Jacques Rivière – 27 et 28 octobre 2025

FSP Tv

Avant-propos

Directeur de La NRF de 1919 à sa mort prématurée en février 1925, Jacques Rivière s’est trouvé, comme acteur et témoin, au cœur des préoccupations de son temps dans le domaine artistique et intellectuel. Le but de ce colloque est de réunir dans une perspective interdisciplinaire des chercheurs qui réfléchissent à ces questions à travers la littérature, la musique et les arts plastiques.

Rivière reste connu comme critique d’art, de musique, de littérature et comme directeur d’une revue qui devient grâce à lui une référence. Mais il n’est pas seulement un observateur, il participe activement à la création. Il est impliqué en tant qu’éditeur de revue par ses conseils et retours aux auteurs et en tant que critique par ses analyses. De façon plus personnelle et encore plus concrète, il est créateur à travers ses propres tentatives pour écrire un roman depuis ses esquisses autour de 1907, jusqu’à des projets de plus grande ampleur, dont Aimée, son seul roman achevé et publié. Il est aussi un observateur attentif des innovations de son temps, pendant technologique des innovations artistiques des avant-gardes artistiques. Quelles sont les conceptions de Jacques Rivière sur la création artistique et la créativité ? En quoi annoncent-elles, peut-être, des formes plus modernes de critique ? Quels rôles jouent ses différents positionnement (éditeur, critique, romancier) dans son œuvre ? Quelle est la place des amitiés tissées au fil des années, de ses admirations dans son évolution intellectuelle et son regard sur la création ? Quel rapport Rivière entretient-il avec les innovations technologiques des premières années du XXe siècle ? Ce sont autant de questions qui seront soulevées et débattues au cours de ce colloque afin de brosser un portrait le plus complet possible de celui qui ne fut pas seulement « l’homme de barre de La NRF ».

Comité d’organisation

  • Aix Marseille Université – Jean-Marc QUARANTA – UR 4235 CIELAM
  • Association des Amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier – Ariane CHARTON – AJRAF
  • Université Rennes 2 – Hélène BATY-DELALANDE, CELLAM et François TREMOLIERES, CELLAM
  • Université Toulouse Jean-Jaurès – Nicolas BIANCHI, PLH
  • Coordination et administration – DRV Campus d’Aix Absa d’Agaro – AMU

Programme

Lundi 27 octobre 2025

14h Accueil et inscription des participants

SESSION 1 : Esthétique 

14h15 Rivière et Valéry : « l’esprit créateur » et le « fantasme de la création » autour de la Première Guerre par Serge Bourgea (Université Paul-Valéry, Montpellier III) 

14h45 Critique d’art de Jacques Rivière par Dominique Vaugeois (Université Rennes 2, CELLAM) 

15h15 Discussion

15h30 Pause 

SESSION 2 : Autour d’Aimée

15h45 « Aimée » de Jacques Rivière, un roman créé par Alain-Fournier. La parole de François Seurel enfin libérée par Hajer Ouederni (Enseignante Aix-Marseille) 

16h15 Relire « Aimée ». Tout contre le roman sentimental ? par Hélène Baty-Delalande (Université Rennes 2, Cellam) 

16h45 Jacques Rivière fut-il lui-même un créateur : que faire d’ »Aimée » ? par Michel Bertrand (AMU, Cielam) 

17h15 Lecture d’extraits de Florence, deuxième roman de Jacques Rivière. Bilan de la journée.

18h Clôture de la première journée


Mardi 28 octobre 2025

9h Accueil et inscription des participants

SESSION 3 : Esthétique musicale

9h15 Des « mœurs de l’amour » au « dévouement à la chose » : la portée heuristique de la critique musicale de Jacques Rivière par Isabelle Perreault (Paris Sorbonne nouvelle)

9h45 Jacques Rivière et l’oeuvre de Debussy par Émilie de Fautereau Vassel (Paris Sorbonne Université – CELLF) 

10h15 Les vérités générales de la musique selon Rivière. Du style définitoire dans la quatrième section des Etudes, Des musiciens par Augustin Voegele (Université de Haute-Alsace) 

10h45 Discussion – Pause 

SESSION 4 : Penser la littérature

11h Rythme du récit et rythme du texte : Rivière et la ponctuation dans l’écriture romanesque par Isabelle Serça (Université Toulouse Jean-Jaurès) 

11h30 Gide-Rivière : correspondance(s) par Paola Codazzi (fondation Catherine Gide et Université de Haute-Alsace) 

12h « L’obsession de la connaissance » chez Jacques Rivière : une lecture inquiète de Charles Du Bos par Cécile Yapaudjian-Labat (Université de Saint-Etienne) 

12h30 Rivière penseur du roman : de quoi l’aventure est-elle le nom ? par Stéphane Chaudier (Université de Lille) 

13h Pause déjeuner 

SESSION 5 : Critique et politique 

14h Jacques Rivière «en flagrant délit » : le directeur de « La NRF » sous le regard des avant-gardes par Alix Tubman-Mary (université de Poitiers, FoRELLIS) 

14h30 En quoi la critique littéraire de Jacques Rivière permet-elle de penser ce dont parle le roman d’aujourd’hui ? par Arnaud Duchemin (enseignant) 

15h Les relations de Jacques Rivière avec Aline Mayrisch-de Saint-Hubert et ses collaborations engagées au Luxemburger Zeitung par Germaine Goetzinger (historienne et cofondatrice du Centre national de littérature du Luxembourg) 

15h30 Jacques Rivière. L’Allemagne et « L’Allemand » (approche esthétique et politique de l’Allemagne) par Jürgen Ritte (Paris 3 Sorbonne nouvelle) 

16h Pause 

16h30 Bilan du colloque et conclusion par Agathe Corre-Rivière

17h15 Clôture du colloque

Quintette Aquilon

en résidence de 2008 à 2013

  • Sabine Raynaud flûte
  • Claire Sirjacobs hautbois
  • Stéphanie Corre clarinette
  • Gaëlle Habert basson
  • Marianne Tilquin cor

Formé au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, le quintette Aquilon y obtient en juin 2004 un prix de musique de chambre mention très bien à l’unanimité dans la classe de David Walter et Michel Moraguès. L’ensemble se perfectionne ensuite auprès de musiciens renommés tels que Stefan Schilli (Avalon Bläserquintett), Laurent Lefèvre (quintette Debussy), Jens MacManama (quintette Nielsen), Jacques Tys et Maurice Bourgue (dans le cadre du programme ProQuartet-CEMC).

Il est lauréat de nombreux concours internationaux, parmi lesquels le concours international Henri Tomasi en 2003 (1er prix), le concours européen Musiques d’ensemble FNAPEC en 2005. En 2006, il est le premier quintette français à remporter le 1er prix du concours international de l’ARD de Munich. Le quintette est lauréat Déclic 2006-2007 (Culturesfrance, en collaboration avec Radio France, soutenu par Mécénat Musical Société Générale) et, en 2007, du Festival MecklenburgVorpommern durant lequel il reçoit le prix de la Fondation Nordmetall.

Le quintette Aquilon est nommé en 2008 « Rising Stars » par la Cité de la musique de Paris et par ECHO,ce qui lui donne l’occasion de jouer dans les plus grandes salles européennes : Concertgebouw d’Amsterdam, Town Hall de Birmingham, Palais des Beaux Arts de Bruxelles, Philharmonie de Cologne, Konzerthaus de Vienne, Philharmonie de Luxembourg et Laeiszhalle de Hambourg.

Son répertoire s’étend du trio au nonet, en compagnie de musiciens reconnus tels que Christian Ivaldi, Abdel Rahman El Bacha, Anika Vavic, Anna Gourari, Denys Proshayev et Adam Laloum, les quatuors Stamic, Ebène et Fauré. Il est désormais invité à se produire dans de nombreuses salles et festivals en France comme les Folles Journées de Nantes, le Théâtre de Verdun, l’Orangerie de Sceaux, Jeunes Talents à Paris, aux Invalides, au Mozarteum de Salzbourg, en Allemagne et au Moyen Orient.

En 2008 a paru son premier disque Musique française pour quintette à vent (label Premiers Horizons-AJPR) et depuis septembre de la même année, il est en résidence à la Fondation Singer-Polignac.

Gérard Caussé

En résidence de 2011 à 2020

Gérard Caussé est salué dans le monde entier comme l’un des grands virtuoses de son instrument et, depuis Primrose, il est l’un des rares qui ont su rendre à l’alto sa liberté d’instrument soliste à part entière. Il obtient la reconnaissance internationale au milieu des années 70 comme membre fondateur et alto solo de l’Ensemble Intercontemporain.

Il joue en soliste avec la plupart des grands orchestres internationaux, dans un répertoire très large allant du baroque jusqu’à Bruch, Berlioz, Bartok, Stravinsky, Britten, Walton et Martinu en passant par Mozart, qui selon lui, est le premier à avoir compris le rôle d’arbitre de l’alto. Il se consacre également à étoffer le répertoire de son instrument et plus de vingt concertos lui ont été dédiés, dont ceux de Philippe Hersant, Michaël Levinas, Pascal Dusapin et Hugues Dufourt. Récemment, il a créé en Europe le Double Concerto de Wolfgang Rihm pour alto et clarinette (Michel Portal) avec l’Orchestre national de France.

De 2002 à 2004, il est directeur artistique de l’Orchestre de chambre national de Toulouse, avec lequel il se produit comme soliste et comme chef. Récemment, il s’est produit avec l’Orchestre national de France, l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre national de Lille (Casadesus), l’Orchestre philharmonique de Montpellier (Levi), l’Orchestre philharmonique du Luxembourg (Krivine), l’Orchestre symphonique de Sao Paulo (Neschling) et l’Orchestre du Capitole de Toulouse.

Répondant à l’invitation de Maria Joao Pires, au sein de la Fondation Caja Duero, il s’engage en créant et dirigeant la Camerata de la Fondation Caja Duero, composée de jeunes musiciens à Salamanque. Ce travail se veut être une approche expérimentale de tous les répertoires.

Gérard Caussé joue et enregistre régulièrement avec Gidon Kremer, Maxim Vengerov, Franz Peter Zimmerman, Renaud Capuçon, Augustin Dumay, Maria Joao Pires, François René Duchable, Frank Braley, Nicholas Angelich, Jean Philippe Collard, Michel Portal, Paul Meyer, Emmanuel Pahud, Gautier Capuçon.

Sa discographie compte plus de 35 disques pour des labels comme EMI, Erato, Philips, Teldec, Virgin Classics, Harmonia Mundi et Deutsche Grammophon.

Gérard Caussé est titulaire d’une classe d’alto au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il est directeur artistique du Florilegio Musical (Salamanque).

Gérard Caussé joue un Gasparo da Salo (1560)

L’Armée des romantiques

En résidence à la Fondation de 2010 à 2017

Magali Léger soprano, Alain Buet barytonAlexis Kossenko flûte,Emmanuel Balssa violoncelleRémy Cardinale piano

C’est sous la bannière de l’Armée des Romantiques que se sont rassemblés des compagnons fidèles tels que la soprano Magali Léger, le baryton Alain Buet, le violoncelliste Emmanuel Balssa, le pianiste Rémy Cardinale, le violoniste Shunske Sato, le clarinettiste Lorenzo Coppola… Cette Armée bien singulière a pour ambition de réinterpréter les chefs d’œuvres de la musique de chambre du XIXème siècle sur instruments historiques, en repositionnant cette musique novatrice dans le contexte intellectuel et artistique de l’époque.

Le cadre et les programmes des concerts de l’Armée des Romantiques visent à restituer l’atmosphère d’effervescence, de découverte et les débats passionnés qui animèrent toute cette époque romantique. Dans cet esprit, le concert donne lieu à des commentaires et des explications par les interprètes sur le contexte historique, les partitions et les instruments, favorisant une écoute instruite entre les musiciens et le public. Les concerts sont prétextes alors à une rencontre conviviale.

L’Armée des Romantiques affirme son engagement pour l’interprétation sur instruments historiques qui s’avère être la seule réponse crédible pour rendre la modernité des œuvres jouées. Notre pratique régulière des instruments anciens nous amène à nous interroger sur l’héritage transmis par le XXème siècle. Leurs sonorités, leurs couleurs, leurs dynamiques, bousculent  nos propres habitudes et nos propres certitudes sur l’interprétation des œuvres. Ce nouveau prisme sonore qu’offre les instruments du XIXème siècle, réactive notre écoute, bouleverse nos attentes et redonne une nouvelle jeunesse à un répertoire quelquefois figé par le temps.

L‘Armée des Romantiques est convaincue qu’il est grand temps de donner un autre sens à notre art. Les dérives actuelles que sont l’ultra médiatisation, le culte de la personnalité, la logique des modes sont autant d’artifices qui nous empêchent de repenser l’art d’une manière sereine. La subversion à laquelle nous appelons, passera par une autre façon d’aborder le concert et par là, rendre l’écoute plus active, plus passionnée, plus joviale, plus réfléchie… Gageons que notre envie rende notre art un peu plus désirable pour le plus grand nombre.

Concerts à la Fondation Singer-Polignac

Concert d’atelier : L’Armée des romantiques | 4 février 2016

Concert d’atelier : L’Armée des romantiques invite Andres Straier | 27 septembre 2013

Causerie : Stendhal et ses amis | 5 mars 2013

Concert de saison : Le salon moderne | 11 mai 2011

Duo Arborescence – 13 novembre 2025, 20h

Georges Enesco (1881-1955)

Sonate pour violon et piano no 2 en fa mineur opus 6

  • Assez mouvementé
  • Tranquillement
  • Vif

Maurice Ravel (1875-1937)

Sonate posthume M.12

Gabriel Fauré (1845-1924)

Sonate pour violon et piano en la majeur opus 13

  • Allegro molto 
  • Andante 
  • Scherzo : Allegro vivo
  • Finale : Allegro quasi presto 

Duo Arborescence

Iris Scialom violon

Antonin Bonnet piano

Duo Arborescence

« Le Duo Arborescence imprime un merveilleux frisson poétique à la musique. » (Alain Cochard, Concertclassic)
Fondé en janvier 2021 par Iris Scialom et Antonin Bonnet, le Duo Arborescence est régulièrement invité à se produire en France et en Europe sur des scènes prestigieuses telles que le Festival de la Roque d’Anthéron, La Folle Journée de Nantes, le Petit Palais, la Cour d’Honneur et le Musée des Archives Nationales, la Sala Casella à Rome, et le Forum International de Tokyo.
Le Duo a étudié en Cursus de Master de musique de chambre au CNSM de Paris dans les classes de Claire Désert et François Salque. Les deux musiciens ont obtenu leur diplôme avec la mention très bien à l’unanimité avec les félicitations du jury.
Tous deux individuellement lauréats de prestigieux concours internationaux, Iris et Antonin ont remporté ensemble le 2e Prix au Concours International Premio Annarosa Taddei à Rome (novembre 2021) ainsi que le 2e Prix au Concours International Stasys Vainiūnas à Vilnius (avril 2022).
Par ailleurs, ils sont attachés au partage de la musique avec tous les types de public, ils jouent régulièrement dans des EHPAD et des centres médicaux-sociaux.
Le premier album Arborescence, consacré à Fauré, Ravel et Enesco, est paru en septembre 2025 sous le label Scala Music, avec le précieux soutien de l’Académie Musicale de Villecroze.

Le Duo Arborescence est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2024.


Iris Scialom violon

Gagnante du Prix des Violin Masters de Monte-Carlo – Prince Rainier III, nommée dans la
catégorie Révélation Soliste Instrumental aux Victoires de la musique classique 2025, Talent ADAMI 2024, lauréate de la Fondation Banque Populaire et de l’Académie de Villecroze, Iris Scialom a été invitée à l’Opéra de Tours pour le concerto de Sibélius et le 5e Concerto de Mozart en 2022. Elle a également été invitée par l’Opéra de Rouen pour le 4e Concerto de Mozart sous la direction de Victor Jacob en septembre 2023 lors d’une tournée qu’elle a partagée avec Tedi Papavrami et a joué le conerto de Brahms à la Salle Gaveau en mai 2024.
Elle s’est produite de nombreuses fois en soliste dans l’Auditorium de la Seine Musicale, notamment avec l’orchestre Appassionato, ainsi qu’avec l’orchestre de chambre de Stuttgart à Kronberg, le Polish Chamber Orchestra et l’Orchestre de Chambre de Nouvelle-Aquitaine.

Iris participe également au projet « Archipel des murmures – Vera vita viva ! » de l’ensemble Les Illuminations, porté par la violoncelliste Aurélie Allexandre d’Albronn, qui a été créé lors du Festival Un Temps pour Elles en juin 2025 et donné depuis au Festival Singer-Polignac, au Lavoir Moderne Parisien, au Musée d’art et d’histoire de Genève et au Théâtre El Duende d’Ivry-sur-Seine.

Au cours de cette saison 2025-2026, Iris se produira aux Sommets Musicaux de Gstaad en récital avec Antonin Bonnet le 31 janvier, le 28 mars en soliste avec l’Orchestre de Chambre de Nouvelle-Aquitaine à Royan et le 6 avril en musique de chambre au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence avec Yulianna Avdeeva, Héloïse Houzé et Krzysztof Michalski.

Iris joue un violon Giovanni Battista Guadagnini de 1773.


Antonin Bonnet piano

« Un interprète dont la personnalité rayonnante et un propos musical aussi étayé que direct séduisent immanquablement »
Alain Cochard, Concertclassic

Né en 2001 le jour de la Fête de la Musique, Antonin Bonnet s’est produit sur de nombreuses grandes scènes françaises telles que le Festival de La Roque d’Anthéron, le Festival de La Chaise-Dieu, La Folle Journée de Nantes, l’Auditorium de La Seine Musicale, les Archives Nationales et la Salle Cortot. À l’étranger, on a pu l’entendre à Vienne, Rome, Munich, Tokyo, Budapest, Vilnius, Barcelone, Gstaad, Belgrade, Ljubljana ou encore La Chaux-de-Fonds. Ses interprétations ont été diffusées sur France Musique, BR-Klassik et RTS Espace 2.

Lauréat de plusieurs concours internationaux de piano et de musique de chambre —notamment Carles & Sofia, Piano Campus, Premio Annarosa Taddei, et Stasys Vainiūnas — il s’est distingué par la diversité et la sensibilité de son jeu ainsi que par son engagement sur scène.
Parmi ses récentes apparitions en soliste, on compte le Concerto pour piano de Schumann avec l’Orchestre de Picardie et le Concerto pour piano n°2 de Chopin avec l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire. Il a également collaboré avec l’Orchestre Appassionato et d’autres ensembles.
Admis à l’unanimité au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSMDP) à l’âge de 16 ans, il y obtient sa licence et son master dans la classe de Denis Pascal, et poursuit actuellement un Diplôme d’Artiste Interprète au sein du même établissement. Il a auparavant étudié auprès de Frédérique Lagarde, puis de Romain Descharmes au CRR de Paris, où il reçoit son prix avec les félicitations du jury.
Souhaitant enrichir sa compréhension stylistique, il se forme au pianoforte auprès de Daria Fadeeva au CNSMDP, et participe au cycle Les sons et couleurs de Chopin animé par Yves Henry.
Il est invité à plusieurs académies de renom, dont l’Académie musicale de Villecroze
(2019, 2022, 2024), l’Encuentro de Música y Academia de Santander (2023), et la French Connection Academy (2025) dont il est lauréat, travaillant aux côtés de musiciens tels que Philippe Cassard, Bernard d’Ascoli, Blandine Dumay, Philippe Giusiano, Stanislav Ioudenitch, Avedis Kouyoumdjian et le Trio Wanderer. En 2022–2023, il a intégré la promotion Debussy de l’Académie Philippe Jaroussky, où il a bénéficié des conseils de Cédric Tiberghien.
Chambriste recherché, il s’est produit aux côtésde Lise Berthaud, Olivier Charlier, Pierre Fouchenneret, Calogero Palermo, Nemanja Radulovic et François Salque. Il forme un duo régulier avec la violoniste Iris Scialom et le violoncelliste Krzysztof Michalski.

©️ Kit Balakun Prod. 

Winnaretta et la peinture

Son amour pour l’impressionnisme

La peinture a toujours attiré la jeune Winnaretta Singer, presque autant que la musique. Adolescente, elle suit les cours du peintre Félix Barrias (1822-1907) dans son atelier parisien, rue de Bruxelles. Elle se rend très régulièrement au Musée du Louvre et visite les salons du Palais de l’Industrie lors desquels sont exposées des peintures un peu trop conventionnelles à son goût. C’est en se rendant dans les expositions adjacentes au palais qu’elle découvre une nouvelle école, décriée et moquée : l’impressionnisme.

“Je m’exaltais devant la beauté de cet art, qui semblait m’apporter une nouvelle vision des choses et jeter une lumière et une signification nouvelles sur tout ce qui m’entourait dans le monde visuel. Ma famille n’approuvait pas cette nouvelle école, et mon enthousiasme fut immédiatement réprimé car taxé d’excentrique, de désir d’attirer l’attention et ne méritant aucun encouragement. Mais rien n’aurait pu être plus spontané ni sincère, et j’étais toujours curieuse d’apprendre tout ce que je pouvais à propos d’Edouard Manet et de ses premiers pas en peinture.”

Winnaretta Singer, Souvenirs

Aucun des peintres de son entourage ne comprend son attirance pour un tel mouvement. Son parrain, le peintre Edward May (1807-1881) parle de Manet comme d’un “original”. Ses camarades de classe de peinture le baptisent le “Michel-Ange du mauvais”. Lorsque son idole meurt en 1883, Winnaretta qui n’a pas encore 18 ans, est profondément peinée. Elle décide de se rendre au 77 rue d’Amsterdam où se trouve l’atelier de Manet et demande au concierge si elle peut récupérer la carte de visite du peintre qui était clouée à la porte.

A son grand bonheur, son maître Félix Barrias déménage son atelier rue de Bruxelles dans l’ancien atelier de Manet quelques mois plus tard. La jeune fille est donc amenée à s’y rendre pendant plusieurs années et finit par nouer une amitié avec le concierge, Aristide, qui accepte de partager des anecdotes au sujet du peintre disparu. Il lui présente un dessin au crayon de Fantin-Latour représentant Manet, première esquisse de son célèbre portrait, et accepte de le vendre à la jeune Winnaretta, déterminée à acquérir dès que possible une œuvre de l’impressionniste. 

Quelques années plus tard, elle achète La Lecture de Manet, qu’elle dénomme La Femme en blanc dans ses mémoires, sur les conseils de son ami le peintre Ernest Duez. Winnaretta Singer acquiert également en 1886, alors qu’elle n’a que 21 ans, Champs de tulipes en Hollande, Les Dindons et La Barque à Giverny de Claude Monet. 

Dans son testament, la princesse lègue ces oeuvres au Musée du Louvre.

La princesse Edmond de Polignac contemplant La Lecture de Manet © Ministère de la Culture – Médiathèque du patrimoine et de la photographie, Dist. GrandPalaisRmn / François Kollar

Ses propres oeuvres

Plus de 80 toiles que la princesse a peintes entre 1880 et son décès ont été recensées. Il est très probable qu’il en existe davantage éparpillés dans des collections particulières. Tous ses tableaux sont signés de son nom de jeune fille : Winnaretta Singer.

Dès 1882, alors âgée de 17 ans, elle expose sa première œuvre au Salon des artistes français. Elle participe ensuite à divers événements artistiques comme l’Exposition des Femmes peintres et sculpteurs (en 1886, 1887, 1889, 1890, 1893, 1895), le Salon de la Société nationale des Beaux-Arts en 1893,  l’exposition de la Société artistique des amateurs en 1897, l’exposition des Femmes artistes en 1894 et 1895, ainsi qu’à la 6th Exhibition of the International Society of Sculptors, Painters and Gravers de 1906 à Londres et l’Exposition universelle de Chicago en 1893.

Une exposition rétrospective de son œuvre est organisée dans la galerie Charpentier, à Paris, en 1935.

Exposition de Winnaretta Singer, princesse Edmond de Polignac à la Galerie Charpentier, article paru dans Vogue, juillet 1935, p45

Ses amis peintres et ses portraits

On retrouve dans son cercle d’amis les peintres John Singer Sargent, Jean-Louis Forain, Paul Helleu, Paul Mathey, Ernest Duez et Jacques-Emile Blanche.

Winnaretta a commandé son portrait à plusieurs artistes : 

Winnaretta souhaite que Paul Helleu réalise le portrait de chacune de ses amies mais ce projet n’aboutit pas. L’artiste a cependant réalisé au moins deux dessins représentant la princesse de Polignac. Elle lui achète également une toile issue de sa série consacrée aux régates et voiliers à Cowes.
En 1926, elle fait partie des mécènes qui organisent l’exposition rétrospective de l’œuvre de la Gandara à Paris. 

Sa collection et ses dons au Louvre

Au fil des années, la princesse Edmond de Polignac s’est constituée une collection d’œuvres d’art rassemblant ses Monet, mais aussi des œuvres de Panini, Tiepolo, Ingres, Maurice-Quentin de La Tour, Whistler et d’autres objets d’art qu’elle a revendus, ou légués soit au Musée du Louvre, soit à ses proches.

Winnaretta Singer s’arrange également pour qu’une donation anonyme soit versée au Musée du Louvre après sa mort afin de permettre l’achat de tableaux et de sculptures. Dans le milieu, on y fait référence comme la “Donation Anonyme Canadienne” en raison de la localisation du trustee de la princesse au Canada. Le Conseil d’administration de la réunion des musées nationaux prend connaissance de ce don lors de la séance du 8 mars 1949. Cette donation a permis au Musée du Louvre, et au Musée d’Orsay depuis 1986, d’acquérir plus d’une centaine d’œuvres.


Sources

  • Kahan Sylvia, Winnaretta Singer-Polignac, princesse, mécène et musicienne, Les Presses du Réel, 2018
  • Kaufman Fanny, Mécène renommée, peintre oubliée : à la découverte de l’œuvre de Winnaretta Singer, princesse Edmond de Polignac (1865-1943), thèse de master Histoire du Louvre de l’École du Louvre, sous la direction de Françoise Mardrus, 2024
  • Singer Winnaretta, Souvenirs, Fondation Singer-Polignac, 2000 (traduction de l’article « Memoirs of the late Princesse Edmond de Polignac » paru dans Horizon, vol.XII n°68, 1945, p.110-141)
  • « Une exposition de La Gandara », Comoedia, 14 juin 1926, p2 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76540259/f2.item

Atelier de quatuor – Hermès et Zahir

Mercredi 8 et jeudi 9 octobre 2025

 Les quatuors Hermès et Zahir vous convient à deux journées de masterclasses inédites à la Fondation Singer-Polignac. Quatuors à cordes et quatuors de saxophones y exploreront ensemble les enjeux du jeu à quatre voix, les spécificités instrumentales et esthétiques propres à chaque famille, ainsi que les perspectives professionnelles liées à la carrière d’ensemble. Alternant cours spécialisés, séances croisées, réflexions partagées et travail collectif, cet atelier favorisera la rencontre de deux univers musicaux animés par une même exigence d’écoute et de recherche artistique. Un concert de clôture viendra témoigner de cette fusion vivante entre cordes et souffles, au service d’un art du quatuor constamment renouvelé.

👥 Effectifs 

● 2 quatuors à cordes 

● 2 quatuors de saxophones 

● Formations constituées 

● Étudiants et ensembles en voie de professionnalisation 

🎯 Objectifs pédagogiques 

● Approfondissement du répertoire de quatuor 

Croisement des savoirs et pratiques instrumentales propres aux cordes et aux vents 

● Réflexion partagée sur les enjeux musicaux du jeu en quatuor 

● Échange d’expériences autour de la gestion de carrière musicale 

● Préparation aux concours internationaux 

 🛠️Moyens pédagogiques 

● 4 salles de cours/répétition 

Cours spécialisés → Séances de travail avec le quatuor tuteur de même famille instrumentale 

Cours croisés → Sessions d’échange et de travail avec un quatuor de l’autre famille instrumentale 

Ateliers communs (en partiels) → Exploration des fonctions spécifiques des instruments dans un quatuor : ○ Violoncelle / Saxophone baryton : Le rôle de basse chantante 

○ Alto / Saxophone ténor : La cheville-ouvrière du quatuor 

○ Violons / Saxophones alto & soprano : La relation entre les deux dessus 

Tutti → Travail collectif autour d’une oeuvre commune, présentée lors du concert de clôture 


Quatuor Hermès

Le quatuor Hermès, en référence au fameux messager de la mythologie grecque, puise sa force musicale par son rôle de passeur entre le texte du compositeur et la sensibilité du public. Les musiciens établissent également cette identité par leurs voyages aux quatre coins du monde. Le Carnegie Hall à New York, la Cité Interdite à Pékin ou encore le Wigmore Hall à Londres font ainsi partie des salles qui les ont le plus marqués. Le quatuor est également présent dans les grands festivals tels que les Folles Journées de Nantes et Tokyo, le festival Radio-France de Montpellier, les festivals de Pâques et de l’Août Musical de Deauville, la Roque d’Anthéron, Mecklenburg-Vorpommern, Mantova Chamber Music festival, le printemps des Alizés au Maroc, Wonderfeel festival…

La formation originale du groupe voit le jour en 2008 entre les murs du CNSMD de Lyon où ils étudient avec les membres du quatuor Ravel. Ils s’enrichissent ensuite auprès de personnalités marquantes comme le quatuor Ysaÿe, le quatuor Artemis, Eberhard Feltz, et plus tard Alfred Brendel, immense inspiration avec lequel ses membres travaillent encore régulièrement aujourd’hui. Ouverts à tous les répertoires, ils sont amenés régulièrement à partager la scène avec des musiciens émérites comme Yo-Yo Ma, Nicholas Angelich, Gregor Sigl, Pavel Kolesnikov, Kim Kashkashian, Anne Gastinel ou encore les quatuors Ébène et Auryn.

Lauréat de nombreux premiers prix, notamment au concours de Genève ainsi qu’aux Young Concert Artists Auditions de New York, il est également soutenu par la fondation Banque Populaire. Il a été quatuor en résidence à la Chapelle Reine Elisabeth à Bruxelles de 2012 à 2016 et est depuis 2019 quatuor associé à la Fondation Singer-Polignac à Paris.

Leur collaboration proche et privilégiée avec le label La Dolce Volta a donné naissance à leur intégrale des quatuors de Schumann ainsi qu’à un album consacré à Ravel, Debussy et Dutilleux, qui leur ont tous deux valu de multiples récompenses dans la presse. Leur dernier enregistrement du quintette de Brahms avec le pianiste Geoffroy Couteau a par ailleurs remporté le Choc de l’année 2019 du magazine Classica.

Depuis 2018, le quatuor élargit son horizon musical par sa rencontre avec l’accordéoniste Félicien Brut et le contrebassiste Édouard Macarez, avec qui ils décident de créer le Pari des Bretelles, un projet enregistré pour Mirare en 2019, avant une deuxième collaboration en 2020, rendant hommage à Beethoven au travers de neuf créations.

Elise Liu joue un violon de Carlo Tononi de 1730 prêté par M. Piganiol, à l’initiative de l’association Talents & Violon’celles.

Le Quatuor Hermès est artiste associé de la Fondation Singer-Polignac.


Quatuor Zahir

Une idée qui surgit, une personne que l’on rencontre, et subitement cela nous apparaît comme évident. C’est l’essence même du Zahir, ce mot arabe qui désigne « ce qui est apparent, explicite », ou encore une chose qui, une fois connue, occupe toutes nos pensées.
Née en 2015, cette jeune formation se produit déjà dans de nombreux festivals, en France et dans le monde mais c’est en 2017 que le Quatuor Zahir se distingue en remportant le 9ème Concours International de Musique de chambre d’Osaka (Japon), acquérant ainsi une reconnaissance sur la scène internationale. Les musiciens ont depuis été invités au Wigmore Hall de Londres, à la Philharmonie de Paris et au Konzerthaus de Vienne, ainsi qu’aux Folles Journées de Nantes, au Festival de Radio France à Montpellier, aux festivals des forêts et de Sully, à l’Acropolis de Nice ou encore au Toppan Hall à Tokyo.
Issu du Conservatoire de Paris où il a suivi les conseils du Quatuor Ébène et du Quintette Moraguès, le Quatuor Zahir est actuellement en résidence à la Fondation Singer-Polignac. Parrainé par le pianiste Jean-François Zygel depuis son passage sur France 2 dans l’émission « La Boîte à Musique », il est également lauréat du concours international de musique de chambre de la FNAPEC 2016 et a remporté les médailles d’or aux Manhattan, Vienna et Berliner International Music Competitions de 2019. En 2018, le Quatuor produit son premier disque « Zahir » sous le label Klarthe. On retrouve dans cet enregistrement les valeurs qui unissent cet ensemble : le partage d’une même sensibilité, d’une exigence aiguë et le désir de renouveler le paysage musical.
À l’image du héros romanesque du Zahir de P. Coelho qui part en quête d’un idéal romantique, ces quatre saxophonistes ont à cœur de faire évoluer le genre du quatuor. Que ce soit en interprétant le répertoire original, grâce à leurs rencontres avec de nombreux compositeurs comme Bruno Mantovani, Fabien Waksman, Ichiro Nodaïra et Graciane Finzi ou en collaborant avec de nombreux artistes : Félicien Brut, Jean-Charles Richard, Adèle Charvet, Les Chanteurs d’Oiseaux, ces musiciens montrent là leur curiosité et leur créativité.

Le Quatuor Zahir est artiste résident de la Fondation Singer-Polignac depuis 2019.

Montag aus Licht (extraits) – Le Balcon

Répétition publique (sur invitation)

Karlheinz Stockhausen (1928-2007)

Montag aus Licht

  • Acte 1 : Evas Erstgeburt (le premier enfantement d’Ève)  pour trois sopranos, trois ténors, basse, comédien et orchestre moderne
  • Acte 3 : Botschaft (Message) pour flûte, cor de basset et orchestre moderne

Le Balcon

Maxime Pascal direction

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