in Aristotele (il melangolo, 2001); Caecus amor. Jean-Luc Marion e la dismisura del fenomeno (ETS, 227); Impianti. Tecnica e scelta di vita (Mimesis, 2011) ; Lo scambio di figura. Tre saggi sulla somiglianza e sulla differenza (Inschibboleth, 2015); La filosofia in fiamme. Saggio su Pascal (Morcelliana, 2020).


     Vincent Carraud

    Vincent Carraud est professeur d’histoire de la philosophie moderne en Sorbonne et directeur du Centre d’études cartésiennes. Il a reçu en 2010 le grand prix de philosophie de l’Académie française. Il est l’auteur de nombreux travaux sur Pascal, notamment Pascal et la philosophie (Puf, Épimethée, 2007 [1992], Quadrige, 2023), Pascal. Des connaissances naturelles à l’étude de l’homme (Vrin, 2007) et Pascal : de la certitude (Puf, 2023).


    Olivier Chaline

    Olivier CHALINE, ancien élève de l’ENS, professeur d’histoire moderne à Sorbonne Université. Thèmes de recherches : France XVIIe-XVIIIe siècles ; histoire de l’Europe centrale ; histoire de la guerre (terre et mer) ; histoire maritime. Directeur de la FED 4124 « Histoire et archéologie maritimes », directeur-adjoint de l’Institut de l’océan de l’Alliance Sorbonne Université.

    Le Règne de Louis XIV, Paris, Flammarion, 3e éd., 2015 ; L’année des quatre Dauphins, Paris, Flammarion, 2e éd., 2015 ; « La vie militaire du jeune Descartes au début de la guerre de Trente Ans », dans Dan Arbib, Vincent Carraud, Edouard Mehl, Walter Schweidler Mirabilis scientiae fundamenta. Neuburg 1619 : les commencements de la philosophie cartésienne, Eichstätter Philosophische Beiträge, Karl Alber Verlag, 2023, p. 39-59.


    Dongxing Chen

    Dongxing Chen est diplômé de l’université du Shandong et de Pékin. Ses recherches doctorales à Sorbonne Université sous la direction de Vincent Carraud portent sur le rôle de la sensation dans la recherche de la vérité selon Descartes. Il a également publié plusieurs articles en études cartésiennes en chinois et en français, et s’intéresse de près aux problèmes liés à la traduction de la pensée cartésienne, et plus généralement de la métaphysique occidentale, en langue chinoise.


    Paola-Ludovika Coriando

    Paola-Ludovika Coriando est née à Gênes en 1969. Elle est Professeure de philosophie à l’Université d’Innsbruck depuis 2009. Les thèmes principaux de sa recherche sont l’ontologie, la métaphysique et sa critique, la phénoménologie et l’herméneutique Elle a écrit plusieurs livres, parmi lesquels Der letzte Gott als Anfang. Zur ab-gründigen Zeit-Räumlichkeit des Übergangs in Heideggers „Beiträgen zur Philosophie (Vom Ereignis)“ (München, Fink, 1998) et Affektenlehre und Phänomenologie der Stimmungen. Wege einer Ontologie und Ethik des Emotionalen (Frankfurt am Main, Vittorio Klostermann, 2002).


    Xavier Darcos

    DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE

    CHANCELIER DE L’INSTITUT DE FRANCE

    Xavier Darcos est un latiniste, haut fonctionnaire, homme de lettres, diplomate, homme politique et académicien français.


    Gérard Ferreyrolles

    Gérard Ferreyrolles est Professeur émérite de littérature française à Sorbonne Université. Il a notamment publié Pascal et la raison du politique (PUF, 1984), Les Reines du monde. L’imagination et la coutume chez Pascal (Champion, 1995) et, en collaboration, Bossuet (PUPS, 2008). Il a ensuite dirigé chez Champion l’édition des principaux Traités sur l’histoire (1638-1677) du XVIIe siècle. Lauréat du Prix Pierre-Georges Castex (Académie des Sciences morales et politique) en 2012 et, pour De Pascal à Bossuet. La littérature entre théologie et anthropologie (Champion, 2020), du prix Émile Faguet 2021 (Académie française).


    Alberto Frigo

    Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Pise, agrégé et docteur en philosophie, Alberto Frigo est professeur d’histoire de la philosophie moderne à l’Université des études de Milan. Il est l’auteur de deux monographies consacrées à Pascal, L’évidence du Dieu caché. Introduction à lecture des Pensées de Pascal (PURH, 2015) et L’esprit du corps. La doctrine pascalienne de l’amour (Vrin, 2016). Il a également édité la correspondance de Montaigne (Le Monnier, 2010) et il vient d’achever l’édition de la Théologie naturelle de Raymond Sebond (original latin et traduction française de Montaigne, 2 vol., Garnier, 2022). Ses derniers essais sont consacrés à la philosophie de la peinture (L’expérience peinture. Le temps, l’intérêt et le plaisir, Fage, 2020) et à l’histoire des idées (Charité bien ordonnée, de saint Augustin à Goethe. Six études, Cerf, 2021).


    Vincent Holzer

    Vincent Holzer est docteur et Professeur en Théologie. Il enseigne la théologie systématique à la faculté de théologie de l’Institut Catholique de Paris, et est titulaire de la Chaire de théologie trinitaire. Il est directeur de l’UR-RCS de l’Institut Catholique de Paris et vice-recteur de l’Institut Catholique de Paris. Il est ancien titulaire de la Chaire de Philosophie et Théologie Dominique Dubarle, membre de l’Académie Pontificale de Théologie, lauréat de l’Académie Française. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Le Christ devant la raison. La christologie devenue philosophème (Paris, Cerf, 2017), Le Dieu Trinité dans l’histoire. Le différend théologique Balthasar – Rahner, (Paris, Cerf, 1995) et, avec Jérôme de Gramont, La Révélation. Lectures philosophiques & théologiques (Paris, Herrmann, 2020). Il a en outre réalisé une édition et présentation de deux volumes des Œuvres complètes de Karl Rahner : Dogmatique après le Concile. Fondement de la théologie, doctrine de Dieu et christologie (Paris, Cerf, Œuvres 22/1a (2021) et Œuvres 22/1b (2022)).


    Sylvain Josset

    Sylvain Josset est agrégé de philosophie et ingénieur d’études dans le cadre d’un projet ANR-DFG franco-allemand sur Max Scheler (Sorbonne Université, en partenariat avec l’Université européenne Viadrina de Francfort sur l’Oder). Il achève une thèse de doctorat intitulée La « logique du cœur » selon Pascal. Surmonter le cartésianisme.


    Pierre Lyraud

    Pierre Lyraud est un ancien élève de l’ENS de la rue d’Ulm (2012), agrégé de lettres classiques (2016), docteur en littérature française (2020), et professeur adjoint en littérature du XVIIe siècle à l’université de Montréal depuis 2022. Il a notamment publié Figures de la finitude chez Pascal, Honoré Champion, 2020 ; une introduction à l’œuvre de Pascal aux éditions du Cerf en 2023 (Pascal, coll. « Qui es tu ? »), ainsi qu’une édition des œuvres pascaliennes (Pascal, L’Œuvre, éd. Robert Laffont/Bouquins, 2023, en collaboration avec Laurence Plazenet). Il a récemment dirigé le volume « Pascal. Corneille. Regards croisés » paru au Courrier Blaise Pascal. Parmi ses derniers articles : « Itinéraire d’un moi gâté : Les Mots de Sartre et les Pensées de Pascal », Études Sartriennes, n° 26, 2022, p. 243-259 ; « Les fantômes de l’honneur. Pascal lecteur du Cid », Courrier Blaise Pascal, n° 44, 2022, p. 35-51 ; « Sous le regard de l’ami : Pascal et l’amitié », dans Delphine Calle et Astrid Van Assche (éd.), L’Amour et l’Amitié au Grand Siècle, Classiques Garnier, 2022, p. 141-147.


    Jean-Luc Marion

    DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE

    Professeur émérite à Sorbonne Université et à l’université of Chicago, il est actuellement titulaire de la chaire de philosophie Gadamer au Boston College. Il est membre de l’Académie française et de l’Accademia dei Lincei à Rome.

    Les recherches de Jean-Luc Marion portent principalement sur la phénoménologie, la théologie et l’histoire de la philosophie moderne. Parmi ses 38 livres, on peut citer
    – en phénoménologie : Réduction et donation, Étant donné. Essai d’une phénoménologie de la donation, Reprise du donné (PUF), Le Phénomène érotique (Grasset) ;
    – en théologie : L’idole et la distance (Grasset), Dieu sans l’être, Au lieu de soi, l’approche de saint Augustin (PUF) ;
    – sur Descartes : Sur l’ontologie grise de Descartes (Vrin), Sur la théologie blanche de Descartes, Sur le prisme métaphysique de Descartes, Sur la pensée passive de Descartes, Questions cartésiennes I, II et III (PUF) ;

    Dernière publication : La métaphysique et après (Grasset).

    Il a publié en 2020 D’ailleurs, la Révélation (Grasset), qui articule (et récapitule), à partir de la théologie contemporaine et de ses recherches phénoménologiques, une pensée permettant de penser la façon dont Dieu se montre ou se donne aux hommes. 


    Édouard Mehl

    Édouard Mehl est professeur de philosophie moderne à l’université de Strasbourg, et actuellement fellow USIAS (University of Strasbourg Institute for Advanced Studies). Il est également directeur du Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (CRePhAC, UR2326). Ses travaux portent essentiellement sur l’histoire de la philosophie et des sciences de la période pré-moderne (xv-xvie siècles), sur les querelles cosmologiques de l’âge classique (Descartes, Galilée, Kepler), et sur la première réception française de la phénoménologie husserlienne (Husserl, Jean Héring).

    haut


    Michael Moriarty

    Michael Moriarty est professeur de français à l’université de Cambridge depuis 2011.
    Il a été professeur de français à Queen Mary, Université de Londres, entre 1995 et
    2011. Il travaille surtout sur la pensée et la littérature françaises du XVIIe siècle (et a également traduit et édité Descartes). Il est Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques.

    Parmi ses ouvrages, on peut citer :

    – Pascal: Reasoning and Belief (Oxford: Oxford University Press, 2020)
    – Disguised Vices: Theories of Virtue in Early Modern French Thought (Oxford: Oxford
    University Press: 2011
    – Fallen Nature, Fallen Selves: Early Modern French Thought II (Oxford: Oxford
    University Press, 2006)
    – Early Modern French Thought: The Age of Suspicion (Oxford: Oxford University
    Press, 2003)


    Gilles Olivo

    Gilles Olivo est professeur d’histoire de la philosophie moderne à l’Université de Caen Basse-Normandie.

    Principales publications :

    • Descartes et l’essence de la vérité, Paris, PUF, 2005
    • Descartes, Etude du bons sens, La recherche de la vérité et autres écrits de jeunesse (1616-1631), édition, traduction, présentation et notes, Paris, PUF, 2013 (avec V. Carraud)

    Tamás Pavlovits

    Tamás Pavlovits est docteur de la Sorbonne. Il a soutenu une thèse de doctorat intitulée « La force de la raison selon Pascal” sous la direction de Pierre Magnard en 2003. Actuellement il est professeur de philosophie à l’Université de Szeged en Hongrie où il dirige le Département de philosophie. Il est également docteur de l’Académie des Sciences en Hongrie. Il est spécialiste de la philosophie de l’âge classique et dirige, avec Dániel Schmal, le Groupe de recherche de l’histoire de la philosophie classique en Hongrie. Il est rédacteur en chef de la revue philosophique Különbség (Différence) et membre de la comité de rédaction de Journal of Early Modern Studies.


    Alberto Peratoner

    Professeur de métaphysique et théologie philosophique et d’anthropologie philosophique à la Faculté Théologique du Triveneto, au siège de Padoue ; professeur d’ontologie métaphysique et d’épistémologie au Séminaire patriarcal de Venise et de philosophie de la nature et des sciences à l’École de philosophie Benoît XVI de la Fraternité San Carlo (Rome). Depuis 2002, il est également assistant scientifique des activités culturelles de la Congrégation arménienne mekhitariste de Venise, pour laquelle il est chargé en particulier des collections anciennes de la bibliothèque et d’autres projets culturels.

    Auteur d’essais dans le domaine philosophique, dont les monographies Blaise Pascal. Ragione, Rivelazione e fondazione dell’etica (Venezia, Cafoscarina, 2002, 2 voll.), Pascal (Rome, Carocci, 2011). Il est également l’auteur de la section « Altre vie della Modernità: Pascal e Vico », de l’ouvrage collectif en 3 vols. Anima, corpo, relazioni. Storia della filosofia da una prospettiva antropologica, Roma, Città Nuova, 2022-2023.


    Yoen Qian-Laurent

    Yoen Qian-Laurent est agrégé de philosophie et doctorant à Sorbonne Université, sous la direction de V. Carraud. Il est chercheur invité à l’université de Leipzig pour l’année 2022-2023. Sa thèse porte sur le rapport de Pascal à l’idée de vérité.


    Jean-Louis Quantin

    Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure (1986). Agrégé d’histoire (1989). Docteur (Université de Paris-Sorbonne 1994), habilité à diriger des recherches en histoire moderne (Université de Paris-Sorbonne 2003).

    Depuis le 1er septembre 2002, directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études, Section des Sciences historiques et philologiques. Titulaire de la chaire « Érudition historique et philologique, de l’âge classique aux Lumières ».

    Frances A. Yates Fellow (The Warburg Institute, 2001). Visiting Fellow, All Souls College, Oxford (2002). Visiting Fellow Commoner, Trinity College, Cambridge (2013).

    Membre de l’Accademia Ambrosiana (Biblioteca Ambrosiana, Milan), classe di studi Borromaici, depuis 2001.


    David Rabourdin

    Docteur en philosophie (Institut Catholique de Paris / Sorbonne Université), licencié en théologie dogmatique, ancien élève de l’ENS-Lyon, David Rabourdin, prêtre du diocèse de Paris, est vicaire à la paroisse de la Trinité (Paris IX). Il enseigne à la Faculté Notre-Dame (Collège des Bernardins) ainsi qu’à l’Institut Catholique de Paris. Il a publié : Pascal, Foi et conversion (PUF, 2013), ainsi que Une puissance d’affirmation, essai sur la philosophie de Claude Bruaire (Hermann, à paraître en 2023).


     

    Walter Schweidler

    Le Prof. Dr. Walter Schweidler est titulaire de la chaire de philosophie de l’Université catholique d’Eichstätt-Ingolstadt depuis 2009. De 2000 à 2009 il fut professeur de philosophie pratique à l’Université de Bochum en Rhénanie. Ses centres d’intérêts et de recherches sont les conceptions modernes et contemporaines en éthique et en philosophie politique, la philosophie du droit et la théorie des droits de l’homme, la phénoménologie, la philosophie de Heidegger dans le contexte des courants principaux du XXème siècle, la métaphysique et sa critique, la philosophie interculturelle et la bioéthique. Ses dernières publications sont Wittgenstein, Philosopher of Cultures (éd. W. Carl Humphries, Sankt Augustin, 2017) ; Kleine Einführung in die Angewandte Ethik (Wiesbaden, 2017) ; Wiedergeburt (Freiburg, deux volumes, 2020 et 2022).


    Tetsuya Shiokawa

    Tetsuya Shiokawa est Professeur émérite à l’Université de Tokyo et membre de l’Académie du Japon. Ses principales publications pascaliennes sont : Pascal et les miracles (A.-G. Nizet, 1975), Entre foi et raison : l’autorité. Études pascaliennes (H. Champion, 2012), Lire les Pensées de Pascal (en japonais) (Tokyo, Éd. Iwanami, 2014), une traduction des Pensées dans la « Bibliothèque Iwanami » en 3 volumes (2015-2016) et une traduction des Opuscules et lettres dans la même bibliothèque (à paraître en août 2023).


    Irène Thirouin

    Ancienne élève de l’ENS de Paris et du Korean Literature Translation Institute de Séoul, Irène Thirouin-Jung est spécialiste de la traduction littéraire et des transferts culturels entre la France et la Corée.


    Laurent Thirouin

    Ancien élève de l’École Normale Supérieure, agrégé, docteur HDR, Laurent Thirouin est Professeur émérite de littérature française du XVIIe siècle à l’Université Lumière Lyon 2. Il est l’auteur de divers travaux, qui portent sur l’œuvre de Pascal : Le Hasard et les règles. Le modèle du jeu dans la pensée de Pascal (Vrin, 1991, réédition 2011), Pensées sur la justice (La Découverte, 2011), Le Défaut de la méthode. Lecture des Pensées selon leur ordre (nouvelle édition augmentée, Champion Classiques, 2023), Lectures russes de Pascal (Classiques Garnier, 2020) ; et sur la vie intellectuelle dans le milieu de Port-Royal : l’œuvre morale de Pierre Nicole (Pierre Nicole, Essais de morale, réédition, revue et corrigée, Les Belles Lettres, 2016 ; Traité de la Comédie et autres pièces d’un procès du théâtre, Champion, 1998), la querelle du théâtre (L’Aveuglement salutaire. Le réquisitoire contre le théâtre dans la France classique, Honoré Champion, 1997, rééd. 2007), l’augustinisme au XVIIe siècle (Les Écoles de pensée religieuse à l’époque moderne, textes réunis par Y. Krumenacker et L. Thirouin, Lyon, RESEA, 2006).


    Michel Zink

    DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE

    Vice président du conseil d’administration de la fondation Singer-Polignac

    Membre de l’American Academy of Arts and Sciences (1997), Vice-président de l’association Sauvegarde des enseignements littéraires, de l’assemblée des professeurs du Collège de France (depuis 2006), Président du conseil d’administration de l’ENS (2004-06), Administrateur de la Société des amis de la Romania, Codirecteur de la Romania, Membre de l’académie de Versailles et de nombreuses sociétés savantes.


    Non

    Blaise Pascal Lithographie de Gérard Edelinck (1640-1707) et François Quesnel le jeune (1637-699)

    Rôle et bilan des sanctions internationales : un débat nécessaire

    Avant-propos

    L’utilisation des armes économiques et financières a une longue histoire. La SDN a voulu faire des sanctions l’instrument d’un nouvel ordre international. Son échec a conduit les Nations Unies à une nouvelle approche. Mais le monde a changé : internationalisation des échanges, financiarisation des relations, importance des transferts de technologies. Aujourd’hui et un an après l’agression de la Russie contre l’Ukraine, l’ampleur de la réaction occidentale relance le débat sur les sanctions : quels délais pour obtenir l’efficacité souhaitée ? Quels coûts? Quel rôle du secteur privé dans une mise en œuvre autrefois monopole étatique, y a-t-il place pour des pays « neutres » quand ils sont sommés de choisir leur camp ? 

    L’opinion s’interroge : s’agit-il d’être en guerre sans faire la guerre sur le terrain ? D’affaiblir sur le long terme l’agresseur faute de l’avoir dissuadé, de marquer la solidarité occidentale contre l’agression, quitte à la voir ignorée par une partie du reste du monde, ou de faire respecter le droit international, même au prix de pratiques extraterritoriales ? Après la phase de globalisation, les sanctions vont-elles contribuer à accélérer l’évolution du système économique et monétaire international et avec quelles conséquences ? Autant de questions qui touchent au cœur du débat sur l’avenir de l’ordre mondial, la place et le rôle des démocraties occidentales et leurs moyens d’action.

    Comité d’organisation

    • Benoît d’Aboville, Ancien ambassadeur représentant de la France à l’OTAN, ancien ambassadeur en République tchèque et en Pologne. Chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique
    • Véronique Bujon de l’Estang, Ancien ambassadeur en Macédoine du Nord et au Danemark, ancienne directrice adjointe des affaires politiques. Vice-présidente déléguée de la SHGHD
    • Jean Felix-Paganon, Ancien ambassadeur au Koweit, en Afrique du Sud, en Egypte et au Sénégal, ancien directeur des Nations Unies et d’Afrique du Nord-Moyen Orient au Quai d’Orsay
    • Edouard Guillaud, Amiral, ancien Chef d’état-major du président de la République, ancien Chef d’état-major des armées
    • Stanislas de Laboulaye, Ancien directeur des affaires politiques au Quai d’Orsay, ancien ambassadeur à Madagascar, en Russie et près le Saint-Siège. Vice-président de la SHGHD
    • Frédéric du Laurens, Ancien ambassadeur en Namibie, au Botswana et en Argentine. Ancien directeur adjoint des affaires politiques. Ancien directeur des archives diplomatiques. Secrétaire général de la SHGHD

    Programme

    Ouverture du colloque par Gabriel de Broglie, président de la Société d’histoire générale et d’histoire diplomatique

    Introduction : Les sanctions : Légitimité internationale, souverainetés nationales et ordre mondial par Pierre Sellal, ambassadeur de France, président de la Fondation de France, associé du cabinet August et Debouzy

    SESSION 1

    Quel bilan jusqu’ici des sanctions internationales ?

    Présidence : Frédéric du Laurens

    Les leçons de l’échec de la SDN et les ambitions déçues des Nations Unies – De la Guerre froide à la crise ukrainienne : succès et limites par le Professeur Georges-Henri Soutou, membre de l’Institut

    Les fondements juridiques des différents régimes de sanctions par Diego Colas, directeur des affaires juridiques (ministère de l’Europe et des affaires étrangères)

    TABLE RONDE 

    Ambitions et difficultés de la mise en œuvre par les gouvernements et rôle des entreprises : extraterritorialité, sanctions secondaires

    Modératrice : Johanna Bouyé, Centre d’analyse et de prévision stratégique (CAPS) du ministère de l’Europe et des affaires étrangères

    Avec la participation de Philippe Varin, ancien président du directoire du groupe PSA Peugeot Citroën, 1er vice-président de la Chambre de commerce internationale, Olivier Attias, avocat à Paris et New York d’August & Debouzy et Aude Londero, avocate et professeure à HEC

    SESSION 2

    Quelle efficacité et quelles difficultés dans la mise en œuvre ? Les enjeux de la mise en œuvre des sanctions par les moyens nationaux et internationaux

    L’exemple de la non-prolifération, Iran, Corée du Nord et PSI par l’Amiral Edouard Guillaud, ancien CEMP, ancien CEMA

    TABLE RONDE 

    Les sanctions sont-elles devenues par défaut l’arme privilégiée des Occidentaux ? Portée et limites de l’action européenne : des moyens affichés, des ambitions contrariées, des coûts. Les effets non désirés des sanctions internationales et les interrogations éthiques qui en découlent

    Modérateur : Bernard Miyet, ancien ambassadeur, ancien secrétaire général adjoint des Nations Unies (DOMP), président de l’AFNU (Association française pour les Nations Unies)

    Avec la participation de Patrick Allard, économiste, ancien expert de l’OCDE, consultant auprès du ministère de l’Europe et des affaires étrangères (CAPS), Elvire Fabry, chercheur senior à la Fondation Jacques Delors, Jean Felix-Paganon, ancien ambassadeur (Koweit, Afrique du Sud, Egypte, Sénégal), ancien directeur des Nations Unies et des organisations internationales au ministère de l’Europe et des affaires étrangères, Noëlle Lenoir, ancienne ministre des Affaires européennes, présidente du Cercle des Européens, Vice-Présidente de la Chambre de commerce internationale.

    SESSION 3

    Sanctions et ordre international : quelles conséquences de la crise ukrainienne ? 

    Le jeu de Moscou vis-à-vis de la Chine, de la Turquie et des pays du Sud par Sylvie Bermann, ambassadeur de France, en poste successivement à Bruxelles (UE-COPS), Pékin, Londres et Moscou. 

    L’ordre économique mondial (commerce, monnaies, circuits financier) par Philippe Trainar, économiste, professeur au CNAM, directeur de la Fondation SCOR, membre du conseil d’administration de la Toulouse School for Economics

    Discussion


    Conclusion du colloque par Nicole Gnesottovice-présidente de l’Institut Delors et Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères

    Biographies

    Gabriel de Broglie

    Membre de l’Académie française et de l’Académie des sciences morales et politiques.

    Chancelier honoraire de l’Institut de France.

    Président de la Société d’histoire générale et d’histoire diplomatique.


    Pierre Sellal

    Ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA).

    Directeur du cabinet d’Hubert Vedrine, ministre des affaires étrangères du gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002).

    Secrétaire général du ministère des affaires étrangères (2009-2014).

    Ambassadeur de France, il a été de 2002 à 2009 puis de 2014 à 2017 représentant permanent de la France auprès de l’Union européenne.

    Pierre Sellal est le président de la Fondation de France et le président du Siècle.

    Senior Council du cabinet August Debouzy


    Georges-Henri Soutou

    Membre de l’Institut de France (Académie des sciences morales et politiques).

    Professeur des Universités, agrégé d’histoire, docteur d’Etat.

    Professeur émérite d’histoire contemporaine à Sorbonne-Université.

    Président de l’Institut de stratégie comparée (ISC).

    Le Pr Soutou est membre du conseil d’administration de la Société d’histoire diplomatique


    Diego Colas

    Ancien élève de l’ENA.

    Au ministère des affaires étrangères depuis 1999.

    Sous-directeur en 2012 du droit de l’Union européenne et du droit international économique puis directeur-adjoint des affaires juridiques jusqu’en 2019.

    Ambassadeur en Géorgie.

    Directeur des affaires juridiques au ministère de l’Europe et des affaires étrangères depuis octobre 2022.


    Johanna Bouyé

    Chargée de mission au Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) du ministère de l’Europe et des affaires étrangères.

    Diplomate depuis 2014 (monde russe, affaires stratégiques).

    Diplômée de Sciences po Paris et de l’université Paris-Panthéon Sorbonne.


    Philippe Varin

    Philippe Varin, a passé 45 années dans l’industrie, dont 25 dans l’aluminium (Pechiney), 6 dans l’acier ( Ceo Corus), 6 dans l’automobile ( Présidence PSA) , 6 dans le nucléaire (Présidence Areva et Orano) et 2 à la Présidence de Suez. Il a présidé France Industrie de 2017 à 2021. Il préside depuis 8 ans le Forum Mondial des Matériaux et a remis un rapport à l’Etat sur les matériaux critiques pour la transition écologique en janvier 2021 . Il est actuellement t Vice President de ICC (International Chamber of Commerce) et Président de l’Association C’Possible pour la prévention du décrochage scolaire dans les lycées professionnels.


    Olivier Attias

    Avocat aux barreaux de Paris et de New York depuis 2007, diplômé de l’ESSEC, de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et de la New York University (LLM) Olivier Attias a rejoint August Debouzy en 2018, après avoir travaillé pendant dix ans au sein de l’équipe Contentieux et Arbitrage international du bureau parisien du cabinet Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP.

    Il exerce une activité essentiellement contentieuse. Il intervient en droit pénal des affaires. Il possède également une vaste expérience dans les domaines de la conformité, des enquêtes internationales, des sanctions économiques et de la règlementation sur le contrôle des exportations.


    Aude Londero

    Diplômée d’HEC Paris et d’un Master 2 en droit des affaires et fiscalité de l’université Paris I La Sorbonne en 2012.

    Avocate inscrite au Barreau de Paris depuis 2014,

    Au sein de l’équipe Contentieux Arbitrage Pénal des affaires du cabinet August Debouzy, elle conseille des clients français et étrangers en contentieux civil et commercial, en droit pénal des affaires, en compliance, et sur les questions liées à l’application des régulations européennes et américaines relatives à la levée des sanctions contre l’Iran.

    Professeur à HEC Paris et à l’Université Panthéon Assas


    Amiral Edouard Guillaud

    Après avoir exercé divers commandements (dont celui du porte-avions Charles de Gaulle), Edouard Guillaud est nommé adjoint du chef d’état-major particulier du président de la République entre 2022 et 2004 puis Chef de l’état-major particulier du résident de la République (CEMP) de 2006 à 2010.

    Chef d’état-major des armées (CEMA) de février 2010 à février 2014.

    Membre du conseil d’administration de la Société d’histoire diplomatique.


    Bernard Miyet

    Consul général à Los Angeles (1986-1989), directeur de la communication au ministère des Affaires étrangères (1989-1991), ambassadeur représentant permanent de la France auprès de l’Office des Nations Unies à Genève puis responsable des négociations multilatérales relatives à « l’exception culturelle » dans le cadre des négociations du GATT.

    Représentant permanent de la France auprès de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) à Vienne. De 1997 à 2000, Secrétaire général-adjoint chargé du département des opérations de maintien de la paix (DOMP) à New York.

    Il préside l’Association française pour les Nations Unies (AFNU).

    Bernard Miyet est membre de la Société d’histoire diplomatique.


    Patrick Allard

    Consultant permanent auprès du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS), au ministère de l’Europe et des affaires étrangères.

    Patrick Allard a occupé le poste de Chef économiste/conseiller pour les questions économiques et financières internationales à la direction de la prospective du ministère des affaires étrangères et européennes. Il a précédemment dirigé le service des prévisions macro-économiques internationales et celui des finances publiques au ministère de l’Économie et des Finances. Il a occupé une position d’économiste au département des affaires économiques à l’OCDE.


    Elvire Fabry

    Docteure en science politique (IEP – Paris) et diplômée de masters de philosophie et de relations internationales (Paris I – Panthéon Sorbonne).

    Directrice du programme Europe – International de la Fondation pour l’innovation politique (2005–2009).

    Ella a rejoint l’Institut Jacques-Delors en 2009 en tant que chercheuse senior. Ses principaux domaines d’expertise portent sur les négociations commerciales bilatérales, les relations UE-Etats-Unis, les relations UE-Chine, l’investissement, la gouvernance mondiale, la réforme de l’OMC, le Brexit et les perceptions de la mondialisation.


    Jean Felix-Paganon

    Jean Felix-Paganon est entré au Quai d’Orsay en 1979.

    Conseiller diplomatique de M. Chevènement, ministre de la défense (1989-1991), il a été successivement ambassadeur à Koweït, directeur des Nations Unies et des organisations internationales, ambassadeur en Afrique du Sud, directeur d’Afrique du Nord-Moyen Orient, ambassadeur en Egypte, Représentant spécial pour le Sahel, ambassadeur au Sénégal.

    Jean Felix-Paganon est membre de la Société d’histoire diplomatique.


    Noëlle Lenoir

    Juriste, magistrate et femme politique.

    Ancienne membre du Conseil constitutionnel (1992-2001).

    Membre honoraire du Conseil d’Etat. 

    Présidente, de 1992 à 1999, du Comité international de la Bioéthique de l’UNESCO.

    Ministre des affaires européennes de 2002 à 2004 (gouvernement de M. Raffarin).

    Noëlle Lenoir est avocate au barreau de Paris.

    Présidente du Cercle des Européens

    Vice-présidente de la Chambre de commerce internationale.


    Sylvie Bermann

    Après avoir servi en Chine, à Moscou et à New York, Sylvie Bermann a dirigé le service de la Politique extérieure et de sécurité au ministère des affaires étrangères, puis été ambassadeur représentant de la France au Comité politique et de sécurité (COPS) de l’Union européenne de 2002 à 2005. Directeur des Nations unies et organisations internationales de 2005 à 2011, elle a été ambassadeur en Chine (2011-2014), au Royaume Uni (2014-2017) et en Russie (2017-2019).

    Elle préside le conseil d’administration de l’IHEDN.

    Mme Bermann est membre de la Société d’histoire diplomatique.


    Philippe Trainar

    Professeur titulaire de la chaire « Assurance » du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).

    Membre du conseil d’administration et directeur de la Fondation d’entreprise SCOR pour la Science (recherche et diffusion de la connaissance sur les risques).

    Membre du conseil d’administration de « Toulouse School of Economics ».
    Membre du comité scientifique de l’Autorité de contrôle prudentiel et de régulation.

    Membre du conseil scientifique de la Fondation Maurice Allais.
    Président de la Commission des risques de l’APREF


    Nicole Gnesotto

    Vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.

    Ancien chef adjoint du Centre d’analyse et de prévision (CAP) du ministère des affaires étrangères (1987 à 1990), elle a dirigé l’Institut d’études de sécurité de l’UEO de 1999 à 2001, avant d’être nommée en 2002 directrice de l’Institut d’études de sécurité de l’Union Européenne (EU-ISS) jusqu’en 2007.

    Présidente de 2015 à 2019 du conseil d’administration de l’IHEDN.

    En 2008 elle a été nommée professeur titulaire de la chaire sur l’Union européenne au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).


    Hubert Védrine

    Ancien ministre.

    Président de l’Institut François Mitterrand depuis 2013.

    Conseiller à la cellule diplomatique de l’Élysée dès 1981, porte-parole en 1988 puis secrétaire général de la présidence de la République de 1991 à 1995.

    Ministre des affaires étrangères de 1997 à 2022.

    Auteur notamment d’un rapport sur la France et la mondialisation (2007) et d’un rapport sur les conséquences d’un retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN (2012). 

    En 2021, il publie un Dictionnaire amoureux de la géopolitique et en février 2022, Une vision du monde, qui rassemble ses textes majeurs.

    Non

    Flaubert en images

    Colloque du bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert

    Comité d’organisation

    Comité scientifique


    Programme 

    lundi 12 décembre 

    Ouverture du colloque par Gisèle Seginger, Juliette Azoulai et Philippe Dufour

    Poétique de l’image (présidence de séance : Gilles Philippe) 

    • Jacques Dürrenmatt (université de Paris IV) : « Le mot /image/ sous la plume de Flaubert »
    • Christophe Ippolito (Georgia Institute of Technology, Atlanta), « Images en série dans la fiction flaubertienne » 
    •  Éric Le Calvez (Georgia State University, Atlanta), « Génétique d’une image : le chaudron fêlé »
    • Florence Pellegrini (université Bordeaux-Montaigne), « Itinéraire d’un saint Pierre en plâtre ou l’allégorie “flanquée par la fenêtre” »

    Discussion

     


    mardi 13 décembre 

     

    Image et subjectivité (présidence de séance : Philippe Dufour) 

    •  Jeanne Bem (Université de la Sarre), « Le trouble dans la perception : un parcours sensoriel à travers Madame Bovary et L’Éducation sentimentale »
    •  Kazuhiro Matsuzawa (Université de Nagoya),« La présence et l’image d’un mort aimé dans Madame Bovary et Un cœur simple»
    • Stéphanie Dord-Crouslé (CNRS, IRHIM), «Un cœur simple : mansarde avec vues»
    • Didier Philippot (Sorbonne Université), « Rien que du sentiment et des images. Croyance, images, imagination chez Flaubert. Autour d’Un cœur simple »
    • Jacques-David Ebguy (Université de Paris), « Par-delà l’humain : images saillantes chez Flaubert »

     Discussion

    Voir et savoir (présidence de séance : Didier Philippot)

    • Sarga Moussa (CNRS, Thalim), « “Ô coloristes, où êtes-vous donc ?”. L’épisode de la léproserie de Damas dans les notes et la correspondance d’Orient de Flaubert » 
    • Takashi Kinouchi (Université des études étrangères de Nagoya), «La fantasmagorie textuelle : les keepsakes dans Madame Bovary»
    • Florence Vatan (Université du Wisconsin, Madison), « Images du ciel »
    •  Anne Herschberg Pierrot (Université Paris 8-Vincennes), « La consistance des images (Bouvard et Pécuchet, La Tentation)

     Discussion


    mercredi 14 décembre

    Flaubert et les arts graphiques (présidence de séance : Bernard Vouilloux)

    • Norioki Sugaya (Université Rikkyo, Tokyo), « Flaubert, Hegel et la peinture hollandaise »
    • Kayoko Kashiwagi (Kyoto City University of Arts) : « Japon : tout y est en porcelaine. Flaubert, le Japon et le japonisme »
    • Ségolène Le Men (Paris Nanterre), « Flaubert et les métamorphoses de l’image : Langlois, Rochegrosse, Burgsthal » 
    • Michael F. Zimmermann (Université catholique d’Eichstätt-Ingolstadt), « Flaubert et Odilon Redon » 
    • Bruna Donatelli (Université Roma Tre), « Une autobiographie fictionnelle : Flaubert. La dernière ligne de Philippe Jacques et Daniel Casanave » 

    Discussion

    Spectaculaire Flaubert (présidence de séance Jeanne Bem)

    • Jacques Neefs (Université de Paris VIII et Johns Hopkins University), « La prose pour voir » 
    • Atsushi Yamazaki (Université Chukyo, Nagoya), « Le pittoresque dans Bouvard et Pécuchet »

    15h-15h15 Pause

    • 15h15-15h45Olivier Bara (Université Lumière-Lyon 2) – « Images, montage : de la (dé)liaison dans l’oeuvre dramatique de Flaubert, de la première Tentation de saint Antoine au Château des cœurs »
    • 15h45-16h15Roxane Martin (université de Lorraine) : « Flaubert à l’épreuve de l’image scénique : les décors du Château des cœurs »
    • 16h15-16h45Marc Cerisuelo (Université Gustave Eiffel) : « L’écrivain en personne ? Flaubert et Minnelli (Madame Bovary, 1949) »

    16h45 Discussion

    17h15 Clôture du colloque

    Biographies

    Juliette Azoulai

    Ancienne élève de l’ENS Ulm, agrégée de lettres modernes, docteure en littérature française et membre junior de l’Institut Universitaire de France (2020-2025), Juliette Azoulai est maîtresse de conférences en littérature française à l’université Gustave Eiffel (laboratoire LISAA). Ses recherches portent sur les rapports entre littérature, sciences et philosophie au XIXe siècle. Elle a publié en 2014 aux Classiques Garnier L’Âme et le Corps chez Flaubert : une ontologie simple. Elle coordonne (avec Florence Pellegrini) un séminaire consacré à Flaubert (à l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes).


    Philippe Dufour

    Ancien élève de l’École Normale Supérieure, Philippe Dufour est professeur à l’université de Tours depuis l’an 2000. Il a auparavant enseigné dans des universités à l’étranger (en Afrique du Sud, au Brésil, aux États-Unis et au Maroc). Il est membre du comité de rédaction de la revue Poétique, rédacteur en chef de la revue en ligne Flaubert. Revue critique et génétique.

    Il est l’auteur de différents essais : Flaubert et pignouf (1993), Flaubert ou la prose du silence (1997), Le Réalisme. De Balzac à Proust (1998), La pensée romanesque du langage (2004), Le Roman est un songe (2010), La Littérature des images (2016). Son dernier livre, Le Réalisme pense la démocratie, a obtenu le Grand Prix de la critique littéraire en 2021. 

    À l’occasion du bicentenaire de Flaubert, il a édité chez Gallimard dans la collection « Bibliothèque de la Pléiade » deux pièces de théâtre : Le Candidat et Le Sexe faible, et chez Honoré Champion Madame Bovary.

    Il vient d’organiser en juin dernier avec Gisèle Séginger un colloque international Flaubert dans son siècle aux Archives Nationales.


    Gisèle Séginger

    Ancienne élève de l’École Normale Supérieure (Fontenay-aux-Roses), Gisèle Séginger est professeur à l’université Gustave Eiffel, directrice de programmes scientifiques à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris, et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France. Elle est responsable de la série Gustave Flaubert (Lettres Modernes/Classiques Garnier) et de la revue Arts et Savoirs (OpenEdition). Elle a publié en 1995 Les Métamorphoses d’un écrivain. Flaubert et les Tentations de saint Antoine en 1995 et Une Éthique de l’art pur en 2000, ainsi qu’une édition des scénarios de La Tentation de saint Antoine (PURH, 2014). Elle a coordonné des volumes collectifs, en particulier Flaubert et la peinture, Salammbô dans les arts (2010 et 2016), Flaubert. Histoire et étude de mœurs (avec Juliette Azoulai, 2019). Entre 2001 et 2021, elle a réalisé des éditions critiques pour la collection « GF » des Éditions Flammarion (Salammbô, Madame Bovary, La Tentation de saint Antoine). Elle a coordonné le Dictionnaire Flaubert, paru en 2017 aux Éditions Honoré Champion et elle dirige chez cet éditeur la publication des Œuvres complètes (12 volumes). Elle a participé à l’édition des œuvres de Flaubert dans la Bibliothèque de la Pléiade (2013-2021). Pour le bicentenaire, elle a publié L’Orient de Flaubert en images (Citadelles et Mazenod, 2021) et, en 2022, en collaboration avec Cécile Reynaud, Berlioz, Flaubert et l’Orient (ouvrage collectif, primé par l’Académie des Beaux-Arts). Elle coordonne les blogs Flaubert. 2021-2031 et Salammbô. Nouvelles recherches. Elle est aussi l’auteur d’ouvrages et d’éditions sur Balzac, Musset, Nerval et Zola, ainsi que de travaux sur les rapports entre la littérature et les sciences.


    José-Luis Diaz

    José-Luis Diaz est professeur émérite de l’université Paris Cité. Il a présidé la Société des Études romantiques et dix-neuviémistes jusqu’en 2020 et coordonné à ce titre de nombreux colloques et manifestations sur le xixe siècle. Il dirige la publication du Magasin du xixe siècle. Il a édité de nombreux ouvrages collectifs et il a publié en 2017 L’écrivain imaginaire : scénographies auctoriales à l’époque romantique.


    Jean-Claude Yon

    Jean-Claude Yon est professeur d’histoire du xixe siècle à l’École Pratiques des Hautes Études et président de la Société des Études romantiques et dix-neuviémistes. Il est l’auteur (avec Laurent Fraison) du catalogue Offenbach (Réunion des Musées Nationaux, 1996) et avec Stéphane Guégan du catalogue Théophile Gautier, la critique en liberté (Réunion des Musées Nationaux, 1997). Il a publié Eugène Scribe, la fortune et la liberté (Nizet, 2000), Jacques Offenbach, Gallimard, 2000), Le Second Empire, politique, société, culture, Armand Colin, 2004), Histoire culturelle de la France au XIXe siècle (Armand Colin, 2010), Une histoire du théâtre à Paris de la Révolution à la Grande Guerre, Aubier, 2012), Théâtres parisiens : un patrimoine du XIXe siècle (Citadelles et Mazenod, 2013). Il a été lauréat de plusieurs prix dont le prix Ernest Thorel en 2012 de l’Académie des sciences morales et politiques.


    Gilles Philippe

    Gilles Philippe est professeur de linguistique française à l’université de Lausanne. Il a consacré plusieurs ouvrages à l’histoire des imaginaires langagiers et des pratiques stylistiques aux 19e et 20e siècles : Sujet, verbe, complément : le moment grammatical de la littérature française (2002), Flaubert savait-il écrire ? Une querelle grammaticale : 1919-1921 (2004), Le Français, dernière des langues. Histoire d’un procès littéraire (2010), Le Rêve du style parfait (2013), French Style. L’accent français de la prose anglaise (2016), Pourquoi le style change-t-il ? (2021). Gilles Philippe collabore par ailleurs régulièrement à la Bibliothèque de la Pléiade, pour laquelle il a édité des textes de Georges Bataille, Albert Camus, Marguerite Duras, Jean Genet et Jean-Paul Sartre.


    Jacques Dürrenmatt

    Jacques Dürrenmatt est professeur de poétique et stylistique à Sorbonne Université. Il a consacré la plus grande partie de ses travaux à l’organisation de la phrase et du texte dans la littérature française du XIXe siècle (ponctuation, division, typographie, relations entre écriture et dessin).


    Christophe Ippolito

    Professeur de littérature française au Georgia Institute of Technology (Atlanta, États-Unis), Christophe Ippolito travaille sur le récit et la description (de Flaubert à Ndiaye). Il a collaboré au Dictionnaire Gustave Flaubert paru aux Éditions Classiques Garnier en 2017. Il a publié en 2018 deux ouvrages collectifs, l’un sur la littérature et la notion de vie, aux Éditions Classiques Garnier, l’autre sur le récit de soi, aux Éditions Passage(s), ainsi qu’une monographie sur les identités culturelles post-francophones aux Éditions Passage(s) en 2019. Il travaille actuellement sur une édition critique du récit de voyage de Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et par les grèves, à paraître dans les Œuvres complètes de Flaubert aux éditions Honoré Champion. 


    Eric Le Calvez

    Éric Le Calvez est professeur à Georgia State University (Atlanta, USA) et membre associé de l’équipe Écritures du XIXe siècle (Groupe Flaubert) à l’Institut des Textes et Manuscrits modernes (CNRS, Paris). Spécialiste du dix-neuvième siècle, il concentre surtout ses recherches sur Flaubert, dans la perspective d’une poétique génétique traitant des transformations de l’écriture dans les brouillons. Il a publié neuf ouvrages et de nombreux articles sur la question. Il a dirigé un volumineux Dictionnaire Gustave Flaubert (Classiques Garnier, 2017), ainsi qu’un recueil d’articles sur Flaubert voyageur (Classiques Garnier, 2019). Il a codirigé en 2019 (avec Stéphanie Dord-Crouslé) le numéro spécial de la Revue Flaubert sur « Bouvard et Pécuchet et l’agriculture » et vient de publier La Méthode est trouvée. Madame Bovary aux éditions Passage(s). 


    Florence Pellegrini

    Florence Pellegrini est maître de conférences en langue et littérature française du XIXe siècle à l’Université Bordeaux Montaigne. Ses travaux d’orientation stylistique sont essentiellement consacrés à Flaubert et aux écritures du réel de la seconde moitié du XIXe siècle ; elle s’intéresse plus particulièrement aux questions d’argumentation dans le récit et prépare un ouvrage consacré aux notions d’engagement et d’empathie dans le roman français de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle est actuellement responsable du groupe « Flaubert » de l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes (ITEM-CNRS/ENS). Elle est corédactrice en chef (avec Philippe Dufour et Anne Herschberg Pierrot) de la revue Flaubert. Revue critique et génétique : https://journals.openedition.org/flaubert/


    Pierre-Louis Rey

    Pierre-Louis Rey, professeur émérite à la Sorbonne nouvelle, a notamment publié sur Flaubert des études sur Madame Bovary et L’Education sentimentale (Gallimard, « Foliothèque »), co-dirigé avec Gisèle Séginger le recueil Madame Bovary et les savoirs (Presses de la Sorbonne nouvelle, 2009) et collaboré au tome V (2021) de l’édition de ses Œuvres complètes dans la Bibliothèque de la Pléiade.


    Jeanne Bem

    Jeanne Bem est professeur honoraire de l’Université de la Sarre où elle a occupé la chaire de Littérature française dans le contexte européen. Spécialiste de Flaubert, elle a édité Madame Bovary dans la Bibliothèque de la Pléiade (nouvelles Œuvres complètes, III, 2013). Ses publications récentes : deux essais parus aux Éditions Universitaires de Dijon, Flaubert, un regard contemporain (2016) et Flaubert aux prises avec le « genre » (2021). Ces deux essais ont été traduits en japonais par Kayoko Kashiwagi (Tokyo, Éditions Rose des vents-Suiseisha, 2017 et 2022).


    Kazuhiro Matsuzawa

    Kazuhiro Matsuzawa est professeur émérite à l’université de Nagoya. Il est responsable de la Société japonaise des études flaubertiennes et correspondant du Cercle Ferdinand de Saussure (Genève). Il travaille sur la littérature moderne, la linguistique et la philosophie politique et religieuse. Il a publié deux ouvrages sur Flaubert : Introduction à l’étude critique et génétique des manuscrits de L’Éducation sentimentale de Gustave Flaubert – l’amour, l’argent, la parole (Tokyo et Paris, Tosho/Nizet, 1992. Grand prix Shiibusawa-Claudel), Lire Madame Bovary. L’amour, l’argent, la démocratie- (Tokyo, Iwanamishoten, 2004), des ouvrages collectifs: Balzac, Flaubert La genèse de l’œuvre et la question de l’interprétation (Nagoya, 2009), La Mise en texte des savoirs (co-édité avec G.Séginger, Presses Universitaires de Strasbourg, 2010), Flaubert Littérature et l’aléa de la modernité (Tokyo, Suiseisha, co-édité avec K.Ogura, 2021), et des travaux sur divers auteurs La recherche de la critique génétique (Nagoya, 2003. Prix Kenji Miayazawa). Il a été l’un des contributeurs du Dictionnaire Gustave Flaubert (sous la direction d’ Éric Le Calvez, Classiques Garnier, 2017). 


    Stéphanie Dord-Crouslé

    Ancienne élève de l’ENS Ulm, agrégée de Lettres modernes, Stéphanie Dord-Crouslé est chercheuse au CNRS, à Lyon (Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités). Spécialiste de Flaubert et de génétique littéraire, elle a publié des éditions de L’Éducation sentimentale et Bouvard et Pécuchet dans la collection « GF » aux Éditions Flammarion. Elle a participé à la nouvelle édition des Œuvres complètes dans la Bibliothèque de la Pléiade et elle dirige le site « Les dossiers documentaires de Bouvard et Pécuchet ».


    Didier Philippot

    Professeur de littérature française à Sorbonne Université, Didier Philippot est l’auteur de Vérité des choses, mensonge de l’homme dans « Madame Bovary » de Flaubert (Champion, 1997), d’un Flaubert dans la collection « Mémoire de la critique » (PUPS, 2006) et d’une édition commentée de la première version du Bovarysme de Jules de Gaultier (Jules de Gaultier, Le Bovarysme. La psychologie dans l’œuvre de Flaubert, suivi d’une série d’études réunies et coordonnées par Per Buvik, Éditions du Sandre, 2007). Il est responsable de la série Flaubert aux éditions Classique Garnier. Spécialiste du roman (Stendhal, Flaubert, Hugo) et de la nouvelle au XIXe siècle, il consacre notamment ses travaux à l’esthétique et à l’ontologie romantiques des marges du réel (l’invisible, le possible, l’imaginaire). Il a publié dernièrement un livre sur l’ontologie de l’imaginaire et du possible chez Hugo (Victor Hugo et la vaste ouverture du possible. Essai sur l’ontologie romantique, Classiques Garnier, 2017) et un essai sur l’œuvre fantastique de Maupassant (Guy de Maupassant et l’affolant mystère de la vie. Essai sur l’œuvre fantastique, Classiques Garnier, 2019).


    Jacques-David Ebguy

    Jacques-David Ebguy, agrégé de Lettres Modernes, est maître de conférences en Littérature française à l’Université Paris Cité (Paris Diderot). Il est membre du comité de rédaction des revues Romantisme, L’Année balzacienne et de la Revue Balzac / The Balzac Review. Ses travaux portent sur la poétique du roman (Balzac, Flaubert, Hugo, Stendhal, Zola) et sur les rapports entre pensée (philosophique, sociologique…) et littérature romanesque. Il dirige, depuis 2014, le Groupe International de Recherches balzaciennes (GIRB). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Le Héros balzacien. Balzac et la question de l’héroïsme (Christian Pirot, 2010), Écrire disent-ils. Regards croisés sur la littérature du XXIe siècle (co-dirigé avec Anne Cousseau, 2012), et Les Valeurs dans le roman. Conditions d’une « poéthique » romanesque » (co-dirigé avec Rémi Astruc, 2018). Il a publié plusieurs articles sur Flaubert dans des ouvrages collectifs (Relire L’Éducation sentimentale en 2017 ; Flaubert. Histoire et étude de mœurs en 2019) ou des revues (Revue Flaubert, Flaubert…). Ses travaux actuels portent le roman de formation au XIXe siècle.


    Sarga Moussa

    Sarga Moussa est directeur de recherche au CNRS et directeur-adjoint de l’UMR THALIM (CNRS-Université Sorbonne Nouvelle-ENS), où il co-anime l’axe « Dynamiques interculturelles ». Il est spécialiste de l’orientalisme littéraire et du récit de voyage en Orient, en particulier aux xixe et xxe siècles, et il travaille plus largement sur la représentation des altérités culturelles dans la littérature française ; il s’intéresse notamment aux figures du nomadisme, aux représentations de l’esclavage, aux discours raciologiques et aux études postcoloniales. Il travaille actuellement à une anthologie sur le canal de Suez au miroir de la littérature et de l’histoire dans une perspective de mémoires croisées, à paraître dans la collection « Vers l’Orient » qu’il dirige avec Daniel Lançon à UGA Éditions. Il est par ailleurs responsable éditorial de la revue en ligne Viatica. Il a publié récemment, en codirection avec Hans-Jürgen Lüsebrink, Dialogues interculturels à l’époque coloniale et postcoloniale, Paris, Kimé, 2019 ; en codirection avec Philippe Antoine, Chloé Chaudet et Gilles Louÿs, « La Littérature de voyage aujourd’hui. Héritages et reconfigurations », La Revue des lettres modernes, série « Voyages contemporains », 2021-2022. 


    Takashi Kinouchi

    Takashi Kinouchi, docteur de l’Université Paris VIII, est maître de conférences à l’Université des études étrangères de Nagoya. Il s’intéresse aux rapports de Flaubert avec les écrivains romantiques ainsi qu’au rôle de l’iconographie dans la genèse des romans flaubertiens. Il a notamment publié : « La mémoire des images dans L’Éducation sentimentale », Flaubert. Revue critique et génétique, no 11, 2014.


     Florence Vatan

    Florence Vatan est professeure à l’Université du Wisconsin à Madison. Elle a publié de nombreux essais sur Flaubert, Baudelaire et Robert Musil auquel elle a également consacré deux ouvrages. Elle a dirigé un numéro de la Revue Flaubert de l’université de Rouen sur « Flaubert et les sciences » (2004). En collaboration avec Anne Vila, elle a codirigé un numéro de L’Esprit créateur sur « L’Esprit (dé)réglé : Literature, Science, and the Life of the Mind in France, 1700-1900 » (2016) ainsi qu’un numéro de la revue Arts et Savoirs intitulé « Entre savoir et fantasme : le corps et ses énigmes » (2019). Elle a également collaboré au Dictionnaire Gustave Flaubert dirigé par Éric Le Calvez (Garnier, 2017).


    Anne Herschberg Pierrot

    Anne Herschberg Pierrot est professeur émérite à l’Université Paris 8. Parmi ses publications récentes sur Flaubert, elle a édité avec Jacques Neefs La Tentation de saint Antoine (1874) et Bouvard et Pécuchet au tome V des Œuvres complètes de Gustave Flaubert dans la « Bibliothèque de la Pléiade », Gallimard, 2021, et codirigé avec Pierre-Marc de Biasi, Flaubert et le moment théorique (1960-1980), CNRS Éditions, 2021.


    Bernard Vouilloux

    Bernard Vouilloux, professeur de littérature française du xxe siècle (littérature et arts visuels) à Sorbonne Université (anciennement Paris IV-Sorbonne), a centré ses recherches sur les rapports entre le verbal et le visuel, littérature et peinture, poétique et esthétique en travaillant sur la période allant du xviiie au xxie siècle. Au sein de l’UMR 8599 CNRS/Sorbonne Université CELLF, il est responsable de l’axe transversal « Littérature, arts, médium ». Outre plus de deux cents articles, il a publié une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels La Peinture dans le texte. xviiie-xxe siècles (CNRS Éditions, 1994), Langages de l’art et relations transesthétiques (Éd. de l’Éclat, 1997), Le Tableau vivant. Phryné, l’orateur et le peintre (Flammarion, 2002, rééd. « Champs », 2015), L’œuvre en souffrance. Entre poétique et esthétique (Belin, 2004), Le Tournant « artiste » de la littérature française. Écrire avec la peinture au xixe siècle (Hermann, 2011), Ce que nos pratiques nous disent des œuvres. À travers poétique et esthétique (Hermann, 2014), Figures de la pensée. De l’art à la littérature – et retour (Hermann, 2015), Image et médium. Sur une hypothèse de Pascal Quignard (Les Belles Lettres, 2018). Il a en outre publié, en co-direction avec Alexandre Gefen, Empathie et Esthétique (Hermann, 2013), et a dirigé le catalogue (Flammarion, 2015) de l’exposition Henri Michaux et Zao Wou-Ki dans l’empire des signes (Fondation Martin Bodmer, 5 décembre 2015-10 avril 2016) ainsi que le numéro de la revue Incidence. Philosophie, littérature, sciences humaines et sociales (n° 15, 2020) sur le sujet « Vérité, fiction : faire vrai ou dire juste ? ».


    Ségolène Le Men

    Professeur émérite de l’université Paris-Nanterre, Ségolène Le Men est historienne de l’art, membre honoraire de l’Institut universitaire de France et de l’Académie Europeana depuis 2009. Elle a été co-commissaire de l’exposition Cathédrales 1789-1914. Un mythe moderne, au Musée des Beaux-Arts de Rouen et au Musée Wallraf Richartz & Fondation Corboud de Cologne, en 2014. Elle a publié de nombreux ouvrages : Les Abécédaires français illustrés du xixe siècle (1984), Seurat et Chéret : le peintre, le cirque et l’affiche (CNRS éditions, 1994), La Cathédrale illustrée (Hazan, 2014), La Cathédrale illustrée de Hugo à Monet (CNRS éditions, 1998) et aux Éditions Citadelles & Mazenod, Courbet en 2007, Daumier et la Caricature, en 2008, Monet, en 2010. Elle a co-dirigé, en 2019, Le Panorama, un art trompeur (Septentrion, 2019).


    Norioki Sugaya

    Ancien élève de l’Université de Tokyo et docteur de l’Université Paris VIII, Norioki Sugaya est actuellement professeur à Rikkyo University (Tokyo). Spécialiste de Flaubert, il s’intéresse notamment aux rapports entre la littérature et les sciences de la vie au XIXe siècle, mais aussi aux contextes politiques et sociaux qui sous-tendent la modernité littéraire. Il a publié Flaubert épistémologue. Autour du dossier médical de Bouvard et Pécuchet (Rodopi, 2010) et a fait partie du comité scientifique du Dictionnaire Flaubert (Honoré Champion, 2017, dir. Gisèle Séginger). Il a également fait paraitre la traduction japonaise de Bouvard et Pécuchet (Tokyo, Sakuhin-sha, 2019 ; prix Konishi de traduction littéraire).


    Kayoko Kashiwagi

    Kayoko Kashiwagi est professeure émérite de l’Université municipale des Arts de Kyoto. Ses recherches portent principalement sur la théâtralité dans les œuvres de Flaubert et sur l’influence du théâtre japonais en France. Elle a collaboré au Catalogue de l’exposition Japonismes Japon, organisée au Musée des Arts Décoratifs de Paris en 2018-2019. Elle a traduit en japonais deux essais récents de Jeanne Bem sur Flaubert (parus au Japon en 2016 et en 2022). 


    Michael F. Zimmermann

    Michael Zimmermann est professeur à l’université catholique d’Eichstätt-Ingolstadt. Il est spécialiste d’histoire de l’art des xixe et xxe siècles. Il est membre de l’Académie des Sciences de Bavière depuis 2008. Il a publié Berlins Museen. Geschichte und Zukunft (1994), Zeitgeschichte in Darstellungen des 19. Jahrhunderts (avec Stefan Germer, 1997), Barbizon. Malerei der Natur – Natur der Malerei (avec Andreas Burmester et Christoph Heilmann), Französische und deutsche Kunst vom Ancien Régime bis zur Gegenwart. Festschrift Thomas W. Gaehtgens (avec Uwe Fleckner and Martin Schieder, 2000), The art historian. National traditions and institutional practices (2003), Monet (avec Rodolphe Rapetti and MaryAnne Stevens, 2003), Die Kunst des 19. Jahrhunderts. Naturalismus – Impressionismus – Symbolismus (2020). 


    Bruna Donatelli

    Bruna Donatelli est professeure émérite de Littérature française à l’Université Roma Tre, co-directrice de la collection « Prismes » de l’Aténée Roma Tre (Roma TrE-Press), chercheur associé du groupe Flaubert (ITEM) et membre du comité scientifique de la revue Flaubert Revue critique et génétique. Elle a dirigé pour cette revue deux numéros (Flaubert et l’Italie, 2015 ; Flaubert en musique, 2019). Elle a édité la première édition italienne de la Correspondance Flaubert/Sand, en 1990. Elle a publié Flaubert e Taine. Luoghi e tempi di un dialogo, en 1998 et une monographie sur l’imaginaire flaubertien (Le perle, il filo, la collana. Figure e luoghi nell’opera di Flaubert) en 2008, ainsi que de nombreux articles sur l’esthétique flaubertienne et les arts graphiques. Spécialiste de Taine, par ailleurs, elle a édité en italien le Voyage en Italie (Rome) d’Hippolyte Taine (Roma, Artemide, 2021).


    Jacques Neefs

    Jacques Neefs est professeur émérite de Littérature française à l’Université Paris 8 et à Johns Hopkins University, et membre de l’American Academy of Arts and Sciences. Il a été responsable de 1990 à 2004 du Programme Flaubert de l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes du C.N.R.S., Paris. Il a publié des études sur Stendhal, Balzac, Hugo, Flaubert, Claude Simon, Raymond Queneau, Georges Perec, Pierre Michon, et sur les manuscrits d’écrivains et la génétique littéraire. Il a donné deux éditions de Madame Bovary (Livre de poche Classiques, 1999 et 2019) et une édition de Salammbô (Livre de poche Classiques, 2011), co-dirigé avec Anne-Herschberg Pierrot les volumes Savoirs en récits I et II (PUV 2010). Il a édité plusieurs numéros des Modern Language Notes, Johns Hopkins University Press, sur Madame Bovary (2007), sur Flaubert (2010), sur Salammbô (2013), et le numéro « Gustave Flaubert » de la revue Europe, en sept.-oct. 2018. Il a publié « Colères de Flaubert » dans Colères d’écrivains, dir. Jean-Pierre Martin, Éditions Cecile Defaut, 2009 ; « Flaubert et la bêtise” et “Stupeur et bêtise”, dans Flaubert et l’empire de la bêtise, Éditions Cécile Defaut, 2012 ; co-édité Bouvard et Pécuchet Archives et interprétations, Éditions Cécile Defaut 2014 ; et édité Balzac Éternelle genèse, PUV, 2015. Il vient d’éditer, en collaboration avec Anne Herschberg Pierrot, La Tentation de saint Antoine et Bouvard et Pécuchet dans le tome V des Œuvres complètes de Flaubert, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, mai 2021.


    Atsushi Yamazaki

    Atsushi Yamazaki est docteur en langues et littératures françaises de l’Université Paris 8, et professeur à l’Université Chukyo (Nagoya, Japon). Il a participé à la publication numérique des manuscrits de Bouvard et Pécuchet et a récemment publié Bouvard et Pécuchet. Roman philosophique. Une archéologie comique des idées au XIXe siècle, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, « Manuscrits modernes », 2022.


    Olivier Bara

    Olivier Bara est professeur de Littérature française du xixe siècle à l’université Lumière Lyon 2, directeur adjoint de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités (IHRIM). Ses travaux concernent le théâtre et l’opéra au xixe siècle, l’œuvre de George Sand ainsi que les liens entre littérature romantique, spectacle, idées et vie sociales. Dernière publication : édition d’Angelo, tyran de Padoue de Victor Hugo (Gallimard, « Folio théâtre »).


    Roxane Martin

    Roxane Martin est professeur d’Histoire et d’Esthétique du théâtre à l’Université de Lorraine. Spécialiste des scènes françaises du XIXe siècle, elle a publié des ouvrages sur la féerie (La Féerie romantique sur les scènes parisiennes 1791-1864, Honoré Champion, 2007), la mise en scène (L’émergence de la notion de mise en scène dans le paysage théâtral français 1789-1914, Classiques Garnier, 2014), le mélodrame (Une soirée sur le boulevard du crime. Le mélo à la loupe, Classiques Garnier, 2022). Elle a édité plusieurs ouvrages collectifs, publié une vingtaine d’éditions critiques dont Le Château des cœurs de Gustave Flaubert dans la Pléiade (G. Séginger dir., Gallimard, 2021) et dirige la série éditoriale consacrée aux Mélodrames de René-Charles Guilbert de Pixerécourt (Classiques Garnier, 2013-21).


    Marc Cerisuelo

    Professeur à l’université Gustave Eiffel, Marc Cerisuelo est spécialiste de littérature, philosophie et études cinématographiques. Il collabore régulièrement aux revues Critique et Positif, et il a publié plusieurs ouvrages sur la poétique historique des films et l’étude des transferts culturels au cinéma, parmi lesquels Hollywood à l’écran : essai de poétique historique des films : l’exemple des métafilms américains (Presses de la Sorbonne nouvelle, 2000), Quand des écrivains font du cinéma (Archives Karéline, 2012), Fondus enchaînés : essais de poétique du cinéma (Éditions du Seuil, 2012), Comédie(s) américaine(s) d’Ernst Lubitsch à Blake Edwards : histoire d’une forme, avatars d’un genre (Capricci, 2021).

    Anahita Abbasi

     

    en résidence depuis octobre 2022

    La musique d’Anahita Abbasi est décrite comme “a dizzyingly sophisticated reverie, colorful and energetic. It embodies tremendous timbral exploration and multilayered performance gestures”… (Classical Voice America and A Cunning plan). 

    ”She takes even a more radical line with creating dense and pulsing textures” (The Guardian)

    “Her music has the capacity to immerse the hall into a dark multichannel throat and hissing” (Bachtrack) 

    Le travail d’Anahita Abbasi se compose d’oeuvres commandées et jouées par des solistes et ensembles de renom tels Mahan Esfahani, Steven Schick, Vimbayi Kaziboni, Rebekah Heller, Sergej Tchirkov, Artyom kim, Ensemble Modern, International Contemporary Ensemble, UmeDuo, Klangforum Wien musicians, Wavefiled Ensemble, San Francisco Symphony Youth Orchestra, Disonart Ensemble, Platypus Ensemble, Quatuor Diotima, Mivos Quartet, Argonaut Quartet, Tak Ensemble, Schallfeld Ensemble, Zafraan Ensemble, Contemporaneous, Blaue Reiter, Off Spring Ensemble. 

    On a pu entendre ses oeuvres dans des festivals du monde entier : Mostly Mozart Festival, The Kitchen, Kennedy Center, Lincoln Center, Niefnorf, Soundnow Festival- Bent Frequency, Roulette, National Sawdust, Mise -En festival (USA), Darmstadt Ferienkurse (Allemagne), IRCAM – Manifeste Academy (France), Matrix –Experimental studio des SWR, Alte Oper (Allemagne), BIFEM (Australie), Klangspuren Schwaz (Autriche), Sound State festival (Southbank Centre, Londres), Tectonics (Glasgow), Akademie der Künste (Berlin), United Berlin, Klang Festival (Copenhague), Tage Neuer Musik, Open music (Autriche), Omnibus Ensemble (Ouzbékistan), Contempuls (Prague), Tangram Trio (Suisse), Tongyeong International Music Festival (Corée), Acht Brücken Festival (Cologne), Impuls Festival (Autriche), Time of Music (Finlande), Atlas Festival (Pays-Bas), Grachten Festival (Pays-Bass), et bien d’autres.

    En 2014, elle reçoit une bourse d’Experimentalstudio des SWR de Fribourg. Lauréate du prix Morton Gold ASCAP 2015 attribué aux jeunes compositeurs, Anahita Abbasi a également été nommée comme une des “compositrices de notre temps” lors du Cairo Contemporary Festival 2017 aux côtés de Kaija Saariaho et Isabel Mundry. En 2019, elle est une des gagnantes du concours de composition du festival d’Acht Brücken.

    Anahita donne également des cours de composition et des ateliers sur les bases de la création, elle est aussi invitée à faire partie du jury de différents concours de composition. Elle est un des membres fondateurs de l’Ensemble Schallfeld (Autriche), ainsi que de l’IFCA (Iranian Female Composers Association) à New York, ville dans laquelle elle organise des concerts, des ateliers, des conférences, et défend le travail de jeunes compositeurs en se faisant leur ambassadrice.

    Anahita Abbasi est une citoyenne du monde, née en 1985 en Iran où elle a grandi. En 2006, elle s’installe en Autriche et y poursuit ses études à l’Université Arts Graz où elle reçoit l’enseignement de Clemens Gadenstätter et Christian Utz pour la musique théorique, et suit les cours de composition de Beat Furrer et Pierluigi Billone. Parmi ses autres mentors, citons Georges Aperghis, Franck Bedrossian et Philippe Leroux. Elle s’installe ensuite à San Diego (USA) en 2014 pour y poursuivre son master de composition sous la direction de Rand Steiger à l’Université de Californie.

    En 2022, elle intègre la résidence artistique de la Fondation Singer-Polignac à Paris.

    Le Cercle de Marcel Proust, 5ème édition

    Conçu par Jean-Yves Tadié, co-organisé par la Société des Amis de Marcel Proust

    Rediffusion sur singer-polignac.tv

    Programme

    Lundi 14 novembre 2022

    Mot d’accueil par Jérôme Bastianelli, Président de la Société des Amis de Marcel Proust

    Première session

    Présidence : Jean-Yves Tadié

    Jeanne Pouquet, par Evelyne Bloch-Dano

    André Germain, par Guillaume Perrier 

    Albert Flament, par Caroline Szylowicz

    René Blum, par Nicolas Ragonneau

    Deuxième session

    Présidence : Nicolas Ragonneau

    Robert Dreyfus, par Antoine Compagnon (visioconférence)

    Paul-César Helleu, par Sophie Basch

    Gabriel Astruc, par Luzius Keller

    La Princesse Bibesco, par Mathilde Brézet

    Mardi 15 novembre

    Troisième session

    Présidence : Elyane Dezon-Jones

    Louis de Robert, par Pyra Wise

    Elisabeth de Clermont Tonnerre par Matthieu Vernet

    Gustave Tronche, par Donatien Grau (visioconférence)

    Oswald Dauphiné, par Françoise Leriche

    Moment musical, duo chant-harpe, Les Frivolités Parisiennes

    Quatrième session

    Présidence Sophie Basch

    Maxime Dethomas, par Emily Eells

    La famille Swann, par Jean-Paul Henriet

    René Peter, par Cécile Leblanc

    Louis d’Albufera, par François Proulx

     

    • Jacques-Emile Blanche (1861-1942)
    • Portrait de Marcel Proust
    • 1892, huile sur toile H. 73,5 ; L. 60,5 cm
    • © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / DR

    Devenirs de la mélancolie

    • Vilhelm Hammershoi, La danse de la poussière dans les rayons du soleil, 1900, Ordrupgaard Museum, Copenhagen

    Le mot lui-même est monumental et fait, à son évocation, surgir une nébuleuse de mondes intérieurs, qui s’inscrivent néanmoins dans un univers de références et de représentations partagées. Dans le grand découpage des sentiments de la culture occidentale, on peut avancer que la mélancolie est un domaine au moins aussi important que celui de l’amour, mais là où ce dernier ouvre à l’altérité, la première se déploie suivant un mouvement introversif. De la bile noire d’Hippocrate au soleil noir de Nerval, de la Melancholia des gravures d’Albrecht Dürer à celle du cinéma de Lars Von Trier, les territoires de la mélancolie sont vastes et arpentés par de nombreux artistes, écrivains, religieux ou savants, qui donnent sens à cette expérience aux côtés de ceux qui l’éprouvent.

    Esthétisée, spiritualisée ou médicalisée, la mélancolie en appelle à tous nos savoirs et nos faires pour ne pas rester à son contact pétrifié. Pourtant, dans les stupeurs et les douleurs qu’elle inflige, la mélancolie fascine, et peut-être même attire, par le type d’exploration de soi auquel elle invite, véritable forme d’heuristique de la condition humaine pour certains. 

    Cette multiplicité de regards et de pratiques autour de la mélancolie a construit au fil des siècles une polysémie quelque peu nébuleuse ; démêler les appartenances de la mélancolie permet de lever le voile que ce mot-écran a jeté sur son référent, uniformisant des réalités diverses historiquement, des états psychiques et physiologiques différents, et des espaces sociaux variés. C’est au(x) devenir(s) de cette notion au XIXe et XXe siècle que ce colloque souhaite s’intéresser. Un premier partage essentiel peut être fait entre mélancolie normale et mélancolie pathologique. La mélancolie normale serait une expérience existentielle interprétée comme universelle car liée à une forme de lassitude face à la vanité de l’existence humaine. A cette aune, les chemins de consolation offerts par les arts sont nombreux, et la mélancolie, pourrait-on dire, est déjà la manifestation sublimée d’une forme de désengagement du monde. La mélancolie pathologique, comme déviance menaçant la vie humaine individuelle et collective, est en revanche prise en charge par une clinique de l’âme et du corps, supportée par la médecine et plus récemment la psychologie, mais aussi historiquement par la religion. 

    Le discours sur la mélancolie semble, certes, largement quadrillé, il n’en est pour autant pas épuisé à nos yeux. Nous proposons d’en déplier les différentes réalités, les strates d’histoire récentes, les survivances et les métamorphoses les plus actuelles, y compris dans ses rapports avec le concept contemporain de dépression.

    Programme

    9h30 Accueil et inscription des participants 

    9h45 Mot d’accueil par le Professeur Chantal Henry

    10h Propos inauguraux par Astrid Chevance et Anaëlle Touboul 

    Session 1 

    Entre imaginaire romantique et appropriation médicale :

    le territoire partagé de la mélancolie au XIXe siècle 

    Modérateurs : Astrid Chevance et Didier Philippot 

    11h15 Discussion 

    11h30 Pause 

    12h45 Discussion 

    13h-14h Déjeuner 

    Session 2 

    Mélancolie au XXe siècle : survivances ou métamorphoses ? 

    Modérateurs : Anaëlle Touboul et Chantal Henry

    15h Discussion 

    15h15 Pause 

    16h30 Discussion 

    16h45 Conclusion 

    Biographies

    Anaëlle Touboul

    Agrégée de Lettres modernes et docteure en littérature française, Anaëlle Touboul est l’autrice d’une thèse de doctorat consacrée à la figure du fou dans le roman français du XXe siècle, lauréate du Prix Louis Forest en lettres de la Chancellerie des Universités de Paris et publiée aux Éditions Honoré Champion sous le titre Histoires de fous. La folie au cœur du roman (2020). Elle s’intéresse tout particulièrement aux humanités médicales et a consacré plusieurs articles aux échanges entre littérature et sciences de la psyché, ainsi qu’à la représentation du trouble mental chez divers auteurs des XXe et XXIe siècles (principalement André Baillon, Alexandre Vialatte, Henry de Montherlant, Albert Cohen, Emmanuel Carrère, Gwenaëlle Aubry, Delphine de Vigan).


    Astrid Chevance

    Astrid Chevance est psychiatre et cheffe de clinique en Santé Publique de la faculté de médecine de l’Université de Paris dans le service d’épidémiologie clinique de l’Hôtel Dieu (Paris). Ses travaux de recherche portent sur l’évaluation des thérapeutiques en santé mentale. Normalienne, agrégée d’histoire, ayant un master de sociologie, et un doctorat en Santé Publique, elle propose des approches croisées et des méthodologies mixtes entre sciences biomédicales, sciences sociales et sciences humaines dans le but de développer une épidémiologie clinique utile pour les patients. Elle est par ailleurs rattachée au Service Hospitalo-Universitaire de Sainte-Anne où elle exerce une activité clinique au Centre des Pathologies Résistantes (CENPARE).


    Eva Yampolsky

    Eva Yampolsky responsable de recherche à l’Institut des humanités en médecine (IHM, CHUV/Université de Lausanne), est docteure en littérature française (Emory University, USA, 2011) et docteure en histoire de la psychiatrie (Université de Lausanne, Suisse, 2019), avec une thèse sur l’histoire du suicide comme objet médical au 19e s. en France. Sa recherche actuelle en histoire de la médecine porte sur le mouvement des Convulsionnaires de Saint-Médard au début du 18e siècle en France et sur les liens entre médecine et religion dans les miracles de guérison. Elle a publié de nombreux articles en histoire de la psychiatrie et prépare actuellement un ouvrage sur l’histoire du suicide (BHMS, Lausanne, en préparation). Elle est co-directrice de la collection Asclepios aux Éditions Jérôme Millon (Grenoble), qui publie des éditions critiques d’ouvrages classiques sur les liens entre médecine et religion.


    Elodie Boissard

    Elodie Boissard est agrégée et doctorante en philosophie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle prépare une thèse sur la notion d’humeur dans la dépression, qui articule une perspective historique sur la mise en évidence de cet état affectif dans la clinique des états dépressifs, une clarification conceptuelle sur sa définition dans les sciences cliniques contemporaines, et une réflexion sur son rôle dans la dépression. Elle travaille sous la direction de Denis Forest (Paris 1) et Stéphane Lemaire (Rennes 1).


    Anne-Cécile Petit

    Le Dr Anne-Cécile Petit est ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan (département de Biochimie). Durant ses études de biologie, elle s’est spécialisée dans le développement des organismes et obtient un doctorat en Biologie du Développement en 2008 à Sorbonne Université suite à son travail au sein du laboratoire du Pr Nicolas à l’Institut Pasteur. Elle a ensuite poursuivi sa formation par des études médicales, avec une spécialisation en psychiatrie et un doctorat de médecine obtenu en 2016 à Sorbonne Université. Elle est actuellement Maître de Conférence des Universités – Praticien Hospitalier à l’Université de Paris, où elle enseigne l’embryologie et l’histologie et travaille à l’hôpital Sainte-Anne (GHU Paris), dans le Service Hospitalo-Universitaire en tant que psychiatre.


    Audrey Vermetten

    Audrey Vermetten, ancienne élève de l’Ecole Normale de la rue d’Ulm, agrégée de lettres modernes, est l’auteur d’une thèse sur les rapports entre le cinéma et la littérature romanesque de 1915 à 1947. Elle enseigne actuellement la littérature française en classe préparatoire littéraire (khâgne) au lycée La Bruyère de Versailles.


    Laurent Demanze

    Professeur des universités à l’Université Grenoble Alpes. Ses travaux portent pour l’essentiel sur la littérature contemporaine, de Pierre Michon à Jean Echenoz, de Maylis de Kérangal à Arno Bertina. Il dirige le Centre E.CRI.RE et la Série Écritures contemporaines, désormais publiée aux éditions Classiques Garnier. Il a organisé des numéros de Roman 20-50 sur Pierre Michon ou Emmanuel Carrère, et a dirigé avec Dominique Viart deux collectifs consacrés aux Fins de la littérature (Armand Colin, 2012 et 2013) ou avec Dominique Rabaté un volume sur Emmanuel Carrère : Emmanuel Carrère, faire effraction dans le réel chez P.O.L. Il publie dans Les Temps modernes, Critique, Etudes françaises…. Il est par ailleurs l’auteur de cinq essais chez Corti : Encres orphelines (José Corti, 2008), Gérard Macé, l’invention de la mémoire (José Corti, 2009), Les Fictions encyclopédiques, de Gustave Flaubert à Pierre Senges (José Corti, 2015), Un nouvel âge de l’enquête : portraits de l’écrivain contemporain en enquêteur (Corti, 2019) et Pierre Michon, l’envers de l’histoire (Corti, 2021).


    Feriel Kaddour

    Pianiste et musicologue, Fériel Kaddour est enseignante à l’École normale supérieure depuis 2006. Après avoir soutenu une thèse sur la question de l’interprétation musicale (2009), elle oriente ses recherches sur les relations entre musique et poésie dans le domaine du Lied (Schubert, Schumann, Wolf). Elle a également publié des articles sur Beethoven, et sur les écrits musicaux de Theodor W. Adorno. Elle a en outre enregistré deux disques, l’un consacré au compositeur Anatoly Alexandrov (2014), l’autre (à paraître), à Chopin.


    Résumés de communication

    Les écritures de la souffrance – L’observation de la mélancolie à l’époque des aliénistes

    par Eva Yampolsky

    Les premiers aliénistes, précurseurs de la psychiatrie moderne, redéfinissent la mélancolie en essayant de la détacher d’une certaine esthétique romantique ou passionnelle. On lui donne de de nouveaux noms – Esquirol parlent de lypémanie –, on tente de la circonscrire dans le cadre psychopathologique, de la faire enfin quitter le champ du normal, de la soumettre entièrement au regard médical. Dans cette entreprise, qui n’échoue pas complètement puisqu’elle amènera éventuellement au passage de la mélancolie à la dépression clinique, les aliénistes eux-mêmes continueront à réinscrire le littéraire dans leurs réflexions scientifiques sur la mélancolie. Il s’agira dans cette conférence d’examiner comment la littérature devient, pour les aliénistes eux-mêmes, un modèle important d’expression de la souffrance psychique des mélancoliques. J’analyserai ainsi comment ces médecins du 19e siècle font de ces références littéraires des observations médicales, au même titre que leurs propres observations cliniques.


    De la mélancolie à la dépression via l’humeur

    par Elodie Boissard

    Au début du XIXe siècle la mélancolie est un trouble de l’humeur au sens de la médecine hippocratique : son étymologie évoque la bile noire, et elle désigne des troubles mentaux que l’on pense dus à un excès de cette humeur.

    Deux siècles plus tard, la dépression est un trouble de l’humeur au sens de la psychologie et de la neurobiologie des états affectifs : cette catégorisation repose sur une définition de l’humeur comme un état affectif global, émergent, qui serait altéré dans les états dépressifs. 

    On tient la dépression pour l’héritière de la mélancolie, l’une et l’autre étant caractérisées par des sentiments de tristesse et d’appréhension qui forment un tableau clinique d’une remarquable stabilité depuis l’Antiquité.

    Pourtant la mélancolie était d’abord un délire, généralement centré sur un objet en particulier, et faisant intervenir secondairement des états dépressifs caractérisés sur le plan somatique et affectif.

    La dépression au contraire n’est que rarement accompagnée de délire ou plus généralement de symptômes psychotiques, et se définit avant tout par une perturbation affective que s’efforce de capturer la notion d’humeur. 

    Mais comment s’est opéré ce renversement ? Et comment rendre compte du rôle qu’a joué la notion d’humeur dans cette histoire ? 

    Je propose de revenir sur cette histoire mêlée des concepts de mélancolie, d’humeur et de dépression, en m’intéressant à l’impensé philosophique des conceptions de l’humeur sous-jacentes à ces deux grandes périodes de la psychiatrie, celle où la mélancolie était une maladie mentale faisant intervenir des états dépressifs, et celle où la dépression est un trouble mental pouvant revêtir des caractéristiques mélancoliques.

    En dégageant ces grandes conceptions philosophiques de l’humeur, je pense mettre en évidence l’importance de cette notion dans l’histoire qui a mené de la mélancolie à la dépression, et le rôle d’opérateur qu’elle a pu jouer pour passer de l’une à l’autre. 


    Processus physiopathologiques associés à la mélancolie : l’apport des sciences naturelles contemporaines

    par Anne-Cécile Petit

    La mélancolie, au sens psychiatrique du terme, est une forme de dépression sévère, caractérisée soit par une anhédonie (absence de plaisir ressenti) soit par une absence de réactivité émotionnelle notamment aux stimuli agréables, associées à des symptômes tels qu’une humeur dépressive très marquée pouvant confiner à la douleur morale, un sentiment de culpabilité inapproprié et des symptômes physiques tels qu’un ralentissement moteur ou au contraire une agitation motrice, une prédominance matinale des symptômes, des réveils matinaux précoces et une perte de poids. Cette forme de dépression a longtemps été considérée comme étant le résultat de facteurs biologiques voire génétiques, et peu influencée par des facteurs environnementaux. Les données les plus récentes vont plutôt dans le sens d’une association des formes mélancoliques à une sévérité plus importante de la maladie dépressive, avec un risque suicidaire élevé. Les dépressions mélancoliques présentent également une meilleure réponse à certaines thérapeutiques (comme l’électroconvulsivothérapie ou des classes d’antidépresseurs ciblant particulièrement les symptômes d’anhédonie ou de ralentissement).


    Représentations de la mélancolie au cinéma

    par Audrey Vermetten

    Le but de la présente communication est d’explorer les modes de représentation de la mélancolie au cinéma, moins comme pathologie décelable à un certain nombre de symptômes (aboulie, tristesse, anhédonisme) que comme expérience intérieure. Le cinéma se confronte depuis ses origines à la question de l’exploration des états mentaux : le gros plan, par exemple, est réputé capter sur le visage de l’acteur les émotions les plus fugitives, et très vite, on le crédite de la faculté de restituer à l’œuvre cinématographique une profondeur psychologique qui lui semblait interdite, du fait de l’extériorité constitutive des images. Comment, cependant, traduire un affect qui altère la texture même du réel, son relief, son goût, sa couleur, comme le fait la mélancolie ? Bien des moyens peuvent être utilisés, depuis la bande-son (la musique en tant que puissant inducteur émotionnel constitue un atout de choix, mais la voix off et le dialogue offrent également de riches ressources) jusqu’à la construction de l’intrigue, en passant par les effets de cadrage, l’iconographie, le jeu des couleurs, les filtres, etc. Bleu signalétique du blues de l’héroïne en deuil dans Bleu de Kieslowski, cadrages étouffants de The Hours, de Stephen Daldry, métaphore de l’apocalypse planétaire − du dés-astre − dans le Melancholia de Lars von Trier : on le verra, la mise en scène cinématographique de la mélancolie, non contente d’enrichir d’images nouvelles le vaste répertoire iconographique attaché à cette maladie de l’âme, en offre par là même une approche sensible et souvent singulière. Chez Daldry, par exemple, la mélancolie ne se sépare pas d’une expérience intense de la sensorialité, qui tout à la fois culmine et se nie dans le désir de mort comme fusion avec l’univers. C’est à travers un corpus cinématographique varié que nous tenterons d’explorer ces nuances cliniques et l’esthétique qu’elles imposent.


    La maison mélancolie : panorama contemporain d’un malaise dans l’habiter

    par Laurent Demanze

    La littérature contemporaine est profondément marquée par la mélancolie : on ne compte plus les présences spectrales, les fantômes familiaux ou les signes d’une mélancolie politique, qui traversent l’ensemble de la production depuis trente ans. Sans doute est-ce là un effet d’une accélération de l’histoire et d’une crise de la transmission bien analysée ces dernières années. Au-delà de ces reconfigurations mémorielles et individuelles, il est important de souligner que cette mélancolie contemporaine se marque dans une saisie réactualisée des lieux en ruine et des vestiges, mais aussi dans une difficulté contemporaine à habiter : cette exigence de faire place nette, de vider les lieux au sein d’une société du temps court sera saisie notamment à travers les œuvres de Lydia Flem et d’Olivier Rolin.


    La voix en « contre-sujet » : la mélancolie dans les Lieder de Schumann.

    par Fériel Kaddour

    La voix du Lied est toujours double : à celle du poète vient se mêler celle du musicien. Ce jeu de double, dans le cycle des Dichterliebe, se réplique par deux fois : car l’ironie du poète (Heine) et l’écriture polyphonique du compositeur (Schumann) sont elles aussi dualisées. C’est en observant l’imbrication de ces dualités que l’on tâchera de comprendre comment la mélancolie s’éprouve en musique – comment la voix du Lied fait entendre celle d’un sujet diffracté, si ce n’est dissocié.


    Figures contemporaines de la mélancolie en clinique

    par Astrid Chevance

    La mélancolie a disparu du DSM-5 après avoir survécu comme sous-type de d’états dépressifs majeurs dans les version III et IV. Est-ce à dire que la mélancolie n’existe plus, ou plutôt que l’on ne soigne plus de mélancoliques en clinique ? Nous présenterons plusieurs cas cliniques de « dépression sévère » pour en interroger les différentes présentations cliniques (ou phénotypes). En mobilisant des outils phénoménologiques nous chercherons à caractériser des types de vécu et termes d’économies psychiques et interactionnelles définissant peut être un certain type de rapport au monde, de la douleur de vivre à l’anesthésie la plus profonde.


    Non

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